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24/10/2011

L'absorption, toujours, et la langue de bois laqué

Selon un récent rapport de la CE repris dans Financial Times, et auquel se réfère le quotidien roumain Romania Libera, pendant que la Lettonie et la Lituanie, pays adhérents après 2004, ont absorbé 30% des fonds UE, la Roumanie et la Bulgarie risquent de perdre des milliards d'euros de subventions européennes jusqu'en 2015, date limite au-delà de laquelle les fonds ne seront plus accessibles. La Bulgarie a utilisé 9,1% des 6,7 milliards attribués, la Roumanie, le deuxième pays le plus pauvre économiquement de l'espace européen, a utilisé seulement 3,7% des 19 milliards d'euros mis à sa disposition pour 2007-2013. Les officiels européens disent que la Roumanie et la Bulgarie proposent des projets non conformes aux standards européens, et que l'absorption des fonds est "particulièrement préoccupante". Du côté du ministère roumain des Affaires européennes on explique que les raisons résident dans "le mauvais fonctionnement de l'administration publique" (on ne le sait que trop), dans "le nombre réduit de projets conformes aux standards européens" (si les standards européens ne coïncident pas avec les intérêts personnels, divers et variés, ce n'est pas la peine), et dans "le peu de co-financement que l'Etat roumain accorde aux projets européens" (même cause profonde). Mais on s'empresse d'ajouter que "la Roumanie essayera d'attirer davantage de fonds UE", et que "des signaux positifs existent dans ce sens..". Et voilà, c'est tout, et c'est stationnaire. Je me pose une question simple, et sans doute naïve, puisque je ne suis pas un économiste (mieux vaut être naïf et de bonne foi, que l'inverse): s'il ne serait pas possible d'utiliser explicitement ces fonds dans des projets ayant pour objectif la résolution de la crise (qui ne concerne pas que la zone euro, évidemment), et cela de manière concrète: opérations financières d'investissement direct et exclusif dans certains secteurs de la vie économique (autres que bancaires). On éviterait les détournements, l'évasion fiscale, la spéculation...Oui, mais la machine bureaucratique est énorme, elle s'écrase sous son propre poids sous nos yeux, et surtout à nos frais..

 
Mon coup de coeur de la semaine (je l'ai mis sur Fb, j'ai fait un compte sur deezer..): http://www.deezer.com/fr/#/music/hugh-laurie/let-them-talk-940732 (tout l'album, et en particulier, You Don't Know My Mind ).
 

02/10/2011

Langage(s)

Deux phénomènes pourraient paraître contradictoires, mais je crois qu'ils ne le sont pas. Le premier, c'est une certaine tendance du langage à devenir toxique, comme nous apprend Steven Hayes. Il s'agit du rapport langage/réalité, expérience directe/fonction symbolique, et qui peut être cause de souffrance, à un moment donné. Dans notre culture, on modifie plutôt les contenus du langage, au lieu d'agir effectivement sur les contextes des relations verbales. Le deuxième concerne la biologie de la solitude, dont on parle de plus en plus, grâce à l'apport des neurosciences.
Je consomme avec une extrême modération les réseaux sociaux. J'ai juste une page facebook où je publie des liens, et où mes 18 amis comptent aussi des proches pour communiquer plus vite, je n'ai pas de compte tweeter ou autre. Bien sûr, de temps en temps, "facebook" me "secoue" et je reçois des pages fabriquées de toutes pièces, par exemple, la dernière demande venait d'un jeune monsieur habitant la Floride, "interested in women", qui "takes life as it comes", et qui affichait une photo de profil au volant, tout en muscles..
 
 
 
 

Update/6. Quelques extraits d'un article sur lequel je suis tombée exctement hier, World on Wi-Fire, dans le numéro d'Octobre de Newsweek.

