22/01/2007
Un authentique citoyen du monde
L'Abbé Pierre vient de partir paisiblement, comme il l'avait souhaité. Il n'est pas mort, mais décédé - je me souviens qu'en latin decedere signifie: mort naturelle, céder la place à quelqu'un, s'éloigner, à la différence de morir : de faim, sous les coups, ou bien, mourir à ses fautes (sens chrétien). Incontestablement, l'Abbé Pierre est la personnalité contemporaine qui a gagné le respect et l'attachement non seulement de ses concitoyens français, mais des autres venus d'ailleurs, aussi. En ce qui me concerne, je l'aimais beaucoup, je le lisais ou je l'écoutais avec émotion et espoir. Il a su répondre à la seule exigence qui compte dans une vie humaine: être sensible à certaines valeurs et avoir de l'intérêt pour l'humanité. Je crois que sa mémoire ne pourrait accepter une devise telle que "les nôtres avant les autres", mais "les nôtres avec les autres", tout simplement.
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11/01/2007
Welcome to the world, Rowen!
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21/12/2006
Greetings
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01/12/2006
La Roumanie culturelle
Le numéro 344 (26 Oct-1 Novembre 2006) de l'Observateur Culturel (www.observatorcultural.ro) publie un dossier intéressant, intitulé: Soyons érotiques!. L'excellente traductrice de Henry Miller en roumain constate que "la littérature universelle est une littérature profondément érotique" et explique la difficulté de transposer dans notre langue un texte aussi inédit que la trilogie Rastignirea trandafirie (The Rosy Crucifixion - Sexus, Plexus, Nexus), et les Tropiques. Aux barrières de langue ou de style, se rajoute un facteur psychologique, lié à l'éducation, à la mentalité. En dehors de ces inhibitions inhérentes, il existe un aspect objectif majeur: l'absence d'un vocabulaire érotique ancré dans la littérature roumaine (à quelques exceptions près). Une fois que l'on s'éloigne de la terminologie scientifique, anatomique, on risque de tomber dans la vulgarité, et là, les équivalents roumains ont une teinte agressive particulière, au niveau phonétique même. D'où la difficulté d'un travail de traduction voulant éviter l'empreinte pornographique et garder le caractère poétique des descriptions, le souffle philosophique, l'imagination, la vitalité exubérante, les affres du procesus de création, en un mot, tout ce qui fait la richesse du livre de Miller.
Il m'a semblé que les considérations sur les impasses de la langue roumaine à rendre un univers érotique invitent à une réflexion plus large, sur des tabous langagiers puisque conceptuels, d'où ne sont absents ni l'idéologie formatrice pendant les cinquante dernières années, ni la religion, ni la vulgarité marquant bientôt les dix-sept années de tâtonnements dans le dédale de la liberté... Si la littérature choquante de Miller ou de Sade, tous deux récemment traduits en roumain, peut avoir le mérite d'une désinhibition lexicale par le biais esthétique, tant mieux.
P.S. Aujourd'hui, c'est la Fête Nationale de la Roumanie. En me rendant hier à Carrefour Nice, je me suis offert pour l'occasion un minuscule collier vert de chez "Claire's", made in USA....Inconsciemment, j'ai réalisé dans ce petit geste symbolique le triangle Roumanie-France-US. La Multi ani, Romania !
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