05/07/2007
Photos ROU/link
A mon avis, ce sont des photos de professionnel, bien que leur auteur, modeste, s'en défend. En tout cas, on peut deviner, dans ces prises de vue, l'amour et la nostalgie de celui qui habite loin, très loin...
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25/05/2006
Un samedi à Cannes
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01/03/2006
Répit
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07/07/2005
Mon végétal de compagnie-Une histoire d'amour
Spontanément, je l'ai appelé Willy (William) et c'est un pommier. Quand il a fait son apparition, il y a trois ans, le 17 Janvier 2002, j'ignorais ce que pouvait être cette tige ayant une petite graine au bout d'une feuille, qui poussait dans l'un des deux pots aux fleurs, celui qui se trouvait près de mon fauteuil. J'ai fait un effort pour me rappeler comment cette graine avait pu germer là: en grignotant un fruit devant la télé, j'avais dû enfoncer quelques pépins dans le pot, mais je ne savais plus quel fruit...J'ai pris le pépin délicatement et je l'ai examiné: orange ou pomme? "Et tout d'un coup, le souvenir m'est apparu": une belle pomme Golden, dorée, très juteuse et sucrée, je me rappelais même avoir remarqué qu'elle était délicieuse (quoi que je préfère d'habitude les Royal Gala) et que j'avais aussi collé son étiquette sur le mur de la cuisine. Je me suis rendue à la "Fnac" pour me livrer à une petite recherche et j'ai feuilleté tout ce qui existait sur les pommiers. En effet, c'était un pommier ordinaire, "Malus communis" (le latin "malus" a donné en roumain "mar") et il s'acclimatait très bien un peu partout...
Deux semaines après, le 30 janvier 2002, mon père disparaissait sans aucune raison valable, sauf celle que son temps s'était peut-être écoulé, 74 ans...Je ne pouvais pas aller aux obsèques, j'étais dans ma prison sur la Côte, prise dans des démarches et des rendez-vous sans lendemain pour mon projet, et comme toujours sans avoir, quand il faut, quelques centaines d'euros pour un vol jusqu'à Bucarest. J'y suis allée six semaines après et j'ai planté une fleur sur sa tombe. Mais seule, entre mes quatre murs, j'ai hurlé comme un animal blessé à mort, toute censure abolie. La petite tige avait été l'unique témoin vivant -car un végétal est un organisme vivant, n'est-ce pas...Pendant trois ans je l'ai soignée avec amour et méthode: je l'ai arrosée avec une même mesure, j'ai raffraîchi la terre, à chaque anniversaire je lui ai noué autour un petit ruban bleu, je lui ai surtout parlé et fait écouter de la musique, beaucoup de musique... Il paraît que les plantes adorent écouter du Mozart, Willy connaît déjà quelques beaux concertos pour piano.... Il a eu de petites feuilles, les a perdues à deux reprises, il en eu d'autres.
Cet été, j'ai décidé de le laisser pendant la nuit dehors, sur le rebord de la fenêtre (avant, je laissais entrouvert, juste pour qu'il ait de l'air) et j'ai attaché son pot au grillage avec des fils métalliques, puisque je n'ai pas de balcon. Si le vent souffle trop fort, je le rentre.
Depuis Mai, brusquement, Willy s'est mis à grandir incroyablement vite. Ma petite voisine de palier m'a dit l'autre jour, tout excitée: "Madame, j'étais à la fenêtre et je l'ai vu pousser!"
Il a maintenant 20 feuilles, grandes comme la moitié de ma paume, un tronc plus vigoureux et il mesure 37 cm. Je devrais le rempoter dans un vase plus grand.
Le problème est qu'il n'y aurait plus assez de place sur le rebord de la fenêtre. Et cela m'inquiète à tel point, que je n'hésiterais pas à changer de logement uniquement pour lui.
Ce sera magnifique de pouvoir quitter ce studio, tous les deux, ensemble, pour un ailleurs où il y aura un balcon ou davantage de terre...
Carmen Serghie Lopez
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