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25/06/2021

Le 26 ème anniversaire

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(Mes photos- La Chapelle du Saint-Suaire, Vieux-Nice
 
Il est assez rare que je choisisse Magnan pour mes trajets quotidiens, le quartier où se trouvent la Faculté des lettres de l'Université de Nice (devenue récemment l'Université Côte d'Azur), la Bibliothèque où j'ai travaillé comme doctorante, le Campus Carlone avec ses résidences et son restaurant. En fait, j'y vais une fois par an, avant la date anniversaire de ma Thèse. L'année dernière, la Faculté était fermée à cause du confinement, et il y a deux jours, j'y suis montée sans grand espoir de revoir ma Salle. Mais, surprise, les locaux étaient ouverts, et, après m'être enregistrée à l'Accueil, j'ai pu retrouver des lieux qui m'étaient familiers (la Salle du Conseil - la soutenance de quatre heures- et la Salle des Professeurs - le pot de la fin). J'ai pris quelques photos et j'envoie au texte écrit en 2020, pour le quart de siècle de ma Thèse, car je n'ai rien d'autre à ajouter. Heureusement, ce blog, qui est un témoignage, possède des Archives qui m'aident à rechercher dans les souvenirs et les réflexions des années précédentes. Disons que j'externalise ma mémoire selon le principe qu'un psychologue de Harvard appelle "transactive memory". Sauf que ce n'est pas exactement comme lorsque vous consultez un moteur de recherche, car un voyage dans votre propre passé n'est jamais neutre, de point de vue émotionnel. Ma photo est prise ce matin, dans la glace de l'Office notarial Giletta de Saint-Joseph. 
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11/02/2021

La criminalité organisée aux multiples visages

DSC_2502.JPGAux classiques réseaux de proxénétisme, de trafic de personnes ou de de marchandises, vient s’ajouter la cybercriminalité, au fur et à mesure que la technologie devient toujours plus sophistiquée. Un marché se forme, sur le même principe de l’offre et de la demande. Les rançongiciels (ransomware) comptent parmi les logiciels malveillants les plus redoutables et sont considérés comme l’une des plus grandes menaces en cybersécurité. Ils sont utilisés par les hackers et les cybercriminels, et ils peuvent paralyser un système informatique jusqu'à ce que l’utilisateur paye une rançon. Il existe déjà des start-up qui sont spécialisés en la fabrication de ces logiciels malveillants. Ce type d’attaque a pratiquement explosé durant la pandémie. Voici quelques informations trouvées à ce sujet. La rançon moyenne aurait augmenté de 41.000 dollars en 2019 à 234.000 dollars en 2020. En octobre 2020, un hacker a volé les données médicales d’un centre de psychothérapie en Finlande et a ensuite contacté un à un les patients pour leur demander de l’argent. En septembre 2020, une attaque ransomware à la Clinique de l’Université de Düsseldorf a provoqué le crash du système informatique pendant une semaine, l’hôpital n’a pas eu accès à ses données, les patients en urgence ont dû être transportés ailleurs (une patiente admise en urgence est morte), les opérations ont été reportées. De plus en plus de compagnies sont victimes de ces intrusions dans leurs bases de données et se voient obligées de payer. Des contre-logiciels existent en même temps, c’est à se demander qui fait quoi…

La fraude par carte bancaire clonée n’est pas moins lucrative, et elle se situe entre la cybercriminalité et le groupe infractionnel organisé. Depuis huit ans, un groupe d’interlopes roumains sévit au Mexique, dans la région de Cancun, la fraude totalise plus de 1,2 milliards de dollars retirés sur les comptes des touristes. Le mécanisme était assez simple : en possession des données de la carte bancaire, ils retiraient de petits montants, 100-200 dollars, les victimes ne s’en apercevaient pas. Ce sont les autorités mexicaines et le FBI qui ont finalement trouvé la trace de cette fraude qui avait fait de nombreuses victimes parmi les touristes américains et canadiens. Chaque mois, les membres du groupe faisaient venir des compatriotes de Roumanie comme "touristes" à Cancun, ils leur donnaient les cartes clonées avec lesquelles les "touristes" vidaient les distributeurs. Voici la vidéo qui explique ce parcours: https://youtu.be/O9jf-RtpPXM 

Mais le crime organisé le plus structuré, le plus international, qui relie les continents et les économies des pays, reste de loin celui de la drogue. Dans cet enregistrement publié par BRUT sur sa page Facebook on revoit Roberto Saviano en train de résumer le sujet qu’il a traité dans son livre Zero zero zero (paru en France sous le titre Extra pure, en 2014, livre que j’avais acheté et auquel j’avais consacré la note Cocaïne & Company, avec un lien qui envoie vers un document PDF contenant des extraits choisis).  

