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01/12/2006

La Roumanie culturelle

Le numéro 344 (26 Oct-1 Novembre 2006) de l'Observateur Culturel (www.observatorcultural.ro) publie un dossier intéressant, intitulé: Soyons érotiques!. L'excellente traductrice de Henry Miller en roumain constate que "la littérature universelle est une littérature profondément érotique" et explique la difficulté de transposer dans notre langue un texte aussi inédit que la trilogie Rastignirea trandafirie (The Rosy Crucifixion - Sexus, Plexus, Nexus), et les Tropiques.  Aux barrières de langue ou de style, se rajoute un facteur psychologique, lié à l'éducation, à la mentalité. En dehors de ces inhibitions inhérentes, il existe un aspect objectif majeur: l'absence d'un vocabulaire érotique ancré dans la littérature roumaine (à quelques exceptions près). Une fois que l'on s'éloigne de la terminologie scientifique, anatomique, on risque de tomber dans la vulgarité, et là, les équivalents roumains ont une teinte agressive particulière, au niveau phonétique même. D'où la difficulté d'un travail de traduction voulant éviter l'empreinte pornographique et garder le caractère poétique des descriptions, le souffle philosophique, l'imagination, la vitalité exubérante, les affres du procesus de création, en un mot, tout ce qui fait la richesse du livre de Miller.

Il m'a semblé que les considérations sur les impasses de la langue roumaine à rendre un univers érotique invitent à une réflexion plus large, sur des tabous langagiers puisque conceptuels, d'où ne sont absents ni l'idéologie formatrice pendant les cinquante dernières années, ni la religion, ni la vulgarité marquant bientôt les dix-sept années de tâtonnements dans le dédale de la liberté... Si la littérature choquante de Miller ou de Sade, tous deux récemment traduits en roumain, peut avoir le mérite d'une désinhibition lexicale par le biais esthétique, tant mieux.

P.S. Aujourd'hui, c'est la Fête Nationale de la Roumanie. En me rendant hier à Carrefour Nice, je me suis offert pour l'occasion un minuscule collier vert de chez "Claire's", made in USA....Inconsciemment, j'ai réalisé dans ce petit geste symbolique le triangle Roumanie-France-US. La Multi ani, Romania !

11/09/2006

9/11

Today, I think of all that people whom I never knew personally, but who are so close. 
 The impression this event made on me is as strong as it was five years ago. When that happend, at 14:46, I was at my work, to the Center of the Bishopric of Nice, and at 17:00, I heard on the radio the news announcing the tragedy. I was upset, I called on my mobile phone my father in Romania and there too, they just heard the terrifying news. Claudiu arrived for the first time in the States on August, 22, only three weeks before...I remember how I was trembling and how I was impatient to be at home to see the TV news. I was deeply shocked by the images, I cried, and cried...My mother did not stop telling me on phone that the TV news had showed people in Palestina being delighted about... I was stunned. 
Today, I realize that time is nothing, my emotion is effectively alike. 
I put on a blue dress, the one I wore when I registered Claudiu for the College, and when I went in Romania to bring him in France. I have around my neck the small blue crystal, a gift from Ketric.
Especially at these moments, I want to be in a symbolic way with that country - and this not only because now my children live there... I simply belong to one of the nations which dreamed too long of America, and hurt dreams need solidarity to heal.

14/07/2006

La dimension européenne

Cette année, j'ai choisi de regarder à la télévision le défilé de l'armée de terre et de l'armée de l'air sur les Champs- Elysées. Il a été très beau. Grâce aux commentaires, j'ai appris des choses intéressantes sur le savoir-faire français en déminage, en logistique, sur la féminisation ou sur la dimension européenne de l'armée française aujourd'hui. J'ai aussi aimé les devises des diverses écoles militaires, présentées en bas de l'écran. J'ai admiré, fascinée, l'équipement...En écoutant, au début, "Le Chant des partisans", j'ai eu la surprise de m'apercevoir que les paroles m'étaient bien connues, elles venaient de loin... Avec "Ma Normandie", c'était la chanson que notre prof de français nous avait apprise, il y a très longtemps, dans la Roumanie de la fin des années '60. J'avais 11 ans. La mémoire affective, c'est quelque chose !
Bonne Fête!

08/03/2006

Pour la femme (com)battante

J'enroule un foulard fleuri autour du cou, je mets les chaussures à haut talon, et je n'oublie pas les lunettes à verres fumés (la réverbération azuréenne...). Je pousse la porte d'une entreprise quelconque, et dans le hall élégant, qui va bien avec mes chaussures, un monsieur très avenant (ce sourire charmeur...), vient à ma rencontre:"Vous cherchez...?" Il se trouve que c'est le directeur en personne. Je dis que je voudrais laisser un CV...Le sourire disparaît, tout intérêt pour la petite dame aussi, et devenu brusquement sec et pdg, il se rappelle qu'il est très occupé et m'indique la secrétaire. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de décrocher le tampon dateur. Après, je fais  un tour dans le port, et j'entre dans un endroit où il existe toujours des fleurs fraîches. Quelqu'un là-haut doit m'aimer quand même, dans le vase il y a aujourd'hui des frésias jaunes, mes fleurs préférées. J'en prends deux brins, je les mérite bien.