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08/02/2006

Mon attente éveillée (Emploi V)

Elle se concentre autour d'un contrat de travail (ou de collaboration externe) auprès d'une compagnie internationale (française aussi, bien sûr, mais ce serait de la fiction), qui tout en ayant des vues à long terme sur la Roumanie, soutiendrait l'initiative de ma société en stand-by portant sur les NTIC. Cela supposerait un salaire correct, celui que touche un professeur d'université à mon âge. Par rapport à ce que je suis -professeur ayant tous les Grades didactiques en Roumanie et un Doctorat en France- ce serait reconnaissance. Par rapport à ce qu'il m'a fallu traverser en France (pendant que "les camarades" roumains prospéraient), ce serait justice. Par rapport à ma situation actuelle, ce serait une chance.
En attendant ce Godot, je continue mes travaux poussés dans la recherche...Je collectionne les tampons des endroits où je laisse des CV. C'est la Banque de France qui me les exigera en Avril prochain.

02/02/2006

Tough Love

J'ai parcouru le livre de Pierre Lellouche, "Illusions gauloises, Plaidoyer pour une France debout", Grasset, 2006. Un joli titre balzacien et un sous-titre ne laissant aucun doute sur le sens de l'esprit critique. J'éprouve une empathie particulière pour ce genre de "tough love" dont on peut être animé à l'égard de son pays, et qui s'exprime dans la lucidité sans complaisance. J'ai été réconfortée politiquement par les pages qui parlent de l'Europe, de l'élargissement traumatisant, de l'indispensable new deal transaltlantique, car depuis un siècle, l'Amérique est la seule véritable alliée de l'Europe. L'idée que le rebondissement de la France ne pourrait se produire que dans cette perspective est d'autant plus évidente pour quelqu'un qui a vécu à l'Est, comme moi. Aussi évidente que la perception sans nuances de tout ce qui ressemble aux totalitarismes que l'on minimise, ou que l'on refuse de voir, tel le millénarisme islamiste, sur lequel le chapitre Genèse du "fascisme vert" a le mérite d'être très précis.
Quant au syndrome Amélie Poulain, j'avoue que j'ai suivi le raisonnement avec une secrète satisfaction. Lorsque "Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain" était sorti, j'avais trouvé suspect l'engoument pour ce film, et je ne l'ai vu que récemment, à la télévision, par hasard et faute de mieux. Et j'ai toujours évité d'en donner mon opinion autour de moi, pour ne pas passer pour une insensible...

30/01/2006

Hunting (polysémie)

(Extrait d'un email on ne peut plus réel)
"Bonjour,
En ayant appris aux informations télévisées que plusieurs agences Anpe avaient été incendiées, apparemment par des chômeurs qui protestaient contre leur radiation, je souhaite continuer de faire part, de la manière la plus transparente possible, de ma propre recherche d'emploi.
Cela parce qu'elle a toujours été assidue, et parce que je désire éviter de faire l'objet d'un éventuel excès de zèle, et être radiée sans raison.
Donc, j'ai donné suite à l'offre qui m'avait été envoyée (voir message plus loin), et j'ai reçu le jour même de la part de l'employeur (le chef d'établissement) une réponse courtoise disant qu'un autre candidat avait été retenu.
Néanmoins, je précise que j'ai fait semblant de ne pas remarquer que l'offre qui m'avait été proposée visait un public prioritaire de moins de 26 ans, alors que j'en ai 52.
J'ai retourné à mon agence Anpe le formulaire dûment rempli, avec la réponse en copie de l'employeur.
Avec mes salutations distinguées,
(...) "

28/01/2006

Coup de coeur/Livre

C'est "Le Complexe de Barbe-Bleue, Psychologie de la méchanceté et de la haine", de Jean-Albert Meynard,  Editions L'Archipel, 2006, coll.Archipsy.
Je pense que l'on ne dira jamais assez que se connaître soi-même (ou du moins, en faire l'effort) est ce qu'il y a de plus difficile. A défaut de cette connaissance, c'est la relation à l'Autre qui en pâtit, à savoir le tissu de toutes les interdépendances qui font notre existence. Qu'il existe "mille façons de nuire", on est d'accord...
Ce livre, que j'ai trouvé agréablement écrit et pas rébarbatif du tout, démonte un mécanisme dont sont également responsables nos trois cerveaux qui traitent l'information. Il examine ce mécanisme dans une perspective qui va des petits riens relationnels auxquels on ne prête pas toujours attention, mais qui sont parlants, jusqu'aux phénomènes plus complexes de notre vie sociale, tels le voyeurisme du cinéma et des médias, ou la violence idéologique et religieuse, ou le pouvoir politique.
Le manque d'empathie, la jouissance dans la domination ou la souffrance de l'autre, la chosification et l'humiliation de l'autre, à des degrés divers, bien sûr, peuvent se trouver stimulées et nourries par la puissance de l'image, et "l'Audimat rejoint le physiologique". Je reconnais que c'est un point de vue juste, notre monde étant mû davantage par la curiosité, que par un réel besoin de connaissance (ce que l'on n'acceptera pas...).
"Sous l'influence de leur cerveau instinctif, les humains ne sont pas égaux! Ils sont emprunts, quel que soit leur niveau de courtoisie ou de déférence, d'un désir de domination. Leur aspect policé, socialement correct, cache leurs envies paléolithiques. Même les relations les plus intimes sont soumises aux lois impériales du sous-cortex."(p.184)
"Quels que soient les modèles derrière lesquelles elles s'expriment, la haine et la méchanceté font partie de notre quotidien, et les Barbe-Bleue aussi"(p.26)