Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/09/2014

Le vrai travail ne paye pas

crime organisé,milliards,business légal,travail,restaurant traditionnel(Mes photos: Ginkgo biloba, l'Arbre aux mille écus)

Lorsqu'on on réfléchit bien, on constate que le vrai travail ne paye pas, tandis que l'autre, si. La réalité foisonne d'exemples, mais je pense à deux domaines - l'un fonctionne au grand jour, l'autre dans l'ombre. Pour ce qui est du premier, c'est facile, il est correctement encadré par des lois, traités, conventions, bref, par tout l'arsenal démocratique émanant du consentement des citoyens. Cet article explique comment les commissaires européens, très bien payés par les taxes publiques, sont nommés sur des critères exclusivement politiques, et non sur des compétences. "All honest people are eliminated by government leaders. That action is against the clear right of all citizens to be candidates for the job". Je dirais qu'au moins c'est clair, plutôt que l'hypocrisie et la mise en scène des concours ouverts aux masses (au cas où vous ne connaîtriez pas l'EPSO, la pépinière de fonctionnaires européens..). Il en va de même pour des responsabilités politiques (pas exécutives), le plus souvent royalement payées pour un travail qui ne saurait être ni défini, ni quantifiable, ni productif. 

L'autre domaine, celui qui conçoit son travail dans l'ombre, s'est mis en quête de respectabilité et donc, de légalité. Les groupes du crime organisé ont évolué: ils sont plus réduits, plus transnationaux, et les montants sont plus importants. Rien que ces sept pays européens (France, Italie, Espagne, Irlande, Grande Bretagne, Finlande, Pays-Bas) génèrent environ 40 milliards par an résultant du trafic de drogue, de la contrefaçon, et de l'exploitation sexuelle. La nouveauté, c'est qu'ils infiltrent le monde du business légal, en polluant ainsi l'économie légale. Ils ne mettent pas leur argent dans les technologies, puisqu'ils n'ont pas le savoir faire, mais dans le bâtiment, les bars et les restaurants, l'immobilier, le textile.
 
L'article m'est revenu en mémoire il y a deux jours, lorsque j'ai vu dans Nice l'affiche du spectacle  organisé par un groupe de manele (cette musique spécifique, née dans les quartiers de Bucarest après '90 -lire davantage dans Wikipedia). Pour les réservations, on indiquait un restaurant roumain, telle rue, tel numéro. Comme ce n'était pas loin, j'y suis passée, histoire de me faire une idée. Enfin, l'idée, je l'avais déjà, puisque à Nice, j'avais remarqué, au fil des années, quelques restaurants roumains, qui avaient d'ailleurs fermé pas longtemps après avoir ouvert. Sur les photos exposées à l'extérieur, des plats disons traditionnels (mais les Grecs et les Turcs pourraient les revendiquer aussi), pas plus de dix tables, local bien situé et équipé. Sur le net, les infos basiques: société déclarée depuis quelques mois, jeune gérante, capital symbolique. Les restaurants traditionnels roumains à l'étranger, je connais un peu, et je garde surtout le souvenir d'une expérience directe. La voici, à titre d'anecdote.
Il y a quelques années, je m'étais donné assez de mal pour organiser le mariage religieux de mon fils et le baptême de la petite aux Etats-Unis, formule 2 en 1, à savoir en un seul événement. J'avais failli y renoncer à cause des critères à remplir, et que je trouvais d'un compliqué pas possible, mais j'avais promis à ma mère. Alors, je l'ai fait dans les règles. La paroisse roumaine se trouvait dans un autre Etat, à quelques heures de route, et c'est le prêtre (je me suis demandé s'il avait le grade de lieutenant..) qui nous avait mis en relation avec le patron d'un restaurant roumain situé à la sortie de la grande ville, à encore une demi-heure de route. Bien entendu, on avait opté pour le menu traditionnel, il n'y avait pas trente-six, les feuilles de choux farcies et la polenta, les petites saucisses..Il faut dire que la cuisine roumaine, sans être le comble du raffinement, est pourtant succulente, et qu'elle n'a pas que ces trois plats-là.. Le restaurant était énorme et vide, nous étions une vingtaine. Je n'oublierai jamais ce repas cuisiné par des gens qui devaient être tout, sauf des professionnels, en tout cas, ils n'avaient rien à voir avec la restauration. Des plats immangeables, et sans parler du service.. Nous, on avait compris, mais j'ai eu honte devant les invités américains. On avait laissé les assiettes presque pleines, et on avait commandé des grillades, simplement..
 

