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10/10/2018

Dans l'air du temps

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(Mes photos- La librairie

C’est à propos de La France interdite, auteur Laurent OBERTONE. Après avoir regardé une vidéo de présentation sur Facebook, je suis allée chercher le livre en librairie. Je l’ai lu avec intérêt, pendant les quelques heures d’un après-midi de fin de semaine (il a 457 pages et une bibliographie sérieuse sur vingt pages). J'y ai reconnu dévoilés les ressorts d'un mécanisme idéologique qui ne m’est pas étranger, puisque j’ai connu à l’Est le totalitarisme. Mes systèmes d’alerte sont donc activés, et surtout, je vis en France depuis vingt-cinq ans.. J'ai décidé de m’appliquer à sélectionner des extraits du livre et à rédiger un document en format PDF d’environ dix-sept pages, pour donner une idée de son contenu. Ma sélection est ma lecture, bien entendu. Comme écrit l’auteur, ce livre, qui « brise le plus grand consensus, celui du vivre ensemble »,  « n’est qu’une agrégation de données publiques, de faits révélés que chacun peut vérifier, de milliers d’études publiées dans des revues scientifiques de premier plan ». Malgré son titre, il ne concerne pas que la France, mais également l’Europe, ou les Etats-Unis, vu qu'il est question de progressisme et de ses effets (à l’Est on l’appelle néo marxisme).

« Aucun rêve ne peut abolir le réel. Le pire ennemi de la vérité n’est pas le mensonge, disait Nietzsche. C’est la conviction. »

« Ce que ce livre peut révéler d’extrême, à mon sens, c’est bien ce totalitarisme qui nous accable, et qui cherche, par tous les moyens, à nous interdire de penser, d’écrire, de débattre, et pourquoi pas d’exister. »

« Il importe de ne pas nous tromper de cible. (…) Le problème n’est pas l’étranger. Le problème n’est pas tel ou tels individu (s). Le problème n’est pas que « l’immigration ». Le problème n’est pas que « l’islam ». Le problème n’est certainement pas la diversité, la profusion de ce monde, que nous aimons réellement. Nous aimons les autres, dans leur altérité. C’est aussi ce que nous voulons sauver. Le problème est l’idée que l’on peut et que l’on doit vivre ensemble, et tout y sacrifier, et tous y disparaître. Cette utopie ne peut qu’avoir la peau de notre société. » 

La France interdite. Extraits. 

28/07/2017

Civilisation(s)

 

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(Mes photos- A Charleston, Caroline du Sud, juillet 2016

Un livre récent, qui m'a revigorée, et dont j'ai sélectionné quelques extraits: Régis Debray, Civilisation: Comment nous sommes devenus américains (en document PDF ici)

« Qu’est-ce que communiquer? Transporter une information à travers l’espace. Qu’est-ce que transmettre? Transporter une information à travers le temps. La communication a rongé, harcelé, puis finalement phagocyté la transmission, comme l’esprit d’Amérique, l’esprit d’Europe. Il n’est pas étonnant que la plus communicative des civilisations ait porté à leur meilleur art et les techniques de communication. »

 « L’Amérique est entrée dans l’histoire et dans nos cœurs par l’image; elle a la fibre optique. L’Europe dans l’histoire et nos cerveaux par des écrits; elle a la fibre logique. »

« Dieu n’est peut-être pas américain, mais il n’est pas non plus anti-américain, à en juger par une providentielle histoire des appareils de captation visuelle qui a fait rayonner dans le monde entier via des médias multiplicateurs, l’épopée de l’espace, terrestre, aérienne, spatiale. »

« L’Europe vante à bon droit les Lumières, rayonnement typographique de portée limitée, à des lecteurs. Les Etats-Unis ont choisi de prendre la lumière pour la renvoyer aux quatre coins du monde. »

« Commençons par la bonne humeur, si enviable. Dans la contrée où « tout est possible et tout est plus grand », l’optimisme est de fondation. Pour maintes raisons, dont la première est qu’il y a de l’espace, ce qui protège du tragique, lequel prospère dans un huis clos, si possible sans vasistas. »

(…) Une économie, aujourd’hui, de services et de consommation, qui a plus besoin du sourire de la vendeuse ou du vendeur que n’en avaient auparavant la production de machines-outils ou les mines de charbon. Le communicant doit se montrer avenant, cordial et engageant, ce qui n’est pas le premier souci du transmetteur ou de l’enseignant. (…) Le facteur ego, propre à une religion qui se passe d’intermédiaire institutionnel pour s’adresser à Dieu, où l’on peut vivre sa foi sans le secours d’un prêtre, a favorisé –c’est l’un de ses plus heureux effets –le sens de la responsabilité individuelle et de l’exploration psychologique. »

