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10/07/2019

Brèves vacances sur la Côte d'Azur

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(Mes photos- Le match Angleterre-Suède)

 

De très précieux moments partagés en famille, quand un vol transatlantique  aller-retour, avec deux escales et des retards à chaque correspondance, totalise environ 40 heures, et quand ces vacances de deux semaines coûtent dix mille dollars (avions, logement, nourriture, transports sur la Côte..)

 

Album Brèves vacances sur la Côte d'Azur

 

 

 

 

 
 

 

10/06/2019

Les tilleuls

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(Mes photos- Le Vieux Nice)

C’est le temps des tilleuls en fleurs. Leur parfum me transporte au bord du Danube, dans une ville qui est restée figée depuis trois décennies. Je m'y rends de plus en plus rarement, le voyage est long et difficile à cause de la vétusté du réseau ferré, ou de la dangerosité de la route à deux bandes qui vient de Bucarest, et sur laquelle circulent des bolides achetés à l’étranger, mais qui rouleraient normalement sur une autoroute. Or, une autoroute, ça n’existe pas à l’est du pays, à peine si l’on en compte quelques kilomètres entre la capitale et le littoral. Bref, le pays a environ 800 km de réseau, et évidemment un tas de projets (vous trouverez un mélange fait de réel et de virtuel en tapant sur Google, on vous sort même Wikipédia).

Cela fait deux ans que je n’y suis plus retournée, et si les choses allaient déjà très mal la dernière fois, il n’y a aucune raison pour que cela change, donc je me contente du parfum des tilleuls.

J’ai sélectionné dans les Archives quelques notes entre 2009-2017, écrites à chacun de mes retours. Par réflexe professionnel, je perçois mon état d’esprit à travers le récit, forcément il est fluide, il est fait de mémoire, d’appréhension, de colère, d’espoir, car je suis vivante, mais le cadre est inchangé, comme une tombe. « C’est notre moi qui passe… ». Le paysage politique est, lui aussi, couvert de poussière depuis trente ans, et ce que j’écrivais en 2009, est valable en 2019. Oui, irrespirable.

Cet été, mon fils a décidé de revenir en Europe pour deux semaines de vacances, avec sa petite famille (il gardera deux semaines pour l'année, c'est déjà énorme, comme vacances, pour un Américain, mais le temps passe et il a l'ancienneté qui l'y autorise). Néanmoins, plus question d'un autre voyage en Roumanie, comme l'année dernière..Je l'avais prévenu, tout en respectant son désir d'y aller, même si ce n'était que pour trois jours. Ils avaient donc fait un aller-retour, juste pour voir une ville en train de mourir au bord du Danube, et réserver une chambre dans un Bucarest hystérique et chaotique, avant le vol de retour à Nice.. Cet été, ce sera juste Nice, avec un bonus: le match en demi-finale de la Coupe du monde féminine 2019. Claudiu est aussi un arbitre professionnel, et Rowen, 12 ans, joue déjà dans une équipe de soccer. Si la météo n'est pas au-rendez-vous, nous aurons les heures précieuses des retrouvailles sur la Côte d'Azur, et ce spectacle.   

En Roumanie/Printemps 2009

Roumanie, avril 2011

Les enjeux des élections européennes pour la Roumanie (2014)

Elections Roumanie (2014)

La Roumanie irrespirable (2017)

 

14/05/2019

Le délire du PSD roumain

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(Chicago -Crédit photo Claudiu Nedelea)

 

Le système communiste a fonctionné avec deux leviers : la peur et l’imposture. Ceux qui aujourd'hui scandent des slogans en faveur du Parti social-démocrate ont les mêmes raisons que ceux qui scandaient hier pour le Parti communiste roumain. Il s'agit d'autres masques, mais de la même pièce. L’unité du peuple autour du Parti et de son Secrétaire général pourrait être définie comme la cabale des imposteurs, l’unité des imposteurs autour de l’imposteur suprême. Et c’est bien cette cabale héritée du régime communiste qui assure à l’actuel PSD un soutien solide, à moyen terme. Les dirigeants du PSD ne vont pas reculer après s’être présentés comme des demi-dieux et avoir fait des promesses sans aucune évaluation correcte. Ils iront donc au bout, et leur baisse dans les sondages ne devrait pas nous tromper. Leur ADN socio-culturel les rend inaptes sur plusieurs plans : pour partager les valeurs de l’UE, pour les comprendre, pour évoluer dans la direction de ces valeurs, et de façon plus générale, pour apprendre quelque chose de nouveau et faire des progrès. On voit bien que ces gens-là, les leaders de l’alliance PSD-ALDE, leurs représentants au Parlement européen, appartiennent à une Roumanie du passé. L'incompatibilité entre la qualité des gouvernants et les objectifs géopolitiques de la Roumanie est si évidente, on dirait de la schizophrénie: les représentants d’un pays qui occupe toujours les dernières places dans tous les classements de l’UE vocifèrent que leur pays n’est pas traité de manière équitable, qu’il est critiqué et qu’il est soumis à un mécanisme de vérification et de contrôle que eux, ils contestent. Les dirigeants du Parti social-démocrate roumain attaquent l’UE parce qu’ils ne sont pas intéressés par l’intégration du pays dans cette structure civilisée, et qu’ils regardent ailleurs.. (dans Ziare.com)

