Cet Octobre, donc

Sur France Culture, ce matin, une émission sur les relations franco-roumaines, sur "où en est la Roumanie?", etc., avec du beau monde diplomatique en dialogue Paris-Bucarest et vice-versa, une émission qui fait écho au jeu de balle de cet été (les Roms). Je l'ai écoutée attentivement, en prenant même un deuxième café (vous la retrouvez facilement ici www.franceculture.com, en choisissant Les Matins et vous pouvez la réécouter).

En connaissant assez bien "de l'intérieur" le sujet en question, je me dis que sur le fond, tous les deux ministres ont raison, c'est normal, un ministre doit avoir une rhétorique logique et convaincante: l'ancien ministre roumain déplore l'absence d'un plan européen cohérent en la matière, le ministre français rappelle les milliards européens et la nécessité des programmes et des projets...Seulement, c'est toujours pareil -quand il faut passer du bien-fondé des paroles aux constructions proprement-dites, le film s'interrompt..On verra demain, on verra peut-être si ça tient toujours, dit une chanson française récente, sur un rythme de salsa..Il faudra aussi compter avec la longue tradition/expérience de la Roumanie à cultiver des formes sans contenu. Même si aujourd'hui c'est la CE qui exige ces formes (et non pas le Parti unique, centre vital de la nation..), l'expertise roumaine reste valable, renforcée au cours des 20 dernières années, puisqu'elle a su s'adapter aux nouvelles bureaucraties européennes -exercice pas trop difficile, quand on regarde de plus près (le sujet de la corruption au niveau des institutions UE est encore tabou, mais pas pour longtemps, soyons confiants).

 

Hier, j'ai lu par hasard sur un véhicule en stationnement: "Mieux vaut arriver en retard, qu'en corbillard", et amusée, j'ai automatiquement transposé en roumain, et voilà, ça rimait également: "Mai bine sa ajungi mai tarziu, decat in sicriu." Quelle belle synchronisation franco-roumaine au niveau linguistique aussi!

En plus gai: je viens de recevoir un message merveilleux de l'autre côté de l'Atlantique: "Every 500 yrs in the months of October there are 5 saturdays and sundays, its called the Happy month.., it won't happen again in our lifetimes..Enjoy it!"

  En tout cas, ce mois-ci, je dois me rendre pour une activité de quelques jours dans un pays où je ne suis jamais allée -la Turquie! Mon frère m'encourage dans son style: "La Turquie, un beau pays, avec des attentats à chaque pas..". J'écrirai sur ce séjour au retour (il faut faire, de toute façon, ce que l'on appelle une dissémination des résultats), je l'espère bien!

Entre temps, je poste (ici encore..) une chanson que j'aime et que j'écoute en boucle, eh oui.., une chanson country (honky tonk) portée par ce très beau chapeau texan..

 

George Strait - I Just Want To Dance With You

 

 

 

 

 

 

 

 

Cours GRU

La deuxième session de mon cours "Spécificités de l'apprentissage chez l'adulte senior" a pu avoir lieu avec trois participants (voir plus loin quelques images dans l'Album Septembre 2010). Je veux dire par là (du point de vue de CEFRO...) que quelque chose est mieux que rien (en fait, sur une dizaine de demandes d'inscription au cours, à savoir implicitement une dizaine de candidatures potentielles déposées auprès des Agences Nationales, seules trois ont abouti..)

Chanson, donc:

For YOU too, my dear C&K

 

 ..and your first week end in NY, this song (I just discovered Ray LaMontagne and bought the album). BUT, I hope you enjoy Manhattan!

 

Update. Thanks for that nice picture, I can understand Ray..But, NYC makes me dream, anyway..

 

 

 

 

 

 

 

 

Update. The Manhattan Bridge at dusk -Your beautiful postcard came this morning (the 14th). Yes, a fantastic city, where all nations and cultures are meeting..I was just wondering about my possible life there. Too late, now. I almost lost my little precious life in France, trying to save it from Romania..(I know, I could hurt feelings, but..). Update. (the 16th). Well, I lost here, in this fair France, not in Romania, of course, at least 350.000 Euros representing 13 years. Normally, that is what I would have got, instead of a living wage. "But you chose to live in a generous social system, you take or you leave...".

Nos Roms (2)

Et voilà, les premières « vagues » de Roms retournent « de leur plein gré » dans leurs pays d’origine, avec 300 euros en poche, juste de quoi tenir pendant deux-trois mois, là où leur présence est, paradoxalement, encore moins souhaitée qu’en France. Dans ce contexte, les médias français ont essayé de trouver un ton plus nuancé –le journal télévisé de France 2 ne nous a pas montré des gens édentés qui parlent quelques mots de français, mais une jolie fille, Diana, s’exprimant parfaitement en anglais, et une autre, la petite Carmen, formulant en français son désir de continuer d’aller à l’école. Un peu plus de dignité, quand même. Comme quoi, toute démonstration est régie par l’intention, ou plus exactement par la morale de l’intention.

Le Ministre français de l’Intérieur attendrait de voir la valeur ajoutée européenne dans des programmes pour les Roms…

 

Je me dis que le jeu de la balle (re)jetée d'un camp à l'autre (il y a trois camps -la CE, les pays d’origine, les pays d’accueil) va continuer. Hier, j’étais en train de ranger des dossiers, et j’en ai rempli tout un sac poubelle, avec un profond sentiment d’amertume et de dégoût. Il s’agissait bien de mes dossiers depuis dix ans, dans lesquels je proposais en France mes compétences spécifiques, ma double culture roumaine et française, de niveau élevé, ma disponibilité et mon énergie pour intégrer des programmes d'éducation et de formation.. La réponse a été une indifférence totale, et des portes fermées.. Alors, les Roms..Je pense que l’hypocrisie n’est pas qu’un élément diplomatique parfois, mais aussi un élément culturel.

 

P-S. du 01/09- J'ai eu l'occasion (et la surprise..) de dire quelques mots sur ce sujet dans une vidéo de 2 minutes visible sur http://cafedemo.free.fr (où je recommande aussi ce blog).

 

 

P-S. du 03/09- J'aime beaucoup cette chanson roumaine et cette interprète (décédée en '72): 

Maria Lataretu - Mai tii minte mai draga Marie