27/10/2011
The Big Deal
J'écrivais dans la note précédente que je n'étais pas un économiste, mais en écoutant les nouvelles de ce matin, au lendemain de la réunion de Bruxelles pour trouver une solution à la crise de la zone euro, je constate que, au-delà de l'argumentaire technique, les choses m'apparaissent encore plus simples, plus compréhensibles (et plus dramatiques aussi) que je ne pensais: on efface la moitié de la dette (privée, pas publique...) de la Grèce, ce qui ne l'avance pas beaucoup.. A part le grand écho politique de cet accord (on ne se privera pas de le médiatiser, d'expliquer, de rassurer...), je me demande comment une économie pourrait continuer à fonctionner (et payer l'autre motié de la dette) sans investissements, sans créations d'emplois, et donc sans croissance, même si elle se voit enlever un peu du poids qui l'étouffait. Il n'y a pas que la Grèce, on le sait bien. Diminuer une dette ne résout strictement rien lorsque rien ne suit, non pas au sens de la privation et de l'austérité, ce n'est d'ailleurs pas le plus difficile, mais au sens des mesures concrètes visant la croissance (les deux m'ont l'air quelque part incompatibles... Remarquez aussi, la taxation des riches revient finalement à de la poudre aux yeux, puisque, à regarder de plus près, des taxes plus lourdes s'abattent sur les autres..). Moi, cela me laisse de marbre d'avoir obtenu de rembourser mes quelques dettes à taux 0%, si je n'ai pas de capital pour faire vivre mon entreprise, pour payer taxes et cotisations impossibles, ou, rêve insensé, pour créer de l'emploi..Il me vient à l'esprit le cas de l'Argentine, qui s'est effondrée il y a quelques années, et qui a aujourd'hui une croissance de 7% (la France a 0%). Je ne connais pas l'Argentine, et le seul rapprochement que je sache faire avec la France, c'est que ce sont les seuls pays où l'on pratique encore la psychanalyse comme dans les années '50 (en France, elle est fort liée aux milieux intellectuels et les autres modèles issus de la recherche anglo-saxonne sont élégamment repoussés..). Il semble bien que les seuls mots-clés véritables soient "investissement" et "création d'emplois", tout le reste entre dans la catégorie de la spéculation, aussi bien financière que politique.
Update 28. Hier soir, j'ai écouté l'intervention de Monsieur le Président jusqu'à la fin (mais pas le débat qui a suivi..). Entre autres, j'ai retenu qu'il faudrait investir dans l'innovation et la formation. Aujourd'hui, j'ai scanné un RIB (donc j'ai préparé mon compte presque vide), et j'ai ajouté en haut, à la description du blog, Invest in Lifelong Training! CEFRO (France) needs investment (j'espère que mon hebergeur va le faire apparaître). Ce petit texte figurera en bas de chaque note, jusqu'à ce que quelque chose se produise -je ne vois pas ce que je pourrais faire davantage pour maintenir en vie ma micro-entreprise française.
09:43 Publié dans Actualités, Emploi, Enjeux, Evénement, information, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dette, zone euro, capital | Facebook | | Imprimer
24/10/2011
L'absorption, toujours, et la langue de bois laqué
Selon un récent rapport de la CE repris dans Financial Times, et auquel se réfère le quotidien roumain Romania Libera, pendant que la Lettonie et la Lituanie, pays adhérents après 2004, ont absorbé 30% des fonds UE, la Roumanie et la Bulgarie risquent de perdre des milliards d'euros de subventions européennes jusqu'en 2015, date limite au-delà de laquelle les fonds ne seront plus accessibles. La Bulgarie a utilisé 9,1% des 6,7 milliards attribués, la Roumanie, le deuxième pays le plus pauvre économiquement de l'espace européen, a utilisé seulement 3,7% des 19 milliards d'euros mis à sa disposition pour 2007-2013. Les officiels européens disent que la Roumanie et la Bulgarie proposent des projets non conformes aux standards européens, et que l'absorption des fonds est "particulièrement préoccupante". Du côté du ministère roumain des Affaires européennes on explique que les raisons résident dans "le mauvais fonctionnement de l'administration publique" (on ne le sait que trop), dans "le nombre réduit de projets conformes aux standards européens" (si les standards européens ne coïncident pas avec les intérêts personnels, divers et variés, ce n'est pas la peine), et dans "le peu de co-financement que l'Etat roumain accorde aux projets européens" (même cause profonde). Mais on s'empresse d'ajouter que "la Roumanie essayera d'attirer davantage de fonds UE", et que "des signaux positifs existent dans ce sens..". Et voilà, c'est tout, et c'est stationnaire. Je me pose une question simple, et sans doute naïve, puisque je ne suis pas un économiste (mieux vaut être naïf et de bonne foi, que l'inverse): s'il ne serait pas possible d'utiliser explicitement ces fonds dans des projets ayant pour objectif la résolution de la crise (qui ne concerne pas que la zone euro, évidemment), et cela de manière concrète: opérations financières d'investissement direct et exclusif dans certains secteurs de la vie économique (autres que bancaires). On éviterait les détournements, l'évasion fiscale, la spéculation...Oui, mais la machine bureaucratique est énorme, elle s'écrase sous son propre poids sous nos yeux, et surtout à nos frais..
