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04/08/2006

Guillaume d'Orange

Ouf! Quelques heures après l'envoi de mon e-mail (...) mon blog a été de nouveau remis en place, visible intégralement. On m'a rassurée qu'il s'était agi d'un problème temporaire. Mais puisque, en règle générale, lorsque je me brûle avec de la soupe, je souffle après dans du yaourt, j'ai récupéré le contenu sur une clé USB.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce serait à cause de mes courriers, rarement envoyés en BCC, et sur lesquels figurent mes coordonnées et celles du blog, plutôt qu'à cause des notes -car les deux ne se recoupent pas forcément. Une connaissance y voyait, en plaisantant, une complicité franco-roumaine. Ce serait bien si cette complicité visait à me soutenir dans la concrétisation de mon projet franco-roumain, plutôt qu'à me décourager. Soit dit en passant, les procédés de disuassion en France sont plus sournois que ceux pratiqués en Roumanie. Peut-être que l'on ne court pas le risque d'être renversé accidentellement par une voiture, ou d'être interné pour son bien, comme cela se passe dans les dictatures  grossières, mais on se voit annuler progressivement et insidieusement toute possibilité concrète de réaliser quelque chose. On peut être ligoté sans avoir l'air de l'être, ce qui revient à dire (pour ne pas oublier complètement les belles lettres) que l'on est libre de "mourir de soif auprès de la fontaine". 

Il existe un personnage historique qui m'est particulièrement sympathique: Guillaume d'Orange, III, stathouder (une sorte de lieutenant) des Pays-Bas, devenu roi d'Angleterre (1650-1702, l'époque de Spinoza aussi). Il a été l'ennemi acharné de Louis XIV dans la guerre de Hollande, et l'âme de toutes les coalitions contre le roi de France, lequel a dû reconnaître finalement sa souveraineté sur l'Angleterre, au Traité de Ryswick. On lui attribue ces paroles, que j'ai pris l'habitude de me répéter, afin de m'encourager toute seule: "Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer". Puisque le monde contemporain ne produit plus de personnalités, ni même de figures trop honnêtes, on se ressource dans l'histoire.

25/07/2006

Pourquoi réagir?

J'ai trouvé cet article dans le quotidien roumain EVZ. Non seulement c'est long à traduire, mais devant la réalité qu'il évoque j'éprouve toujours la même révolte de proportions presque cosmiques et totalement impuissante. Je me contente donc de le signaler. La Roumanie va intégrer l'UE, et il faut que cet événement ait lieu à la date prévue, Janvier 2007. Bien évidemment, des faits relevant de la haute corruption internationale et des montages financiers comme ceux présentés dans l'article ci-dessous, ne disparaîtront nullement si l'intégration est reportée..