« Le djihad a certes ses enthousiastes et ses docteurs qui font des plans sur la comète, en commençant par l’Europe. Le bolchévisme en son temps a eu les siens et ne se cachait pas de vouloir vendre à brève échéance au dernier capitalise la corde pour le pendre (..). Une menace sécuritaire ne constitue pas une offre civilisationnelle crédible, et l’islamisme n’a aucune à proposer. Il peut causer des désordres, non constituer un ordre de rechange. (…)…on cherchera en vain le cyclotron, les brevets industriels, le sex appeal, la découverte scientifique, les films, les ingénieurs, un modèle économique original, un élément de confort domestique, une beauté insolite; bref un nouvel aménagement de la vie. »

L'Amérique est entrée dans ma vie par la France. Ceci est le télégramme (ce moyen de communication existe-t-il encore?) qui a tout déclenché, il y a 27 ans jour pour jour.. livre, Régis Debray, civilisation, Amérique, extraitsCe précieux bout de papier m'informe que je suis invitée par l'Université d'été de Nice (cours, hébergement et restauration à sa charge), et que la brochure et la lettre officielle ont été envoyées par la Direction à mon adresse. Le courrier en question n'arrivait toujours pas, et comme je m'en doutais, il était 'retenu' à la Poste par la censure habituelle des Services roumains.. J'y suis allée, personne ne savait rien, bien entendu. Quand j'ai dit que j'enverrais un télégramme en France, ils ont retrouvé le courrier...Les étapes se sont enchaînées, avec le coup de pouce de l'Histoire. 

01/09/2015

La Fallaci

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(Mes photos -La Prom', Nice)
 
On pourrait ranger les opinions concernant l'afflux massif de migrants (ou réfugiés, selon une récente correction sémantique) en trois catégories, grosso modo: "pour", "contre", et "il faudrait réfléchir". Lisez les commentaires laissés aux articles de presse, aux images, peu importe s'ils appartiennent à des personnes de bonne foi, ou à des trolls. Il est évident qu'il faudrait réfléchir aux solutions, mais on n'a plus le temps, les tragédies s'enchaînent, les réseaux de trafiquants semblent indestructibles et ils se mettent rapidement en place par là où passe la route des centaines de milliers de gens souhaitant arriver dans l'UE, plus exactement, dans quelques-uns de ses pays. Personne ne peut rester insensible à tant de détresse, et, d'ailleurs, lorsqu'ils nous informent, les médias ciblent en premier le niveau émotionnel. C'est au niveau immédiatement supérieur - l'intégration- que ça se complique.
On a dit que la chute du Mur en '89 avait marqué la mort des idéologies. Néanmoins, une autre les a remplacées, celle du politiquement correct, qui se renforce et qui commence à présenter les symptômes reconnaissables de toute dictature: le mécanisme réflexe de l'auto-censure, la langue de bois, le consensus implicite par lâcheté ou par peur, et, bien entendu, le terrorisme intellectuel. C'est ce qui me fait dire "bonjour" avec le sourire automatique au voile intégral que je croise dans l'ascenseur, ou ce qui me fait raser les murs dans cet immeuble d'habitation, où on deale dans les escaliers le soir et on met le feu aux poubelles- "J'ai  la rage", j'avais entendu une voix "éduquée", et le lendemain la porte de l'ascenseur était cassée pour la énième fois. Quand on est assis dans un fauteuil parlementaire, ministériel ou autre de la même catégorie, ou quand on est un activiste militant, on doit probablement se sentir un peu frustré de ne pas pouvoir vivre le multiculturalisme au quotidien, le vrai. Toujours est-il que, depuis quelques années, plusieurs grands pays européens ont reconnu qu'il avait été un échec. Carrément et officiellement. 
 
J'ai lu sur un site culturel roumain sérieux -"In linie dreapta"-qui publie des auteurs internationaux, des extraits de "La Rage et l'Orgueil", paru aux Editions Corint, en 2011. Je me suis souvenue d'avoir feuilleté l'un des livres de la journaliste italienne et d'avoir noté une brève impression sur mon blog, c'était en 2005. Dix ans après, je constate que je peux très bien lire jusqu'au bout, et, comme "La Rage et l'Orgueil" n'a pas été réédité, je me suis livrée à une recherche en ligne pour trouver des extraits en français ou en anglais. Voici le fruit de ma sélection: une présentation du livre sur ce site, très actuelle, bien qu'écrite en 2002, et surtout honnête, une description complète et des extraits sur cette page, une traduction complète en anglais, et une Anthologie d'islamophobie sur laquelle je suis tombée à cause du champ  lexical..