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18/01/2011

Similitudes

Les événements en Tunisie m'ont rappelé, bien entendu, le Décembre roumain 1989..Presque le même film, sauf la fin, je veux dire la fuite du président, comme une surprise élégante.. D'ailleurs, quelques jours avant ce dénouement, on a pu entendre des Tunisiens faire eux-mêmes l'analogie avec le régime de Ceausescu. Bon, maintenant on ne saurait prédire la suite, ce n'est que le début, mais on peut continuer avec l'analogie. En Roumanie, vingt ans après, on voit ce que cela a donné.. Les anciennes structures changeront de nom, leurs membres apprendront à tenir un discours démocratique.. Cela s'apprend relativement facilement. En tout cas, les Roumains le font bien (disons qu'ils vivaient déjà auparavant dans une démocratie socialiste, donc ils avaient déjà une certaine pratique du creux sous toutes ses formes - langage, économie, liberté).
On dit que les dictatures sont cyniques, et que les démocraties sont hypocrites. Je crois que ce n'est pas faux. S'il faut connaître les deux dans une vie, que ça soit au moins dans le bon ordre.. Non pas que cela rende plus heureux, mais au moins cela rend la vue.. 
P-S. 19/01. En ce moment même, c'est-à-dire environ 2 p.m, une cérémonie officielle spéciale à Charleston. Le sms que j'attends avec émotion (toute la journée j'ai passé en revue ces quinze dernières années..) arrive une heure et demie après: "Je suis citoyen roumain et citoyen américain, je ne peux appeler, je n'ai plus de batterie pour le gps, nous parlons demain." La photo se trouvait déjà dans mon inbox. Sa fie intr-un ceas bun, Claudiu! CIMG0307.jpg

21/11/2010

L'Otan/Lisbonne/La séquence..

Bien sûr, j'ai vu la séquence qui a intrigué la presse internationale, et j'ai lu presque les mêmes phrases dans tous les journaux. Malgré tout, j'ai eu de la peine pour le Président roumain. Le problème hautement sensible de la sécurisation des frontières à l'est de l'UE (Roumanie et Bulgarie) a l'air d'être devenu aussi préoccupant seulement pendant ces derniers mois avant la date fixée pour l'entrée dans l'espace Schengen.
C'est-à-dire, c'est maintenant que d'autres pays de l'UE semblent découvrir que les deux derniers entrés n'ont pas réussi à régler certains problèmes essentiels..
On sait bien que l'Europe manque de cohésion politique, mais est-ce qu'on a tendu la main à ces deux derniers - the black sheep en deux exemplaires - pour faire avancer le projet de cette adhésion qui concerne tout le monde? Cela fait quelques années depuis que l'on parle de sécuriser la frontière entre la Roumanie et la Moldavie. J'ai suivi cet aspect avec beaucoup d'intérêt et d'espoir aussi, car ma ville, Galati, où je voulais monter un projet (via la France.., ce blog en témoigne) est située exactement dans ce point-là (et comme c'est de nouveau le sommet de l'Otan, je relis de nouveau la lettre que j'écrivais en 2005, elle est dans la Liste Témoignages, De mes démarches). C'était une initiative, pourquoi pas? Il suffit de regarder de plus près, d'avoir un peu de courage, de créativité, de sincérité et de bonne foi (ingrédients difficiles à trouver en politique de nos jours, je suis d'accord).

30/07/2010

N'oublions pas la Roumanie, même en vacances

La délégation du FMI se trouve à Bucarest ces jours-ci, les 35 milliards d'euros de fonds européens voudraient entrer en Roumanie, mais celle-ci n'est pas préparée à les utiliser..Je lis dans Saptamana financiara un article qui reproduit l'opinion du Président de la Erste Bank:
"J'aime la Roumanie, j'aime le peuple roumain, mais tout simplement, je ne comprends pas ce qu'il se passe là-bas (...). Ils ne sont pas stupides, ni idiots, ils sont très intelligents, éduqués, il y a beaucoup d'hommes d'affaires dans le gouvernement, mais ils ne font rien."(...) "Avec 35 milliards d'euros on pourrait créer des millions d'emplois en Roumanie, ce qui diminuerait le taux de chômage."
Le banquier autrichien considère que les banques et les compagnies présentes en Roumanie feraient tout pour aider le gouvernement à faire bouger les choses dans le domaine des fonds européens, mais que les autorités ne font rien pour les aider..
Alors, je me dis que dans ces conditions, entendre parler de "programmes de réinsertion pour les roms", alors que déjà cette réinsertion reste problématique en soi - c'est de la science-fiction.
Bon. Autre chose: l'entrée dans l'espace Schengen prévue pour Mars 2011 -la Roumanie n'y est pas préparée non plus, à juger selon l'état des dispositifs et des infrastructures nécessaires, mais les officiels roumains semblent optimistes...Peut-être que la CE fermera les yeux en Novembre prochain, lors de sa visite d'évaluation, pourquoi pas? On a l'habitude de ses rapports où alternent le ton laudatif et le ton critique, de sorte que rien ne change. D'ailleurs, puisqu'on ne sait plus ce qui est réel et ce qui est démagogique dans les appréciations des instances internationales, il vaut mieux s'en remettre à son propre jugement, c'est plus sûr.
P-S. Je profite de cette occasion pour renvoyer à ma récente lettre adressée au Directeur Général du FMI, quelques notes plus loin, façon de la réitérer.

