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17/10/2009

Sans titre/Update 20

La Roumanie est bien embarrassée: sur quel ton célébrer l'anniversaire de la chute officielle du communisme (coup d'Etat ou révolution?), et en plus, dans le contexte actuel tendu - élections présidentielles en Novembre et crise politique (motion de censure, gouvernement remplacé par un gouvernement inexistant encore). Pour le moment, on n'en parle pas, de toute façon, Décembre vient après Novembre, et on verra..Maintenant on est en pleine partie de poker menteur, le président sortant et candidat à sa propre succession mène le jeu (avec ses fidèles), l'opposition (appelons-la ainsi) se serre les coudes, le parlement veut croire qu'il a son rôle dans l'histoire..
C'est de pire en pire. Je ne sais même pas si je voterai, cette fois-ci. J'ai retrouvé deux lettres que j'avais adressées au Président en 2004, et je les ai postées ici, dans la Liste Témoignages. P.S. Cet été, aux States, je me suis offert un album de Los Lobos: en voici une chanson. Los Lobos 'Carabina .30-.30' 1988 
P.P.S. Je révise les institutions européennes et je réfléchis sur la réponse à une qcm: "En refusant d'accorder la décharge budgétaire pour l'année 1996, le Parlement avait sanctionné la Commission de Bruxelles pour sa mauvaise gestion dans des affaires de fraudes et d'irrégularités. Il a exigé, en Janvier 1999, la création d'un Comité d'indépendants chargés d'examiner la façon dont la CE décèle et traite les cas de fraude, de mauvaise gestion et de népotisme. C'est la publication du rapport de ce Comité qui a entraîné la démission de la Commission en 1999". Ma question rhétorique est ingénue: ce genre d'assainissement institutionnel est-il à court, à moyen, à long terme, ou radical? Car dix ans, c'est rien...
 Update. 169 millions d'euros pour le projet Phare et 745 millions pour des projets d'infrastructure risquent d'être perdus par la Roumanie (deadline November 30!), si des sollicitations (éligibles) ne sont pas envoyées à Bruxelles. Bien sûr que je pense automatiquement au projet que j'avançais, et qui aurait besoin de beaucoup moins d'un million, mais la Roumanie a un soupçon de Président et un soupçon de gouvernement en ce moment, et quand bien même elle aurait des vrais, aurais-je davantage de chances pour être entendue, en tant que lambda??

02/10/2009

Anniversaires/Nobel

Les célébrations de l’année : 60 ans depuis la victoire du communisme en Chine, 20 ans depuis sa chute en Europe. Je venais de me plonger dans une lecture fort occidentale sur les idéologies, en tant que maladies de l’idéal (Le mal des idéologies -une étude de psychanalyse étendue à la culture), lorsque j’ai appris la parution du livre L’Exécution des Ceausescu. La vérité sur une révolution en trompe l’œil, chez Larousse, auteur Radu Portocala. C’était pour hier, le 1er Octobre, et donc je suis allée immédiatement le chercher chez Virgin. En tapant le titre sur son ordinateur, le vendeur était ravi d’avoir orthographié correctement le nom Ceausescu: « Vous avez vu? Du premier coup! ». Il est vrai que tout un chacun croit connaître les événements de Décembre ’89, « la révolution roumaine en direct ».

Mais il faudrait lire ce livre de 153 pages, qui démonte logiquement le mécanisme de l’une des plus grandes manipulations réalisée par la désinformation, avec l’appui des médias, pour mieux voir, avec le recul, comment le scénario initial orchestré par l’URSS, et non pas par les Occidentaux, s’était déroulé en Roumanie. Si des faits comme ceux-là ont été possibles, tout est possible en Roumanie.. D’après ma grille de lecture, on peut également comprendre pourquoi la Roumanie d’aujourd’hui, vingt ans après, a le visage qu’elle a. Un fil rouge semble relier la corruption, les clans, les luttes intestines pour le pouvoir, la guerre entre les dissidents réels ou ceux fabriqués et les Services, les fortunes, les institutions défaillantes. Je recommanderais le livre d’abord aux eurocrates bruxellois qui sont dans les rouages de la décision, à ces Roumains qui se complaisent toujours dans l’illusion d’une révolution qui leur aurait été volée…, et bien sûr, à tous ceux qui refusent d’avaler des vérités toutes faites.

Update. L'écrivain Herta Müller, Allemande d'origine roumaine, se voit attribuer le Nobel de littérature 2009.

http://www.nytimes.com/aponline/2009/10/08/arts/AP-EU-Nob...
 
"...si je n'étais pas partie, il m'aurait été impossible de résister ici! Rien qu'en pensant au contact quotidien avec la réalité roumaine, je me rends compte que je deviendrais folle une sedonde fois si je devais vivre dans la Roumanie d'aujourd'hui. Il y a tant d'indifférence dans ce pays, et l'indifférence de la population explique aussi tout ce qui se passe.." déclare Herta Müller dans un quotidien roumain.
 