En regardant hier l’enregistrement, un fait anecdotique m’est revenu en mémoire. J’ai prêté 200 euros retirés sur un compte LEP (où j’ai mille euros, c’est-à-dire que je suis millionnaire -a observé l’employé, avec humour), et, quand on me les a rendus quelques jours après, je les ai reversés sur mon LEP. Eh bien, il a fallu préciser "l’origine des fonds". Alors, comment fait-on pour les montants énormes d’argent sale investi dans l’immobilier, les banques, les commerces, etc., dont parle Saviano ? J'ai donc relu les extraits du livre dans le document PDF de ma note de 2014, et j'ai retrouvé ma confiance: tout est parfaitement organisé, les économies ne risquent pas de s'effondrer...  

07/10/2020

"Eloge de la Force"/Livre

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L’auteur, Laurent Obertone, veut offrir à Monsieur Moyen l’évangile de la puissance, un petit guide très incorrect de développement personnel, sous la forme de dix lois, qui sont autant de règles pour exister, survivre et gagner. C’est pourquoi, normalement, il faut le transmettre aux autres, une façon de le prêcher. On part de la question : que faire contre le système, quand ni coup d’Etat, ni soulèvement populaire ne sont réalistes ? Tu ne dois pas chercher à abattre violemment le système - il y parviendra bien tout seul. Tu dois le réduire de son vivant, le désarmer, le disgracier dans les esprits. Il doit tomber sans te détruire… Ainsi, si tu parviens à le tuer de manière contrôlée, tu auras une chance, une petite chance, de renverser la vapeur, de remettre ce pays sur les rails, d’en chasser les voleurs et les parasites, de restaurer une société d’esprits libres. (…) C’est la possibilité de Big Brother qu’il faut éliminer. L’influence des esprits libres doit être assez forte pour tenir les foules loin d’un nouvel esclavage. Il faut apprendre à mettre de l’ordre dans ses habitudes quotidiennes, à tenir à distance la propagande sous toutes ses formes, les plus sournoises, à éviter la domestication, à cultiver ses compétences, son autonomie, son indépendance. Car devenir, c’est une guerre de soi contre soi, qui implique du recul, de la solitude, du calme. Le changement collectif passe par le changement individuel.

Vous trouverez des extraits du livre dans ce document PDF. Ma sélection donne la priorité à l’argumentaire et à la méthode, mais le livre, en son entier, rappelle, énumère et décrit, avec réalisme et un certain humour, tous les aspects de notre vie où est présent l’ennemi. Je te parle d’ennemi à l’échelle humaine. Bien sûr, Big Brother est un monstre, une machine, étatique et infernale, mais humaine est cette machine, et humains sont ses rouages. Les tueurs de mondes disposent d’une arme redoutable, la morale. C’est elle qui a mis ton continent à genoux. Quel sera l’avenir du genre humain domestiqué par la propagande ? Souvenons-nous que la dictature n’a rien à voir avec la force. C’est la lâcheté du nombre. Le pire des excitants domestiques...  

Ce livre me parle à bien des égards, et c’est pourquoi je me suis appliquée à réunir quelques extraits dans un document. Pour résumer, j’ai passé trente-six ans de ma vie dans un Etat totalitaire (je suis née quand Staline est mort, mais pas le communisme), et je vis en France depuis vingt-huit ans. Au début de ma deuxième vie, je ne comprenais pas vraiment pourquoi je reconnaissais des mécanismes et des ressorts, malgré leur apparence différente. Durant ces presque trois décennies de travail (tel que j’ai pu le trouver ou le créer en France), il m’est arrivé bien des fois de regretter de ne pas avoir choisi les Etats-Unis (l’espoir de mes grands-parents en ’45), mais je n’étais pas médecin (dans les années '90, les Etats-Unis recevaient les médecins formés à l’Est). Quant à un autre pays européen, je ne parle pas l'allemand. Mes qualifications sont en français : j’étais professeur de français dans ma première vie, j’ai obtenu un doctorat français et ajouté des compétences nouvelles, plus éloignées de la littérature, dans la deuxième. Et j’ai fait ce que j’ai pu, avec mes seules compétences et mes idées, sans aucune aide, sans subventions, sans relations, sans même un coup de pouce.. Bien évidemment, seul, on n’arrive jamais très loin, ou, pour paraphraser le merveilleux personnage : Droit devant soi, on ne peut pas aller bien loin. Mais on peut gagner en lucidité. C’est ainsi que j’ai commencé à déchiffrer ces ressorts familiers et à mettre en place la même stratégie de comportement que dans ma première vie (dans l’Etat totalitaire reconnu comme tel), afin de garder une certaine indépendance d’esprit et de mouvement. Et parce que le livre me parle, j’en parle.

