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06/04/2005

Emploi en France

From: "HUSARD Karine" Madame Les conditions de mise en place du contrat d'avenir sont en cours d'élaboration . Suite à votre CES vous pourrez prendre contact avec le conseiller RMI de l'ANPE NICE CENTRE Rue OSCAR II . Celui-ci examinera avec vous les différentes possibilités afin de vous aider dans votre insertion professionnelle. Veuillez agréer Madame mes salutations distinguées . ----------Message d'origine----- De: Carmen Lopez [mailto:serghie_carmen@yahoo.com] Date: mardi 5 avril 2005 15:44 À: cg06@cg06.fr; dile@cg06.fr; dg.interventions@anpe.fr; premier-ministre@cab.pm.gouv.fr; folamnice@aol.com; folamnice@wanadoo.fr; ecole.0061233H@ac-nice.fr Cc: (....) Objet: Lettre CG06/Emploi en France//Elargissement-Ro A Madame Catherine Grimaldi DILE 06/Conseil Général des Alpes-Maritimes Madame, En référence à votre réponse du 12 Janvier 2005 à la lettre que j'ai adressée au Président du Conseil Général au sujet de mon projet de Centre de formation France-Roumanie, et aussi parce que vous représentez l'administration censée suivre mon insertion (intégration) professionnelle en France, permettez-moi de vous apporter quelques précisions que j'estime nécessaires dans l'évaluation de mon dossier. Ainsi que vous êtes au courant, mon deuxième Contrat Emploi Solidarité prend fin le 30 Avril prochain. Malgré mes assidues recherches d'emploi, je n'ai rien trouvé d'autre que des CES, contrat auquel, d'ailleurs je n'ai plus droit après l'avoir déjà renouvelé (six mois + six mois). Or, il est évident que je souhaite éviter une période de chômage, d'autant plus que ma situation personnelle est particulière: femme seule et en surendettement, ce dont la Commission Locale d'Insertion est parfaitement informée. Ce moratoire m'a été accordé pour 18 mois, à condition que je retrouve un emploi me permettant de continuer le remboursement de mes créanciers (à hauteur de 400Euros par mois). Je vous ferais remarquer que je ne parle plus d'un emploi qui soit conforme à mes qualifications, car après des années de non reconnaissance professionnelle en France, cela serait vraiment inutile. Dans un pays qui est tout sauf humble, j'ai appris l'humilité à travers l'insertion plus qu'à travers toutes les études théologiques ou philosophiques que j'ai dû lire pour rédiger ma Thèse (de Doctorat français). Tout comme il serait inutile et presque indécent de reformuler auprès des administrations françaises la demande de soutien pour mon projet d'intérêt européen, celui que vous avez jugé d'ambitieux. Je ne le ferai donc plus. L'impression de rejet que j'ai pu ressentir lors de mes inlassables démarches se trouve aujourd'hui confirmée par le poids du "non" au référendum. Néanmoins, je n'abandonne nullement l'idée d'installer à Nice un Centre de formation en Management et NTIC au bénéfice des cadres roumains, j'y parviendrai sûrement, en trouvant en fin de compte l'appui qu'il me faudrait. En revanche, j'aimerais savoir si je pourrais bénéficier au moins d'un Contrat d'avenir -ce type de contrat qui semble adoucir la précarité du CES qu'il remplace (800 euros pour 26H/mois)-, et qui vient de recevoir le feu vert de la part de Monsieur le Ministre Jean-Louis Borloo, Ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale. Mon actuel employeur, La Ligue de l'Enseignement 06 m'a dispensé une formation de plus de 200 heures sur une année pour le poste d'animatrice en BCD (bibliothèque centre de documentation). Mon lieu de travail est l'Ecole des Genêts, Chemin de la Costière, Nice. J'ai suivi tous les modules de cette formation consciencieusement, sans avoir une seule absence, et cela dans mon style stakhanoviste, héritage de la discipline de travail acquise à l'Est, en Roumanie. J'ai eu aussi la chance d'être dans une bonne école, ce qui a rendu mon travail agréable, non seulement utile: j'ai surtout revécu pendant une année, dans un milieu familier, l'enseignement, à côté d'une équipe de cinq enseignants enthousiastes, de vrais collègues, ce qui a été moralement réconfortant, après si longtemps. Je me demande également s'il serait possible de bénéficier de ce nouveau type de contrat tout en restant chez le même employeur, mais sur un poste différent, par exemple. Mon statut de résidente ne m'autorise pas l'accès aux positions dans la fonction publique (je me réfère aux emplois liés à la documentation et l'information, ce qui est plutôt mon profil). Je ne peux donc que me rapprocher du milieu associatif, tel que mon actuel employeur. Dans l'espoir que ces précisions vous seront utiles dans l'examen de mon dossier, et en vous rappelant, par ailleurs que je suis censée renouveler mon sempiternel Contrat d'insertion auprès du Conseil Général des Alpes-Maritimes avant la fin de ce mois-ci, je vous prie d'agréer, Madame, l'__expression de mes salutations distinguées. Carmen Serghie Lopez

02/04/2005

Fin/évenement

La vérité pour Saint Bernard est "la misère de notre nature", humanité et humilité ayant la même racine, "humus", la terre de la condition humaine. Comme la mosaïque romaine trouvée sur la Voie Appienne -le squelette allongé pointant son index vers la terre: "Terram intuere ut cognoscas teipsum. Ipsa te tibi repraesentabit, quia terra es et in terra ibis" ("De gradibus humilitatis", II, 10, 1). D'après lui, c'est ce "nosce teipsum" des Anciens qui engendre tous les degrés de l'humilité, tout comme la "curiositas" engendre tous les degrés d'orgueil jusqu'aux plus bas. Car prendre en considération une connaissance quelconque, qui n'est pas la connaissance de soi en vue du salut, c'est justement curiosité. "L'humilité est nécessaire pour atteindre la vérité, parce qu'elle correspond à la vérité sur nous-mêmes; et la vérité sur notre misère nous enseigne la charité parce qu'elle nous ouvre les yeux sur la misère de notre prochain", écrivait-il en 1125 dans "De gradibus humilitatis", I, 1).

La mort du Pape Jean-Paul II est un événement qui s'est plutôt déroulé que produit sous nos yeux. Inimaginable au temps de Bernard de Clairvaux, peut-être uniquement parce que les NTIC se trouvaient encore très loin. Mais le puritanisme de Bernard se basait sur des idées, ce n'était pas qu'un sentiment profond et une passion violente animant sa révolte contre le "luxe pour Dieu" des Clunisiens.
Certains chrétiens ont été gênés par la médiatisation excessive des derniers moments de Jean-Paul II. J'en fais partie, sans doute pour d'autres raisons, car ce n'est pas la pudeur que j'invoquerais. J'éprouve une compassion normale pour cet homme qui rencontre sa mort de cette manière-ci, et aujourd'hui, pendant toute la matinée j'ai laissé tourner un CD avec la 5e Symphonie. J'ai hésité entre les fados d'Amalia Rodrigues que j'avais inlassablement écoutés à la mort de mon père, qui adorait Amalia, et Beethoven, et finalement j'ai opté pour le destin dans la variante musicale de ce dernier.
Seulement, je crois toujours que lorsqu'une institution (ecclésiastique, cette fois-ci) devient plus importante que le contenu qu'elle est censée servir, lorsqu'elle est préoccupée essentiellement de développer une image d'elle-même, et ce en alternant savamment le secret et le dévoilement de celui-ci, alors l'écart qui s'installe est identique à celui qui existe entre le discours de l'amour et le discours sur l'amour. Deux réalités différentes, qui vivent de plus en plus mal leur symbiose nécessaire.
J'aime particulièrement ces deux citations (que j'avais choisies en guise de motto à mon travail d'il y a dix ans sur la rhétorique de la Passion dans le roman médiéval):

"Notre peur fondamentale n'est pas de mourir, mais de ne pas avoir été juste" (Platon)
"A la fin du jour c'est sur l'amour que vous serez jugés. Celui qui aime, ni ne fatigue, ni ne se fatigue. Le seul langage que notre Dieu entende est celui du silencieux amour" (Saint Jean de la Croix).

31/03/2005

Nos otages/Suite

Miss Marple...Le quotidien EVZ d'aujourd'hui, le 31 Mars publie un long article qui vous donne le vertige, et pas vraiment: "La clé de l'enlèvement se trouve chez Hayssam" (il paraît que les Américains ont repéré la piste Huyssam dès lundi). Si tout ce qui est avancé est réel (les premières cinq hypothèses sur les six décrites), puisque tellement vraisemblable et en rapport avec les milieux d'affaires arabo-roumains d'avant et d'après '90, on risque d'offrir un nouveau spectacle "à la roumaine" au monde entier.

Carmen Lopez

30/03/2005

Journalistes roumains otages

La nouvelle de la disparition (de l'enlèvement) des trois journalistes roumains en Irak fait la une de tous les quotidiens roumains qui donnent des informations sur chaque pas (liaison par téléphone), jusqu'au moment de l'enlèvement: les mots en anglais de la journaliste, avant que la ligne ne soit coupée: "Laissez-nous partir, nous venons d'un pays pauvre, nous n'avons pas d'argent". On peut lire aussi dans EVZ un article émouvant sur le métier de journaliste (la catégorie la plus antipathique aux US, après les avocats), sur le cynisme supposé, sur les risques implicites aussi. On prend connaissance des mesures prises par les autorités roumaines en la circonstance.
J'ai parcouru attentivement non seulement les informations officielles, mais également les commentaires en ligne de mes compatriotes sur cet événement. Presque à l'unanimité, tous sont choqués et expriment leur espoir. Je dis presque, car quelques commentaires s'arrêtent à des détails sur lesquels on ne penserait pas s'attarder. Il est vrai que j'ai remarqué, moi aussi, l'attitude décontractée et étonnamment sûre du directeur du poste de télévision Prima TV auquel appartient l'un des trois journalistes. Mais ce qui me met mal à l'aise est justement une impression diffuse que j'ai eue en parcourant toutes les informations (très abondantes) dans la presse, ce sentiment inconfortable de l'existence de plusieurs plans, voulant me rappeler quelque chose.
Analogie livresque: l'histoire de la madeleine proustienne...
Il va de soi que je formule le même espoir pour leur retour rapide.

Carmen Lopez
serghie_carmen@yahoo.com