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05/08/2018

Vingt-huit ans déjà...

Le personnel et le collectif sont indissociables.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1015587480329... 

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1015588927530...

 

13/07/2018

Vacances en Europe 2018

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(Mes photos- Juan-les-Pins)

Elles n’ont pas été très longues et elles ont été soigneusement partagées entre la France et la Roumanie. Moi, je n’ai pas bougé de Nice, j’ai reçu la famille, ce qui a été moins stressant que les voyages en avion et en train. J’ai pu revoir mon fils deux ans après mon voyage aux Etats-Unis, en 2016. Oui, nous sommes sur la même planète, séparés par l’Atlantique et par plus de 15 heures de vol. Parfois je maudis le destin, parfois je reconnais qu’il nous avait proposé la seule formule sensée, au début des années ’90. Tout s’est enchaîné logiquement: un choix s’ouvre sur la possibilité A ou B, chacune s’ouvrant sur un autre choix…La confirmation que celui-ci était le bon, ou le seul raisonnable, nous la trouvons dans le présent : ni la malheureuse Roumanie qui s’effondre, minée par son propre passé, ni la France, très spéciale, qui m’aura pratiquement coûté la vie..

Je n’ai pas souhaité accompagner la petite famille en Roumanie cet été, et je n’ai pas voulu dissuader mon fils d’y aller, même si c’était juste pour trois jours. Après tout, cela n’aurait pas été moral. Claudiu ne pouvait pas venir en Europe (la dernière fois c’était en 2015) et ne pas se rendre dans son pays d’origine. Ils sont donc arrivés à Nice, par Madrid, y sont restés deux jours et se sont envolés pour Bucarest. Ils sont revenus à Nice, dans l’appartement loué par Airbnb dans le Quartier des musiciens, à une vingtaine de minutes de chez moi. Ils avaient un espace plus grand, la climatisation (que je n’ai pas..), une petite terrasse (que je n’ai pas..), un environnement calme (que je n’ai pas..). Nous avons partagé deux-trois dîners chez eux, mais en règle générale nous étions réunis dans mon appartement, autour de bons plats que je faisais mijoter avec amour et patience, malgré la chaleur. Claudiu avait fait le projet de visiter Aix-en-Provence, mais finalement il a renoncé, car trop peu de temps, trop de fatigue et d’incertitude aussi pour voyager en train (les grèves). Nous avons donc profité de la Côte ensemble : Villefranche, Beaulieu, Monaco, Juan-les-Pins -aller à la plage, pique-niquer, ensuite rentrer à Nice en TER. Et il y a eu le Mondial : j’ai donc fait un geste en m’abonnant à BeIn sports pour juin -juillet (l’appartement qu’ils ont loué n’avait pas la chaîne BeIn..). Je vais me désabonner sans attendre un jour de plus, ça va de soi..

Nous ne savons pas quand nous nous reverrons. J’ai pris mon nouveau visa américain de dix ans l’année dernière (je n’ai qu’un passeport roumain, et c’est aussi pour cela que la Roumanie m’horrifie et m’inquiète..). J’avais fait ma démarche en ligne (formulaire, programmation de l’interview), j’avais réservé un hôtel dans le Quartier latin et pris le TGV pour Paris, car c’était la solution la plus pratique pour être à l’heure à l’Ambassade des Etats-Unis. A cause du vol transatlantique, que je supporte difficilement, je ne suis pas très sûre d’utiliser ce visa. Mais comme dit Claudiu, il fallait le demander dans les délais, on ne sait jamais, il vaut mieux avoir le choix. Je voyagerais de nouveau avec deux passeports roumains attachés avec un élastique, puisque la validité d’un passeport roumain est de cinq ans, et non de dix ans. Un abus, comme tant d’autres, j’ai renoncé de chercher une explication cohérente, et d’ailleurs, lorsque j’avais posé la question au Consul, il n’a pas su me répondre.

 Claudiu est retourné avec sa petite famille dans leur maison à Greenville. Ils ont repris leur travail deux jours après le long voyage, et moi, j’ai téléchargé les photos et les ai sélectionnées. En voici une cinquantaine dans l’Album « Vacances en Europe juin-juillet 2018 France-Roumanie-France » (il est préférable de cliquer sur les photos, une à une, en suivant le titre qui s’affiche en haut à droite, plutôt que d’ouvrir le diaporama.., afin de voir toutes les photos). Un mot à propos de mon blog: il reste dans cette formule, non parce que je serais réticente à la mise à jour, mais simplement parce que je ne vois aucun intérêt, vu le contenu que je publie, à ce que d’autres blogs hébergés par la plateforme hautetfort y soient présents.. C’est mon histoire, c’est mon prix (je paye aussi un abonnement annuel). Ce n’est pas un blog franco-français, au sujet élevé ou à l'écriture enlevée. C’est un blog assez torturé, un témoignage à la colère filtrée, écrit dans la langue que j'enseignais, la langue de mon travail. 

