06/12/2025
Joyeux Noël!
(Photo -Les Galeries Lafayette, 2025)
C’était en 2001, avant Noël. Je suis entrée dans un grand magasin, sur l'avenue Jean Médecin, et j’ai aperçu sur un présentoir des livres au format réduit, un livre…1 euro. J’ai acheté les Contes choisis, de Hans Christian Andersen. Comme toujours, j’ai noté sur la première page la date et les circonstances : « Nice, le 15 décembre 2001, avant Noël, petits bijoux. J’ai lu « Le Vilain Petit Canard » debout, au Prisunic, et j’ai été si émue que je l’ai acheté… Mon cadeau pour moi ».
En 2014, à la même époque, j’ai publié un extrait de ce conte dans une note sur le blog de CEFRO (Le temps merveilleux).
En cette année 2025, je relis le conte avec le même attendrissement. La suite de l’extrait publié ici se trouve dans la note de 2014 (voir le lien).
« Les tribulations du petit canard recommencèrent. Cependant, un soir, il eut un moment de bonheur. Il avait fait beau dans la journée ; le soleil se couchait au milieu de nuages d’un rouge superbe. Tout à coup passa une troupe de grands et magnifiques oiseaux ; jamais le canard n’en avait vu de pareils. Ils étaient d’une blancheur éclatante ; ils avaient de longs cous, qu’ils courbaient avec un mouvement plein de grâce : c’étaient des cygnes. Ils poussaient un cri tout particulier ; leurs larges ailes toutes déployées, ils volaient vers les pays du Sud pour retrouver la chaleur. Ils montaient, montaient toujours ; le petit canard, à leur vue, éprouvait une sensation inconnue. Il se tourna et retourna dans l’eau, il tendit le cou vers eux et, involontairement, il poussa un cri perçant et singulier, qu’il en eut peur lui-même.
Oh ! qu’il aimait ces beaux oiseaux sans les connaître, sans savoir où ils allaient ! Lorsqu’ils disparurent, dans son agitation, il plongea jusqu’au fond de l’eau ; revenu à la surface, il se sentit remué et ému comme il ne l’avait jamais été. Comme il admirait ces splendides oiseaux ! Il n’éprouvait aucun sentiment d’envie. Le pauvret, qui aurait été si heureux si les canards l’avaient souffert parmi eux, ne pensait certes pas qu’il pût jamais être autre chose qu’une créature repoussante. »
http://www.cefro.pro/archive/2014/12/20/le-temps-merveill...
08:00 Publié dans Actualités, Archives, Evénement, Livre, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, contes, andersen, blog cefro |
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08/11/2025
Il ne manquerait plus que ça...
(Photo -Nice, un matin de novembre)
La Vice-présidente de la Commission Européenne avance un projet sur l’extension du programme Erasmus+ aux pays du pacte pour la Méditerranée (dont l’Algérie, la Syrie, la Palestine). Le député européen François-Xavier Bellamy s’oppose à l’extension de ce programme européen à certains pays du sud de la Méditerranée et il explique ses raisons dans un entretien au journal Le Point. Ouvrir Erasmus à des régimes autoritaires, instables, gangrénés par l’islam politique ou explicitement hostiles aux intérêts de nos pays, serait à la fois contraire à nos principes universitaires et dangereux pour toute l’Europe - écrit Monsieur Bellamy sur sa page Facebook. Une pétition a été lancée contre l’extension de ce programme qui risque d’être dénaturé en devenant un nouveau vecteur d’immigration. Ce serait une trahison des valeurs qui doivent fonder l’esprit universitaire en Europe, ce serait trahir nos principes autant que notre sécurité. Le programme Erasmus doit rester au service de la jeunesse des pays européens, pour préparer son avenir et celui de l’esprit de liberté qui nous lie.
J’ai saisi mon nom, mon adresse email, ma ville, j’ai coché Je signe la pétition contre l’élargissement d’Erasmus au Maghreb et au Proche-Orient et j’ai envoyé.
Il se trouve que j’ai voté deux fois pour Monsieur Bellamy au Parlement européen, mais ce n’est pas par fidélité que je soutiens son initiative, mais par conviction personnelle et professionnelle. Avec ma micro-entreprise CEFRO, j’ai travaillé dans deux programmes d’Education et de formation tout au long de la vie, Grundtvig et Erasmus+, entre 2008-2016, et les participants à mes cours venaient des 28 pays européens (la Grande Bretagne faisait encore partie de l’UE). Cela a été une expérience de travail et de collaboration européenne fort positive, et même si cette formule (CEFRO proposait ses cours validés par l’Agence Europe-Education-Formation-France) ne répondait pas à mon projet initial de créer un Centre de formation pour cadres roumains en France (c’est l’histoire de ce blog et aussi des chances réelles d’entreprendre en France…), je reste persuadée que l’Europe, c’est l’Europe et qu’elle doit le rester. Les universités et les campus universitaires sont la porte d’entrée de l’islamisme en Europe et aux Etats-Unis. De quels échanges parle-t-on ? L’islam politique n’a pas besoin d’un programme européen pour se répandre, il y parvient dangereusement bien déjà avec le soutien des politiques de l’extrême gauche et des activistes qui font l’apologie du terrorisme en tant que « résistance ». Entre Hitler et Staline. Personnellement, je n’ai pas connu directement le nazisme, mais j’ai vécu le totalitarisme communiste et je ne souhaite pas avoir à vivre maintenant le totalitarisme islamiste, bien que tous les signaux soient là, sous nos yeux, tous les jours, sous toutes les formes, inutile d'en faire l'inventaire, tant ils sont nombreux, accablants, ahurissants. Et nous les confondons, par déni, lâcheté, complicité, avec les droits de l’homme.
15:16 Publié dans Actualités, Enjeux, information, Presse, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erasmus+, extension programme, pétition |
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03/10/2025
Bienvenue en Toscane!

(Photos- Voyage en Italie)
C'était pour un mariage américain élégant, dans un village médiéval à une heure de Florence, pas loin du lieu où est né Léonard de Vinci. Un choix exquis, une organisation millimétrée, un service parfait. Le personnel italien parlait anglais, les chauffeurs italiens à disposition à toute heure étaient des professionnels familiers de la route qui serpentait au milieu des arbres encore verts. Tout ce monde montrait une amabilité et une sollicitude que je ne rencontre pas habituellement...
En ce début d’automne, la Toscane se présentait baignée par un soleil doux de septembre, ou enveloppée dans les brumes qui s’élevaient sur les collines, ou sous une pluie éparse faisant alterner sur le ciel les nuances de gris et de bleu - et cela dans la même journée. Une beauté simple et paisible, un silence absolu. Trois jours de dépaysement, trois jours pour mettre entre parenthèses les conflits et les diverses urgences de la planète. Au retour, j’ai téléchargé mes photos et vidéos et j’en ai posté sur Facebook et sur YouTube : https://www.youtube.com/@carmenlopez8687/videos (click sur Vidéos).
20:14 Publié dans Actualités, Evénement, Loisirs, RO-EU-USA/Coopération, Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyage, italie, automne |
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29/08/2025
Les Archives sont toujours d'actualité

(Photo- Une pleine lune il y a dix ans)
Nous avons une coalition européenne formée à 50% d’anti-européens qui bloquent toute réforme. Le PSD (les "sociaux-démocrates") mène une campagne qui tue la Roumanie parce qu’il a deux priorités : maintenir ses hommes aux postes où il les a placés et ne pas perdre les canaux par lesquels l’argent public est siphonné vers les clans du parti. La moitié ou plus de la moitié du PNL (les "libéraux") travaille officieusement pour les mêmes objectifs. Pendant ce temps, l’opposition souverainiste travaille ouvertement contre la Roumanie. Les souverainistes n’ont pas de programme, ils ont un nombre des slogans, certains repris des années ’30, d’autres plus récents, récupérés chez la Securitate des années ’90, d’autres encore plus récents, de Moscou. Pour ceux qui sont incapables de distinguer entre la science et la magie, entre l’histoire et les contes à dormir debout, entre un projet de budget et le sac du Père Noël, on peut tout résoudre par le "patriotisme". Nous allons exploiter des ressources minérales inexistantes, nationaliser gratuitement les compagnies étrangères, exploiter la terre comme au XVe siècle. Le souverainisme roumain est une forme grave de retard mental - écrit un compatriote roumain sur Facebook.
Mais le plus gros boulet que traîne la Roumanie depuis trois décennies est la Justice. On se souvient qu’il y a six ans, les ambassades de 12 pays partenaires de la Roumanie avaient publié un communiqué de presse: "Nous sommes profondément préoccupés par l'intégrité du système judiciaire roumain." Le ministre de la justice de l’époque avait réagi aux avertissements de la CE en jouant la carte de la souveraineté: "Il faut respecter nos compétences et notre spécifique national!". En clair: "Il faut respecter notre corruption nationale!"
Eh bien, aujourd'hui, après avoir frôlé le pire lors de l’élection présidentielle en décembre/mai, c’est pareil, la réforme de la Justice est impossible. Les magistrats roumains veulent maintenir leurs avantages ahurissants : la retraite à 47 ans et des pensions spéciales dont le montant dépasse le salaire. Le seul pays de l’UE qui fonctionne ainsi.
