13/01/2005
ARTE, hier soir, sur l'époque Ceausescu et "les enfants du décret"
Bouleversant, ce documentaire réalisé avec la collaboration de la télévision roumaine et de ses images d'archive. J'ai revu toute une période douloureuse, qui aujourd'hui n'est qu'une page de l'histoire: la mégalomanie d'un dictateur rêvant d'une grande Roumanie, de l'homme nouveau, et le décret meurtrier de '67, qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de femmes. Tout est exact. J'avais connu deux fois cette expérience, et je me souviens bien que, sans les enveloppes de rigueur mises entre les mains du médecin, j'aurais subi le même sort. A l'époque, il existait deux catégories de gens, qui, au milieu du désastre, se permettaient des croisières en Méditerranée: certains obstétriciens et certains agents de la Securitate. Aujourd'hui, les premiers chôment presque et les seconds se sont reconvertis en businessmen.
Mais si Ceausescu est mort, l'idée qui servait à étayer une idéologie, est toujours vivante, nourrie aujourd'hui ailleurs par des intégrismes religieux, par des commandos anti-IVG, par l'hypocrisie de l'Eglise à l'égard des moyens contraceptifs, enfin, par la législation de certains pays européens à ce sujet.
Hier soir, j'ai pu dérouler de nouveau dans mon esprit des scènes et des moments particulièrement poignants. Toute une époque qui laisse des traces importantes, sans doute, quoi que l'on dise sur la fameuse résiliance.
Mais aussi une époque qui vous aura appris l'endurance. Autrement, comment j'aurais pu résister en France?
Rien qu'un exemple: c'est une réponse de la part du CG des A-M au sujet du projet pour lequel j'essaie en vain d'obtenir un soutien. Cela fait des années que je me trouve en voie d'être "insérée" en France, par ce type de contrats de solidarité, avec un niveau Bac+11, un Doctorat français...
DE LA PART DE MADAME..., DILE CG06
Madame,
J'ai pris note de votre souhait de création d'un organisme de formation de cadres roumains par le biais d'une société. Ce projet est intéressant mais ambitieux dans son contenu. En conséquence, s'il devait se concrétiser, il nécessiterait une préparation importante s'inscrivant dans la durée, ainsi qu'un financement qu'à l'heure actuelle vous ne pouvez assurer. Aussi, la commission locale d"insertion lors de l'examen de votre contrat d'insertion le 11 janvier 2005 a validé la poursuite de votre contrat emploi solidarité. Afin de vous aider dans vos déplacements, une aide aux transports vous a été accordée pour une période de 3 mois.
Veuillez agréer, Madame, l'_expression de ma considération distinguée.
J'y ai répondu:
Madame,
Je vous remercie pour votre réponse.
Il n'y a pas de commentaires particuliers à faire à cette réaction du Conseil Général des Alpes-Maritimes, France. En effet, des courriers et aussi certaines notes publiées sur mon weblog à ce sujet évoquent des démarches antérieures que vos services connaissaient déjà.
Malheureusement, il semble évident que pour avoir un soutien dans la concrétisation de ce projet spécifique, prendre la voie des organismes administratifs et politiques susceptibles d'être concernés, du moins pour le principe, vu son objectif, est une stratégie vouée à l'échec d'avance, bien qu'elle soit parfaitement honnête et légitime.
Néanmoins, je n'abandonne pas pour autant la conviction que, quelque part, dans ce monde décisionnaire dont je suis vraisemblablement, en train de faire le tour, une porte s'ouvrira correctement.
Veuillez agréer, Madame, l'_expression de mes salutations distinguées.
Carmen Lopez
(...)
06000 Nice
France
serghie_carmen@yahoo.com
http://elargissement-ro.hautetfort.com
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11/01/2005
Pour le moment, je ne comprends pas vraiment
L'un des immortels de la littérature roumaine du début du 20e siècle, I.L.Caragiale, -dramaturge dont la satire mordante n'a rien épargné de ce qui fait le spécifique de notre vie politique, avec ses confusions et ses compromis burlesques- est, comme toujours très actuel. Dans les fusions des partis qui s'agitent maintenant, quelques semaines après les présidentielles, il est difficile de s'y retrouver. Comme d'habitude, après les coups bas, il vient le temps des alliances, des mains tendues pour le bien de la nation. J'ai fouillé la presse, j'ai essayé de saisir quelque chose, mais à part l' immense ennui d'entendre des airs que je connais déjà, je n'ai pas une image claire de ce qui se passe. J'ai lu qu'un leader socialiste européen avait conseillé au PSD un renouvellement nécessaire, vu les circonstances...
Certes, tout est trop récent, notre nouveau Président ("Base est cool", il paraît que c'est le slogan lancé dans la liesse de la Place de l'Université qui résume la situation) est encore dans la phase de la séduction. Je dois avouer que moi aussi, j'ai accepté d'y succomber, bien que des objectifs tels que combattre la corruption et relever le niveau de vie soient monnaie courante dans des démocraties-soeurs en Amérique Latine. Mais j'ai décidé d'y croire aussi parce que j'ai toujours eu un faible pour le Chevalier qui défend la veuve et l'orphelin, pour le héros justicier en général. C'est pourquoi, d'ailleurs mon intérêt littéraire s'est arrêté sur le Moyen Age, tout aussi bien que sur le polar et cela, dans l'une des perspectives les plus rigoureuses possibles -des thèses brillamment soutenues en Roumanie, en France, et qui m'ont apporté des diplômes et des titres qui ne me servent à rien, évidemment. Je vis dans l'UE et pas aux US.
Parfois, je me dis que si j'avais fait quelque chose du genre ENA ou son équivalent, quelque part, ou bien, plus simple, si j'avais accepté de demander la nationalité française, suite à mon mariage, je ne rêverais plus de justice aujourd'hui, comme d'un fruit inaccessible (pour éviter "défendu").
Carmen Lopez
serghie_carmen@yahoo.com
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01/01/2005
Entre les deux
En faisant un tour chez Virgin, j'ai ouvert un livre récent, "La Force de la Raison", auteur Oriana Fallaci, Editions du Rocher, et j'ai commencé à lire. Certes, rien n'est faux, les événements et les faits de notre histoire, éloignée ou contemporaine, ainsi que les statistiques sont précis.
Néanmoins, il m'a été impossible de finir cette lecture, pour autant.
Rien de plus revigorant en cette fin d'année qu'un film comme "Ocean's Twelve" -je l'ai vu au Rialto en V.O., autrement cela aurait été frustrant. Il est léger, tout-à-fait inoffensif, ironique (le clin d'oeil à Europol m'a amusée), agrémenté d'un brin de cynisme qui convient au sujet, il bénéficie d'un casting charmant (heureusement), d'une colonne sonore excellente, en un mot, de la bien connue technique américaine sans faille, même s'il est léger, léger...En définitive, quand on peut se le permettre, pourquoi pas?
Rien de plus revigorant en ce début d'année que le Concert viennois du Nouvel An et la superbe musique pleine d'espoir des Strauss. Chaque année, j'attends sa transmission télévisée comme un cadeau, et à chaque fois j'en suis émerveillée. J'ai allumé une petite bougie blanche sur l'air final du Beau Danube Bleu, en m'efforçant de penser à tout ce qu'il existe de beau dans l'homme..."Plus de choses à admirer que de choses à mépriser".
Bonne Année 2005, malgré tout!
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31/12/2004
Le 26 Décembre 2004
On sait que tout peut s'arrêter à tout instant.
La tragédie qui vient de frapper nous rappelle l'humilité de notre condition, en même temps que la solidarité du geste et du coeur.
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