22/05/2010

Lettre à Monsieur Dominique Strauss-Kahn

Hier, le 21 Mai, j'ai écrit une lettre que j'ai envoyée en email à l'adresse de contact figurant sur le site: publicaffairs@. Dans quelques jours, ce sera mon anniversaire, alors, le seul cadeau que je puisse faire à mon blog, qui m'accompagne depuis six ans déjà, ce serait d'y publier cette lettre aussi. Si je devais paraphraser le célèbre "I want my money back", je dirais "I want my life back".
"Merci de faire parvenir ce courrier à son destinataire
A l'intention de Monsieur Dominique Strauss-Kahn, Directeur Général du Fonds Monétaire International
Monsieur le Directeur,

Après vous avoir suivi hier soir dans l'émission A vous de juger, j'ai décidé de vous adresser ce courrier.

Je suis Roumaine, de formation professeur de lettres de l'Université de Bucarest, avec un Doctorat en littérature de l'Université de Nice, et depuis 1997, je suis résidente permanente en France.

A partir exactement de 2000, j'ai essayé d'obtenir un soutien auprès des instances roumaines, françaises, européennes pour concrétiser à Nice, où je vis, un projet de Centre de formation international(e) - j'ai rédigé des dossiers, j'ai soumis des candidatures, j'ai écrit des courriers...Mon blog, né en 2004, est, dans une formule personnelle, l'illustration de tous ces efforts.
Finalement, en 2008 j'ai créé mon propre emploi, en tant que micro-entreprise française de conseil et de formation. Avec cette petite structure, je me suis positionnée sur les programmes européens d'éducation tout au long de la vie (LLP), plus exactement sur le programme Grundtvig (Education des adultes), en organisant des sessions de formation qui peuvent être choisies par des formateurs européens.
Néanmoins, cela constitue une activité assez réduite et surtout aléatoire, ainsi qu'il résulte de l'évaluation économique au 1er trimestre 2010, que j'ai publiée dans un document pdf. sur mon blog, dans la Liste Cefro.

Je continue à proposer des cours structurés, mais si j'avais les moyens nécessaires, je pourrais organiser des activités plus profitables et plus utiles. Cette idée-là, d'un centre de formation international(e), qui est à la base de mon blog, après avoir été avancée vainement pendant des années auprès de diverses administrations, ne m'a pas quittée, elle est toujours valable, et elle me paraît encore plus appropriée depuis que j'organise ces sessions de mobilité Grundtvig.

Les sujets que je développe dans mes cours sont liés au phénomène du travail, qu'il s'agisse de la formation, du bien-être (aspects psychologiques, relationnels, etc.), ou de l'apprentissage chez le senior. Je suis convaincue qu'autrement de nos jours, le travail est vital quand on ne l'a pas, comme il est vital quand on l'a, puisqu'il peut être violent, briser des personnes..C'est un thème fondamental, que l'on peut aborder dans une perspective pluridisciplinaire.
Un tel centre à visée internationale (UE et US, bien entendu), proposerait des conférences (mais également des visites), autour du thème du travail, sous plusieurs modules (management et psychologie, techniques de formation spécifiques, etc.). Cela pourrait être un centre expérimental de petites dimensions, dont le but serait de développer des pistes de réflexions/des solutions sur le travail aujourd'hui.
Personnellement, je vois comment cela devrait se présenter, être organisé (programme, contenu, collaborateurs intervenants), et si j'avais les capacités matérielles, je pourrais
m'atteler à le mettre en place.
Bien évidemment, j'ai formulé cette demande auprès de la CE ou de l'Agence exécutive des programmes LLP, et la réponse officielle est invariablement taillée dans le même bois: il faut déposer le projet, lequel sera évalué par des experts externes...Seulement, comment faire confiance lorsqu'on arrive à comprendre qu'il y a toujours d'autres priorités?  En 2002, j'avais envoyé mon projet, dans une forme initiale, au ministre roumain de l'intégration européenne, qui me l'avait demandé, et j'ai appris par la suite que le ministre se l'était approprié via un détournement de fonds européens. En 2009, en tant que structure française (Cefro), je suis entrée partenaire dans un remarquable projet Grundtvig, coordonné par une école allemande, projet qui n'a pas obtenu le financement de l'Agence exécutive..
Je pourrais organiser aussi un autre type d'action Grundtvig, Visites et échanges, laquelle est moins formelle et plus diversifiée, mais c'est toujours pareil, cela demanderait un minimum de moyens, or, tel n'est pas mon cas.


