Inlassablement (l'anti-fraude, toujours) (16/08/2006)


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Ainsi que je l'ai écrit plusieurs fois, Mme Puwak, l'ex-Ministre pour l'Intégration Européenne au Ministère roumain des Affaires Etrangères en 2002-03 avait  monté cette formation fantôme avec les fonds UE, après s'être approprié l'initiative de mon projet (pour être justes, en France aussi il existe des formations fantôme, j'ai eu l'occasion d'en rencontrer deux...).Bien évidemment, en sachant comment les fonds pouvaient être utilisés en Roumanie, et en connaissant trop bien le fonctionnement des réseaux, je m'étais adressée à la Direction Elargissement, de la CE (le Commissaire Verheugen, à l'époque), afin d'obtenir une petite subvention de départ et monter ce Centre de formation entre la France et la Roumanie. Et comme les réponses techniques de la CE étaient invariables et renvoyaient toujours à l'autonomie de chaque pays dans la gestion des fonds -"et cela que ce soit la Roumanie ou la France"-, j'avais saisi le Médiateur européen, à Strasbourg, à deux reprises. Même résultat. Le Ministère roumain de l'Intégration Européenne m'avait envoyé un courrier de félicitations pour mon initiative (les ministres français l'ont fait aussi, d'ailleurs...), et le Cabinet Puwak m'avait demandé de lui envoyer ma correspondance avec la CE, ainsi que le projet que j'avançais. Aucune réponse, bien sûr, mais quelques mois après, lorsque l'affaire Puwak était sortie dans la presse, j'avais remarqué l'étrange ressemblance entre la formation mise en place (avec une structure similaire en Allemagne), et mon projet...
Quand je lis qu'un jeune enthousiaste de 29 ans veut changer la donne en Roumanie, (stopper la pratique des détournements européens), parce que l'énorme pactole européen octroyé à la Roumanie exige d'être dépensé dans des projets viables, je suis plus que sceptique. Qui va vérifier le bien fondé de ces projets? Au risque de me répéter, les Eurocrates devraient trouver une solution moins bureaucratique pour s'assurer que les fonds servent à construire dans le concret, et non pas à financer des voyages, des vacances, sous couvert d'échanges et de séminaires plus ou moins scientifiques, ou  des formations autochtones assurées par les amis de nos amis qui sont nos amis... Et après tout, je crois que l'ancien ministre roumain a assez servi d'exemple de l'efficacité de la lutte anti-fraude...Il reste les autres centaines de milliers d'euros des programmes Sapard ou Phare...Soit dit au passage, au chapitre corruption, il existe toujours des exemples également rassurants, ailleurs (voir récemment, l'affaire Faurecia, en Allemagne). Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr
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Mais puisqu'on est là, toujours à propos de mon petit projet, je n'ai pas été sans remarquer l'hostilité qu'il avait rencontrée en France - attitude qui n'a fait que m'enfoncer. En 2004, j'écrivais ceci dans un courrier à la CE ( je l'ai retrouvé et je l'ai envoyé à nouveau, en fwd, juste pour preuve que le temps passe, indifférent, et que rien ne change, en définitive, sauf les noms des destinataires: "Permettez-moi de vous informer que depuis le temps que
je m'efforce, en tant que femme créatrice d'entreprise,
de mettre en place ce projet, j'ai fait le tour de
toutes ces instances nationales -aussi bien en
Roumanie qu'en France.

Pour ce qui est de la Roumanie, il était bien inutile
d'essayer d'approcher les premiers paliers locaux,
puisque le fonctionnement du circuit administratif
roumain m'est bien connu, et c'est la raison pour
laquelle je me suis adressée directement au Ministre
roumain des Affaires Etrangères, à Monsieur Geoana,
qui a réagi de manière diplomatique, en m'encourageant
et en me recommandant au Ministère des PME et de la
Coopération. Jusqu'à ce jour rien ne s'est fait, sauf
que j'ai une très belle lettre du Ministère roumain
des Affaires Etrangères (Février 2004), en français et
avec l'emblème "Semper Fidelis Patriae".
En France, le point de départ de toutes mes recherches
liées à ce projet a été, évidemment la Chambre de
Commerce Nice Côte d'Azur et l'Euro Info Centre, et
cela dès fin 1999. En 2002, lorsque j'ai intégré le
dispositif de création d'entreprise ACCRE/EDEN en
essayant d'obtenir un petit financement par la
plate-forme d'initiative locale ADIE (j'imagine, sans
savoir avec précisison qu'il est question des mêmes
Fonds Structurels), j'ai approché à nouveau la Chambre
de Commerce de Nice, sans aucun succès.
Le mur était complet, je n'ai même pas été reçue pour
pouvoir exposer mon projet, on m'a accordé quelques
minutes au téléphone. J'ai rencontré la même attitude
à la Mairie de Nice, au Conseil Général, au Conseil
Régional (Route des Nouvelles Technologies) -je vous
épargne d'autres précisions, mais vous pouvez imaginer
aisément que durant toutes ces années j'aurais tout
essayé au niveau de l'Etat membre qu'est la France
(parce que vous faites référence à la gestion des
Fonds Structurels dans les Etats membres).
J'ignore si le manque de soutien à mon projet est dû
au spécifique de celui-ci (Centre de formation en
NTIC, formation des formateurs en psychothérapie pour
enfants défavorisés, et non pas salon de coiffure, ou
commerce de fruits et légumes), ou s'il est dû au fait
que je le porte toute seule. Les deux, peut-être. (...)".
Bien entendu, aujourd'hui je ne demande plus le soutien ni à la Roumanie, ni à la France. Encore moins à M.Chavez ... Let's guess!

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