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03/04/2006

La Roumanie n'a jamais été un travail facile

Je viens de découvrir le site d'un Américain amoureux de la Roumanie et de la Reine Marie. http://www.tkinter.smig.net
J'ai cherché alors dans la petite bibliothèque que j'avais constituée en France, au cours des années. Je me souvenais  avoir un livre que mon fils avait reçu de l'un de ses professeurs, il y a quatre ans, lorsqu'il faisait ses études au Ceram de Nice. C'est un ouvrage historique solide: Hannah Pakula, "Queen of Roumania, The life of Princess Marie, grand-daughter of Queen Victoria", Eland, 1989. J'ai envoyé quelques mots d'appréciation au créateur du site, qui m'a répondu ceci: (...) I very much like your words: “Queen Maria was more Romanian and felt better the destiny of this people than today Romanians”. Romania did have a very promising destiny and let’s just hope that it can be recovered and Romania’s heritage can be maintained.(...)
Alors, j'ai pensé lui signaler cet ouvrage. En le feuillettant plus attentivement, j'ai particulièrement aimé quelques mottos, en tête de certains chapitres. Cet Américain ne parle pas français (il a seulement vu que mon site était bien fourni et a regardé les photos...hélas, je ne peux acheter en ligne plus d'espace pour en mettre davantage), voilà pourquoi je reproduis plus loin ces mottos en original, à son intention aussi.

"The Roumanians are not a nation, they are a profession." (Otto Von Bismarck)


"I hope God will help the Roumanians. I cannot." (Herbert Hoover -Président américain républicain des USA, de 1929 à 1933)


"There is no country dearer to her children than Roumania. They love her because she is sweet, laughing, maternal and fecund. But they love her less for what she gives them than for what she costs them". (Count Charles de Saint -Aulaire)


"My love for my country is my religion." (Queen Marie of Roumania).

"In fairness to all sides I must admit that prudence was not my specialty." (Queen Marie of Roumania)


"There is only a man in Roumania, and that is the Queen." (Count Charles de Saint- Aulaire)


"It has been said of her (Queen Marie) that she formed a whole generation. Every man was in love with her, every artist inspired her, every woman wished to look like her." (Lesley Blanch)

"I was brought up by my mother's iron principles and one was never to give way to anything, neither to love, emotion or illness! - I stuck to the illness." (Queen Marie of Roumania)


"I am said to be the most beautiful woman in Europe. About that, of course, I cannot judge because I cannot know. But about the other queens, I know. I am the most beautiful queen in Europe." (Queen Marie of Roumania)

02/02/2006

Tough Love

J'ai parcouru le livre de Pierre Lellouche, "Illusions gauloises, Plaidoyer pour une France debout", Grasset, 2006. Un joli titre balzacien et un sous-titre ne laissant aucun doute sur le sens de l'esprit critique. J'éprouve une empathie particulière pour ce genre de "tough love" dont on peut être animé à l'égard de son pays, et qui s'exprime dans la lucidité sans complaisance. J'ai été réconfortée politiquement par les pages qui parlent de l'Europe, de l'élargissement traumatisant, de l'indispensable new deal transaltlantique, car depuis un siècle, l'Amérique est la seule véritable alliée de l'Europe. L'idée que le rebondissement de la France ne pourrait se produire que dans cette perspective est d'autant plus évidente pour quelqu'un qui a vécu à l'Est, comme moi. Aussi évidente que la perception sans nuances de tout ce qui ressemble aux totalitarismes que l'on minimise, ou que l'on refuse de voir, tel le millénarisme islamiste, sur lequel le chapitre Genèse du "fascisme vert" a le mérite d'être très précis.
Quant au syndrome Amélie Poulain, j'avoue que j'ai suivi le raisonnement avec une secrète satisfaction. Lorsque "Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain" était sorti, j'avais trouvé suspect l'engoument pour ce film, et je ne l'ai vu que récemment, à la télévision, par hasard et faute de mieux. Et j'ai toujours évité d'en donner mon opinion autour de moi, pour ne pas passer pour une insensible...

28/01/2006

Coup de coeur/Livre

C'est "Le Complexe de Barbe-Bleue, Psychologie de la méchanceté et de la haine", de Jean-Albert Meynard,  Editions L'Archipel, 2006, coll.Archipsy.
Je pense que l'on ne dira jamais assez que se connaître soi-même (ou du moins, en faire l'effort) est ce qu'il y a de plus difficile. A défaut de cette connaissance, c'est la relation à l'Autre qui en pâtit, à savoir le tissu de toutes les interdépendances qui font notre existence. Qu'il existe "mille façons de nuire", on est d'accord...
Ce livre, que j'ai trouvé agréablement écrit et pas rébarbatif du tout, démonte un mécanisme dont sont également responsables nos trois cerveaux qui traitent l'information. Il examine ce mécanisme dans une perspective qui va des petits riens relationnels auxquels on ne prête pas toujours attention, mais qui sont parlants, jusqu'aux phénomènes plus complexes de notre vie sociale, tels le voyeurisme du cinéma et des médias, ou la violence idéologique et religieuse, ou le pouvoir politique.
Le manque d'empathie, la jouissance dans la domination ou la souffrance de l'autre, la chosification et l'humiliation de l'autre, à des degrés divers, bien sûr, peuvent se trouver stimulées et nourries par la puissance de l'image, et "l'Audimat rejoint le physiologique". Je reconnais que c'est un point de vue juste, notre monde étant mû davantage par la curiosité, que par un réel besoin de connaissance (ce que l'on n'acceptera pas...).
"Sous l'influence de leur cerveau instinctif, les humains ne sont pas égaux! Ils sont emprunts, quel que soit leur niveau de courtoisie ou de déférence, d'un désir de domination. Leur aspect policé, socialement correct, cache leurs envies paléolithiques. Même les relations les plus intimes sont soumises aux lois impériales du sous-cortex."(p.184)
"Quels que soient les modèles derrière lesquelles elles s'expriment, la haine et la méchanceté font partie de notre quotidien, et les Barbe-Bleue aussi"(p.26)

19/09/2005

Lecture

Je viens de lire "Sacrés Français, le roman! Un Américain en Picardie", de Ted Stanger, publié aux edititons Michalon, comme les autres "Sacrés..."
C'est une satire qui cible la culture d'entreprise en Fance, les lourdeurs, les inerties, les bureaucraties, (car il y a des administrations...), les mentalités, les clichés -et elle le fait par les yeux innocents d'un cadre dynamique américain dont la mission consiste à réformer une petite entreprise en Picardie, dans le but de la revente.
Il est possible que l'esprit critique d'un lecteur 100% français cède le pas à l'amour-propre quelque peu froissé. Seulement, il ne reconnaîtra pour rien au monde, il lui fera dire probablement, du bout des lèvres: "C'est amusant!" Oui, sans doute. C'est une satire qui, en mettant en rapport deux visions économiques et sociales, semble nous inviter à juger laquelle se porte le mieux.
A mon humble avis, aucune, bien que l'une soit nettement plus efficace. Comme j'ai l'avantage(!) de n'être ni Française, ni Américaine, mais Roumaine, je ne peux avoir, hélas, nul orgueil sur des a priori de ce genre. Bien au contraire, je reste ouverte à l'utopie, et le livre m'a fait rêver d'un système qui réunisse les meilleurs éléments  de ces deux mondes que tout oppose. A la fin, le héros, Jonathan Bradley, choisit de rester en France. Mais ce n'est là que le clin d'oeil habituel de l'auteur, sa touche affective, puisque l'amour n'a jamais été un argument d'ordre économique...