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04/10/2017

Le général de la Securitate

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(Mes photos- Le Danube en Roumanie

Il vient de mourir, à 86 ans, entraînant dans sa disparition le mythe de la Securitate patriotique qui aurait empêché le démembrement de la Roumanie par des forces occultes de l’extérieur, en ’89. Les événements d’il y a 28 ans n’ont jamais été vraiment clarifiés, qui aurait pu le faire, déjà ? La société, à tous ses niveaux et paliers, a été l’objet d’une manipulation infernale, l’histoire a été réécrite de manière à sauvegarder les intérêts et le pouvoir de ceux qui en avaient le contrôle, hier comme à présent. La Securitate a été la plus odieuse institution de l’Etat, et elle ne s’est pas dissoute dans l’eau de pluie de la démocratie nouvelle. Néanmoins, il fallait changer quelque chose, par-ci, par-là, ce qui était trop visible, ou trop compromis. Ils savent si bien faire. 

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15/09/2017

La Roumanie irrespirable...

Roumanie, régression, émigration, manque de compétences, corruption, parti social-démocrate

(Mes photos - Vue de la fenêtre de l'hôtel de l'aéroport, Bucarest)

On dirait qu’il n’y a jamais eu en Roumanie un marasme plus fort et plus suffocant. Les institutions sont en régression, la population se résigne. L’Etat roumain glisse dramatiquement dans une zone de médiocrité agressive. Le bon sens, l’esprit critique, la décence, la compétence de base sont suspects. Le parti social-démocrate [le parti qui gouverne, et d'ailleurs synonyme de parti unique, car l'opposition est quasiment inexistante] représente la Roumanie à petite échelle, la Roumanie pour laquelle la liberté économique et la liberté intellectuelle n’ont aucun sens, et qui n’est qu’une succession de fiefs locaux, d’ensembles de communautés décrépites et dépeuplées, maintenues dans une perpétuelle dépendance par l’action de l'Etat devenu une Kleptocratie. Le parti social-démocrate représente cette Roumanie anesthésiée par les télévisions et rendue hystérique par les débats faits de calomnies, de vociférations et d’attaques ignobles. Il est l’héritier du Front du salut national de 1990, de l’ancien parti communiste, il est l'ennemi le plus redoutable de la modernité dans ce pays. Nous menons un combat quotidien contre la tentation du silence et de la résignation, en nous accrochant aux paroles de la liberté, dernier rempart. A ce stade du marasme, la critique devient un exercice sans importance, qui s’adresse à une nation indifférente à sa propre régression.

J’ai résumé et adapté un article publié sur le site contributors.ro. Bien sûr, les lecteurs roumains sauront reconnaître parfaitement les réalités auxquelles il renvoie, mais ce n’est pas cela qui va changer quoi que ce soit, au point où nous en sommes. Le pays se vide, des centaines et des milliers de roumains le quittent chaque mois. Les compétences manquent: non seulement des médecins (la Roumanie a le taux le plus élevé de mortalité due au cancer, elle n’a que quelques médecins oncologues, elle n’a pas d’équipements pour les traitements, ni de médicaments, et elle tue, professionnellement parlant, même le peu de médecins téméraires qui, formés dans des cliniques occidentales, reviennent travailler dans les hôpitaux roumains catastrophiquement gérés..), mais aussi des plombiers, des ouvriers en bâtiment. A un moment donné, il n’y aura pas une autre solution que de les remplacer par des migrants venus du tiers monde. Et ce sera l’effondrement garanti de ce pauvre pays (européen). 

Je ne sais pas dans quelle mesure ce que traverse la Roumanie à ce jour préoccupe les institutions internationales dont elle fait partie, depuis une dizaine d’années. Certains officiels roumains inconscients se sont exprimés pour la suppression du Mécanisme de coopération et de vérification -MCV (je dis inconscients, car en parcourant ce document officiel, et en le recoupant avec la vraie réalité, et non celle qui figure dans les rapports bureaucratiques, je ne vois pas beaucoup de coïncidences). Ils ont aussi déposé une candidature pour que Bucarest accueille l’Agence européenne du médicament (en compétition il y a des villes normales, comme infrastructures, trafic - Helsinki, Amsterdam, Stockholm, Barcelone, Paris..). Mais la cerise sur le gâteau, c’est que la Roumanie attend la confirmation de sa candidature à l’OCDE! Elle remplit les critères, nous dit-on.. Et tout cela à un stade de régression réelle jamais atteint jusque-là.. Ce qui fait peur, en l’occurrence, ce n’est pas tant la Roumanie, mais les institutions internationales qui, dans leur routine spécifique, et en fonction de critères et d’intérêts moins transparents, ou carrément étranges, lui ouvrent l’accès, au lieu de la regarder de plus près, telle qu'elle est. En immersion, si possible. 

