Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/03/2016

"L'Europe voulait être autre chose.."

Europe, Europe de l'est, US, OTAN, Bruxelles, chaos (Photo -Web)

Quelques vérités qui dérangent dans cet article publié sur le site roumain In Linie Dreapta, et que je partage avec plaisir dans cette version (les précisions entre crochets m'appartiennent, c'est pour une correcte compréhension de la comparaison que fait l'auteur): 

L’Europe voulait être autre chose que ce qu'elle était 

Pour comprendre l’Europe occidentale actuelle, il faudrait comprendre l’Europe d’hier. Nous oublions toujours que cette dernière était prête à s’accommoder facilement, confortablement et sans trop d’efforts au projet nazi. Nous oublions que si les Anglo-américains, en général, ne les avaient pas embêtés, et que si les Américains, en spécial, n’étaient pas intervenus (ce qu’ils ne leur ont jamais pardonné..), les Européens auraient été à l’aise dans la nouvelle civilisation pan-européenne et pan-asiatique du Troisième Reich.

Nous oublions les difficultés qu’ils ont eues à clarifier leur position à l’égard du communisme. Ils n’en ont pas été capables non plus après l’effondrement de celui-ci: même pas un geste symbolique, ou un vote de blâme. Nous oublions combien ils rêvaient d’ « une troisième voie » qui ne signifiait rien de concret, mais en tout cas, pouvait être quelque chose d’autre que l’ordre du capitalisme libéral incarné par l’Amérique tant réprouvée. « Le socialisme », la panacée de toutes les vanités, des crises identitaires et des ambitions historiques abouliques.

Nous oublions qu’ils voulaient énormément et obstinément être autre chose que ce qu’ils étaient et représentaient, autre chose que ce que leurs ancêtres avaient construit. Nous lisons mal toute cette période de 1947-48 à 1989. En nous replongeant dans les archives des années 50, nous comprenons la précarité du système que les Anglo-américains ont imposé et que les Américains ont maintenu ensuite contre les forces sociales et idéologiques qui bouillonnaient sous le couvercle. Le mode irresponsable et contrariant s’y trouvait déjà, mais ses expressions ultérieures ont progressivement dépassé toute imagination.

Il a suffi que la volonté américaine fût, elle aussi, gagnée par la confusion et la décomposition causées par des forces identiques ou similaires, que les résultats deviennent visibles à l’œil nu. Les conditions créées après 1989 et exacerbées durant la dernière administration de Washington, désastreuse, ont précipité les événements de manière exponentielle.

Il ne reste plus que la nouvelle administration de Washington de l’année prochaine vienne annoncer qu’elle retire la protection qu’elle leur offrait depuis plus de 50 ans. Préparez-vous à ce spectacle. Préparez-vous à regarder du pénible. En ce moment, les grandes figures politiques et les décideurs au sommet sont juste pris au dépourvu, et comme vous le remarquez, le spectacle est total. Mais alors ils seront officiellement nus.  

C’est dommage pour nous, les Européens de l’Est : nous n’y sommes vraiment pour rien.

Une question, quand même: existe-t-il à l’heure actuelle un adulte, une personne mature et responsable dans les structures de direction et de décision européennes ? Y a-t-il une personne qui pourrait l'identifier? Cela me paraît impossible dans la masse de médiocrité et de carriérisme que je vois apparaître dans les titres et les images qui font la une des actualités politiques. Cela me paraît impossible dans le silence assourdissant et les euphémismes - de toute manière préférables aux déclarations absolument imbéciles qu’ils font mécaniquement.  

Si au Brexit venait s’ajouter le retrait de la part de l’administration Trump de la subvention de sécurité accordée depuis plus de cinq décennies par les US, l’Europe entrerait automatiquement dans le chaos. « Le rêve européen » deviendra ainsi réalité. L’Europe « par nous-mêmes » vers le chaos social et politique, et la faillite économique. Ce sera l’arrêt économique, et de là, advienne que pourra.

J’entends récemment que je ne sais quel illuminé dans les structures gouvernementales européennes veut, en réaction aux attentats de Bruxelles, le renforcement des forces militaires européennes communes - enfin, quelque chose dans ces eaux-là. C’est tout ce qu’il a compris. Mais, braves gens, si, pendant que vous bénéficiez déjà d’une structure comme l’OTAN, la structure militaire la plus puissante et la mieux dotée de l’histoire, vous n’arrivez pas à l’utiliser à des fins géopolitiques et à gérer la sécurité, alors, quand, comment et avec quel argent serez-vous capables d’organiser une structure alternative ?

Allons créer une force militaire dans le département d’Olt [sud-est de la Roumanie] parce que les attentats de Caracal [ville du département d’Olt, 30.000 habitants] montrent qu’il est nécessaire d’avoir une structure de défense indépendante des forces militaires roumaines. On reste sans voix. Excusez-moi, mais vous êtes en train de nous détruire tous. Et je répète: nous les Européens de l’Est, nous avons nos péchés, mais là, nous n’y sommes pour rien. 