Dernier exemple en date du fonctionnement de la justice : l’un des dossiers les plus importants et controversés après la « Révolution », le dossier « Mineriada » concernant les violences des 13-15 juin 1990, a été enfin envoyé en instance en 2017 et les juges qui ont analysé les preuves viennent de déclarer le réquisitoire nul. 

L’enjeu des élections européennes et du référendum pour la justice du 26 mai prochain est important, car ces événements représentent une chance réelle pour mettre fin à un pouvoir dont le seul but est de faire sortir la Roumanie  de l’UE.

Ces dernières semaines, le PSD a organisé des meetings dans quelques villes dans l’est et dans le sud du pays, là où il compte sur un électorat acquis, et à cette occasion, on a pu voir et entendre ses dirigeants dans toute leur splendeur : c’était comme si on réécoutait les discours de Ceausescu &, ou aujourd'hui ceux de Maduro. Le même anachronisme toxique qui tue.

N.B. Je crois que je vais illustrer mes notes sur la Roumanie avec des photos de ce type, justement pour leur valeur thérapeutique.  

18/04/2019

Pâques 2019

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(Mes photos- Paris, mars 2017) 

Quelques jours avant les fêtes de Pâques de cette année, deux images se sont imposées avec force. La première, c’est celle du pape s’agenouillant pour embrasser les pieds des leaders du Soudan. Un geste que j’ai ressenti comme une distorsion de sens, comme l’orgueil de l’humilité, comme une petite horreur, une pépite de l’hypocrisie contemporaine, politique, idéologique, religieuse. Je l’ai écrit en commentaire à l’image partagée, et Facebook m’a censurée. Mais voilà, CNN publie la même image (rendue publique par le Vatican d’ailleurs), avec l’explication correcte, celle qu’il fallait retenir: la tolérance, et tout le reste…

La deuxième image, c’est celle de la cathédrale Notre-Dame de Paris dévastée par l’incendie qui l’a défigurée, après 850 ans (on a décidé d’emblée que celui-ci était "d'origine accidentelle et involontaire"). Le temps s'est rétréci brusquement et j'ai revu l’époque sur laquelle je m’étais penchée dans mon travail de Thèse -La Rhétorique de la Passion dans le roman médiéval. En 1163, quand la première pierre de la cathédrale a été posée, Chrétien de Troyes avait trente ans, et il allait être contemporain de son édification pendant encore trente ans. Hier, dans une interview à la matinale du Sud Radio, l’Archevêque de Paris a rappelé que la cathédrale n’était pas un musée, ni un bâtiment fonctionnel, mais qu’elle avait été édifiée au nom du Christ. A ce jour il existe une forme de tabou de prononcer le mot racines chrétiennes, catholiques. "C’est une laïcité mal comprise, qui est simplement la distinction du pouvoir". 

En écrivant que le Christ agonise en chacun de nous, Miguel de Unamuno situait le christianisme au-dessous de toutes distinctions morales, politiques, sociales, et le plaçait au fond de l’homme sous la forme de la lutte entre ses contraires. Le symbole de la Passion représente cette lutte permanente.

« Agonise celui qui vit en luttant, contre la vie même et contre la mort. Et le Christ vient nous apporter l’agonie, la lutte et non la paix. De même que le christianisme, le Christ agonise toujours, il sera en agonie jusqu’à la fin du monde : il ne faut pas dormir pendant ce temps-là. Ainsi écrivait Pascal dans le Mystère de Jésus. » (L’Agonie du christianisme, 1925)

La dernière fois que j'ai vu la cathédrale Notre-Dame c'était en mars 2017. J'avais réservé dans un petit hôtel non loin de là, dans le Quartier latin, et la veille de mon rendez-vous à l'Ambassade des Etats-Unis (pour le renouvellement du visa de dix ans), j'y étais entrée et j'étais restée une demi-heure. J'avais fait des photos, même une petite vidéo. J'avais longé le quai, et je la trouvais d'une beauté majestueuse et rassurante. Elle est aujourd'hui blessée profondément, gravement amputée, mais elle est debout.