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19/11/2007

Couleurs et parfums de Novembre (Album)

Pour ma mère, en particulier, qui aimait tant peindre l'automne, ce premier Novembre qu'elle verra ainsi.

05/07/2007

Photos ROU/link

A mon avis, ce sont des photos de professionnel, bien que leur auteur, modeste, s'en défend. En tout cas, on peut deviner, dans ces prises de vue, l'amour et la nostalgie de celui qui habite loin, très loin...  

http://www.photo.net/photodb/folder?folder_id=421350 

25/05/2006

Un samedi à Cannes

Je me rends compte que dernièrement j'ai atteint le breaking point...Il était temps et il y a de quoi. Peut-être que mon collègue du Canada a raison: "Carmen, prends la situation comme elle est, essaie de trouver quelque travail dans un village, aux environs de Nice..." Je me suis promis d'adresser une lettre à deux ou trois mairies.
Mais puisque j'ai toujours ma Carte solidarité Paca pour les voyages en train, et comme le Festival du film a lieu à côté, j'ai décidé de passer le samedi dernier à Cannes, juste pour l'atmosphère.
Cannes n'est réellement vivante qu'à ce moment de l'année, dans la fébrilité des enjeux et de la compétition. Autrement, ce n'est qu'une petite ville de luxe, pour les retraités de luxe (et là, une image me vient à l'esprit: la reconstitution artistique du corps du défunt, dans la série culte Six Feet Under...).
J'ai d'abord flâné dans les rues, en regardant les boutiques. Les formes et les coloris, cela détend. Je suis entrée à la Fnac pour un café sur la terrasse et pour détecter un éventuel coup de coeur, en matière de livres ou de CD. J'en ai eu deux, pour deux livres: "Les femmes qui lisent sont dangereuses", et "Eloges des femmes mûres, Confessions". Vraiment excellents.
Après, je me suis promenée sur la Croisette. Sur les façades des palaces et devant les entrées, des affiches géantes pour les films en concours. S'il existe une qui m'a laissée  indifférente, c'est bien celle de "Da Vinci Code". L'été dernier, j'avais lu le livre pour ne pas rester en dehors du phénomène, mais j'avais eu du mal à le finir... J'ai vu dans la presse roumaine en ligne que le film venait de sortir à Bucarest, et j'ai passé une heure entière à lire les opinions de mes compatriotes. J'ai constaté que ceux-ci n'étaient pas si bornés que ça, bien au contraire, mais que nos ecclésiastiques orthodoxes étaient, comme d'habitude, en retard sur les positions qu'il serait préférable de prendre en la circonstance et éviter le ridicule, leurs confrères catho ont été plus malins...
En longeant le village international, j'ai repéré le pavillon Roumanie-Bulgarie (là aussi, on fonctionne en tandem, mais en moins infernal...). Je n'avais pas de badge, alors je me suis accoudée à la barrière, en attendant qu'un regard se tourne pour lui adresser un "Hello...". Brève conversation avec un jeune homme, Roumain sans doute (je n'ai pas voulu parler en roumain et je l'ai laissé faire l'effort de me donner des renseignements en français- bien sûr que je sais pourquoi...). Je suis repartie en emportant une petite documentation. La Roumanie est présente avec trois films réalisés par de jeunes auteurs: "Marilena du P7", "Comment j'ai fêté la fin du monde", et "12:08 East of Bucharest", un court métrage (les sites web figurant sur la petite doc sont quasiment inexistants, alors je renonce à les signaler). Je parcours le synopsis et je pense que c'est le premier film que j'aimerais voir. "Andrei, un adolescent de 13 ans qui vit dans les environs de Bucarest, décide un jour de voler un trolleybus pour épater Marilena, une prostituée dont il est amoureux. Des choses qu'on fait par amour...(...) la vie des quartiers de Bucarest au début du 21e siècle, sans aucune intervention ni sur le paysage urbain, ni sur le paysage humain...le style de tournage, caméra à la main nous offre la possibilité de capturer des détails et des éléments authentiques...".
Peut-être que je pourrais le voir en Roumanie, cet été. Mon fils vient de m'offrir pour mon anniversaire un vol aller-retour. Donc, j'irai. C'est une joie triste ( mon oxymoron de circonstance), car j'y vais plus que jamais les mains vides (au sens propre et figuré), mais cela fait un an depuis que ma mère m'attend et qu'elle dépense sa pension pour me téléphoner sur mon portable...

