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16/09/2009

Actualités européennes

Deux articles ont retenu mon attention pour cette rentrée. Le premier, paru dans le quotidien central RL, Romania are cel mai lenes Parlament din Europa -"La Roumanie a le Parlement le plus paresseux de l'UE", présente les conclusions d'une étude qui a été réalisée à Bruxelles, et qui constate l'absence de réaction de la part des députés et des sénateurs de Bucarest aux décisions prises par la Commission Européenne.
Les parlementaires roumains manifestent une indifférence quasi totale à l'égard des mécanismes communautaires, en se retrouvant ainsi en dernière position dans le classement de l'activité réalisé par la CE. Un député roumain explique que "dans toute cette période, la Roumanie a eu d'autres priorités que celle de jouer un rôle dans l'UE, parce qu'elle a été préoccupée d'abord par des aspects de politique nationale". Il est vrai que la Roumanie a moins d'expérience que ses voisins (la République Tchèque, par exemple), mais aussi que les parlementaires roumains ne parlent aucune langue étrangère, ce qui ne facilite pas la connaissance de la législation européenne. Les hommes politiques roumains se désintéressent de la politique européenne, et implicitement de la manière dont la politique nationale pourrait se connecter à celle-là. "Il est plus facile d'avoir un comportement de subordonné, que de partenaire égal."
N.B. L'un des Europarlementaires roumains fraîchement élus, notre berger national multimillionnaires en euros, propriétaire du club de football "Steaua" Bucarest, vient de prononcer/lire un discours (soigneusement préparé par son assistante) de 50 secondes à Bruxelles, devant le Parlement. Il a été apprécié pour sa concision..
Le second article est celui-ci: Commission européenne : un bilan désastreux dix ans après la grande crise de 1999
Et aussi:
 
Update. 17/09.
Peu familier de la langue de bois diplomatique, notre europarlementaire aurait souhaité à M.Barroso "la sagesse de Solomon", et lui aurait prédit qu'il sera réélu à la tête de la CE, "avec la grâce de Dieu"..Ce qui arriva.
La Roumanie reste fidèle à elle-même (et à une sorte d'esprit Tristan Tzara -le rôle du hasard, le dada..), avec ses personnages pittoresques, avec son administration à la limite de l'absurde, car on n'est jamais certain comment, et surtout si, une loi nationale ou européenne est appliquée, concrètement.
C'est un peu différent d'une autre administration, celle que je connais encore mieux, et qui peut s'avérer simplement psychotique: on vous refuse un agrément, le dossier n'arrive pas à être instruit, des retours de courriers depuis six mois, au motif qu'une pièce ou autre manque -et pourtant, vous avez bien tout envoyé, la paperasse, c'est votre domaine (d'ailleurs, vous vous êtes conformée à ce que l'on vous avait dit: "Madame, faites-en la demande, avec tout ce que vous avez, cela ne doit poser aucun problème"). Vous faites un gros effort pour réprimer la seule pensée qui jaillit, révoltée: vous êtes toujours une étrangère..Vous n'avez pas subi le management pathogène entraînant dépressions et suicides, c'est vrai, car vous avez créé votre emploi, mais on peut toujours vous empêcher de travailler..C'est aussi cela l'Europe..
 
Il ne reste plus qu'à souhaiter plein succès à Monsieur Barroso et à son projet de dosage harmonieux de libéralisme et de social pour les cinq prochaines années. Avec la grâce de Dieu? 

 

09/09/2009

Vacances US 2009

 http://myshots.hautetfort.com 

Quelques heures avant le retour en Europe, comme on dit, ces quelques images, parmi les centaines que j'ai prises. Atlanta-Londres-Nice, 2 Boeings, et je retrouverai mon clavier Azerty, n'est-ce pas.. Mais je peux remercier ces vacances calmes, joyeuses, cela faisait si longtemps! Parler en roumain et en anglais, rire, decouvrir la cuisine du Sud, les vins australiens et californiens, que j'ignorais, naturellement. Une seule lecture: "Siddhartha" (la superbe version anglaise).

