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15/02/2009

Carnaval (légère démystification)

Février, c'est le mois des carnavals. Celui de Nice vient de commencer, et j'aurais tant aimé en offrir quelques photos sur mon photoblog http://myshots.hautetfort.com (catégorie Loisirs, photos du bas vers le haut). J'ai essayé, quand même. Finalement, je reconnais ne pouvoir faire autre chose que suggérer l'atmosphère des préparatifs, et partager les photos de la Reine (plutôt chic cette année), du Roi (des mascarades, cette année), et de l'écran géant installé Place Masséna. Je vous assure que j'ai fait l'effort de m'approcher de la Promenade des Anglais, fermée de partout, et que j'aurais pu, à la limite, me résoudre à acheter une place debout (10 euros, chaque centimètre carré doit rapporter, tout comme les toilettes - à Nice vous n'en trouvez pas, vous devez entrer prendre un café quelque part), puisqu'en tribune toutes les places étaient prises (20 euros), mais après quelques minutes j'ai fait demi-tour..En fait, c'était pour la première fois, depuis bien des années...J'évite le Carnaval, chaque année, à la même époque, j'emprunte d'autres rues, je réfléchis aux horaires afin de ne pas me retrouver au milieu de la foule en liesse, au milieu des jets en couleurs des bombes que je peux recevoir sur mes vêtements et dans les cheveux. Je ne connais pas d'autres carnavals, sans doute celui de Venise a-t-il un autre style, en tout cas, pour rien au monde je ne voudrais me trouver à...Rio, non plus! Non, ce n'est pas de l'agoraphobie. Disons qu'une foule qui manifeste pour une cause est plus rassurante qu'une foule qui se divertit. Pourtant, je ne participe pas non plus à des manifestations en France (et ici, ce ne sont pas les occasions qui manquent !), tout simplement parce que je ne suis que résidente, et que je n'aime pas me retrouver dans un fichier français, quand il existe déjà les fichiers roumains...J'ai deux souvenirs liés à la foule. Le premier, c'était en Roumanie, j'étais avec les manifestants, dans ma ville, en ce 22 décembre '89, et aussi à Bucarest, Place de l'Université, au printemps '90 -ce fut le seul moment de grâce qui me soit resté, ce peuple-là n'existe plus, c'est comme s'il n'a jamais existé... Le deuxième moment, c'était à Nice, en '92, avec des amis français j'assistais pour la première fois au Carnaval. J'étais prise dans un tourbillon de bombes, de jets de confettis, de danses, d'agitation, que j'ai paniqué et je me suis défendue en commençant à parler...en roumain.
Mais voyons le côté pratique: il paraît que Nice compte sur plus d'un million de visiteurs cette année, le temps est frais, mais ensoleillé, les commerçants reconnaîtront peut-être, bien que jamais facilement, que ça marche...
P.S. Mes choix de la semaine: Middle of the Road - Samson and Delilah 1972 Ils sont délicieux, en espérant que la vidéo restera disponible.. et aussi Pussycat - Georgie (1976) J'ai dansé sur cette chanson, dans une autre vie..

19/11/2007

Couleurs et parfums de Novembre (Album)

Pour ma mère, en particulier, qui aimait tant peindre l'automne, ce premier Novembre qu'elle verra ainsi.

05/07/2007

Photos ROU/link

A mon avis, ce sont des photos de professionnel, bien que leur auteur, modeste, s'en défend. En tout cas, on peut deviner, dans ces prises de vue, l'amour et la nostalgie de celui qui habite loin, très loin...  

http://www.photo.net/photodb/folder?folder_id=421350 

25/05/2006

Un samedi à Cannes

Je me rends compte que dernièrement j'ai atteint le breaking point...Il était temps et il y a de quoi. Peut-être que mon collègue du Canada a raison: "Carmen, prends la situation comme elle est, essaie de trouver quelque travail dans un village, aux environs de Nice..." Je me suis promis d'adresser une lettre à deux ou trois mairies.
Mais puisque j'ai toujours ma Carte solidarité Paca pour les voyages en train, et comme le Festival du film a lieu à côté, j'ai décidé de passer le samedi dernier à Cannes, juste pour l'atmosphère.
Cannes n'est réellement vivante qu'à ce moment de l'année, dans la fébrilité des enjeux et de la compétition. Autrement, ce n'est qu'une petite ville de luxe, pour les retraités de luxe (et là, une image me vient à l'esprit: la reconstitution artistique du corps du défunt, dans la série culte Six Feet Under...).
J'ai d'abord flâné dans les rues, en regardant les boutiques. Les formes et les coloris, cela détend. Je suis entrée à la Fnac pour un café sur la terrasse et pour détecter un éventuel coup de coeur, en matière de livres ou de CD. J'en ai eu deux, pour deux livres: "Les femmes qui lisent sont dangereuses", et "Eloges des femmes mûres, Confessions". Vraiment excellents.
Après, je me suis promenée sur la Croisette. Sur les façades des palaces et devant les entrées, des affiches géantes pour les films en concours. S'il existe une qui m'a laissée  indifférente, c'est bien celle de "Da Vinci Code". L'été dernier, j'avais lu le livre pour ne pas rester en dehors du phénomène, mais j'avais eu du mal à le finir... J'ai vu dans la presse roumaine en ligne que le film venait de sortir à Bucarest, et j'ai passé une heure entière à lire les opinions de mes compatriotes. J'ai constaté que ceux-ci n'étaient pas si bornés que ça, bien au contraire, mais que nos ecclésiastiques orthodoxes étaient, comme d'habitude, en retard sur les positions qu'il serait préférable de prendre en la circonstance et éviter le ridicule, leurs confrères catho ont été plus malins...
En longeant le village international, j'ai repéré le pavillon Roumanie-Bulgarie (là aussi, on fonctionne en tandem, mais en moins infernal...). Je n'avais pas de badge, alors je me suis accoudée à la barrière, en attendant qu'un regard se tourne pour lui adresser un "Hello...". Brève conversation avec un jeune homme, Roumain sans doute (je n'ai pas voulu parler en roumain et je l'ai laissé faire l'effort de me donner des renseignements en français- bien sûr que je sais pourquoi...). Je suis repartie en emportant une petite documentation. La Roumanie est présente avec trois films réalisés par de jeunes auteurs: "Marilena du P7", "Comment j'ai fêté la fin du monde", et "12:08 East of Bucharest", un court métrage (les sites web figurant sur la petite doc sont quasiment inexistants, alors je renonce à les signaler). Je parcours le synopsis et je pense que c'est le premier film que j'aimerais voir. "Andrei, un adolescent de 13 ans qui vit dans les environs de Bucarest, décide un jour de voler un trolleybus pour épater Marilena, une prostituée dont il est amoureux. Des choses qu'on fait par amour...(...) la vie des quartiers de Bucarest au début du 21e siècle, sans aucune intervention ni sur le paysage urbain, ni sur le paysage humain...le style de tournage, caméra à la main nous offre la possibilité de capturer des détails et des éléments authentiques...".
Peut-être que je pourrais le voir en Roumanie, cet été. Mon fils vient de m'offrir pour mon anniversaire un vol aller-retour. Donc, j'irai. C'est une joie triste ( mon oxymoron de circonstance), car j'y vais plus que jamais les mains vides (au sens propre et figuré), mais cela fait un an depuis que ma mère m'attend et qu'elle dépense sa pension pour me téléphoner sur mon portable...