07:25 Publié dans Actualités, Emploi, Enjeux, information, Musique, Presse, RO-EU-USA/Coopération, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer
24/09/2011
CEFRO, 10e session Grundtvig/Photos
Elle vient de s'achever et j'ai l'impression qu'elle a été la meilleure de toutes.. Je n'ai plus eu l'appréhension habituelle, et cela parce que je n'ai pas eu de compatriotes dans le groupe de participants, donc plus d'effet de miroir, plus d'agressivité inconsciente de leur part. Pour résumer: d'excellents échanges, de l'attention, de l'intérêt, une délicate amabilité en tout, et bien entendu, ce qui fait la différence, une communication aisée en français.
C'était également la dernière session au "Scribe", l'hôtel qui m'a accueillie pendant toutes ces quatre années, dans ses beaux salons "Verdi" et "Berlioz" (même les noms semblaient prédestinés, le destin et la symphonie fantastique..). Il fermera définitivement le mois prochain, son image ne restera que sur les photos que j'ai prises au cours de mes sessions, c'est pourquoi elles sont précieuses..
Comme à chaque fois, mais autrement maintenant, je me sens épuisée et résignée. Je ne vois pas vraiment la suite, et je n'ai aucune envie de chercher une location alentour, peut-être parce que celle du "Scribe" était parfaite, tous les participants l'avaient appréciée. Je propose toujours un cours soigneusement préparé (contenu, matériel, interventions pratiques, accueil, visite culturelle dans la région), c'est-à-dire, je fais de mon mieux, mais l'environnement de travail est très important aussi. Cette fin, qui est extérieure à ma volonté, a quelque chose d'inquiétant et d'excitant à la fois, comme l'inconnu. Comment vais-je m'en sortir? Est-il possible que ce soit pire? Sans doute, mais ce n'est jamais certain.
Les photos sont dans Albums photos, à droite, au-dessous des Archives. J'ai probablement réglé partiellement l'appareil, ou bien il n'est plus en bon état, car la date affichée ne correspond pas, c'est la semaine du 19-23 Septembre. Les dernières photos de la visite en groupe à MC ont été faites par Denis, qui me les a envoyées.
P-S: Cette nouvelle pièce de Claudiu m'a enlevé la fatigue et m'a redonné l'espoir -c'est un train, et il est joyeux: Train to Brooklyn -Klawz Original mix
http://www.facebook.com/soundslikeklaws/posts/215199825209271 ou faute de facebook (ce qui n'est pas mortel) sur
http://soundcloud.com/release-music/train-to-brooklyn-klawz... (en haut à droite sur Search Sound Cloud entrer "Train to Brooklyn" à Tracks, il y en a plusieurs, bien sûr, je préfère Klawz Original mix)
17:19 Publié dans Emploi, Enjeux, information, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer
14/08/2011
Outcome
Pour certaines raisons que je ne vais pas détailler (dont l'une est que je toucherais à nouveau au délicat aspect de la gestion des fonds européens dans les programmes, ce qui serait finalement inutile..), j'ai envisagé que cette activité exclusive de fournisseur de cours Grundtvig, que CEFRO déroule depuis quatre ans, pourrait s'arrêter là. Le plus réaliste serait d'entrer comme conseil (recherche, traitement, évaluation) dans un projet porté par d'autres. Malgré la logique de bon sens de cette démarche, je sais bien que CEFRO aura besoin d'une chance dans la rencontre avec un projet.
> thanks for your reply.
> According with the topic of the project we need to have the opportunity to
> compare approaches to quality evaluation in primary & secondary schools &
> vocational colleges, to observe lessons and have the opportunity for
> discussion with teachers and headteachers.
> The role of the host partner [ CEFRO] is to identify these institutions, to
> receive the participants,
> to provide accommodation, meals, to offer Certificates of the training
> period, collaboration with the sending organization during the periods of
> preparation, placement, evaluation, and dissemination of results. (....)
>
no enough possibilities to identify and contact those institutions.
I wish you succes in your project.
Best regards, Carmen Lopez, CEFRO"(...)
16:26 Publié dans Emploi, Enjeux, information, Musique, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer