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03/01/2005

Seconde Lettre

Lettre envoyée par e-mail
Monsieur Traian BASESCU Président de la Roumanie
Palais Cotroceni
Bucarest
Roumanie

Monsieur le Président,


C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai suivi vos récentes déclarations très précises concernant non seulement l'objectif de rendre la Roumanie plus saine et performante, mais aussi l'engagement clair à ce que notre pays devienne un partenaire crédible dans le cadre de ses alliances."Le partenariat stratégique avec les Etats-Unis et la Grande Bretagne sera continué, consolidé et si vous voulez, élevé au niveau qui permettra à la Roumanie d'avoir des alliés extrêmement puissants et qui la rendront également puissante." (propos cités par le quotidien EVZ du 30 Décembre).
Votre message direct à l'intention des Services du Ministère de l'Intérieur, enjoignant aux généraux et même aux simples agents à déraciner le mal de la corruption et à renoncer à la protection accordée aux clans mafieux et aux divers cercles politiques, est une première. On a été trop longtemps habitués à un discours politique feutré, "avec des gants", ou démagogique -l'éternelle rhétorique creuse de la nomenklatura - et rien qu'à entendre ce nouveau style peut représenter une source d'espoir.

Comme j'ai eu l'occasion de préciser dans la Lettre ouverte que je vous adressais il y a trois semaines, j'ai attendu la mise en place de l'actuel gouvernement avant de relancer ma requête de soutien. Elle porte sur la concrétisation du projet dans la formation au bénéfice des cadres roumains, projet avancé par ma société SC TORR J17/673/93 Galati Romania qui souhaite l'installer en France, comme point de travail dans un premier temps. Des messages envoyés directement par e-mail et dont une partie se retrouvent sur le weblog
http://elargissement-ro.hautetfort.com
reviennent sur le contenu de ce projet et sur les recherches de soutien et de fonds. Je dois dire que déjà en 2002, lorsque j'ai contacté le Médiateur Européen puisque je ne réussissais pas à obtenir un minimum de financement, on m'avait assurée que la CE ne pouvait décider de l'utilisation de ses fonds alloués au travers de ses programmes, et cela ni en Roumanie, ni en France, et que les instances nationales avaient pleine autonomie dans la gestion des fonds. En m'adressant au Ministre de l'Intégration Européenne, Madame Puwak à l'époque, j'ai fourni sur sa demande ma correspondance avec la Direction Elargissement -le Cabinet du Commissaire Verheugen et le Directeur Enrico Grillo-Pasquarelli dans la précédente Commission-, et aussi le résumé de mon projet. Je n'en ai eu aucun écho.
En revanche, j'ai appris, comme tout le monde que le Ministre respectif s'était octroyé la somme de 150.000E pour un projet dans la formation et qui ressemblait étrangement à celui que je lui avais présenté.

Du côté des instances roumaines, l'ancien Ministre pour les Affaires Etrangères, Monsieur Geoana m'avait manifesté sa sympathie pour l'initiative du projet dans un courrier officiel envoyé en recommandé à mon adresse en France.
Du côté des instances françaises, comme vous avez pu le constater dans le message envoyé en transfert précédemment, le Cabinet du Premier Ministre français m'a répondu, en me félicitant pour l'idée du projet.

Néanmoins, absolument rien n'a bougé, aucun décisionnaire n'étant parvenu simplement à joindre l'implication concrète à la parole diplomatique. Par ailleurs, certains parmi les destinataires officiels qui figurent en CC dans cet e-mail sont depuis plus d'un an spectateurs à mes recherches. J'ai choisi le weblog comme possibilité de diffusion plus large, mais il est facile à comprendre qu'il y a tout un autre circuit de démarches qui ne peut entrer dans cet espace, et cela par discrétion ou par pudeur. Mais, malheureusement, il existe -sauvegardé ou imprimé- et il est conséquent.

C'est justement en raison de la franchise avec laquelle vous formulez vos engagements que ma confiance que je pourrai être aidée fait à nouveau surface.
En vous priant de considérer ma lettre comme étant une sollicitation formelle à bénéficier de votre concours dans la réalisation de ce projet, je voudrais vous souhaiter, comme je me le souhaite aussi, que l'Année 2005 puisse apporter tous les changements qui se sont fait longtemps attendre.

Veuillez croire, Monsieur le Président, en l'assurance de mon entière estime.

Carmen Lopez
Adresses:(...)

serghie_carmen@yahoo.com




22/12/2004

Lettre à l'Ambassadeur de France en Roumanie

Lettre envoyée et diffusée par e-mail
A Son Excellence Monsieur Philippe ETIENNE
Ambassadeur de France en Roumanie
Bucarest

Votre Excellence
,

L'édition du 21 Décembre du quotidien roumain Evenimentul Zilei publie votre lettre "La Vieille Europe n'est ni vieille, ni anti-américaine, ni égoïste", en réponse à quelques opinions figurant dans l'article "Le Président et la Vieille Europe", paru dans le même journal le 17 Décembre. Je les ai lus attentivement.
L'article en question semble faire à la fin une constatation qui dérange ou qui provoque le syndrome du mal aimé.

"A cette heure-ci, si vous dites que vous vous situez sur l'axe Washington-Londres, vous êtes tout de suite démasqué à Paris ou à Berlin comme pro-américain. Aujourd'hui, le 17 Décembre, je ne vois pas comment on pourrait établir un heureux rapport entre le nouveau Président et la Vieille Europe, égoïste et anti-américaine, mais dont notre intégration dépend".(EVZ, 17 Décembre)

Dans votre lettre, vous brossez un tableau presque émouvant de l'histoire des relations entre la France et la Roumanie, en partant des révolutionnaires de 1848, et en arrivant à nos jours et à la présence des investisseurs français, qui ont été parmi les premiers à (se) risquer dans notre pays ( risque qui n'en est pas un, mais c'est un autre sujet, en soi).
Vous énumérez (et votre comptabilité est précise) toutes les raisons pour lesquelles la gratitude de la Roumanie ne devrait pas être défaillante.

Certes, votre argumentaire ne peut que faire honneur à votre qualité de haut diplomate.
Néanmoins, la nécessité de s'assurer que la gratitude, sinon l'affection qu'il faut sont toujours là, m'a un peu attristée.
Ma réaction est celle d'une citoyenne roumaine qui réside en France, où elle essaie depuis longtemps d'obtenir aussi le soutien des instances françaises pour concrétiser un projet franco-roumain, motivé par l'Elargissement. Ce n'est pas que ces instances aient ignoré le projet avancé d'ailleurs, avec beaucoup de persévérance et sans brûler les sacro-saintes hiérarchies.
Au fur et à mesure de mes démarches, j'ai acquis la conviction que dans certains dispositifs et à certains niveaux une obstruction subtile avait été suggérée ou décidée. Je peux toujours vous en fournir les détails, si jamais vous le souhaitez.
Je comprends, peut-être mieux que quiconque de mes compatriotes le sens du mot desaffection. Durant des années, dans une vie que je qualifie d'antérieure, je faisais connaître à des élèves roumains la langue et la littérature françaises (c'est ma profession de base), et ma confiance en l'esprit de justesse et de justice que je croyais spécifiquement français, allait de soi.
Je voulais simplement vous dire qu'aujourd'hui, tout en continuant ma traversée, il ne m'en reste plus, de cette confiance-là.


Veuillez agréer, Votre Excellence, l'_expression de mon entière considération.

Carmen Lopez
7, av. Thiers, appt.406
06000 Nice France
et
10, Melodiei, appt.3
Galati 6200, Roumanie

http://elargissement-ro.hautetfort.com
serghie_carmen@yahoo.com

14/12/2004

LETTRE OUVERTE

Lettre diffusée par e-mail aux instances internationales et aux médias, le 14/12/04

Lettre ouverte à Monsieur Traian BASESCU
PRESIDENT de la ROUMANIE
Bucarest


Monsieur le Président,


Permettez-moi de vous adresser, en tant que citoyenne roumaine, mes félicitations pour votre élection dans cette haute fonction.
J'ai voté en France, au Consulat de Marseille, et je vous ai accordé mon vote principalement pour des raisons d'alternance dans le changement que traverse la Roumanie depuis quinze ans.
Dans l'une de vos premières déclarations qui ont été diffusées sur diverses chaînes, vous avez eu la franchise de préciser que la corruption d'Etat dans notre pays mettait en danger aujourd'hui la sécurité nationale elle-même.
Il est plus qu'évident que dans ces conditions, un raisonnement en noir et blanc est absurde, et que vous serez amené à composer avec une équipe, qui elle non plus, ne sera ni noire, ni blanche, mais toujours nuancée. On est en Roumanie, "aux portes de l'Orient", comme dit ce vieux cliché qui semble tout expliquer et tout excuser. Mais on est aussi aux portes de l'Europe, et votre engagement serait d'y entrer avec dignité, et non pas à genoux.

Cette corruption qui gangrène notre pays n'est pas une abstraction: elle est dans tout, elle affecte le tissu économique, les rapports professionnels et humains, elle influe directement ou indirectement sur l'avenir des Roumains, en tant qu'individus qui forment des projets de vie.
J'appartiens à la même génération que vous ou que votre contre-candidat, ou que l'ex-Ministre des Affaires Etrangères -autour de la cinquantaine, donc, une génération qui est à cheval sur deux étapes distinctes dans l'histoire contemporaine de notre pays, et qui partage les mêmes références du passé et les mêmes enjeux du futur.
La question essentielle est s'il vous sera possible de briser les mécanismes de l'éternel retour à un système basé sur le clientélisme et sur l'enrichissement personnel à tout prix, et de l'amoindrir au moins, car malheureusement, aucune démocratie dans le monde ne pourrait reconnaître l'avoir anéanti.

