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28/10/2013

(My) French scary movie

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(Mes bougies-citrouilles, sur le tapis d'ordinateur)

Finalement, je ne comprends plus rien (et pourtant, j'en ai les moyens..). Ce que l'Etat me demande (cotisations, taxes, prélèvements sociaux) dépasse presque ce que je gagne, en tant que petite entreprise que je m'obstine à maintenir en vie. L'administration fiscale, à qui j'ai fourni les justificatifs qui le prouvent, me répond que je ne peux être regardée "comme démunie et dans l'impossibilité définitive de régler la dette". Mais, JE VEUX bien régler, seulement...

Claudiu, qui m'aide de temps en temps depuis les States, reconnaît, perplexe, que ça va très, très mal ici...Alors, pour mon moral et pour la pub de Cefro, j'ai posté des images de Nizza la Bella inaugurant sa nouvelle Promenade du Paillon (sur le photoblog et sur la page facebook de Cefro). En février... 2012, j'ai déposé un projet auprès d'un organisme bancaire européen, et j'attends toujours ce petit miracle qui ne serait qu'une toute petite justice. A la veille d'Halloween, peut-être (car les Saints ont l'air impuissants).. Je vais essayer de réussir une tarte à la citrouille (sucrée, pas salée).

 http://youtu.be/ch_Fz2Np-Z4 

29/09/2013

La démocratie, en travaux "sine die"

003 (8).jpg Update. 8 octobre. Avec les millions/milliards siphonnés aux fonds UE ("affectés ailleurs", comme disent les officiels pudiquement), on pourrait mettre en place un minimum de dispositifs dignes de l'espèce humaine, afin d'assurer un minimum de reconnaissance à des êtres humains qui essaient d'échapper à leur enfer au risque assumé de trouver un autre (récemment, la tragédie  Lampedusa). On tire sur Frontex, par exemple, dont on apprend qu'il a un budget équivalent à je ne sais quel département français..Enfin..

                                                                * *

Ce blog s'intéresse à la Roumanie, à l'Europe, aux States. Cela fait déjà beaucoup, comme horizon, n'est-ce pas...Bien sûr, je suis parfaitement au courant des informations venues d'ailleurs, parce que le monde est ouvert et interconnecté, je les intègre à ma réflexion, mais je ne pense pas souhaiter me pencher sur celles-là, en particulier. Comme je ne suis pas journaliste, et que je n'écris pas non plus sur commande, mes choix sont toujours authentiques, je me sens concernée, ou touchée, ou révoltée. D'ailleurs, on peut voir, via les archives, que les aspects récurrents dont je parle dans mes notes n'ont pas vraiment évolué. Ce qui fait une bonne radiographie, sans aucune prétention, bien entendu, mais disons juste un effet de persévérance et de fidélité. 

Je viens donc de lire sur capital.ro que les fonds UE dérobés chaque année s'élèvent à 500 millions d'euros, mais que selon un fonctionnaire de la commission européenne, le montant réel serait de l'ordre de plusieurs milliards d'euros. D'où l'initiative de mettre en place un Bureau (un nouveau...) du Procureur Public Européen (EPPO) ayant le rôle de dépister ceux qui volent les fonds européens (opérationnel dès 2015). Cette structure (sans doute redondante, mais si un dispositif de plus peut enrayer la fraude, pourquoi pas?) sera formée de procureurs et d'adjoints des pays membres, et aura également une représentation locale, dans laquelle les procureurs seront nommés par les gouvernements nationaux (quand on sait comment cela se passe concrètement au niveau du cercle justice-affaires de corruption-politisation...). Les autorités nationales ont de faibles résultats dans le suivi des pistes fournies par l'OLAF (c'est l'organisation européenne qui, en termes d'efficacité, fait penser à l'ONU), à savoir: "il n'y a pas d'uniformité dans les pays membres concernant la capacité et la volonté de gérer efficacement ce genre d'infractions". En clair, les uns volent mieux/davantage que les autres, et ces milliards d'euros qui partent en fumée chaque année doivent bien être engloutis quelque part, encore faut-il trouver où... 

Dans l'étude du Think-tank britannique Demos Measuring democracy in the EU (gratuitement téléchargeable) on apprend (au cas où on l'ignorait) que la Roumanie et la Bulgarie enregistrent le plus de retard à plusieurs indicateurs qui mesurent la démocratie en Europe. Par exemple, dans "Démocratie procédurale et fonctionnelle", à l'indicateur "Contrôle de la corruption", la Roumanie occupe la 27 e place, tout comme à l'indicateur "Présence électorale" (devancée par la Bulgarie). Dernière place également à l'indicateur "Intolérance envers une direction autoritaire civile ou militaire ", qui me semble pouvoir se corréler avec la 26 e place à l'indicateur "Citoyenneté active" ("Participation aux protestations") et la 20 e place pour "l'Implication civique". En tout cas, on est d'accord que le progrès est lent, et que les aspects de la régression de la démocratie sont difficiles et complexes. 

 Sur le même sujet inépuisable, j'écrivais en 2008 (Les fonds II et Les fonds IV)  et en 2012, l'année de la dernière crise politique en Roumanie. Pour le contexte, je vais répéter le choix de cette vidéo: http://youtu.be/kR2wfLyT-b0 

P-S. Je constate de nouveau qu'il y a des pubs dessus, je n'y suis pour rien (je l'ai écrit aussi sur le photoblog où je mets parfois une chanson), et j'ignore complètement qui fait quoi dans cette histoire de vente, ou quel en est le mécanisme. Des techniques vraiment agressives (vous êtes obligés de regarder et d'écouter la pub avant d'accéder à la vidéo, car on ne peut plus suspendre la pub), on gagne sur votre dos -sur vos données, sur votre espace, sur vos choix, etc..., sans aucun avertissement. Assez sauvage, comme marketing, à une époque où l'on ne parle que d'éthique.. 