12/04/2018

La Brigade Anti-émigration

(Commentaire publié sur Facebook, ce 12 avril)

L’Unité UM 0225, le Département de la Sécurité de l’Etat (DSS), qui s’occupait de la surveillance de la diaspora roumaine. La Brigade Anti-émigration, une police politique de l’exil roumain. Sa cible : les Roumains qui avaient réussi à s’échapper du grand pénitencier qu’était la Roumanie, les émigrés, c’est-à-dire ceux qui dénigraient les réalisations « de la patrie socialiste ». Plus de 200 noms sur une liste de collaborateurs, dont certains sont actifs et bien connus par le public, comme l’actuel président de l’Académie Roumaine et ancien Recteur de l’Université de Cluj. (Justement, mon sixième sens m’avait alertée au moment où je lisais le CV de ce grand homme, bardé de titres et de diplômes, de participations aux universités internationales etc., etc., et dont l’élection à la tête de l’Académie avait suscité des hommages de la part du troupeau Facebook pour « notre éminent intellectuel »).

En quoi consistaient les actions de la Securitate à l’étranger ? Attentats à la bombe, agressions contre les dissidents commises avec l’aide des groupes mafieux, menaces à l’adresse de ceux qui critiquaient le régime. Bien qu’elle ne fût pas directement impliquée dans l’exécution de ces actions de terrorisme international, l’unité UM 0225 et ses agents ont joué un rôle important. Durant leurs missions à l’étranger, les collaborateurs de la Securitate recueillaient des informations concernant les schémas des maisons où ils étaient invités par leurs compatriotes de bonne foi, la routine quotidienne des amis, leurs projets d’avenir, leur état psychique, les membres de la famille etc. Des informations exploitées pour élaborer des plans d’annihilation de l’émigration hostile. N’oublions pas l’Eglise et ses ecclésiastiques envoyés en mission pour capturer les évêchés et les congrégations de fidèles à l’étranger. 
Le « Règlement-cadre de l’organisation et du fonctionnement du Centre de Renseignements externes » comprend plusieurs articles, dont les 22-28 sur le modus operandi de l’Unité. J’en ai retenu trois qui me semblent toujours valides, en cours.. Art.23 : [l’Unité] organise des actions d’information pour attirer la diaspora roumaine vers des positions loyales à notre pays, de soutien des intérêts de la RSR à l’étranger. Art. 25 : [l’Unité] met en place des organisations et des associations de Roumains de l’étranger, édite des publications, forme des conseils paroissiaux autour des églises roumaines, prend l’initiative d’autres actions ayant pour but d’attirer la diaspora dans la promotion et le soutien des intérêts politiques, économiques, techniques, scientifiques et culturels de la RSR à l’étranger. Art.28 : [l’Unité] envoie en mission et implante illégalement, par des méthodes adéquates, dans les espaces et les objectifs ciblés, des cadres et des sources qui utilisent des identités couvertes et d’autres moyens spécifiques.

Cet article, signé par un jeune historien chercheur des Archives de la Securitate, aura une deuxième partie, que j’attends avec une certaine impatience. Tous ces aspects-là ne pouvaient pas disparaître complètement. La structure, l’ossature de l’Etat communiste n’a pas disparu. Il y a eu une adaptation à la nouvelle configuration et aux nouveaux enjeux, d’autres moyens aussi. Comme en Russie, par exemple..

19/02/2018

Analogie

Une image surprenante, cette Smart qui n'arrive pas à se garer entre deux bornes et qui s'immobilise carrément au-dessus de celle de derrière. J'ignore comment le service de dépannage a fait pour la désencastrer mais le lendemain on pouvait voir les traces de la borne arrachée. 

https://www.facebook.com/serghie.carmen/videos/1015545201... 

Bien sûr que cela m'a évoqué la Roumanie et son habileté, surtout quand elle se grise d'eau fraîche. Non, rien de notable en termes de changement positif, de minuscule progrès, depuis des mois. Au contraire, un conflit ouvert, bête et méchant, entre le parti de gouvernement (les sociaux-démocrates), et l’organisme officiel de la lutte contre la corruption, la Direction Nationale Anticorruption (DNA)..Il m’est toujours difficile d’entrer dans les détails abracadabrants et incompréhensibles de ces conflits (d’ailleurs spécifiques aux groupes organisés), et qui ne font qu’ajouter une nouvelle touche à la toile de fond que nous connaissons depuis au moins 1990 (ça, si nous tenons à délimiter le communisme et le post communisme...).

Pour résumer: le pays se trouve dans un trou, et il continue de creuser, les uns et les autres se querellant sur les ustensiles utilisés. Le Président fait l'arbitre et les regarde tous avec l'équidistance propre à un Président d'un pays démocratique de l'UE..A propos de l'UE, il est vrai qu'à ce jour la Roumanie est à la dernière place en tout, mais cela risque de changer dans les prochaines années, car un nouvel élargissement se profile à l'horizon, dans les Balkans. Et là... 

Quelques notes des Archives sur le sujet (il ne peut y avoir un autre sujet lorsque nous parlons de la Roumanie, « tous les chemins mènent à Rome.. ») :

Corruption CE (2007); Voyage (2014); Derrière les chiffres (2014); Enjeux (2014); Le déni  (2016);

La Roumanie irrespirable (2017)