22/03/2016

La guerre continue en Europe

islam, djihad, attentats, Bruxelles, Europe (Mes photos- La vie. Cimiez)

Nouvelle horreur, ce matin à Bruxelles, des attentats-suicides à l'aéroport et au métro. Le nombre de victimes est en train de s’alourdir. La capitale européenne est paralysée. « Deux attentats aveugles, violents et lâches », vient de déclarer le premier ministre belge. Ces derniers jours, après la capture de l’un des terroristes du 13 novembre, les chaînes françaises ont diffusé des infos, des reportages, sur le quartier de Molenbeek, où le terroriste se cachait depuis quelques mois, tout près de chez lui, d’ailleurs. Elles n'ont pas manqué de montrer aussi les propos de femmes voilées qui se disaient choquées.. Bien sûr. Voilée et choquée..

Il me semble évident que nous ne sommes en sécurité nulle part. S’en remettre au hasard, à la chance, à son karma, pour ne pas se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Paradoxalement, ou peut-être non, davantage que la révolte et l’écoeurement que ces événements m’inspirent, c’est l’angoisse de voir, de nouveau, se remettre en marche sur tous les fronts des médias, des réseaux, etc., le mécanisme de l’islamo-gauchisme, avec ses explications socialisantes (misère, quartiers, chômage, discrimination- toute la gamme), ou psychologisantes (les jeunes en quête d’un idéal..), quand en définitive c’est du culte de la mort qu’il est question, de barbarie et de primitivisme affectif et moral. 

A quoi faudra-t-il s’attendre prochainement, maintenant que l’Europe, divisée par l’idéologie du politiquement correct et totalement impuissante à gérer le flux des migrants, vient d’allouer 6 milliards à la Turquie pour s’en occuper ? Comme quelqu'un le remarquait, les djihadistes pourront passer en Europe avec des passeports en règle. 

 
 

03/03/2016

Thérapie nationale

Sa Majesté le Roi Michel de Roumanie lit en ce moment les dernières pages du livre de sa vie. Il a 95 ans, et il a un double cancer. Chaque destin est un livre, le sien a été triste, mais digne, courageux et fidèle, autant que cela a été possible, car lié à l’Histoire et à son pays. Il n’y a pas dans son livre cette page-là où il retrouvait son trône, après avoir été forcé, par le premier gouvernement roumain soviétique, à abdiquer et à s’exiler en 1947. Et donc il n’y a pas, dans le livre commun des dernières générations de Roumains, cette page-là à partir de laquelle ces générations auraient vu autre chose que le communisme-caméléon. On se souvient bien comment, quelques mois après « la révolution » de ’89, le Roi Michel a été empêché d’entrer et a dû rester à l’aéroport, à Bucarest, pour être finalement acclamé par une marée humaine à son passage sur le boulevard Nicolae Balcescu..Les années qui ont suivi ont été quelque chose d’autre, mais pour des raisons élémentaires de respect et de compassion, je vais m’abstenir, cette fois-ci, de mettre ne serait-ce que la pointe du pied sur le terrain marécageux de la politique roumaine et de ses tactiques spéciales..

Néanmoins, je pense profondément que nous devrions, au moins tant que la vie est encore là et que le Roi n’est pas encore passé dans l’histoire, offrir une réparation symbolique. C’est-à-dire reconnaître ce qui est notre part de responsabilité, en tant que peuple. Au lieu de souhaiter quasiment l’impossible à celui qui est maintenant un homme sur un lit d’hôpital, nous ferions peut-être mieux de nous voir tels que nous avons été et que nous sommes vraiment, et de le dire, de le formuler, comme dans une thérapie, pour nous délivrer de l’impuissance, de la duplicité, de la lâcheté qui nous collent à la peau comme une seconde nature. Cela vaudrait cent fois plus que des prières..

Je garde les réponses que j’ai reçues de Versoix (en 1998, 2000, 2001, étape à laquelle je cherchais un soutien à mon projet avec la Roumanie), peut-être plus précieusement que les diverses réponses que j’ai pu accumuler de la part de responsables roumains, européens ou autres, au fil des années. Mais il existe un temps propice pour toute chose, et il faut saisir les moments de grâce ou de chance lorsqu'ils se manifestent. Et s’ils ne se manifestent pas tant que vous en avez encore le désir et l’espoir, il faut tourner le dos, et prendre une autre route. En ce qui me concerne, la Roumanie ne représente plus le but de ce projet-là. A la limite, elle peut être un élément de l'ensemble, mais absolument pas indispensable. 

 le roi michel de roumanie,correspondance,histoire,peuplele roi michel de roumanie,correspondance,histoire,peuplele roi michel de roumanie,correspondance,histoire,peuple
 

01/03/2016

Porte-bonheur

1er mars,martisorC'est le martisor que j'offre à ce blog. Selon une tradition inoffensive (car il faut préciser), il symbolise le printemps, le renouveau, et il est censé porter chance. Celui-ci, c'est un ramoneur, mais cela aurait pu être une fleur, un trèfle à quatre feuilles, une coccinelle, une Mini Rover Cooper, une subvention, un appartement, un partenariat de travail..