" In view of the extraordinary economic and political instability of recent monts, it's worth asking if the Netlords (Amazon, Apple, Facebook, Google) are the Four Horsemen of a new kind of information apocalypse."(...) "The whole word is on wi-fire. Computing power has grown exponentially. So has the human network. But the brain of Homo sapiens remains pretty much the same organ that evolved in the heads of African hunter-gatherers 200,000 years ago. And that brain has a tendancy to swing in its mood, from greed to fear and from love to hate. The reality may be that by joining us all together and deluging with data, the Netlords have ushered in a New Age of volatility, in wich our primeval emotions are combined and amplified as never before. We are LinkedIn, but StressedOut..."

Ce soir, la disparition de Steve Jobs, l'un des Netlords, me rappelle que c'est sur un mac intosh que l'on m'avait prêté que j'ai tapé ma Thèse, en '95, et que c'était aussi ma toute première expérience en informatique. Je n'ai pas encore un Ipad ou un Iphone, ça viendra peut-être..

24/09/2011

CEFRO, 10e session Grundtvig/Photos

Elle vient de s'achever et j'ai l'impression qu'elle a été la meilleure de toutes.. Je n'ai plus eu l'appréhension habituelle, et cela parce que je n'ai pas eu de compatriotes dans le groupe de participants, donc plus d'effet de miroir, plus d'agressivité inconsciente de leur part. Pour résumer: d'excellents échanges, de l'attention, de l'intérêt, une délicate amabilité en tout, et bien entendu, ce qui fait la différence, une communication aisée en français.

C'était également la dernière session au "Scribe", l'hôtel qui m'a accueillie pendant toutes ces quatre années, dans ses beaux salons "Verdi" et "Berlioz" (même les noms semblaient prédestinés, le destin et la symphonie fantastique..). Il fermera définitivement le mois prochain, son image ne restera que sur les photos que j'ai prises au cours de mes sessions, c'est pourquoi elles sont précieuses..

Comme à chaque fois, mais autrement maintenant, je me sens épuisée et résignée. Je ne vois pas vraiment la suite, et je n'ai aucune envie de chercher une location alentour, peut-être parce que celle du "Scribe" était parfaite, tous les participants l'avaient appréciée. Je propose toujours un cours soigneusement préparé (contenu, matériel, interventions pratiques, accueil, visite culturelle dans la région), c'est-à-dire, je fais de mon mieux, mais l'environnement de travail est très important aussi. Cette fin, qui est extérieure à ma volonté, a quelque chose d'inquiétant et d'excitant à la fois, comme l'inconnu. Comment vais-je m'en sortir? Est-il possible que ce soit pire? Sans doute, mais ce n'est jamais certain.

Les photos sont dans Albums photos, à droite, au-dessous des Archives. J'ai probablement réglé partiellement l'appareil, ou bien il n'est plus en bon état, car la date affichée ne correspond pas, c'est la semaine du 19-23 Septembre. Les dernières photos de la visite en groupe à MC ont été faites par Denis, qui me les a envoyées.

P-S: Cette nouvelle pièce de Claudiu m'a enlevé la fatigue et m'a redonné l'espoir -c'est un train, et il est joyeux: Train to Brooklyn -Klawz Original mix

 http://www.facebook.com/soundslikeklaws/posts/215199825209271 ou faute de facebook (ce qui n'est pas mortel) sur

http://soundcloud.com/release-music/train-to-brooklyn-klawz... (en haut à droite sur Search Sound Cloud entrer "Train to Brooklyn" à Tracks, il y en a plusieurs, bien sûr, je préfère Klawz Original mix)

 

01/09/2011

Littérature/Update

Valérie Jourdan, "Le Dossier roumain", Balland, 2011 (thriller, 438p, 22,90E)
 
