Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/06/2013

Faut-il tuer les pauvres?


roumanie,france,évasion fiscale,business pauvreté,gouvernance
Update. July, 1st. Close your eyes and imagine yourself driving on an American road and listening to this: http://youtu.be/qBPAjwQymm4  -that's what I'm doing to forget..
                          *
Les pays ne sont pas des entités naturelles, il n'y a pas de Roumanie éternelle, ni d'Allemagne éternelle, ni de Paraguay éternel.. Les pays sont les constructions artificielles des hommes, et il faut les cultiver et les entretenir constamment, car le succès ou le désastre d'une nation peut se produire en un intervalle de temps très bref, à peine une génération. La Roumanie est en train de s'éteindre avec chaque jour qui passe, sous le poids de sa propre gouvernance. Le commissaire européen à l'énergie M.Günter Oettinger se dit préoccupé par le fait que le pays ne soit pas gouvernable. Le ministre roumain des affaires étrangères M. Corlatean a réagi, en demandant "des explications officielles et convaincantes", et le député européen socialiste Mme Cretu a demandé au président Barroso de "se délimiter des déclarations de son commissaire" au motif qu'il n'est pas démocratique de critiquer un gouvernement élu à 56%. Alors, si la Roumanie est gouvernable et bien gouvernée, pourquoi a-t-il fallu qu'un pacte de cohabitation entre le président et le premier-ministre soit validé par les deux gardiens, l'UE et les US? La Roumanie vient de sortir du déficit au prix des coupes opérées dans les investissements, c'est aussi simple que ça. Elle a un chômage des jeunes de plus de 22%, et l'une des productivités les plus basses en Europe, à cause d'un entreprenariat faible et d'un soutien insuffisant à la recherche et au développement (savoir décoder les termes: là où le rapport de la CE écrit "capacité administrative insuffisante", il faut comprendre "catastrophique"). (Source: http://www.romanialibera.ro/opinii/editorial/cum-se-sting... )
Au point où en est l'Europe actuellement, il me semble bien que ces quelques observations à propos de la Roumanie pourraient s'appliquer aussi à d'autres pays, en respectant les nuances et les proportions. Et là, il me vient à l'esprit une comparaison. Supposons que vous écoutiez quelqu'un s'inquiéter pour le paiement de son loyer de 3000 euros par mois, alors que vous, vous inquiétez pour votre loyer de 400 euros par mois. Vous réfléchissez, en vous essayant aux méthodes d'empathie bienveillante, sans vraiment y parvenir. Alors, vous faites plus simple, vous dressez une sorte d'inventaire des choses décentes que l'autre peut se permettre normalement, lorsque vous, vous faites tout par vous-même:  aller chez le coiffeur (pédicure, esthéticienne), prendre un taxi vers ou de l'aéroport, boire un verre d'eau ou un café sur un aéroport, se soigner correctement grâce à une mutuelle correcte (par exemple, ne pas accepter un antibiotique générique dont l'un des excipients est la laque aluminique, et qui vous brûle encore plus que votre gastrite, mais se payer l'original à 40 euros -oui, bien sûr, "c'est exactement pareil"...), acheter parfois chez le traiteur. Que des basiques..Conclusion: un autre standing, et les mêmes soucis.. Monsieur Tapie, à qui il ne resterait que 100 millions (sur les 400 reçus après le fameux arbitrage), serait d'accord.
 
Il en va de même pour l'évasion fiscale, dont le montant pourrait résoudre pas mal de choses - j'ignore s'il existe une estimation exacte quant à la Roumanie, mais la France perdrait quelques 80 milliards d'euros.. Pendant ce temps, des impôts et des taxes sont payés par les autres, mêmes par les plus insignifiants, ceux que l'Urssaf, le Rsi, le Trésor public, la Cipav, retrouvent implacablement, avec cette exactitude digne de toute administration performante. 
A se demander si l'idée ne serait pas de tuer les pauvres. Non, parce qu'ils faut qu'ils consomment.. Et la pauvreté, c'est un marché qui ne connaît pas la crise. Voir dans Marketing Magazine, novembre 2012, "Le business de la pauvreté". On comprend mieux pourquoi il existe des déodorants à 1,99 euros (à l'aluminium, triclosan etc..), des chaussures à 10 et à 5 euros.., et ainsi de suite. Au cas où vous pourriez suspecter cet argumentaire-là de cynisme, on vous explique qu' il s'agit en fait de respect pour la dignité des pauvres..La classe! 
 