01/09/2020

Panaït Istrati, d'une langue à l'autre

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(Mes photos- La Méditerranée à Villefranche-sur-mer)

Figure de la littérature roumaine de l’entre-deux-guerres, Panaït Istrati raconte, dans ses récits autobiographiques, les nombreux voyages qu’il fait en Italie, en Egypte, en Suisse, au Liban, en Grèce, voyages qui sont pourtant voués à l’échec. Ses incessantes errances à l’étranger dévoilent, dans des histoires amusantes ou tristes, des endroits et des personnages pittoresques, mais aussi la pauvreté et la misère qu’il rencontre partout. « C’est de justice que j’avais soif », écrit-il à Romain Rolland, et nous retrouvons cette soif aussi bien dans ses écrits autobiographiques, que dans les textes politiques du syndicaliste qu’il était.

Elisabeth Geblesco, psychanalyste et enseignante à la Faculté des Lettres de l’Université Nice, née dans une famille tant française que roumaine, est l’auteur d’une thèse de doctorat consacrée à Panaït Istrati, la première en France. En 1989, l’année qui allait changer la face du monde, elle en a proposé une version pour un public plus large, sous la forme de l’ouvrage Panaït Istrati et la métaphore paternelle, publié aux Editions Anthropos-Economica, collection Psychanalyse. L'objet du livre: retrouver dans l’écriture d'un auteur roumain francophone, Panaït Istrati en l'occurrence, la trace de "la métaphore paternelle inconsciente" et faire fonctionner celle-ci. Avec ce texte, l’auteur psychanalyste restitue à l’écrivain roumain sa vérité, en déchirant l’étiquette qui lui était souvent attachée, celle de vagabond inspiré. Car Panaït Istrati est unique dans son genre, si nous pensons que les autres auteurs issus comme lui des couches populaires ont, en règle générale, écrit dans leur langue maternelle et non dans une langue étrangère apprise sur le tard.

Le livre m’a été offert par Elisabeth Geblesco le 6 août 1991 (fête de la Transfiguration, voilà comment on est dans le réel, le symbolique et l’imaginaire, à chaque instant), lors de mon deuxième séjour à Nice, avec cette dédicace : « A Carmen Nedelea (au nom istratien…) en toute amitié ». Il est vrai que je venais d’une ville sur le Danube, située à 30 km de celle de l’écrivain roumain. Durant mes propres années de doctorante à Nice, l’université m’a accordé une bourse en échange de douze heures de travail hebdomadaire à la bibliothèque universitaire, où il m’est arrivé de répertorier des documents d’archives concernant Panaït Istrati. Elisabeth Geblesco est décédée la même année que mon père, en 2002.

Mais que cherche Panaït Istrati en quittant sa ville au bord du Danube pour une longue errance « sur les rives de la Méditerranée, où se lève et se couche le soleil » ? Il rend visite à Romain Rolland en 1922, après lui avoir envoyé une lettre trois ans plus tôt. L’écrivain français l’encourage à écrire. Panaït Istrati vit sur la Côte d’Azur, le plus souvent à Nice, il se rend de temps en temps à Paris. Invité aux fêtes du dixième anniversaire de la révolution, il part pour Moscou, il visite l’URSS dans des groupes officiels. Mais ce qu’il voit en URSS est différent de l’image que s’en faisaient les intellectuels français, il le dit, l’écrit, et c’est ce qui va causer la rupture avec Romain Rolland. « Alors qu’un Louis Aragon, un Romain Rolland, par exemple, ont attendu sciemment tant d’années non pas pour révéler eux-mêmes mais pour permettre que la vérité soit dite sur le sort des travailleurs en URSS, Panaït Istrati a osé écrire qu’une nouvelle classe possédante régnait en Russie, qui opprimait les paysans et les ouvriers aussi férocement que l’avait fait l’ancienne. Ainsi, Istrati fut l’un des premiers à dénoncer la dictature soviétique au nom de l’éthique, comme au nom des travailleurs, ouvriers et paysans, dont il était issu. (…) Cela au nom d’une vision de l’homme avant tout éthique : l’homme est valeur suprême pour l’homme, et ce qui atteint le plus misérable des humains atteint l’humanité en son entier. (…) De ce témoignage, Istrati mourra. Solitaire, déshonoré, accablé des insultes de la gauche européenne, réduit à la misère physique, matérielle et morale. Lorsqu’il écrit à Nikos Kazantzaki ces quelques mots tragiques : « Ecoute, Nikos, c’est la Russie qui m’a tué… »  soyons sûrs qu’il ne s’agit pas d’un effet rhétorique mais de la plus crue des vérités. »

C’est là une réflexion sur le Pouvoir et sur l’Ethique qui sera toujours d’actualité.

