22/08/2006
De temps en temps, la partie émergée de l'iceberg
Dans l'article "Cum sa furi un milion de euros?" ("Comment faire pour voler un million d'euros?"), www.cotidianul.ro, du 21/08, on apprend que le Programme pour la Jeunesse financé par l'UE a fait l'objet de fraudes en 2000-2001( 1,5 millions d' Euros) et en 2003-2005 (1 million d'Euros) de la part de huit ONG pour la Jeunesse et d'autres sociétés commerciales. Les fonds européens arrivaient de Bruxelles via l'Agence Nationale pour le Soutien de l'Initiative des Jeunes (ANSIT), et les programmes qu'ils étaient censés financer n'ont jamais été réalisés. Comme d'habitude, de fausses factures, des sociétés commerciales inexistentes, etc.
N.B. Je dois le répéter, si je parle de la fraude en Roumanie et des détournements de fonds européens, tels qu'ils apparaissent d'ailleurs dans la presse, c'est aussi parce que j'en suis concernée, en tant que créatrice d'une petite structure roumaine qui n'est jamais arrivée à décrocher des fonds pour un projet réel, et non pas parce que je pourrais croire, un seul instant, qu'en France ces aspects sont exclus...Très loin de moi cette naïveté, d'autant plus que c'est en France, plutôt qu'en Roumanie, que j'ai été le plus impliquée dans mes démarches.
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16/08/2006
Inlassablement (l'anti-fraude, toujours)
Quand je lis qu'un jeune enthousiaste de 29 ans veut changer la donne en Roumanie, (stopper la pratique des détournements européens), parce que l'énorme pactole européen octroyé à la Roumanie exige d'être dépensé dans des projets viables, je suis plus que sceptique. Qui va vérifier le bien fondé de ces projets? Au risque de me répéter, les Eurocrates devraient trouver une solution moins bureaucratique pour s'assurer que les fonds servent à construire dans le concret, et non pas à financer des voyages, des vacances, sous couvert d'échanges et de séminaires plus ou moins scientifiques, ou des formations autochtones assurées par les amis de nos amis qui sont nos amis... Et après tout, je crois que l'ancien ministre roumain a assez servi d'exemple de l'efficacité de la lutte anti-fraude...Il reste les autres centaines de milliers d'euros des programmes Sapard ou Phare...Soit dit au passage, au chapitre corruption, il existe toujours des exemples également rassurants, ailleurs (voir récemment, l'affaire Faurecia, en Allemagne). Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-803607,0.html
je m'efforce, en tant que femme créatrice d'entreprise,
de mettre en place ce projet, j'ai fait le tour de
toutes ces instances nationales -aussi bien en
Roumanie qu'en France.
Pour ce qui est de la Roumanie, il était bien inutile
d'essayer d'approcher les premiers paliers locaux,
puisque le fonctionnement du circuit administratif
roumain m'est bien connu, et c'est la raison pour
laquelle je me suis adressée directement au Ministre
roumain des Affaires Etrangères, à Monsieur Geoana,
qui a réagi de manière diplomatique, en m'encourageant
et en me recommandant au Ministère des PME et de la
Coopération. Jusqu'à ce jour rien ne s'est fait, sauf
que j'ai une très belle lettre du Ministère roumain
des Affaires Etrangères (Février 2004), en français et
avec l'emblème "Semper Fidelis Patriae".
En France, le point de départ de toutes mes recherches
liées à ce projet a été, évidemment la Chambre de
Commerce Nice Côte d'Azur et l'Euro Info Centre, et
cela dès fin 1999. En 2002, lorsque j'ai intégré le
dispositif de création d'entreprise ACCRE/EDEN en
essayant d'obtenir un petit financement par la
plate-forme d'initiative locale ADIE (j'imagine, sans
savoir avec précisison qu'il est question des mêmes
Fonds Structurels), j'ai approché à nouveau la Chambre
de Commerce de Nice, sans aucun succès.