Ce sont les jeunes (nos enfants) qui ont à faire à présent l'expérience des formes de l'esclavage moderne, et ce phénomène est flagrant pour un pays adhérent aux grandes structures euro-atlantiques, comme le nôtre. Formés aux écoles de l'Occident, parfois suite à de grands sacrifices personnels, ces jeunes reviennent travailler en Roumanie et se retrouvent (sauf s'ils ont les relations indispensables au système) comme jadis sur des plantations de bambou. Ils ciblent des compagnies étrangères installées chez nous et se voient proposer des conditions humiliantes et des salaires quinze fois moins réduits que ceux pratiqués dans les pays occidentaux, pour des postes et des qualifications identiques. Et cela, lorsque le niveau de vie en Roumanie est en décalage énorme (par exemple, un loyer à Bucarest représente le montant du salaire proposé dans une telle compagnie étrangère). Alors, ils repartent renflouer la vague des immigrés hautement qualifiés, pour vivre l'esclavage moderne ailleurs, dans des contextes économiques disons plus maîtrisés.
Nous sommes conscients qu'il n'existe que ces deux possibilités en Roumanie: le système mafieux des relations, ou le départ.

Personnellement, j'ai l'expérience de cet esclavage moderne en sens inverse, en France où je ne suis que résidente étrangère, beaucoup de positions correspondant à ma qualification (parachevée, par ailleurs, en France) me sont inaccessibles. Je sais trop bien ce que troquer un enfer pour un autre veut dire, et j'ai énormément de peine pour ceux qui y sont contraints. Mon fils aussi, diplômé d'une Grande Ecole en France et d'une Université américaine se voit obligé de choisir la seule solution valable et de retourner pour un emploi aux Etats-Unis. Ses collègues en Roumanie ne vont pas mieux, mais ils se débrouillent, plus ou moins.
Or, c'est bien cette "débrouillardise" spécifiquement roumaine qu'il faudrait bannir, car le terme signifie que quelque chose n'est pas à sa juste place et qu'il faut toujours contourner pour réussir.

Comme mes propres efforts liés à la réalisation d'un projet de Centre de formation entre la France et la Roumanie sont également bien connus par le gouvernement sortant (Monsieur l'ex-Ministre des Affaires Etrangères M.Geoana), j'attends de connaître la composition du nouveau gouvernement, avant de relancer ma requête de soutien. Comme toujours, avec l'espoir que les choses pourront, enfin bouger concrètement.

En vous souhaitant beaucoup de succès dans votre travail pour la Roumanie,
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'_expression de mon entière considération.

Carmen Lopez
7, av.Thiers, appt.406
06000 Nice France
tél(...)
et
10, Melodiei, appt.3
Galati 6200 Roumanie

http://elargissement-ro.hautetfort.com
serghie_carmen@yahoo.com

Carmen Lopez
Managing Director SC TORR SRL J17/673/93 Galati Romania

07/12/2004

Lettre au journal Metro/metrofrance.com

Lettre adressée au journal Metro (édition Nice du 7/12), envoyée et diffusée par e-mail

Bonjour,

On m'a offert aujourd'hui, dans la rue, votre journal gratuit et, par curiosité, je l'ai lu. En règle générale, les infos régionales sur F3 me suffisent largement, et "Nice Matin" n'est pas non plus le journal que je choisis de lire en ligne.
C'est l'article "La dynamique vient du Sud-Est -la Région Paca est dans le peloton de tête national de la création d'entreprise" qui a retenu mon attention. Cela parce que j'ai vécu une expérience de création d'entreprise dans cette région, qui m'a fait connaître de l'intérieur le réseau englobant des dispositifs, des plate-formes d'initiative locale de financement, des boutiques de gestion. Malheureusement, je ne pourrais offrir le témoignage d'une création d'entreprise aboutie.
En revanche, je peux décrire comment je n'ai pas réussi, après avoir monté des dossiers et respecté des délais, à créer même pas un simple cabinet de traductions, pour lesquelles j'avais reçu l'appel d'offre des Services des Traductions Externes de la CE. J'ai eu ainsi l'occasion de me faire une idée de très près sur le fonctionnement de tous les facteurs qui participent et qui sont interdépendants dans le consensus d'acceptation ou de rejet. D'ailleurs, lors d'un entretien, un conseiller m'avait dit que tout était "noyauté" (sans avoir jamais rencontré le mot, je l'ai vite reconnu...). C'est toujours l'indispensable relationnel qui a le dernier mot, que ce relationnel soit élitiste, en l'occurrence, ou mafieux, comme en Roumanie.
Donc, si cela vous intéresse (juste en guise de contre-poids à votre article), je suis disposée à choisir et à vous transférer par e-mail un circuit de messages probant cette expérience.
Finalement, je suis revenue à la formule initiale de mon véritable projet -réaliser en France un Centre de formation pour cadres roumains - et puisque je n'ai pu créer au départ une entreprise française, je cherche toujours à le faire en installant ma succursale roumaine.
L'Elargissement européen est porté aussi par les projets individuels, et non seulement par les gros groupes tels EADS.

Avec mes salutations les plus cordiales,
Carmen Serghie Lopez
7, av. Thiers, appt. 406
06000 Nice
serghie_carmen@yahoo.com
http://elargissement-ro.hautetfort.com