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09/07/2012

Crise, crise..

"La Roumanie inquiète l'Europe" 
Après la lecture de l'article, j'ai voulu réagir au seul commentaire publié, mais je n'avais plus envie de créer  un compte. Alors, je le fais ici. La Roumanie n'aurait jamais été prête à intégrer l'UE (elle est située en Europe), et si la décision a été politique, il aurait fallu un vrai suivi. Or, les Eurocrates préfèrent les rapports, les communiqués, les contacts diplomatiques où tout se présente bien et où l'on parle cette langue-là, inutile de préciser laquelle. Les institutions fonctionnent, la démocratie est sauvée.. Bien sûr, on sait bien que c'est loin d'être le cas. L'étendue de la corruption,  la guerre des Services, tous des patriotes.. Mais, on fait bien des affaires avec la Roumanie, et on réagit comment cela nous arrange.. Exactement comme on fait des affaires avec d'autres pays encore plus corrompus, où les institutions sont encore plus incertaines. Qu'est-ce qui va se passer, donc? L'actuel président démis, nous allons assister à une nouvelle étape de la démocratie roumaine: cette plutôt jeune équipe impatiente de prendre le pouvoir absolu, avec le soutien expert des Services de l'autre camp, s'apprête à nous offrir un régal...Au moins, cela va dynamiser un peu les institutions européennes, et va mettre un peu de piment.. Parce que les Roumains incapables de continuer à se débrouiller (hélas, il y en a!), choisiront d'émigrer simplement, les frontières sont ouvertes pour le moment..Vive la république (car c'est une république, n'est ce pas), et vive la Roumanie! 

Le prochain référendum coûtera minimum 20 millions d'euros, les élections présidentielles anticipées qui suivront coûteront le double, ce à quoi s'ajouteront les élections parlementaires. Les professeurs ont reçu ce mois-ci 60% de leur salaire, "parce qu'il n'y a pas d'argent". Comme depuis toujours, les Roumains sont divisés. Une très grande partie souhaite le départ du président Basescu, et beaucoup espèrent naïvement ou bêtement que le tandem hissé à la tête du pays en l'espace de quelques jours va faire que le miel et le lait commencent à couler dans ce pays si beau, si beau ...o, nos paysages, notre histoire, etc..Il y en a qui sont lucides et ne voient pas qui pourrait se présenter sans être lié par des fils invisibles à ceux qui sont dans l'ombre, les mêmes, depuis vingt ans.. Car si l'UE s'inquiète, elle devrait se rendre à l'évidence que cette "démocratie" qu'il faut sauver est construite par copier/coller sur le terrain, encore vivant et toujours fertile, d'une des plus terribles dictatures et de ses Services. De toutes les institutions, c'est la justice qui reste la plus corrompue, et c'est à elle que l'on demande de trancher..

Update 12. J'ai posté sur Fb pour Claudiu, en guise de résumé des événements -car c'est aussi son pays - un lien vers les caricatures parues hier dans EVZ, avec un simple mot: "Here the new team: zéRO! Mama". Il ne suit pas vraiment, en vrai Américain il travaille like a workoholic, et parfois il me demande, en plaisantant, si l'Europe existe toujours..(Ce "zéRO" n'était pas réfléchi, c'est venu comme ça, le clin d'oeil de mon inconscient, je l'ai admiré moi-même, tellement juste! L'inconscient ne trompe pas).

Update 13. Photo: My ET (je l'ai réalisé en 2004, lorsque je travaillais à la Ligue de l'enseignement 06, et il a un certain pouvoir -ou un pouvoir certain..)  roumanie crise politique,ue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24/06/2012

La vie est une scène..

