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19/02/2018

Analogie

Une image surprenante, cette Smart qui n'arrive pas à se garer entre deux bornes et qui s'immobilise carrément au-dessus de celle de derrière. J'ignore comment le service de dépannage a fait pour la désencastrer mais le lendemain on pouvait voir les traces de la borne arrachée. 

https://www.facebook.com/serghie.carmen/videos/1015545201... 

Bien sûr que cela m'a évoqué la Roumanie et son habileté, surtout quand elle se grise d'eau fraîche. Non, rien de notable en termes de changement positif, de minuscule progrès, depuis des mois. Au contraire, un conflit ouvert, bête et méchant, entre le parti de gouvernement (les sociaux-démocrates), et l’organisme officiel de la lutte contre la corruption, la Direction Nationale Anticorruption (DNA)..Il m’est toujours difficile d’entrer dans les détails abracadabrants et incompréhensibles de ces conflits (d’ailleurs spécifiques aux groupes organisés), et qui ne font qu’ajouter une nouvelle touche à la toile de fond que nous connaissons depuis au moins 1990 (ça, si nous tenons à délimiter le communisme et le post communisme...).

Pour résumer: le pays se trouve dans un trou, et il continue de creuser, les uns et les autres se querellant sur les ustensiles utilisés. Le Président fait l'arbitre et les regarde tous avec l'équidistance propre à un Président d'un pays démocratique de l'UE..A propos de l'UE, il est vrai qu'à ce jour la Roumanie est à la dernière place en tout, mais cela risque de changer dans les prochaines années, car un nouvel élargissement se profile à l'horizon, dans les Balkans. Et là... 

Quelques notes des Archives sur le sujet (il ne peut y avoir un autre sujet lorsque nous parlons de la Roumanie, « tous les chemins mènent à Rome.. ») :

Corruption CE (2007); Voyage (2014); Derrière les chiffres (2014); Enjeux (2014); Le déni  (2016);

La Roumanie irrespirable (2017)

 

 

01/02/2018

Notre problème est éthique

roumanie, nouveau gouvernement, éthique, UE vitesse 3

(Mes photos- Promenade des Anglais, Nice)

 

Dans une conversation informelle, un expatrié russe aurait répondu : « Nous n’avons pas de problèmes. Nous avons un seul problème, il est éthique. »  Une réponse qui s’applique également à la Roumanie. Ce n’est pas un hasard ni une malédiction du destin si en Roumanie le communisme, exporté par une poignée d’idéologues, a été assimilé rapidement et naturellement, et qu’après ’89 on ne retrouve pas les traces d’une dissidence comme en Hongrie, en République Tchèque, en Pologne.

Peut-être qu'il faudrait une explication phylogénétique pour renforcer l'analyse du contexte, de l'environnement historique, culturel, religieux... Bien sûr, il existe toujours un certain nombre de "mutants" au fil du temps, mais ils ne vont pas changer grand-chose au caractère d'un peuple. Après trois décennies de la chute officielle du communisme, la Russie accepte toujours d’avoir à sa tête un ex-agent du KGB entouré d’oligarques multimilliardaires. La Roumanie accepte toujours des dirigeants issus du moule des années ’50, mais avec des prétentions d’Occident. A cette époque-là, l’imposture et l’incompétence étaient inhérentes au programme, de nos jours normalement elles n’ont pas d’excuse. 

Ce nouveau gouvernement-catastrophe, le troisième depuis fin 2016, celui dont la composition ahurissante touche le fond, vient de recevoir l’investiture. En bas du journal de la chaîne internationale défilent les toutes premières fictions des gestionnaires du pays : environ 370 km d’autoroute seront réalisés (en quelques décennies, même pas 20 km n'ont été réalisés); l’économie se situera au top des économies compétitives de l’UE en 2020 (c’est l’échéance des futures élections, cette équipe compte donc rester en place) ; les jeunes ne quitteront plus le pays, et ceux qui se sont expatriés reviendront.. Des aberrations semblables vont suivre, chaque jour aura son lot, on s'y prépare, avec souffrance et pop-corn. Le Ministre de l’Education correspond aux critères : il ne maîtrise ni la syntaxe ni le lexique de sa propre langue, et il fait une déclaration qui pourrait paraître stupéfiante quand on ne connaît pas les « normes » roumaines : il ne faudrait pas se focaliser sur les plagiats et porter ainsi atteinte à l'enseignement roumain, en définitive, la Loi ne prévoit nulle part des guillemets pour un texte que nous utilisons... On voit bien que la conscience nationale a du mal à intégrer la notion de fraude, qu’elle soit financière ou intellectuelle. Comment un pays où l’on n’accorde pas la moindre importance aux compétences est-il géré ? Il n’est pas géré, à proprement parler, il tourne selon ses propres lois, tel un mécanisme bien huilé par la corruption, le clientélisme, le népotisme, à tous les paliers, toutes les institutions, tous les dispositifs, tous les services, depuis des siècles.. 