10/09/2014

"The peaceful majority were irrelevant"

911,cncnews,video,benghazi coalition meeting,idéologie,terrorisme

"9/11 happened for a reason. That reason and the ideology behind it have not disappeared."

Un ami sur Facebook a partagé une vidéo que j'ai trouvée intéressante, et que j'ai partagée à mon tour. Je suis allée ensuite la chercher sur le site de CNC News, où je l'ai trouvée avec le texte intégral dans le corps de l'article. 

Je n'ai pratiquement pas l'occasion d'entendre une telle formulation limpide.. Ce que j'entends ou lis dans les médias et les débats publics, ici où je vis, c'est le leitmotiv de l'amalgame qu'il ne faut surtout pas faire, ainsi que celui de l'immense majorité etc., etc. En tout cas, jamais ceci: 

Unusual Answer from Panelist Receives Standing Ovation at Benghazi Coalition Meeting 

 

05/09/2014

Yes, I do

10 pays sont en train de former une coalition pour combattre l'état islamiste (c'est mon choix de ne pas écrire avec majuscule, ni islamique  -ambiguïté assumée).

Do you support...

24/08/2014

Cela tourne toujours (en rond)

james foley, état islamique, technologie, science, barbarie, religion
(Photo:  A very nice scale image of Comet Churymov-Gerasimenko)
 
Update 4. Deux articles très récents sur des événements très récents dans The New Yorker  et dans The Guardian.
 
                                                **
Quelques jours après la décapitation du journaliste américain James Foley par l'état islamique, et l'identification de l'égorgeur (un ressortissant Britannique, l'un des 1500 partis d'abord en Syrie), je ressens le besoin de rassurer ma confiance en l'humain, en mettant à distance une propagande nauséabonde, fruit d'un pur délire de puissance. Et j'ai choisi de regarder de nouveau cette vidéo, pour me répéter que sur notre planète commune, où cohabitent la barbarie primitive et les avancées scientifiques de pointe, il n'y a pas que des égorgeurs dont le fantasme est de voir flotter leur drapeau noir sur la Maison Blanche (si ça n'est pas du délire..). Malheureusement, l'hypocrisie, les compromis et la duplicité, fondés sur les divers enjeux financiers et géopolitiques des Etats, ont rendu possibles des passerelles difficilement contrôlables à présent. Parce que si les égorgeurs délirants n'envoient pas de sondes dans l'espace pour avoir la confirmation de l'origine de la vie (remarquez, ils n'en ont pas besoin, vu qu'ils connaissent la réponse), ils ont appris à manier l'armement sophistiqué, les moyens technologiques créés par les autres.. Un article paru hier dans The Guardian (journal que j'apprécie, qui est de gauche, mais ce n'est pas exactement la gauche française) observe, avec une certaine candeur, que le meilleur moyen de nous débarrasser de la "mauvaise religion, basée sur la violence" serait de la combattre avec ses propres arguments, et l'auteur de citer à la fin la réaction d'une autorité religieuse d'Arabie Saoudite, perçue comme un signal positif...J'ai laissé un bref commentaire disant qu'il n'y avait rien à interpréter dans une abomination. La duplicité de ceux qui la soutiennent et la financent est stratégique. Ils sont aussi les maîtres de l'interprétation religieuse à vous donner le tournis. 
 
Je viens d'un pays qui n'a pas d'histoire coloniale, et cela fait déjà plus de vingt ans que j'essaie de comprendre et de m'adapter aux aspects compliqués de la société multiculturelle. Je me dis qu'il doit bien exister un autre poids de mesure que les attitudes extrêmes - quelque chose qui ne soit ni l'arrogance ou la discrimination, ni la caresse dans le sens du poil, en définitive de la surenchère sur fond de culpabilité. On justifie invariablement les crimes du présent en se rapportant aux crimes du passé, et ça continue de tourner (en rond) et de nourrir les ressentiments des générations..Comportement typiquement infantile: "Mais lui?"..