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24/11/2006

Les nouveaux entrants

 Les Bulgares et les Roumains viennent de déclencher des peurs et des rejets. L'Espagne, l'Italie, la Grande Bretagne se préparent pour l'impact d'après Janvier 2007. Londra închide uºa muncitorilor români (Londres ferme la porte aux ouvriers roumains). La bien connue publication "The Sun" ne fait pas dans l'euphémisme: les Roumains apportent la tuberculose, et surtout volent l'argent, en piégeant les cartes bancaires (une technique dans laquelle on l'emporte largement, qu'il s'agisse du distributeur dans la rue, où de l'espace Internet...). Mais voici qu'un Lord nous défend. Un lord apãrã România împotriva publicaþiei The Sun
Les 2 millions de Roumains partis pour travailler à l'étranger envoient en Roumanie chaque année 4 milliards d'euros Emigranþii români ridicã nivelul economiei (Les émigrés roumains relèvent le niveau de l'économie). En principe, c'est l'argent de leur travail (les fraises en Espagne, les tomates ou les ménages en Italie). Le chômage en Europe est élevé, donc il n'y a pas beaucoup d'emplois légaux, donc ils travaillent en général au noir (l'Espagne sollicite de la main d'oeuvre via le Ministère roumain du Travail). Travailler au noir n'a plus besoin de commentaires, lorsqu'on voit en quoi consiste une offre pour les camps de travail en Italie du Sud (et dire que les Polonais sont déjà dans l'UE depuis deux ans...). L'escalavage des temps modernes. En France, on ne voit pas ce qu'ils pourraient trouver comme travail, (peut-être dans le bâtiment et toujours au noir, ce qui est rare). C'est le pays européen de loin le plus difficile en matière d'emploi, puisqu'il n'y en a pratiquement pas, mais il existe un système complexe et particulier qui fait croire qu'il y en a, et qui ne concerne en aucun cas les nouveaux entrants.

20/10/2006

La Roumanie cherche son commissaire européen

En tout cas, on fait avec ce que l'on a. Donc, on cherche parmi les politiciens du jour. Et les politiciens du jour, nous, les Roumains, on les connaît... Apparemment, il y a sept propositions, sept éventuels candidats. Certes, on ne peut pas sortir une pépite d'or, mais il reste à espérer que le choix sera le moins lamentable possible. Le poste est éminemment politique, très bien payé (18.000E/mois, ce qui, au passage, est irreprésentable pour moi) et sans aucun doute, celui qui sera désigné endossera aisément l'uniforme bureaucratique couleur bleu et jaune. Pour la langue non plus, il ne sera pas dépaysé, c'est la langue de bois, il en a déjà la pratique nationale, c'est l'une des conditions requises. En revanche, il faudra peut-être acquérir un peu d'élégance, de style, de raffinement, en quitant les rives de la Dambovitza pour Bruxelles. Mais comme le Roumain est adaptable par nature, notre prochain commissaire trouvera vite le ton qui convient, car en matière de snobisme et d'arrivisme on est imbattables. La modestie et la simplicité, la compétence et l'efficacité sont des vertus qui demandent un autre parcours que celui que connaissent, presque sans exception, les personnages politiques dans ces jeunes démocraties de l'Est...
Eh oui, on fait avec ce que l'on a. 

11/10/2006

Le marché roumain connaît déjà les symptômes d'un pays européen

Les entreprises roumaines sont de plus en plus tentées d'embaucher des ouvriers étrangers, à la place des Roumains qui se sont expatriés. La situation du marché roumain est paradoxale. Plus de 2 millions de Roumains sont partis travailler à l'étranger, pendant qu'il existe un nombre croissant de citoyens étrangers qui veulent travailler en Roumanie et une pression constante de la part des compagnies roumaines désireuses de les embaucher. Deux raisons à cela: le vide laissé par le départ des Roumains (ce qui se traduit par une baisse du chômage, 6,3% cet été en Roumanie, par rapport à 7,8 en Europe), et le fait que les étrangers acceptent d'être payés moins que les Roumains (environ 300Euros/mois). Selon les données de l'Office pour la migration de la main d'oeuvre (OMFM), il y aurait oficiellement 5.302 permis de travail qui ont été délivrés et d'autres 10.000 sont prévus pour l'année prochaine (les demandeurs viennent de Turquie 27%, Chine 15%, République de Moldavie 14%, France, Grèce, Allemagne). Les domaines recherchés sont le commerce, les services, le secteur bancaire. Sur le total des permis, 29,9% concerneraient des postes de direction. En 2007, on s'attend à l'assault des Chinois, 4000 arriveront à Jassy (pour du travail dans le textile). Les compagnies qui font le choix de la main d'oeuvre étrangère doivent remplir des conditions, la plus importante étant de prouver qu'elles n'ont pas trouvé de candidats autochtones. Certaines grandes villes se confrontent à une pénurie de main d'oeuvre non qualifiée, ou inversement, à un manque de spécialisation professionnelle... 
C'est le résumé de ce qui est écrit dans l'article ci-dessus. Il faudrait peut-être interpréter correctement ces aspects. Il s'agit aussi des compagnies étrangères installées en Roumanie et qui sous-payent la main d'oeuvre roumaine qualifiée et formée parfois à l'étranger -les paradoxes se multiplient, et cela non pas forcément en l'absence de réglementations, mais à cause d'un système consistant à les contourner ingénieusement. Les jeunes roumains qui ont  eu un cursus dans une université à l'étranger, et qui décident de rentrer en Roumanie ne se voient rien proposer d'autre que des emplois à 250-300 Euros/mois (sauf s'ils ont des relations...), quand on sait bien que c'est à peu près le montant d'un loyer à Bucarest. Je ne le dis pas uniquement parce que mon fils l'a vécu et a décidé de retourner aux US, mais parce que je connais également d'autres cas. 

26/09/2006

Le feu vert

C'est un grand jour, quand même. Le dernier rapport de la CE, encourageant et dur. (www.lepetitjournal.com). Nous serons dans l'UE en Janvier pochain. Nous aurons un statut (plus) honorable. Après l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie, l'UE va mettre point à l'Elargissement. Il faut que Bruxelles réforme ses institutions, et que les Etats membres se voient dotés d'une Constitution...(România si Bulgaria primesc undã verde pt. aderare; Imigrantii români - cantitate neglijabilã ). Nous prenons le dernier train. Dans la presse roumaine on insiste sur les conditions très particulières, que nul autre Etat adhérent n'a connues. J'espère bien qu'elles ne resteront pas lettre morte. Beaucoup de mes compatriotes se sont enrichis par du trafic dans la tôle, sans jamais être inquiétés par la perspective de la taule, l'autre... Bien sûr, ce n'est qu'une petite goutte dans l'océan du pillage systématique et ingénieux. Comme à mon habitude, j'ai marqué la journée par un geste symbolique. J'ai donné suite au rendez-vous que l'on affiche régulièrement dans la cabine de l'ascenseur, et j'ai appelé pour la désinsectisation contre les cafards.