 
 

01/09/2017

Le travail vs l'emploi

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(Mes photos -Coup de coeur, dans un Centre commercial à Stockholm

Serait-il possible, dans le monde actuel, de s’épanouir au travail ? Rappelons qu’étymologiquement, « travail » signifie instrument de torture, « tripalium » en latin, et que « s’épanouir » avait au XII e siècle le sens de s’ouvrir (une fleur), et au XVII e le sens de « se détendre en rendant heureux ». S’épanouir au travail semble bien un paradoxe ou une contradiction. Nous ne sommes pas égaux au travail, mais nous sommes tous des êtres de désirs, de projets, et nous avons tous inscrit au plus profond de nous « le besoin d’actualisation de soi » comme l’appelle Maslow. Ou bien, si nous préférons Spinoza, nous avons l’effort pour persévérer dans l’existence, dont le bien est la joie, et non la tristesse, qui est toujours mauvaise…La joie active, seule en mesure d’exprimer la meilleure part de l’essence du désir (c’est-à-dire de l’individu), et non la joie passive, produite par la passion ou l’imagination...On pourrait envisager le problème de notre rapport au travail sous cinq aspects, des composantes qui devraient être équilibrées entre elles pour optimiser l’épanouissement de l’individu: l’individu face à lui-même (connaissance de soi, son projet, son capital –agir, motivation, compétences), l’individu et son poste de travail (s’il est en phase avec le poste), l’individu et ses conditions de travail (comment l’organisation du travail de son employeur influe sur son bien-être), l’individu et son collectif de travail (environnement social professionnel, valeurs partagées), l’individu par rapport à la société (le travail est une composante parmi d’autres qui contribuent à construire sa vie en société). Rappelons aussi la définition de la santé donnée par l’OMS: la santé n’est pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité, mais aussi « un état complet de bien-être physique, psychologique et social ».

 Après ces quelques considérations (que je développe dans mon Cours sur les compétences émotionnelles), j’aimerais partager un film d’environ 90 minutes, « La gueule de l’emploi », réalisé en 2011, sur le travail. Plus exactement, sur l’emploi qui peut nous recruter, nous modeler, nous écraser, nous diviser, nous soumettre, nous humilier, nous infantiliser, nous jeter.. Vous direz que cela dépend. Du recruteur (dans le film, il s’agit d’un cabinet de recrutement), de l’employeur (la stratégie de la compagnie, son type de management, ici une grande compagnie d'assurances), de la culture d’entreprise, qui elle, dépend de la culture nationale aussi, il ne faut pas l'oublier..Une culture de la compétition n'est pas la même qu'une culture de la corruption, par exemple.. Vous aurez un bon moment de réflexion, très opportun, d’ailleurs. Et si vous trouvez cet exemple de recrutement glaçant, cynique ou paralysant (malgré la rationalisation qui adoucit chaque exposition de soi, ou chaque confrontation), vous pouvez vous offrir deux minutes d’émerveillement spinoziste (Deus sive natura…), en regardant la meilleure vidéo de la récente éclipse du siècle aux Etats-Unis

09/08/2017

En Suède

Stockholm(Mes photos- The Dalahorse) 

Court séjour dépaysant dans un pays nordique, à Stockholm, la plus belle des capitales scandinaves. J'ai réparti des photos et des vidéos entre ma page Facebook et la page Facebook de CEFRO, les dernières étant accessibles à ces liens:

Photos 

https://www.facebook.com/pg/cefro/photos/?tab=album&a...

 Vidéos 

https://www.facebook.com/pg/cefro/videos/?ref=page_internal