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03/01/2022

Bonne Année 2022!

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(Mes photos -Roses en hiver à Nice)
 
Le 3 janvier 1948, le Roi Michel quittait son pays pour un exil dont il n'est jamais revenu. J'ai retrouvé une certaine page dans mon texte "Nice, mon amour...?", écrit entre 1990-1992. "Début des années 1990...Entre l'Est et l'Ouest, entre l'Histoire et son histoire, où serait le vrai exil ?" (Le texte est publié sur mon blog elargissement-ro). Souvenons-nous. Rien n'a changé, dans le fond, puisqu'un politicien du PSD, une brute autochtone, vient de qualifier la dynastie des rois roumains de "dégénérée". Voici l'extrait du texte écrit il y a trente ans, j'aurais pu l'écrire aujourd'hui, tout aussi bien.
 
"Pour que le cirque soit complet, le gouvernement roumain vient d'expulser grossièrement le Roi, arrivé le premier jour de Noël. La télévision, fidèle à son 'objectivité', a agité l'image d'une monarchie-épouvantail, et, dans un chœur offensé, la majorité écrasante du Parlement, la presse du Front, les commères hysterisées, les vieilles communistes et les gens de bien, ont protesté contre la présence fulgurante du souverain. Trois jours après, des voix ont essayé de prendre la relève en équilibrant la vérité des faits historiques réels, et non ceux fabriqués à l'aide de l'équipe de choc soviétique, il y a quarante-cinq ans. Il est clair que nous avons conquis deux libertés, à partir de décembre dernier: celle de glorifier ouvertement et fréquemment Dieu, avec l'appui des médias, et celle de crier, entre les pages de presque mille journaux plus ou moins grands, notre défoulement national.
Les Roumains ont un goût prononcé du spectacle et se créent des comédies auxquelles ils croient pour de bon. L'approche du Nouvel An a laissé voir un air désabusé dans les rues et dans les yeux des gens, en dépit des soins de la RTV de déverser, entre l'avalanche des cantiques de Noël et des vidéo clips rock, de sages appels au consensus et à l'entente, au nom de la stabilité du pays. Un jour qui clôt une année de violence, de discorde provoquée et entretenue par les réflexes mal masqués du pouvoir. " (page 21)