18/12/2023
Joyeux Noël!
(Photo- Sapin pérenne, petite crèche et santons -des fèves trouvées dans les galettes des rois au fil des années)
Aux visiteurs de ce blog,
Joyeux Noël et Bonne fin d’année !
En 2023, non seulement nous n’avons pas vu l’arrêt de la guerre en Ukraine, comme nous l’espérions, mais nous avons vu, en plus, une autre guerre, au Moyen Orient, déclenchée à la suite d’un massacre que l’on n’imaginait plus possible. Deux guerres qui divisent les Etats de la planète et leurs populations.
Sans être hypocritement pacifiste à tout prix ou manquer de discernement, je nous souhaite pourtant une Meilleure Année 2024 !
08:00 Publié dans Actualités, Enjeux, Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël 2023, fin d'année, début d'année | Facebook | | Imprimer
20/11/2023
Voyage en Roumanie
(Mes photos -Le Danube à Galatzi)
En novembre 2022, j'écrivais la note Un voyage très triste (http://elargissement-ro.hautetfort.com/archive/2022/12/03...
La raison de mon récent voyage a été triple: commémorer l’anniversaire d’un an du décès de mon frère, signer un document administratif pour la concession familiale, clôturer le compte bancaire que j’avais à la BRD Société Générale. J’ai réservé mon aller-retour chez KLM-Air France, Nice-Paris-Bucarest, pour fin octobre-début novembre, en évitant de me retrouver là-bas à la date même du douloureux événement. Chacun gère ses émotions comme il sait ou comme il peut. Moi, j’ai mis au point, au fil du temps, une technique spéciale, intégrée à ma symbolique personnelle, selon laquelle je ne refais jamais le chemin de ce que j’ai vécu, mais j’y change les quelques éléments concrets qui sont dans mon pouvoir (que je peux contrôler). C’est-à-dire, je ne tourne pas en rond, je continue. Souvenons-nous que le héros du roman parcourt un chemin, traverse une leçon, et qu’il ne peut revenir le même après un voyage. Au XII e siècle, quand le roman est né (et dont je me suis occupée, d’ailleurs), il introduit une différence essentielle par rapport au genre héroïque : son personnage voyage et quand le voyage touche à sa fin, le roman finit lui aussi. Mais, le déchiffrement du sens de l’existence, la découverte du principe qui régit l’harmonie se trouve à l’intérieur de l’homme, l’agencement des faits et des événements ne sert que de prétexte pour comprendre.
J’ai donc réussi à faire ce que je m’étais proposé, avec un seul bémol. L’employée de l’administration du cimetière où se trouve la concession familiale (administration qui fait partie de la mairie), tout en étant informée de mon arrivée pour quelques jours, n’avait toujours pas finalisé le dossier qui avait été déposé cinq mois auparavant. Je n’ai pas pu signer l’acte en question. Néanmoins, je ne voulais pas insister ou m’énerver, et encore moins donner un petit quelque chose à l’employée, selon la coutume qui ne meurt jamais. Comme je connais la fonction publique en Roumanie, j’avais anticipé. J’ai coupé court, en donnant chez le notaire une procuration à mon proche qui signera pour moi l’acte en question au moment où le dossier sera finalisé…
A la banque, tout a été rapide, j’ai signé un formulaire, j’ai remis la MasterCard et j’ai récupéré mon modeste montant. Ce compte à la BRD Société Générale, que j’alimentais un minimum mais régulièrement, m’était utile pour payer en ligne avec peu de risque (des articles sur Amazon, des abonnements pour mes blogs). Seulement, il devenait difficile à gérer depuis l’étranger: faire coïncider actualisation des données personnelles et retrait de la carte bancaire en personne. Il avait surtout une valeur affective pour moi, parce que je l’avais ouvert lors du décès de ma mère, en 2007, avec la moitié de la vente de l’appartement de mes parents (l’autre moitié revenait à mon frère), et surtout parce que, avec cet argent-là, personnel, j’ai créé ma microentreprise en France (CEFRO). Il représentait un pont symbolique entre mon pays d’origine et le pays où je vis depuis trente ans. Mais les symboles ont, eux aussi, une vie, donc une limite, et il ne faut surtout pas s’obstiner à les conserver quand ils ont perdu leur signification.
Le temps a été magnifique, chaud et ensoleillé, et le Danube vraiment bleu, traversé par de longues péniches. La frontière ukrainienne n’est pas loin. Rentrée de ce court séjour, j’ai créé un Album photos et j’ai ajouté quelques vidéos sur ma petite chaîne YouTube.