http://www.evz.ro/article.php?artid=266208


Si la langue roumaine n'est pas une langue de circulation internationale, la haute coruption roumaine, elle l'est. On peut aisément comprendre le contenu de l'article: les caractères sont latins, les noms propres sont facilement reconnaissables, sans aucun doute, le joli dessin nous aide à mieux voir le circuit financier (les sociétés anonymes en Suisse, les comptables de la Mafia italienne qui contrôlent l'argent d'un puissant holding roumain, les ramifications dans les milieux d'affaires autochtone et européen). L'empire respectif (c'en est un parmi d'autres) appartient aux deux personnages cités dans le titre (la photo de l'un d'entre eux est suggestive, elle me fait penser à Snowball ou à Napoléon, les cochons en chef de La Ferme des animaux, de l'incontournable Orwell...
Il est absurde d'imaginer que ces agissements se passent en dehors et à l'insu des instances dirigeantes du pays, ou mieux encore, des services spéciaux. Il faudrait reconnaître haut et fort une évidence: ce genre spécifique de criminalité organisée prend son appui sûr et plus ou moins discret auprès du pouvoir, quel qu'il soit. Il ne s'agit pas là d'un aspect propre à tel ou tel gouvernement, bien que nous assistions actuellement à des enquêtes révélatrices à forte connotation démonstrative. En clair: on se tire dans les pattes avec les balles fournies par la CE (lire lutte anti-corruption). Et dans cette lutte, certains arrivent à passer aux yeux des Eurocrates pour des héros de la nation... Il faudrait aussi ne pas confondre le contenant et le contenu, mais où se procurer de l'intransigeance et de l'intégrité authentiques, lorsqu' au sein des instances européennes les lobbies s'entrecroisent?
 Il se trouve que je n'ai jamais eu de raison pour encenser la Roumanie, la France non plus. En tant que fourmi révoltée, j'ai réagi, bien avant même de disposer de l'espace de ce blog, dans une communication sur Internet et sur papier, en me battant pour un projet qui nécessite un support institutionnel pour se concrétiser. Aussi est-il  possible que je me sente d'autant plus concernée par les formes d'injustice que le fonctionnaire ou le diplomate qui n'en a jamais été l'objet. C'est pourquoi, d'ailleurs,  j'ai pu comprendre que certains destinataires figurant sur mon mailing (officiels et institutions) avaient demandé to be removed...Indifférence? Arrogance? Mépris? Opportunisme? Crainte?
Si, pour un institutionnel le fait de figurer avec une adresse professionnelle sur un mailing d'information est dérangeant, comment imaginer qu'un tel acteur (figurant) exécutif (politique) pourrait être capable de se rallier effectivement à une cause??
Malgré cela, je crois qu'il faut toujours réagir, et témoigner parfois, quand bien même votre témoignage aurait moins d'intérêt que, par exemple, un livre comme La vie sexuelle de Catherine M. (je ne l'ai pas lu, mais je me souviens de son succès de librairie en France, il y a quelques années...).

20/07/2006

Politique roumaine

L' ancien président roumain E.Constantinescu avance la thèse du groupe occulte dans le système politique en Roumanie. Ceux qui font partie de ce groupe décident de la composition des gouvernements, et de leur orientation, droite ou gauche. Cela fait que notre système politique n'est pas réel, mais qu'il ressemble à une pièce de théâtre où l'on interprète des rôles. Ce scénario aurait été conçu avant la révolution, affirme l'ancien président [personnellement, je préfère dire '89...], afin que le post-communisme soit différent de celui des autres pays de l'Europe de l'Est, et que la Securitate puisse maintenir son influence et ne pas perdre de son pouvoir. D'ailleurs, M. Constantinescu vient de saisir la justice contre le SRI (Service Roumain des Renseignements). ROMÂNIA, CONDUSÃ DE O GRUPARE OCULTÃ (sur www.antena3.ro du 20 Juillet 2006).
On se souvient que l'ancien président roumain (1996-2000, voir détails sur www.wikipedia.org, en tapant le nom) porté par la Convention Démocratique, qui représentait l'espoir d'un changement, avait finalement abandonné au terme de son mandat de quatre ans, en se déclarant vaincu par la Securitate. Son prédecesseur et son successeur a été I.Iliescu. Actuellement, c'est un homme seul qui essaie de s'affronter aux mécanismes en place. Je l'ai écouté il y a quelques semaines, à la télévision, en Roumanie. Certainement, mais...Quelles chances peut-on avoir pour se faire entendre dans un système comme celui qui vient d'être décrit, lorsqu'on est un outsider? Je cherche un exemple démocratique, question de voir si cela était possible, et je n'en vois pas non plus.

14/07/2006

La dimension européenne

Cette année, j'ai choisi de regarder à la télévision le défilé de l'armée de terre et de l'armée de l'air sur les Champs- Elysées. Il a été très beau. Grâce aux commentaires, j'ai appris des choses intéressantes sur le savoir-faire français en déminage, en logistique, sur la féminisation ou sur la dimension européenne de l'armée française aujourd'hui. J'ai aussi aimé les devises des diverses écoles militaires, présentées en bas de l'écran. J'ai admiré, fascinée, l'équipement...En écoutant, au début, "Le Chant des partisans", j'ai eu la surprise de m'apercevoir que les paroles m'étaient bien connues, elles venaient de loin... Avec "Ma Normandie", c'était la chanson que notre prof de français nous avait apprise, il y a très longtemps, dans la Roumanie de la fin des années '60. J'avais 11 ans. La mémoire affective, c'est quelque chose !
Bonne Fête!