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06/07/2005

"Mehr Licht!"

Je viens de finir le livre sur les mystères de la Côte: argent, crimes, conflits d'intérêts -ce que l'auteur nomme avec pudeur, je trouve, "certains dysfonctionnements de notre démocratie".
Je viens aussi de parcourir sur un site roumain des yahoogroups un long message-document en trois parties sur le pillage systématique dans la Roumanie d'après Décembre '89 et sur la théorie du complot international: des révélations précises, des listes avec des noms, des adresses, des sommes... Document anonyme. J'y reconnais le nom d'un sénateur libéral, ancien collègue d'Université à Bucarest et je me souviens combien il était idéaliste lorsqu'il rêvait d'un monde meilleur...Il a été pris, comme d'autres, dans l'engrenage. L'adrénaline du pouvoir et de l'argent lui a fait oublier Hermann Hesse et la beauté pure des structures mentales qui le fascinaient autrefois.

Cela fait trop pour une seule journée. J'ai un peu la nausée.

Carmen Lopez

20/06/2005

La force de l'ignorance

L'un des multiples visages du mal reste celui de l'ignorance. Le fait divers que j'ai lu samedi dernier dans la presse roumaine et que j'ai retrouvé dimanche dans "Le Monde" m'a révoltée profondément ( l'article "Il fallait chasser le démon du corps de Maricica" -
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-663668@51-641961,0.html).

Une révolte mêlée de honte, car le fait horrible qui a eu lieu dans un monastère orthodoxe du nord de la Roumanie (exorcisation et crucifixion d'une nonne rebelle, supposée avoir "le démon") est révélateur d'un obscurantisme incompatible avec un pays qui vient d'intégrer l'OTAN et qui va intégrer l'UE. Il est grand temps que l' Eglise Orthodoxe Roumaine (BOR) commence à nettoyer devant sa porte, non seulement pour que de telles abominations ne se reproduisent plus, mais aussi pour que le terme "corruption" ne lui soit plus accolé. Les médias roumains osent rarement se faire l'écho de tels aspects que personne n'ignore, d'ailleurs (entre autres, les pots-de-vin versés pour obtenir une bonne paroisse à Bucarest ou dans une grande ville et qui varient entre 3-10.000 euros).
J'ai été triste de constater que dans les commentaires en ligne à l'article roumain, ceux de mes compatriotes qui avaient critiqué l'église se faisaient insulter par d'autres qui leur dispensaient un véritable cours théologique sur l'exorcisation et sur les bonnes raisons de "la sainte église orthodoxe" de procéder de la sorte. C'est là que j'ai eu froid dans le dos, car quelqu'un qui maîtrise les nouvelles technologies et écrit sur internet de telles aberrations relevant d'un certain Moyen Age, fait peur.
Si l'on fait couler l'ignorance dans le moule du progrès technologique, on n'est pas plus avancés, on n'a fait que changer de contenant pour le même contenu.
Les talibans ou d'autres intégristes ont des portables et profitent bien de la civilisation du numérique pour répandre un même poison, plus ou moins concentré.

Le 21/06/
Je viens de parcourir attentivement la presse roumaine à ce sujet, après avoir vu ce matin sur "Euronews" des images des funérailles de la religieuse ayant succombé à une séance de désenvoûtement. Je viens de lire aussi ce que dit le prêtre en question -il ne se démonte pas, selon lui, la doctrine a été appliquée correctement et il explique patiemment comment le diable est partout... J'apprends aussi en lisant les commentaires du rédacteur en chef d'une publication religieuse orthodoxe qu' "en Roumanie, dans les lieux de culte, l'exorcisation est une pratique courante", que "ce qui se passe dans une communauté monastique peut paraître étrange pour quelqu'un qui vit à l'extérieur", que "la Roumanie possède au moins deux monastères dans chaque département", qu'après '89, la vie monastique en Roumanie a connu "un revirement inimaginable auparavant, quand l'Eglise était sous le contrôle du parti communiste", car à l'époque de Ceausescu il n'y avait que maximum 100 lieux de culte de ce type, tandis qu'à ce jour il y en a plus de 500. J'apprends aussi que beaucoup de gens ont fait des dons pour l'édification de tels lieux, convaincus que cela leur fait racheter les péchés...En un mot, le délire mystique gagne du terrain. Et les popes sont influents. Je me souviens avoir lu une statistique selon laquelle la Roumanie avait le plus grand nombre de prêtres par habitant. Je ne vois absolument pas en quoi cela pourrait représenter un progrès social.
Donc, que diable se passe-t-il en Roumanie? Voilà, elle passe du communisme à l'intégrisme religieux! C'est un réel danger, qu'il ne faudrait surtout pas sous-estimer actuellement.

Carmen Lopez

13/06/2005

Actualités/debriefing/briefing

Marie-Jeanne serait-elle donc mythomanne?

25/05/2005

Croissance record à l'Est

"La BERD a publié son rapport annuel sur l’économie des anciens pays communistes.
Les économies des pays d'Europe centrale et orientale et de la Communauté d'Etats indépendants (CEI) ont connu en 2004 leur taux de croissance le plus élevé depuis la chute du communisme, atteignant une moyenne de 6,5%. C'est ce que révèle le rapport annuel de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), l'organisme fondé en 1991 pour favoriser la transition des anciens pays communistes vers une économe de marché. Par ailleurs, l'investissement direct dans la région a atteint un record de 34 milliards d'euros.
Différents facteurs ont attiré d'importants investisseurs vers ces pays en transition, mais le rapport souligne que les flux de capitaux se concentrent surtout sur quelques secteurs et pays. Leurs principaux bénéficiaires ont été les nouveaux Etats membres de l'Union européenne, les candidats à l'accession en Europe du sud-est et le secteur des ressources naturelles en Russie et dans le reste de la CEI. Un accroissement de la stabilité politique et des échanges intra-régionaux doivent aussi permettre à la région d'être plus attrayante pour les investisseurs sur le moyen-terme. De manière encourageante, les flux de capitaux ont commencé à monter dans les trois pays candidats à l'Union européenne : la Bulgarie, la Roumanie et la Croatie. La perspective de liens plus étroits avec l'Union est un grand facteur de motivation à la fois pour les investissements et les réformes en Europe du sud-est."
(sources: BERD/Tiscali Europe/Newsletter Actu.Europe)
23 Mai 2005)