01/03/2006

Répit

(ou pour un triangle affectif)
Hier, c'était Mardi Gras, fin du Carnaval de Nice aussi. J'avais déjà envoyé des cartes, et un minuscule brin de mimosa collé dessus, en Roumanie et en Amérique. Hier, j'ai observé la trêve administrative -pas de CV. D'ailleurs, les cyberespaces municipaux étaient fermés. Mais j'ai pris dix minutes dans un cyber payant, pour entrer sur un site roumain et envoyer des cartes de voeux pour le 1er Mars - la tradition  roumaine du martisor, le fil rouge et blanc que l'on offre en signe de bonheur et de prospérité, au début du printemps... J'ai passé quelques heures chez "Virgin", parmi les CD et les livres. J'ai bien aimé une compilation, Les Caves, Courchevel, que je voudrais pouvoir offrir à Claudiu, qui est par ailleurs, un DJ passionné. A vrai dire, j'aimerais lui envoyer de temps en temps ce qui se fait en France dans la techno, un label français -ma façon d'entretenir les ponts... En 2005, l'année mouvementée de ses voyages US-France-Roumanie-US, il emportait partout son matériel. Sur l'aéroport de Londres, il avait préféré se séparer de ses bottes et d'une partie de ses livres, pour pouvoir embarquer dans un Easy jet vers la France. Il m'avait appelée en catastrophe sur mon portable, pour que je lui transfère deux cents euros, pour le supplément de bagages. J'étais dans le bus, après une journée de travail, et simplement j'avais été prise par le fou rire: "Mais... Claudiu, je n'ai pas de carte Visa...!" Pendant trois mois d'été, il a mis sa musique dans un bar du Vieux Nice, j'ai eu le temps de la connaître et de commencer à l'aimer.
J'ai trouvé aussi un petit livre que j'aimerais lui envoyer : Vous pouvez être ce que vous voulez être, de Paul Arden, Phaidon, 2006. Il traite de la réussite professionnelle par le biais des publicités -du Mkting à l'américaine- il est en français, et a une présentation sympathique.
J'ai feuilleté les nouveautés, en m'attardant sur deux d'entre elles (si je ne compte pas les Salades au riz, une multitude!).
Madâme, Impossible conversation, de John Paul Lepers, Privé, 2006, m'a plutôt amusée, bien que quelque chose m'ait gênée dans la démarche du journaliste. Sans doute parce que ce livre apparaît au moment où la fin d'un règne est imminente. Cela m'a fait penser à ces dissidents qui se revendiquent "après"... S'il avait essayé d'avoir cette conversation il y a quelques années, et non pas il y a quelques mois...Les aspects étaient les mêmes, dans le fond, le pouvoir n'est jamais trop original.
Made in America, Le déclin de la marque USA, de Simon Anholt, Dunod, 2006, parle d'une possible gestion et reconstruction  de la marque d'Amérique. L'idée est  intéressante, et je me suis dit que cette Amérique trouverait toujours la capacité de se renouveler, quoi qu'il arrive... Tout se baserait sur une stratégie de communication qui implique aussi la diplomatie publique -et des programmes en ce sens commencent à prendre forme. Car, heureusement pour les US, le long terme se construit sur la loyauté. Et ils peuvent toujours compter dessus:
"Les millions de personnes qui ont immigré aux US au cours des siècles et leur gratitude envers ce pays, sont le véritable fondement du succès de l'Amérique en tant que marque mondiale. Le sentiment de reconnaissance qu'ils éprouvent d'avoir été bien accueillis quand ils étaient dans le besoin, de pouvoir rester eux-mêmes une fois arrivés, ce pays ne leur demandant en retour rien d'autre que le respect de ses institutions et un comportement honnête, est la plus grande source de patriotisme que l'on puisse imaginer. Les effets d'une telle attitude se prolongent au fil de générations.
Les gens ordinaires qui éprouvent un tel attachement envers leur pays sont les ambassadeurs les plus sincères, les plus énergiques et les plus efficaces qu'un gouvernement puisse souhaiter " (ch. Agir, La contribution du peuple).