Les Roumains ont le choix entre considérer que leur pays fonctionne, depuis des temps immémoriaux, sur le mode mythologique  (ils acceptent qu’ils créent des mythes, qu’ils se racontent des histoires et qu’ils fabriquent des récits à dormir debout), et reconnaître qu’ils sont pris en otages, avec leur consentement démocratique, par des réseaux bien organisés et indéboulonnables. La question à ce jour est de savoir s’il existe un risque pour la Roumanie de sortir de l’UE. Quand on voit à quel point cela est difficile, comme démantèlement d'accords et de traités, pour un membre qui le demande (la Grande Bretagne), on imagine ce que cela représenterait pour un membre qui, en principe, ne le souhaite pas. Et ce, sans parler du fait qu'il faudrait aligner l’initiative unanime de l'énorme bureaucratie bruxelloise et les (en)jeux politiques. La Roumanie ne sortira probablement pas. Mais elle fera partie de l’UE à la vitesse 3. Enfin, la dernière possible, si un jour il y a la vitesse 4.. L'UE et ses instances continueront de la surveiller, de l'admonester, de lui donner des échéances, etc. Le Président roumain, l'actuel ou le prochain (celui-ci possède deux atouts: l'allure physique et les deux langues majeures, l'allemand et l'anglais, qu'il parle couramment), ira régulièrement à Bruxelles pour rassurer quant aux standards éthiques de son pays. Et la danse continuera, une danse en rond, la ronde ancestrale..

17/01/2018

Monsieur le Président

Carmen Lopez
1 hr · Nice · 
 

Commentaire laissé ce matin sur le site du Président Iohannis. Le voici en roumain, et en version française plus loin (ma version, non celle de Google):

"Domnule Presedinte, dupa cum stiti bine, la international se descifreaza clar si corect situatia din tara. Propunerea avansata de dl Dragnea in persoana dnei Viorica Dancila este, practic, propunerea pentru dl Dragnea insusi, de data asta s-a atins fundul marii.. In presa apare ca sunteti santajat cu suspendarea daca nu acceptati. Dar nu puteti sa-l acceptati, totusi, pe dl Dragnea prim-ministru.. Ma numar printre cei care v-am acordat votul, eu in Franta, fiul meu in Statele Unite. Un minimum de speranta ma face sa va adresez acest mesaj. Aveti puterea sa nu cedati santajului PSD ? Romania este la pamant, nu se poate sa acceptati sa i se dea si aceasta lovitura.. Va multumesc."

Monsieur le Président, vous savez bien qu'à l'international on déchiffre clairement et correctement la situation en Roumanie. La proposition que vient vous soumettre le responsable du PSD, M. Dragnea, pour le poste de Premier ministre, en la personne de Mme Dancila, reviendrait à se proposer lui-même. Et cette fois-ci, nous avons touché le fond. Des responsables politiques du PSD affirment que vous serez suspendu si vous n'acceptez pas cette proposition. Mais, tout de même, vous ne pouvez pas accepter M. Dragnea comme Premier ministre.. Je compte parmi ceux qui ont voté pour vous, moi en France, mon fils aux Etats-Unis. Un minimum d'espoir me fait vous adresser ce message. Avez-vous la force de ne pas céder au chantage du PSD? La Roumanie est à terre, vous ne pouvez consentir à ce qu'on lui inflige encore un coup. Je vous remercie.

06/01/2018

L'UE vs l'Europe (Bonne Année 2018!)

Nouvel An, Vienne, UE, Europe, Trump, la Pologne

(Mes photos- Grues, le chantier du tram, Nice

 

Sur LCI, je regarde la matinale pendant que je bois mon café. Un journaliste bien connu décode le discours du Président à l’occasion du Nouvel An (je n’ai pas écouté l’allocution du Président, j’étais en communication avec l’outre-Atlantique). Et que dit-il, monsieur le journaliste ? Il dit que les pays de l’Europe de l’Est ont beau refuser les quotas, de toute manière, ce ne sont pas eux qui décident. Clair et net. Démocratiquement.

Le lendemain, je reste scotchée devant mon poste de télévision pour le Concert viennois du Nouvel An. C’est merveilleux, comme toujours. A la fin, je  fais une courte vidéo avec « Le Beau Danube bleu », que j’envoie à la petite famille aux States (comme cela, ils commenceront l’année avec de belles images européennes). Le concert est suivi d’une « Escapade viennoise » très agréable: histoire, tradition, élégance, bon goût. Je vais sur Wikipedia pour rafraîchir ma mémoire concernant les guerres austro-turques (surtout la grande guerre de 1683, le Siège de Vienne, qui s'est terminée avec la victoire du Saint-Empire romain, une Ligue de pays d'Europe occidentale et centrale). Ensuite, je lis l’article écrit par un journaliste roumain député européen sur l’Europe et sa fin programmée (c’était après la visite du Président Trump en Pologne, il y a quelques mois), et je me mets à adapter certains paragraphes (voir l'article original ICI):

 

 

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