L'ancien premier-ministre roumain Adrian Nastase, accusé de corruption et condamné à une peine de deux ans avec exécution, s'est donc tiré une balle qui a traversé le cou, il s'est raté, et il a été transporté en réanimation à l'hôpital Floreasca à Bucarest. Tout s'est passé en présence des policiers qui s'étaient présentés chez lui pour l'emmener. Les spéculations vont bon train: l'ambulance était déjà là avant même que Monsieur Nastase ne se tire la balle, à l'hôpital le diagnostic a été posé par le docteur Bradisteanu, ancien sénateur PSD, également poursuivi pour corruption. Puis, il paraît que le ministre de l'intérieur aurait négocié des conditions de détention favorables, etc. En tout cas, c'est ce qu'observe l'europarlementaire Monica Macovei, la justicière roumaine reconnue par l'UE.. L'ex premier-ministre aurait laissé à son fils une lettre sur la classe politique, qui devait être rendue publique après, mais maintenant il est revenu sur sa décision. 
Cas de conscience pour les Roumains (comme pour les Ukrainiens, dont l'ex premier-ministre Timochenko, apparemment malade et molestée en prison, n'obtient toujours pas son transfert, malgré les soutiens appuyés des dirigeants européens):  la justice, doit-elle avoir vraiment les yeux bandés, ou bien, de temps en temps, ce bandeau-là pourrait être un peu plus transparent, au cas par cas?  
Les Roumains sont devenus extrêmement susceptibles dès que l'on évoque le sujet de la corruption régnante dans le pays, tout comme ailleurs, d'autres peuvent l'être devant des accusations de xénophobie, de discrimination - piqués au vif, surtout pas ça! Tout comme l'alcoolique honteux, qui ne reconnaîtra jamais qu'il a un problème, puisqu'il ne boit qu'un verre, "en mangeant".. Au-delà de la susceptibilité, les Roumains ont un doute presque philosophique: faut-il appliquer la même mesure? Comparer, c'est relativiser -et les exemples ne manquent pas. Surtout quand la justice roumaine est pressée par l'Europe d'attraper autre chose que du menu fretin -où sont les dossiers de la haute corruption? Pas un mois de prison pour un responsable politique... En voilà enfin un, dans un procès qui traîne depuis sept ans, avec les inévitables coups de théâtre. La justice en Roumanie s'apparente trop aux règlements de compte internes, mais en même temps, elle doit  répondre aux exigences de démonstration venues de l'UE. Alors, les citoyens sont partagés entre le scepticisme et l'indifférence ironique. Personne ne croit à la justice roumaine, elle n'a aucune indépendance, au contraire, elle ne peut faire autrement qu'être intimement liée aux réseaux d'intérêts, aux jeux, aux guerres invisibles -c'est ce qui est le plus grave.

Un quotidien publie les propos d'un universitaire (grec), professeur de droit de la concurrence à University College de Londres. En partant de la réalité qu'en Roumanie tous les acteurs essaient de tricher sur le marché, soit en obtenant des subventions imméritées de l'Etat, soit en formant des cartels illégaux, soit en bénéficiant de leur statut de compagnies nationales, Monsieur Ioannis Lianos nous encourage à "stimuler la compétitivité afin d'avoir davantage d'investissements en Roumanie, et moins de comptes en Suisse et de résidences secondaires dans le Midi de la France" (sic!). L'argumentaire tient la route d'un point de vue strictement théorique, car si vous voulez truquer un marché public, qu'est-ce qui vous empêche d'accepter des dizaines d'offres compétitives, puisque vous connaissez celle qui va l'emporter?  C'est vieux comme le monde, et pas qu'en Roumanie, la différence c'est qu'ailleurs, il peut exister aussi un revers de la médaille.
Je viens d'apprendre qu'en France 70% des CV sont "embellis", pour ne pas dire inventés -faux diplômes, faux emplois..Ce n'est pas une surprise, tant qu'il y a des offres pour des emplois inexistants (j'en recevais, à une époque où j'étais plus naïve qu'aujourd'hui), pourquoi pas des CV fabriqués? Il faut rester cohérent, la contrefaçon se décline sous toutes les formes, et aucun horizon ne semble épargné..
Quant à Monsieur Nastase, s'il a réussi à se rater, tant mieux pour sa vie. Mais, je ne crois pas qu'il faille induire l'idée d'un acte de "dignité courageuse", non plus.

N.B. J'avais oublié ma petite annonce. Après avoir enregistré mon projet de Center of Lifelong Learning Training sur le site Investment Project Database, je l'actualise à chaque fois qu'une liste d'investisseurs est publiée..Et je reçois ce genre de propositions: on m'envoie un formulaire à remplir (créé selon toutes les règles de l'art) par lequel j'autorise ces gens (un organisme dont la trace est introuvable sur internet, pas de téléphone, pas de fax.. -discrétion totale, quoi, il s'agit de financial matters...) à chercher (et à trouver!) des fonds pour CEFRO.. Petit détail apparaissant à la fin du formulaire: il faut "a retainer".. En clair, il faut que j'envoie de l'argent pour qu'ils me trouvent de l'argent...Après tout, il arrive de payer l'employeur pour qu'il vous embauche.. Je me suis dit que sûrement, je n'avais pas été assez explicite dans mes "remarks" -et j'ai rajouté: "Our request of financing does not mean a loan, but a subsidy/a grant. This is what the project needs in this phase. Partners (foundations, corporations...) may wish to support a project in the field of knowledge economy. In the same time, we will consider all suggestions for further perspectives." Bien entendu, je ne reçois pas autre chose. Pour l'instant. Dum spiro spero.
 