Voici un extrait de Mes départs, écrit pendant qu’il vit à Saint-Raphaël en 1927, et paru aux Editions Gallimard en 1928.

 

 

Pour atteindre la France

 A Charlie Chaplin, -l’humain « Charlot », que je ne connais que par ses films, je dédie ce film de ma vie. P.I

III Direttissimo

Pour atteindre la France  -qui a toujours été regardée par l’Orient comme une amante idéale – nombre de vagabonds rêveurs se sont éperdument lancés à son appel, bien plus qu’à sa conquête, mais la plupart, les meilleurs peut-être, ont laissé leurs os avant de l’avoir connue, ou après, ce qui revient au même. Car il n’y a de beauté que dans l’illusion. Et qu’on atteigne ou non le but de sa course, l’amertume a presque le même goût dans les deux cas. Les fins se valent toujours. Ce qui importe, pour l’homme aux désirs démesurés, c’est la lutte, la bataille qu’il livre à son sort pendant que ses désirs persistent : voilà toute la vie, la vie du rêveur.

Je suis un de ces rêveurs. Et j’ai voulu jadis, entre tant d’autres désirs, atteindre aussi la terre française. Voici une de mes tentatives échouées, la plus belle.

Je me trouvais au Pirée (il y a de cela juste vingt ans), en compagnie du meilleur frère de route que mon existence ait connu, le seul ami dont l’âme se soit jamais entièrement soudée à la mienne. Et cependant, nous allions nous séparer : une tristesse intime, qui venait de déchirer subitement son cœur, l’arrachait à ma passion amicale et l’envoyait s’enfermer pendant quelque temps dans un monastère du mont Athos.

Pendant trois jours, après notre débarquement au Pirée, nous nous promenâmes, silencieux et chagrins, parmi des ruines glorieuses qui ne firent qu’augmenter la détresse de nos pauvres âmes ; puis, l’instant vint où nous dûmes nous embrasser, pour ne plus nous revoir peut-être. Ah ! que cela est triste lorsqu’on aime un homme ! De notre dernier repas, -du pain et des olives étalés sur un journal, - nous ne pûmes presque rien avaler. La petite chambre d’hôtel nous semblait mortuaire. Nous séparâmes nos effets, partageâmes notre avoir commun, une soixantaine de drachmes, et pleurâmes bravement.

Comme je voulais partir pour la France, et que mon ami s’y opposait, il me dit une dernière fois :

-N’y va pas…Sois raisonnable…Tu as une mère qui tremble pour ta vie. Tant que nous étions ensemble, cela pouvait encore aller : je parle plusieurs langues et suis plus débrouillard que toi. Mais, seul, tu souffrirais beaucoup plus.

Puis l’Occident, qui a des ailes de nuit, est plus dur pour les vagabonds que l’Orient, qui n’en a point. Laisse au diable Marseille : si tu savais ce que cette ville me coûte ! Rentre chez toi, épouse une petite nigaude cousue d’or, vis d’un travail assuré et meurs en paix. Les rêves ?...Couve-les au coin du feu de ta cheminée, qui est moins coûteux que celui qui embrase le sang : le jour de ta mort, ton visage en portera moins de balafres. Crois-moi, Panaït…Le bilan de tous les rêves vécus se chiffre par des désastres. Et il est juste qu’il en soit ainsi ; autrement, il n’y aurait que des rêveurs. Allons…Promets-moi que tu prendras demain le bateau de Constantza.

Mon ami me parlait en me serrant les deux mains, et ses beaux yeux humides, son beau visage de frère étaient tendrement faux : il ne croyait qu’à moitié ce qu’il disait, il mentait affectueusement.

Je lui mentis à mon tour, en lui promettant de suivre ses conseils, et il partit convaincu que je n’en ferais rien, car ce n’est pas en vain que nous étions de la même trempe.

Dès que je me trouvai seul, la terre se vida de sens, les hommes me parurent absurdes ; le lendemain, debout sur le quai, les oreilles bourdonnant des belles rimes françaises que mon ami récitait le soir, je laissais les dernières embarcations accoster le bateau roumain, puis le bateau lui-même partir vers Constantza.

Deux jours après, un navire de la Compagnie des Messageries maritimes, le Saghalien, partait pour Marseille, via Naples.

Je fis ma valise. (…)

 


Mise à jour (2 septembre) Panaït Istrati a une rue d'environ 70 m qui longe la façade du Collège Don Bosco, à Nice. Je l'ai découverte par hasard, en février dernier, en descendant par là, et je suis repassée ce matin pour prendre une photo

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