Monsieur le Directeur, j'ai choisi de vivre en France, mais je suis loin d'être indifférente au désastre qui s'accentue en Roumanie depuis vingt ans -mon blog en est un témoignage sincère, douloureux même. Hier soir, en vous écoutant attentivement sur France 2, j'ai eu la satisfaction de vous entendre affirmer clairement que les actuelles mesures prises par le gouvernement roumain (mesures qui, d'ailleurs, ne relèvent d'aucune stratégie économique ou politique) ne représentaient pas les propositions du FMI, et que d'autres solutions existaient également.. C'est apparu aussi ce matin dans le quotidien roumain Romania Libera.

La réalité roumaine pourrait se résumer ainsi: les gouvernements roumains qui se sont succédés depuis vingt ans ont été calamiteux, l'actuel est tragi-comique par son incompétence, le pays est gangrené. La santé et l'éducation (pour ne citer que ces domaines essentiels) sont compromises à long terme. On pourrait se demander à quoi ont servi tous les fonds européens ou autres qui sont entrés en Roumanie pendant ces dernières années, au travers des programmes et ou de diverses politiques, si l'on ne connaissait fort bien la réponse: dans les fortunes personnelles de quelques groupements d'intérêts et de leurs réseaux.

Depuis des années je porte une initiative, un projet qui est très actuel et défendable, mais qui n'a jamais trouvé un minimum de soutien, malgré tant d'argent brassé dans ce monde. Je me suis dit que je n'avais trouvé que des administrations, des dispositifs, des techno/eurocrates, mais vraisemblablement jamais une conscience.
Et pourtant, quand on a des responsabilités, il ne devrait pas être difficile de décider que quelque chose prenne forme, et de trouver la formule qui convient le mieux.

Je serais heureuse si vous pouviez aider à ce que mon initiative se concrétise, mais je suis ouverte à toute suggestion. Par exemple, pourquoi pas un organisme de contrôle et de vérification de la gestion des fonds destinés à la Roumanie, quelque chose comme un  brin de sable qui ferait bloquer définitivement le circuit de la corruption dans ce pays? Je ne fais partie d'aucun réseau, ce serait vraiment inédit..Cela aussi peut être à titre expérimental, même si des centaines d'organismes, agences, etc. roumaines/européennes s'en occupent, avec les effets que l'on voit.
En vous remerciant pour l'attention accordée à ma lettre,
je vous prie de recevoir, Monsieur le Directeur, l'expression de ma respectueuse considération.

Carmen Serghie Lopez

CEFRO -Conseil, échanges, formation
(...)
Update. Message envoyé sur le site 123people.fr
Le 25/05/10
Bonjour,
Je viens de faire une recherche sur le Net sur mes données personnelles (cefro,blog elargissement-ro, etc.) et je constate que vous proposez plusieurs noms de domaines avec mon nom complet: carmenserghielopez.
Pourriez-vous m'assurer que cela n'est pas contraire à quelque droit fondamental, puisque toute autre personne peut acheter un tel domaine contenant mon nom réel et l'utiliser à des fins qui me sont étrangères?
Je vous remercie à l'avance pour vos précisions.
Carmen Serghie Lopez 
On me répond que la proposition des noms de domaines est légale, que ce qui est contraire aux droits fondamentaux, c'est la combinaison avec des données sensibles (date de naisssance, etc), et que tout est conforme à la législation de la CNIL. S'ils le disent..
 
En conclusion: Je reçois des emails depuis l'une de mes propres adresses email (clopez@cefro), je les ignore/les efface, mais, bien sûr, il me serait impossible de vérifier sur le Net ce qu'il en est de mes données qui apparaissent sur le blog et sur le site Cefro...Donc, je ne peux que dire haut et fort, comme je l'ai déjà fait par le passé, que je suis responsable uniquement de ce que j'écris moi-même, sur mon blog. Il est rare que je laisse des messages sur des sites, et si cela m'arrive, c'est sur des sites plutôt officiels, et qui me semblent sûrs, et où je laisse éventuellement un message de contact (que je garde en copie aussi).
Usurper des identités, les utiliser, se faire passer pour, frauder technologiquement, tout cela me dépasse complètement, c'est très loin de ma petite personne qui n'est que peu de chose par rapport à des personnages agissant dans l'ombre, plus intelligents, of course, et fort doués pour ce sport national/international...