C'est le mot "roumain" dans le titre qui a attiré mon attention, ensuite le genre "thriller". D'abord, je me souviens que je suis Roumaine ("poursuivis par nos origines, nous le sommes tous"), ensuite je lis assez de thrillers -bien que jamais français. D'ailleurs, ce ne sont pas les thrillers qui abondent dans la littérature française contemporaine, mais plutôt l'autofiction (pourquoi? en voilà une question), que je ne préfère pas. Je pense qu'il s'agit, en ce qui me concerne, d'un lien subtil entre la qualité de mon exil (choisi) en France, et une certaine perception de l'écriture française, dont la spécificité n'avait aucun impact négatif sur moi auparavant, quand je vivais ailleurs et que je l'enseignais. Mais cet espace-ci n'est pas vraiment le lieu pour développer de telles nuances.. C'est juste pour dire que, en matière de littérature française (après tout, ma spécialité de base), je suis restée à un point "t" sur l'axe de ma vie: je me tiens informée, sans consommer, je vis en France et je lis d'autres littératures (petite confidence: il en est de même pour les films..). En général, c'est dans les bibliothèques que je choisis mes lectures, en même temps, je lis aussi volontiers chez "Virgin", quelques heures, assise sur le canapé (ils ont enlevé les fauteuils et ont laissé le strict minimum, le canapé rond, rapé - un beau jour, il disparaîtra aussi, et finie la lecture découverte..). Bien sûr, il m'arrive d'acheter des livres dans les librairies, mais ce sont des achats bien réfléchis..
 
Le sujet du roman en question, dont l'action se passe en Roumanie, rappelle le scandale réel des adoptions internationales. En effet, il y a quelques années, le rapporteur pour la Roumanie au parlement européen, Madame Emma Nicholson of Winterbourne, avait parlé de l'existence des divers trafics (organes, prostitution) derrière ces adoptions. Cela a représenté la pomme de discorde entre l'UE et les US, et la Roumanie, membre de fraîche date de l'OTAN, mais pas encore de l'UE, avait maintenu l'arrêt des adoptions. Par la suite, les choses se sont avérées plus complexes: des premiers-ministres européens, des lobbies/des ong sont intervenus... J'ignore où en sont les choses aujourd'hui (remarquez, il suffirait de lancer un simple search), mais je suis presque certaine que l'on est assis, comme toujours, entre deux chaises, c'est le propre de la Roumanie, elle ne peut se permettre d'opter pour une chaise (en théorie, oui, en pratique, c'est différent...).
Sans lire effectivement le livre, j'ai saisi son courant. Voici les quelques lignes sur la quatrième de couverture:
Un homme décide de faire échouer le prochain vote au parlement roumain qui condamne les orphelins du pays à leur triste sort. Dévoué à la cause de ces milliers d'enfants, il ne se doute pas qu'il touche à de nombreux enjeux politiques et financiers dans la Roumanie post-Ceausescu. Une chasse à l'homme s'engage dans ce pays encore entre les mains de la Securitate, où s'affrontent les politiques de l'ancienne garde et de jeunes roumains rêvant d'un autre avenir pour leur pays. Kidnapping, chantage et meurtre dans un thriller haletant qui commence dans les couloirs du parlement européen pour se terminer au coeur du Palais de Ceausescu.
Valérie Jourdan réalise des reportages pour la télévision. Grâce à une documentation minutieuse sur la situation des enfants abandonnés en Roumanie et l'entrée du pays dans l'UE, elle offre un thriller inspiré de faits historiques réels.
Bonne lecture!
 
Update (7 Septembre). Le lendemain du match FR-RO sur le méga stade inauguré à Bucarest, à propos de la pelouse surréaliste: on connaissait bien l'état de la pelouse, la municipalité de Bucarest décline toute responsabilité, celle-ci appartient entièrement au constructeur, qui, lui, a conclu le contrat avec une compagnie d'Italie, laquelle a conclu le contrat avec une autre compagnie de ...Roumanie. C'est aussi ça l'Europe. Le méga stade National Arena a coûté 234 millions d'euros (il paraît que le constructeur a encore quelques millions à récupérer). P.S. J'ai bien regardé le match sur la 6, ai envoyé des sms aux US pour le décrire à Claudiu, qui ne pouvait le regarder et me demandait quel était le score...(??).