Voici le lien à l’Album (il est visible probablement dans la version ordinateur):
http://elargissement-ro.hautetfort.com/album/roumanie-galatzi-octobre-novembre-2023/
et à la chaîne YouTube.
https://youtu.be/idRZszHTD4w?si=LF5I8HItP6JFm7vE
https://youtu.be/eSUsAas0V7Y?si=YvKIu9qGI8ltDGSu
https://youtu.be/W6ehvr5Wui0?si=OmsRuQH6yNOPM6-0
17:36 Publié dans Archives, Publié sur Facebook, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, roumanie, administration, commémoration, photos, vidéos | Facebook | | Imprimer
20/10/2023
Réactions
(Photo- Cormorans-Rêve. Saint Laurent-du-Var 2023)
Dans le contexte des derniers événements, les appels aux dons sont fort nombreux. Beaucoup se recoupent, ils émanent d’ONG, d’Associations humanitaires, etc. Il ne faudrait peut-être pas oublier que l’Union Européenne et les Etats-Unis fournissent des milliards. Et cela n’est pas nouveau, mais depuis des années et des années, dans cette région du Proche-Orient, comme en Afrique ou ailleurs. Où vont ces milliards, c’est une question, pas une réponse. En tout cas, ils n’ont pas réussi à endiguer la corruption, ni la violence, ni le terrorisme, mais bien au contraire, ils semblent les avoir nourris. En ce moment, il existe tant d’appels aux dons sur les réseaux sociaux, que, agacée, j’ai dû en masquer un certain nombre. Et pour cause. Je n’ai jamais obtenu la moindre subvention pour monter mon projet (ce dont témoigne ce blog depuis sa création, en 2004), et finalement, j’ai réussi à créer une version du projet par mes seuls modestes moyens. Cela a donné CEFRO, ma petite entreprise de conseil qui a proposé ses propres cours dans un programme européen de formation de type Lifelong Learning.
Alors, quand j’assiste à tout ce chantage humanitaire agressif, je me souviens de mes efforts, et ce sont eux qui mettent une barrière lucide. Un jour, j’ai écrit une lettre au Directeur du FMI (elle se trouve dans cette note écrite en mai dernier, « A propos de l’estime de soi »
http://elargissement-ro.hautetfort.com/archive/2023/04/27... )
J’avais suscité une réaction qui me fait toujours sourire. La voici (c’était en 2010).
22/06/2010
Réactions
A propos de ma lettre adressée au Directeur Général du FMI: un lecteur m'envoie aujourd'hui un email pour me demander si quelque zone dans mon cerveau, responsable du sens du ridicule s'est atrophiée, et s'il ne valait mieux ne pas mentionner l'Université de Bucarest, et laisser planer la bien connue confusion avec Budapest, pour que la lettre ait une chance d'être lue...D'abord, si je l'ai postée sur le blog, c'est pour qu'elle soit lue. Quant à mon cerveau, il est en parfait état, aucune zone ne s'est atrophiée. Mon sens du ridicule, par rapport à qui, par rapport à quoi? Suis-je idiote, illettrée? Ai-je demandé une subvention pour monter un casino, pour m'acheter une Ferrari, pour renflouer un compte en Suisse? Je crois que c'est chez d'autres personnages que le sens du ridicule peut faire défaut, plutôt chez certains de ceux qui décident de nos destins, qui ont un double langage, qui manient des valeurs ronflantes pour leurs propres intérêts...et ceux-là n'ont pas de frontières..Et qu'est-ce qu'il aurait dit, ce lecteur, s'il avait vu, en live, lors du récent sommet France-Afrique à Nice, les responsables africains faire leurs achats dans les boutiques les plus luxueuses de la ville, là où d'habitude il n'y a personne, quand on sait que leurs nations meurent de faim ou s'entre-tuent à la machette..? Car, pour les villas et les yachts, je suppose qu'il est informé, comme tout le monde...Je lui propose un exercice simple: dresser une sorte d'inventaire de tous les aspects qui lui semblent ridicules dans notre environnement social, politique, cela reviendrait à mieux saisir ce qui est juste/injuste. Je ne raisonne pas en termes de ridicule, ce n'est plus de Molière qu'il est question..Il est possible que le terme aberrant, dans son premier sens littéral - contraire à une règle établie-, puisse être parfois employé pour une démarche qui sort de l'ordinaire par sa persévérance révoltée contre l'immobilisme, l'indifférence, l'arrogance, etc. De toute façon, l'aberration interpelle..., ou fait avancer l'explication, comme en sciences, par exemple. Oui, ma lettre peut être aberrante par rapport à la règle établie, si cette règle est bien celle selon laquelle notre monde tourne, et avec les résultats que l'on voit.Update. Je reçois un bref email en décalage horaire et depuis mobile, en réaction à la réaction: "Bien sûr que tu n'es pas ridicule, les blogs sont faits pour exprimer des idées, en plus il y a des photos. C'est l'équipe de France de football qui est ridicule." (MULTUMESC, scumpul meu baiat!)