 

15/05/2013

Hackers et autres

Un article dans le journal EVZ nous explique le langage imagé des voleurs/falsificateurs de cartes bancaires: "les chèvres qui ont donné du lait" sont les cartes avec lesquelles ils ont pu faire des opérations, "l'essence" représente les fonds existant sur les comptes (il y a des comptes "à court d'essence", malheureusement ou heureusement...). C'est ce que révèlent des conversations téléphoniques interceptées sur un groupe de 25 hackers bucarestois. Les charmants prénoms féminins -Alina, Mariana, Vasilica - sont les non moins charmantes American Express, Mastercard, Visa. Les réseaux en Europe et dans le monde, bien structurés et fonctionnant avec la précision d'une montre suisse, note l'article, qui choisit ce cliché ambigü pour le contexte, sont toujours plus difficile à démanteler. La dernière action frauduleuse de grandes proportions (45 millions de dollars retirés en même temps en 27 pays, dont, bien sûr, la Roumanie) s'est soldée avec l'arrestation de sept hommes qui dirigeaient le réseau depuis New York, et avec la mort d'un huitième, le chef du réseau, en République Dominicaine. En dix heures, ils avaient effectué 36.000 retraits. Les procureurs américains ont collaboré avec des organismes anti-fraude au Japon, au Canada, en Allemagne, aux Emirats arabes unis, en République Dominicaine, au Mexique, en Italie, en France, en Espagne, en Belgique, en Grande Bretagne, en Estonie, en Lettonie, en Malaisie, et en Roumanie, afin de découvrir les membres du réseau et leurs projets. Car, les hackers ont, eux aussi, des projets. Par exemple, les récentes attaques coordonnées ciblant Apple, Facebook et Twitter, et qui seraient, selon les services américains, l'oeuvre d'un groupe basé en Europe de l'Est, visaient des informations sur des projets de recherche, des données protégées par le droit de propriété intellectuelle, et d'autres éléments susceptibles d'être commercialisés sur des marchés parallèles. 

Un hacker roumain résume: "Plutôt mourir, qu'être réduit à vivre sur mon salaire, ou sur ma retraite!" Comme on le comprend! Mais encore faut-il avoir les compétences techniques pour ne pas être réduit à vivre sur sa retraite ou sur son salaire. Sans compter que d'aucuns pourraient s'encombrer de quelques petites considérations d'ordre moral. Depuis un bon moment, je me triture les méninges en cherchant une source vitale pour ma (French) micro-entreprise, et je ne trouve rien, mais rien. Et l'Avocat du Diable, qui est toujours lucide et triste (je ne sais pas si vous l'avez remarqué), n'a pas raté l'occasion: "Et alors, les fraudes légales, honorables, celles qui ne demandent pas de compétences techniques et des heures de travail sur des logiciels sophistiqués, mais juste une signature, une promesse glissée le temps d'un cocktail, un coup de fil, une décision discrète, du donnant-donnant diplomatique? Celles-là ne sont pas visibles en 48 heures. Avec un coup de pouce du hasard, disons, certaines peuvent ressortir après de longues années, et on les appelle "des révélations" (comme quoi...)". Oui, d'accord.. C'est pour ça que je ne compatis pas aux malheurs juridiques et médiatiques du ministre Untel, ou de l'ex-ministre Untel, ou de tant d'autres responsables ou ex, ici, comme ailleurs, aujourd'hui, comme hier. Bien au contraire: je m'en réjouis! Des endorphines. Regarder parfois ces gens-là s'expliquer gênés et chercher avec soin les euphémismes et les litotes, c'est comme si je savourais un carré de chocolat noir à 80%. Pour le monde au col blanc, posé et présupposé comme respectable, il n'y a pas non plus de frontières: mêmes dossiers, mêmes affaires, mêmes banques..

02/05/2013

L'Orient

 Pour la fête de Pâques (cette année, le 5 mai), je ne serai pas en Roumanie, mais à Nice, chez les Grecs -15 minutes à pied.

Des freesias qui poussent dans la cour, et une chanson gréco-turque pleine de vie, interprétée par Nana Mouskouri. 

      001.jpg                                               http://youtu.be/g0BJiRmPdM8 

07/02/2013

Knowledge economy

http://youtu.be/x8mLM-WGJss 


Despite some criticism brought to materials written on Emotional Intelligence, the popularity and support this subject has had among business management in the United States and other parts of the world during the past 15 years proves it can successfully be applied in the workplace.


Through training sessions offered by CEFRO during the past years, I have engaged European participants sponsored by the Grundtvig program in courses designed to encourage developing Emotional Intelligence in the workplace.

 

These very well received courses gave me the opportunity to look deeper and reflect upon the principles guiding, inspiring and driving our actions as well as the path we choose for our lives and our careers. I found it interesting to look at this subject from an ethical perspective, the only one capable of bringing long-term solutions.

 

At a time when “life-coaching” has proved to be limited in forming personalities, I believe the quality of goals and actions is capable of justifying and bringing happiness to a positive existence. In a recent discussion, a friend argued she did not know anyone around her who makes happiness a goal to strive for, and there surely would be other values one would seek in their lives. Certainly, religion and psychoanalysis approaches are different from philosophy; however it is the latter which can truly provide tools for an independent thought process. 

 

Therefore, I updated my Lifelong Learning project to include the idea of training in Emotional Intelligence from a philosophical and positive psychology perspective (see description in “Liste Cefro” on the right column -CEFRO Professional Services).


Parmi les critiques qui sont faites (surtout par des non-Américains) aux ouvrages traitant de l'Intelligence Emotionnelle, on retrouve celles-ci: des relations sociales dé-contextualisées, dépolitisées, sans aucune vie psychique, déculturées, ou encore, dénuées d'éthique. Néanmoins, la grande popularité que connaît cette notion au cours des quinze dernières années dans le domaine de la gestion en Amérique du Nord et par voie d'influence, dans d'autres parties du monde, prouve que le management est sensible à des réponses pratiques.
 
Avec CEFRO, au cours de plusieurs sessions, j'ai proposé et fourni aux participants européens détenteurs d'une bourse Grundtvig un cours sur le développement des compétences émotionnelles dans le monde du travail. Ce cours, qui a été très bien reçu, m'a donné l'occasion d'approfondir une réflexion sur les principes qui orientent, inspirent et animent nos actions, sur le sens que nous conférons à notre vie et/ou à notre travail. J'ai trouvé qu'il serait intéressant de reprendre le sujet dans une perspective éthique, la seule capable, à mes yeux, d'apporter des réponses viables et à long terme. A une époque où le coaching prouve ses limites dans le formatage des personnalités, je suis persuadée que la qualité des buts et des actions reste capable de justifier l'existence, en lui conférant aussi bien les raisons d'être, que le plaisir de vivre affirmativement. 
 
Mais, il n'y a pas que cela. Dans une récente discussion amicale, je me suis vue opposer un argument étonnant. Mon interlocutrice a remarqué qu'elle ne connaissait personne autour d'elle pour qui le bonheur représentait une valeur à rechercher, et qu'il existait d'autres valeurs sur lesquelles on pouvait bâtir sa vie. Certes, le discours religieux et le discours psychanalytique sont différents du discours philosophique, mais c'est ce dernier qui peut offrir véritablement des outils à manier de manière indépendante. 
 Alors, j'ai actualisé mon projet de Lifelong Learning, en y rajoutant la possibilité d'une formation en compétences émotionnelles à la lumière de la philosophie et de la psychologie positive (résumé dans la Liste Cefro, colonne de droite).