"La Roumanie post-communiste n'a pas enlevé tous les masques de l'horreur communiste, dont le plus perfide reste celui de la délation, et le plus terrible, celui de l'annihilation de l' intimité (...). Les Services secrets de Ceausescu  n'ont pas été dissous, mais renommés SRI. Un ex-collaborateur de la Securitate peut occuper n'importe quelle fonction aujourd'hui en Roumanie " écrivait Herta Müller dans Die Zeit (cité dans RL).

28/09/2009

Formation

http://myshots.hautetfort.com . J'ai scanné et posté à côté, dans la Liste Cefro (Témoignages), une belle lettre diplomatique de bois (en français, en original), que j'ai reçue, il y a quelques années, de la part d'un ancien ministre roumain des affaires étrangères, concernant mon projet de Centre de formation. Le moment semble propice, puisque l'ancien ministre est candidat aux prochaines élections présidentielles, et parce qu'en Roumanie les candidats ne savent plus quoi promettre, et n'ont aucune imagination pour utiliser les fonds européens..Voici donc, la même bonne idée, avec un autre bonnet, européen cette fois-ci, cinq ans après. Plus je m'intéresse à l'éducation permanente, plus je constate qu'un épais brouillard enveloppe la Roumanie..

16/09/2009

Actualités européennes

Deux articles ont retenu mon attention pour cette rentrée. Le premier, paru dans le quotidien central RL, Romania are cel mai lenes Parlament din Europa -"La Roumanie a le Parlement le plus paresseux de l'UE", présente les conclusions d'une étude qui a été réalisée à Bruxelles, et qui constate l'absence de réaction de la part des députés et des sénateurs de Bucarest aux décisions prises par la Commission Européenne.
Les parlementaires roumains manifestent une indifférence quasi totale à l'égard des mécanismes communautaires, en se retrouvant ainsi en dernière position dans le classement de l'activité réalisé par la CE. Un député roumain explique que "dans toute cette période, la Roumanie a eu d'autres priorités que celle de jouer un rôle dans l'UE, parce qu'elle a été préoccupée d'abord par des aspects de politique nationale". Il est vrai que la Roumanie a moins d'expérience que ses voisins (la République Tchèque, par exemple), mais aussi que les parlementaires roumains ne parlent aucune langue étrangère, ce qui ne facilite pas la connaissance de la législation européenne. Les hommes politiques roumains se désintéressent de la politique européenne, et implicitement de la manière dont la politique nationale pourrait se connecter à celle-là. "Il est plus facile d'avoir un comportement de subordonné, que de partenaire égal."
N.B. L'un des Europarlementaires roumains fraîchement élus, notre berger national multimillionnaires en euros, propriétaire du club de football "Steaua" Bucarest, vient de prononcer/lire un discours (soigneusement préparé par son assistante) de 50 secondes à Bruxelles, devant le Parlement. Il a été apprécié pour sa concision..
Le second article est celui-ci: Commission européenne : un bilan désastreux dix ans après la grande crise de 1999
Et aussi:
 
Update. 17/09.
Peu familier de la langue de bois diplomatique, notre europarlementaire aurait souhaité à M.Barroso "la sagesse de Solomon", et lui aurait prédit qu'il sera réélu à la tête de la CE, "avec la grâce de Dieu"..Ce qui arriva.
La Roumanie reste fidèle à elle-même (et à une sorte d'esprit Tristan Tzara -le rôle du hasard, le dada..), avec ses personnages pittoresques, avec son administration à la limite de l'absurde, car on n'est jamais certain comment, et surtout si, une loi nationale ou européenne est appliquée, concrètement.
C'est un peu différent d'une autre administration, celle que je connais encore mieux, et qui peut s'avérer simplement psychotique: on vous refuse un agrément, le dossier n'arrive pas à être instruit, des retours de courriers depuis six mois, au motif qu'une pièce ou autre manque -et pourtant, vous avez bien tout envoyé, la paperasse, c'est votre domaine (d'ailleurs, vous vous êtes conformée à ce que l'on vous avait dit: "Madame, faites-en la demande, avec tout ce que vous avez, cela ne doit poser aucun problème"). Vous faites un gros effort pour réprimer la seule pensée qui jaillit, révoltée: vous êtes toujours une étrangère..Vous n'avez pas subi le management pathogène entraînant dépressions et suicides, c'est vrai, car vous avez créé votre emploi, mais on peut toujours vous empêcher de travailler..C'est aussi cela l'Europe..
 
Il ne reste plus qu'à souhaiter plein succès à Monsieur Barroso et à son projet de dosage harmonieux de libéralisme et de social pour les cinq prochaines années. Avec la grâce de Dieu?