Le mur était complet, je n'ai même pas été reçue pour
pouvoir exposer mon projet, on m'a accordé quelques
minutes au téléphone. J'ai rencontré la même attitude
à la Mairie de Nice, au Conseil Général, au Conseil
Régional (Route des Nouvelles Technologies) -je vous
épargne d'autres précisions, mais vous pouvez imaginer
aisément que durant toutes ces années j'aurais tout
essayé au niveau de l'Etat membre qu'est la France
(parce que vous faites référence à la gestion des
Fonds Structurels dans les Etats membres).
J'ignore si le manque de soutien à mon projet est dû
au spécifique de celui-ci (Centre de formation en
NTIC, formation des formateurs en psychothérapie pour
enfants défavorisés, et non pas salon de coiffure, ou
commerce de fruits et légumes), ou s'il est dû au fait
que je le porte toute seule. Les deux, peut-être. (...)".
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04/08/2006
Guillaume d'Orange
Ouf! Quelques heures après l'envoi de mon e-mail (...) mon blog a été de nouveau remis en place, visible intégralement. On m'a rassurée qu'il s'était agi d'un problème temporaire. Mais puisque, en règle générale, lorsque je me brûle avec de la soupe, je souffle après dans du yaourt, j'ai récupéré le contenu sur une clé USB.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ce serait à cause de mes courriers, rarement envoyés en BCC, et sur lesquels figurent mes coordonnées et celles du blog, plutôt qu'à cause des notes -car les deux ne se recoupent pas forcément. Une connaissance y voyait, en plaisantant, une complicité franco-roumaine. Ce serait bien si cette complicité visait à me soutenir dans la concrétisation de mon projet franco-roumain, plutôt qu'à me décourager. Soit dit en passant, les procédés de disuassion en France sont plus sournois que ceux pratiqués en Roumanie. Peut-être que l'on ne court pas le risque d'être renversé accidentellement par une voiture, ou d'être interné pour son bien, comme cela se passe dans les dictatures grossières, mais on se voit annuler progressivement et insidieusement toute possibilité concrète de réaliser quelque chose. On peut être ligoté sans avoir l'air de l'être, ce qui revient à dire (pour ne pas oublier complètement les belles lettres) que l'on est libre de "mourir de soif auprès de la fontaine".
Il existe un personnage historique qui m'est particulièrement sympathique: Guillaume d'Orange, III, stathouder (une sorte de lieutenant) des Pays-Bas, devenu roi d'Angleterre (1650-1702, l'époque de Spinoza aussi). Il a été l'ennemi acharné de Louis XIV dans la guerre de Hollande, et l'âme de toutes les coalitions contre le roi de France, lequel a dû reconnaître finalement sa souveraineté sur l'Angleterre, au Traité de Ryswick. On lui attribue ces paroles, que j'ai pris l'habitude de me répéter, afin de m'encourager toute seule: "Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer". Puisque le monde contemporain ne produit plus de personnalités, ni même de figures trop honnêtes, on se ressource dans l'histoire.
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25/07/2006
Pourquoi réagir?
http://www.evz.ro/article.php?artid=266208
Si la langue roumaine n'est pas une langue de circulation internationale, la haute coruption roumaine, elle l'est. On peut aisément comprendre le contenu de l'article: les caractères sont latins, les noms propres sont facilement reconnaissables, sans aucun doute, le joli dessin nous aide à mieux voir le circuit financier (les sociétés anonymes en Suisse, les comptables de la Mafia italienne qui contrôlent l'argent d'un puissant holding roumain, les ramifications dans les milieux d'affaires autochtone et européen). L'empire respectif (c'en est un parmi d'autres) appartient aux deux personnages cités dans le titre (la photo de l'un d'entre eux est suggestive, elle me fait penser à Snowball ou à Napoléon, les cochons en chef de La Ferme des animaux, de l'incontournable Orwell...
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