Donc:
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 P-S. A propos de la Suisse, autre visage.. :  CH/Nouveaux pays de l'UE: plus de 200 projets prêts à être mis en ... 
P-S.  My Dear Klaws:  http://youtu.be/Wni3Jj_G0Tw

10/06/2012

En voyage

 

Ces deux dernières semaines, j'étais en Roumanie principalement pour une raison administrative (c'était aussi mon anniversaire..). La chance, c'est d'être tombée en pleine campagne électorale - maires, conseillers départementaux-, et mes démarches n'ont pas traîné du tout. Comme je venais de loin, on  ne m'a pas dit de repasser.. J'ai eu affaire à l'Université de Bucarest et à deux lycées à Galati. Je fais toujours le même trajet, Nice-Bucarest-Galati aller-retour, et certainement, je prends les mêmes photos -avec quelques variations. Evénements notables: une visite de M.Barroso, la Foire des artisans des régions, l'existence d'un Centre régional pour les réfugiés à Galati - j'ai eu l'occasion de rencontrer ces derniers à la Bibliothèque municipale, en train d'utiliser l'espace multimédia pour communiquer avec leurs familles. Inédit pour la Roumanie, mais elle est dans l'UE. J'ai parlé avec deux réfugiés (ils sont une centaine), ils apprennent le roumain et veulent rester, ils aiment.. Des photos de ce séjour sur http://myshots.hautetfort.com. Et comme à chaque fois, je rentre avec une chanson qui passait sur toutes les ondes, cette fois-ci c'est http://youtu.be/W_kiV_SOKmw?hd=1 
  Holograf -Cat de departe (How far away)

 

13/05/2012

Pas d'accueil à la hâte

Une alerte google m'envoie cet article: Zagreb est une fête, qui parle de la très proche adhésion de la Croatie à l'UE. L'auteur est un énarque, ancien professeur à l'Institut d'Etudes politiques, auteur de divers ouvrages, donc un intellectuel dont le travail consiste à expliquer les mécanismes administratifs et politiques de notre époque. Le point de vue y est positif, à savoir, il est "pour"-  ce qui est d'ailleurs annoncé dans le titre. Pour pouvoir ressentir de l'enthousiasme  à l'égard d'un prochain élargissement de l'UE, il vaut mieux être un intellectuel de ce bord -là, et être situé précisément à cette distance-là. Sinon, on entre dans la logique "occupy". 

J'ai retrouvé dans ce passage une réflexion qui m'est familière: 
"(...) les Croates, loin de s’extasier de leur accession à l’Union européenne, l’estiment normale, un dû historique, m’a dit le philosophe Predrag Matvejevic : les Croates ne sont pas entrés en Europe, ils ont le sentiment d’y être retournés. Certains s’offusquent de ce qu’ils aient dû attendre leur tour, après la Bulgarie et la Roumanie. En vérité, les bureaucrates de la Commission européenne se sont montrés plus exigeants envers la Croatie, vérifiant la conformité de ses lois et institutions aux normes européennes, parce qu’il s’est avéré que la Roumanie et la Bulgarie furent accueillies à la hâte, avant que cette mise aux normes fut achevée." 

Justement, "accueillies à la hâte", d'accord, mais après? Entre les laisser à leur autonomie nationale (la gestion des fonds européens, par exemple, lorsqu'on sait bien..), et veiller à ce que les outils du feed-back fonctionnent de façon authentique, et non purement bureaucratique - sur l'échelle des responsabilités le curseur s'est bloqué trop souvent. 
Le plus inquiétant pour tout le monde (y compris pour les US, qui voient chez eux la croissance repartir et le chômage baisser, pas énormément, mais constamment, de quelques points chaque trimestre), c'est que l'Europe ne donne aucun signe, mais aucun, qu'elle va sortir de sa paralysie (abstraction faite de réunions, visites et sommets confondus). En regardant ce matin les indignés dans les rues d'Espagne, je me dis qu'ils sont sûrement moins nombreux que les institutionnels qu'ils contestent (lesquels, eux, ne sont pas dans les rues..).
Dans un pays que je ne nommerai pas (mais aussi dans quelques autres, dont celui par qui aujourd'hui le scandale arrive), les puissants locaux (les barons) font pression pour imposer leurs hommes dans différents postes décisionnels  -c'est une coutume immémoriale, calquée plus ou moins sur la démocratie (d'où les faux diplômes ou les CV fabriqués, que les fouineurs découvrent parfois). Le critère politique est plus fort que toute compétence professionnelle. C'est sans doute grâce à cette règle de base que, dans un pays que je ne nommerai pas (mais aussi dans quelques autres..), on est arrivé à reconnaître, simplement et presque sans complexes, que l'Etat vole le citoyen, qui a son tour vole l'Etat, et que les citoyens se volent les uns les autres, dès que l'occasion se présente. 
 
P-S. Ce mois-ci, dans quelques jours, ce sera mon anniversaire (j'espère me trouver en Roumanie pour ce jour-là). Je le passe sous silence, ou je choisis une chanson? Je choisis une chanson: Vaya con Dios - Don't Break My Heart (HQ audio) et une photo faite par mon Smart.
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