18/08/2009

La multiplication des moutons

J'aimerais bien travailler, par exemple, à Eurostat, mais je n'ai pas tout à fait les compétences spécifiques (on le voit, d'ailleurs dans ma Biographie). Idéaliste ou persévérante, je me suis à nouveau inscrite à une sélection EPSO, même si le nombre de candidats (3249) est dissuasif également. Pourquoi Eurostat? Parce que c'est l'institution européenne qui affirme être indispensable pour garantir la cohérence des promesses politiques. Voilà vingt ans déjà depuis que l'économie de l'Est s'est convertie au libéralisme, et deux ans depuis que la Roumanie fait partie de l'UE. A l'époque de l'économie centralisée, les rapports statistiques étaient gonflés au fur et à mesure qu'ils étaient adressés à l'échelon supérieur -cinq cochons dans une ferme devenaient, au bout de la chaîne, un troupeau considérable.
 Le mensonge était justifié idéologiquement: démontrer la santé florissante de notre société socialiste multilatéralement développée. Il était gratuit, bien sûr, pas d'argent en jeu, seule une complicité qui allait de soi. Aujourd'hui, l'enjeu est différent. Voilà, l'autorité de contrôle découvre que des dizaines de milliers de moutons fictifs sont déclarés par des fermiers ayant demandé des subventions européennes, ou que des moutons pour lesquels des subventions ont été touchées sont exportés illégalement..Une autre chaîne, celle de de la corruption, est tout aussi solide et efficace qu'autrefois l'activisme idéologique. On a peu de chances d'en sortir bientôt. Et, en définitive, qui le souhaiterait? Ceux qui le souhaitent ne comptent pas, et ceux qui ne le souhaitent pas sont confortablement installés là-dedans. L'équation est simple, quand bien même "les analystes politiques", qui sont légion, vous assommeront avec leurs commentaires aussi profonds qu'impartiaux.. 
P.S. Dans deux jours, je pars en vacances aux US, pour une vingtaine de jours. Disons que cela me fera une pause de l'Europe, pour mieux l'apprécier au retour.. Pas trop de choix sur la petite planète.
 

12/08/2009

Ainsi va le monde -et l'Europe (II)

On lit dans la presse (Necolaiciuc, aparat in SUA de avocatul dictatorului Noriega) que l'ancien directeur de la SNCF roumaine (CFR), actuellement en prison en Floride -voir aussi ma note du 19/06/09 "Ainsi va le monde (et l'Europe)"- sera représenté dans son procès d'extradition vers la Roumanie par l'avocat de l'ancien dictateur le général Noriega. On comprend qu'il s'agit d'un excellent avocat, spécialisé dans des cas de trafic de drogues et de blanchiment d'argent. Le cas du Roumain n'a pas l'air d'être banal, pour les autorités américaines non plus. L'avocat aura la tâche ardue de justifier chacun des nombreux chefs d'accusation qui pèsent sur son client, et dans ce cas, ce sera le Secrétaire d'Etat américain qui aura le dernier mot quant à l'extradition.
L'article rappelle également "les relations sans frontières" de l'ancien directeur des transports  roumains. Comme le présent blog ne s'adresse pas spécialement aux Roumains, qui eux, ne connaissent que trop leur pays et ses réalités spécifiques, mais à ceux qui ne lisent pas forcément le roumain, je passe sur les détails de ces "relations sans frontières", car ce sont des relations de clan -entre partis politiques, entre proches- et je résumerai juste que ce personnage n'a pas été seul. Alors, quelles sont les raisons de sa chute, dans un monde dont le principe de fonctionnement est celui-là? Sans doute, faut-il les trouver dans des intérêts de circonstance. Parfois, si le vent change de direction, sans tomber, c'est simplement parce que des intérêts tournent, eux aussi, rien de plus. Des enchevêtrements sur le sol national et à l'international, à vous hérisser les poils...
 
N.B. Un témoignage dans la Liste Cefro, Professional experience exchange- c'est toujours la Roumanie, toujours l'Europe, mais un autre registre.