18:34 Publié dans Actualités, Archives, Correspondance, Enjeux, Evénement, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dons, humanitaire, correspondance, archives blog | Facebook | | Imprimer
12/09/2023
"Brussels, My Love!"
(Photo-Selfie. Je n'ai pas trouvé une illustration)
Vous connaissez, sans doute, cette émission diffusée sur la chaîne Euronews en week-end. Des députés, des maires, des politiques débattent sur des sujets qui nous concernent. Bien entendu, dans un registre plutôt abstrait, théorique, puisque c’est le langage feutré des hautes administrations. Le niveau concret, c’est autre chose. On le voit, on y est confronté dans la vie de tous les jours, et il se présente en fonction des capacités des dirigeants à gérer leurs propres pays européens.
La Roumanie, qui avait finalement déposé un PNRR, n’arrive pas à accéder aux milliards d’euros parce qu’elle refuse pratiquement de mettre en place les réformes que la CE demande : aligner les pensions spéciales énormes, dont bénéficient certains individus des Services, de l’Armée, de la Justice, etc. Il faut noter qu’en Roumanie, considérée toujours officiellement le pays le plus pauvre de l’UE, les fonctionnaires du service public ont des salaires de dizaines de milliers d’euros. La Roumanie a aussi le plus grand nombre de parlementaires, ainsi que des ministères qui explosent de postes inutiles, créés pour les membres des clans familiaux et politiques. Des sinécures, partout. Le pays des sinécures.
Il est évident que le mécanisme gigantesque de la corruption à tous les étages, tous les niveaux, toutes les branches, demande énormément d’argent. En principe, les fonds européens ne peuvent être détournés, donc à quoi bon faire des projets pour les encaisser, quand on arrive très bien à faire des montages financiers entre les structures de l'Etat et des structures privées, plus ou moins fictives, et tout le monde gagne. Comme dit le proverbe roumain: on vole son propre chapeau (d'ailleurs, un mode de fonctionnement ancestral). Sans parler du fait que le pays n'a jamais eu une stratégie nationale, en rien. En même temps, qui pourrait faire des projets ? Dernièrement, le gouvernement a renoncé à 77O millions d'euros par le PNRR, destinés à la réhabilitation et à la construction d'un nombre d'hôpitaux. Or, avec l'Education, la Santé est le domaine le plus catastrophique. "Le PNRR représente la chance de la Roumanie de sortir d'un sous-développement comparable à des pays d'Asie ou d'Afrique", écrit le quotidien ziaristii.com. Sauf que la Corruption avance main dans la main avec sa sœur jumelle l’Incompétence. Les deux rongent ce pays, dirigé par la deuxième ou la troisième génération issue de la nomenklatura du Parti unique et de la Securitate.
Revenons au nerf de la guerre, l’argent (bien qu’il n’y ait aucune guerre en Roumanie, et encore moins contre cette gangrène tenace depuis trois décennies de "démocratie"). Que fait donc le gouvernement ? Il augmente les taxes et il emprunte (en toute discrétion, autrement dit en cachette) sur les marchés financiers (vous imaginez à quel taux, car il s’agit de la Roumanie…). Pendant ce temps, tout un monde pourri et inconscient vit sans soucis, fait des alliances de clans dans des mariages somptueux, achète et investit dans la pierre à l’étranger, etc. La belle vie de la "Romanian rotten upper class". Les gens meurent dans les hôpitaux (s'ils y vont, car ils évitent), les foyers pour personnes âgées ou handicapées sont des mouroirs (des patrons voyous font des affaires avec l'Etat sur les mêmes principes d'appartenance au clan familial ou politique), les routes sont meurtrières (drogue, conduite sans permis, et une justice à la tête du client...), il n'existe plus aucune compagnie aérienne digne de ce nom vers le reste de l'Europe (Tarom est mourante, Blue Air a succombé à sa propre corruption), ce qui fait qu'un billet d'avion est ridiculement cher.
Vous pouvez toujours regarder l’émission Brussels, My Love, vous n’entendrez jamais cela.
14:11 Publié dans Actualités, Emploi, Enjeux, information, Presse, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : euronews, émission, pnrr, roumanie, corruption | Facebook | | Imprimer