07/09/2013

Santé

006 (2).jpgLa nouvelle note postée sur le site de Cefro, La pensée autonome (2) envoie, entre autres, aux difficultés que rencontre le traitement des enfants autistes en Roumanie, à travers un dossier assez complet présenté dans le quotidien Romania Libera"Etre malade et ne pas se permettre le luxe de se faire soigner". Le coût de la thérapie pour un enfant autiste se chiffre autour de 2000 lei par mois (soit 400 E), ce qui représente une barrière infranchissable pour les parents sans revenus ou ayant de faibles revenus. A Bucarest et dans 35 départements viennent d'apparaître, en partenariat public-privé, les premiers centres gratuits de conseils et assistance pour les enfants et les jeunes autistes. Il ne s'agit que de quelques heures par semaine, le nombre de spécialistes étant insuffisant. Les parents et les thérapeutes attendent une prochaine étape: l'ouverture de nouveaux centres gratuits, ainsi que le remboursement des soins. En même temps, avec 65.000 chiens errants dans les rues de Bucarest (il a fallu encore une petite victime décédée pour que le problème soit remis à l'ordre du jour), on voit mal comment on pourrait gérer des aspects de santé plus complexes, comme l'autisme...

27/08/2013

L'imposture ne dérange pas tant que ça

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Surtout lorsqu'elle est devenue quasiment la règle. Le Ministère roumain des Transports se cherche un ministre, et comme toujours dans de pareils cas, on va puiser dans le réseau: "hommes d'affaires", politiciens/députés, sénateurs, maires..Le problème des compétences et de l'intégrité ne se pose pas. D'abord, pourquoi se poserait-il? Ensuite, ce serait à qui d'évaluer? L'une des propositions avancée par le PNL (ce qu'on appelle parti national libéral) est Nini Sapunaru, dont la compagnie est actuellement enquêtée par la DNA (direction nationale antifraude) pour plusieurs contrats signés avec l'Etat (le schéma habituel qui est à la base de l'économie roumaine). Astuce de rigueur: monsieur Sapunaru  vient de procéder à la cession de ses actions à son beau-frère, afin qu'une candidature pour le poste de ministre ne soit pas entravée par l'enquête (parce que, la Roumanie aussi, comme pays démocratique qui se respecte, fait attention aux conflits d'intérêts, et, en conséquence, fait preuve d'habileté pour brouiller les pistes). Seulement, le premier ministre trouve que ce monsieur a une image trop compromise (Sapunaru a été le chef des douanes, et pendant son mandat, la corruption et la contrebande étaient en plein essor), d'où une autre proposition, qu'il semble accepter plus volontiers: Ramona Manescu, députée au PE, collègue de sa propre épouse députée au PE également, et de l'épouse du chef du PNL, celui qui a avancé la proposition et, au passage, épouse du maire du 6e arrondissement de Bucarest, un proche du président du PNL (pas trop compliqués, ces liens, vous suivez?). Jusque là, rien de très nouveau, les maris ou les pères dirigent le destin du pays à l'intérieur, les honorables épouses ou filles le représentent à l'extérieur, au Parlement européen - car c'est l'endroit où il faut être. Petite ombre au tableau: les fouineurs découvrent sur le CV en anglais de madame Manescu et posté sur le site du PE, un doctorat qui n'apparaît pas dans la version roumaine du CV.. A, ces doctorats, et ces masters, et ces diplômes à de prestigieuses universités internationales... Trois ou quatre diplômes obtenus en un an.. C'est un sport national, la collection de titres et de diplômes. Il ressort que la jeune dame députée au PE a suivi et finalisé en 2006 rien que deux Instituts, un Master, un Doctorat.. Oui, on est représentés par des gens hyper compétents. 
Sur son site, capital.ro explique les enjeux de cette nomination (Combien d'argent est "en jeu" au Ministère des Transports? ): " Le futur ministre disposera d'un budget de 6,3 milliards lei pour 2013, de 4,5 milliards euros de fonds structurels pour des projets majeurs dans les secteurs des chemins de fer, routier et naval, pour la période 2014-2020, et devra gérer des compagnies stratégiques: CFR Marchandises, CFR Infrastructure, Aéroports Bucarest, Tarom, Metrorex, Administrations portuaires."  
Un article du quotidien Romania Libera  présente mieux la mafia des Transports ( ici): "une structure spongieuse, formée d'officiels d'Etat de haut rang ayant des positions clé au moins dans le Ministère des Transports, les CFR.. et autres organismes similaires, mais aussi des hommes d'affaires aux multiples connexions dans le milieu politique, et qui a absorbé et contrôlé, 24 heures sur 24 heures, les flux de fonds publics originaires de Roumanie et de l'UE. Evidemment, ce cartel mafieux continue de le faire aujourd'hui, comme il le faisait avant 2007".  
 Sur le même aspect, j'écrivais en 2010 cette note.

 (Mes photos: Dans le train Intercity Galati-romania,transports,ministère,fonds,corruptionBucarest, 237 km en 4 heures, parfois plus)romania,transports,ministère,fonds,corruption