En 2019, j’ai écrit une note sur la théorie développée par un professeur américain qui analysait de point de vue politique la grande corruption et son rôle national et international ("La corruption est le nouveau communisme", à retrouver intégralement au lien en fin de page). Tout comme le communisme, la grande corruption est l’instrument utilisé par un Etat dans la consolidation de sa domination à l’intérieur et pour son influence à l’étranger. Elle n’a pas de couleur idéologique et a les mêmes effets négatifs et dévastateurs que le communisme. Elle peut avoir une pertinence géopolitique par son possible impact sur la stabilité régionale, ce qui peut déclencher des guerres. On parle de la grande corruption (qu’il faut distinguer de la corruption en général) quand ceux qui sont au sommet de l’Etat transfèrent les ressources du pays vers leurs propres intérêts, et c’est ainsi qu’une démocratie devient une cleptocratie. A long terme, la grande corruption, exactement comme le communisme, mène à la faillite économique, en empêchant le développement sain, naturel et fonctionnel de l’économie d’un pays. Au fur et à mesure que le niveau de vie se détériore et que les problèmes s’aggravent, la politique deviendra plus autoritaire (comme le régime Ceausescu, qui savait doser le mensonge/la propagande et la violence). Par ailleurs, un régime sur la grande corruption qui a échoué dans l’autoritarisme et la faillite, fera appel au nationalisme afin de continuer à trouver une légitimité. La grande corruption, pareil au communisme, engendre des régimes totalitaires et nationalistes (la Russie, la Chine, l’Iran). En Roumanie, nous avons une corruption de type russe et non occidental (avec l’orthodoxie, cela nous fait un deuxième point commun avec la société russe). Il s’agit du même type de grande corruption d’origine communiste. C’est l’une des armes que la Russie utilise pour élargir son influence et pour compromettre les valeurs occidentales. Poutine est le mélange entre un espion et le Parrain. Nous devons comprendre ce que le système ("sistema") voudrait dire : un réseau de connexions et de relations informelles qui définissent l’essence du pouvoir dans la Fédération de Russie et, dans l’ensemble, dans l’espace post-soviétique. Les dirigeants russes puissants se sont servis du système, tandis que les faibles ont été utilisés par le système. Nous assistons à la version poutiniste du système. Tôt ou tard, Poutine sortira du jeu mais le système, lui, restera.
Le conflit actuel entre la Russie et l’Occident est un conflit entre le système occidental, basé sur l’Etat de droit et sur les libertés individuelles, et celui de la Russie, qui s’inspire, pendant l’époque Poutine, du capitalisme sauvage de type mafieux des années ’90. Le système russe n’est pas menacé par ce que fait l’Occident, mais par ce qu’il représente, et donc il est arrivé à la conclusion que pour survivre il lui faudra détruire les valeurs occidentales. Mais comme la Guerre froide avec ses deux systèmes isolés est finie, la Russie réussit à exporter ses principes à l’Occident à travers une série d’actions, qui sont autant d’armes dans la guerre asymétrique qu’elle mène. Parmi ces armes, la plus dangereuse est la corruption. Quand on peut corrompre, on peut contrôler. C’est le principe de la corruption en Russie. L’idée, c’est que si la corruption peut être exportée, alors Moscou peut attirer dans le système tout un réseau de dirigeants nationaux corrompus. C’est pourquoi, il faudra que le monde regarde au-delà des apparences, au-delà des marques idéologiques, ou du soutien de la Russie pour l’extrême droite ou pour l’extrême gauche en Europe et dans le monde entier. Il s’agit d’une chose extrêmement simple : l’exportation d’un système cleptocratique corrompu. Dans ce que l’on nomme l’influence maligne, la Russie ne se limite pas à transformer l’information en une arme, mais elle fait de la corruption et de la criminalité organisée de véritables armes. Là où la corruption est élevée, le terrain est plus fertile pour la propagande et la désinformation.
La corruption de type russe est une corruption dans laquelle un groupe fraude beaucoup et confisque les partis politiques, en les utilisant à ses propres intérêts, ce qui a des effets dévastateurs pour la société. La fraude à grande échelle a remplacé l’idéologie. En Occident, c’est l’inverse : ceux qui fraudent sont nombreux et fraudent peu, mais ils ne peuvent influencer l’évolution d’une société, n’imposent pas l’agenda publique, n’influencent pas l’activité d’un gouvernement, et ce parce qu’ils n’ont pas les instruments nécessaires. Ils peuvent avoir certains avantages d’ordre matériel, mais ils n’arrivent pas à influencer la qualité de l’acte de justice, par exemple, tandis que dans des pays comme la Russie, la Roumanie, la Moldavie, la Serbie, l’Ukraine, où les super riches contrôlent la société, ils l’influencent sans rendre des comptes. La grande corruption est considérée un problème de sécurité internationale. En Roumanie, un autre grave problème s’ajoute à la grande corruption : la dé professionnalisation due à l’absence d’éducation de l’élite dirigeante. Certes, on a un instrument démocratique, le vote, mais vu que la grande corruption influence, manipule, contrôle, que le pays se vide et va allègrement à sa faillite, il est très compliqué d’exercer ce vote efficacement.
16:52 Publié dans Actualités, Archives, Enjeux, Presse, Publié sur Facebook, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corruption, cleptocratie, propagande, russie, europe, roumanie |
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