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20/07/2014

Langage et trahison

rebelles, Russie, crash, Ukraine, gaza, conflits, violence, langage

Update 24. Cet article résume comment l'Europe a décidé de "réagir" concrètement après le crash de l'avion de ligne abattu en Ukraine par les séparatistes pro-russes (on peut toujours en prendre connaissance dans la traduction offerte par Google, et s'apercevoir, par l'occasion, des limites de la traduction automatique, souvent drôle...). J'ai eu la patience de consulter la presse européenne. Si, depuis l'événement tragique, elle a été extrêmement abondante en images et en détails, maintenant elle reste assez discrète sur la division des pays européens quant aux sanctions à l'égard de la Russie. Le président roumain a été le seul à souligner que la sécurité du citoyen européen devrait peser davantage dans la balance des divers intérêts et liens économiques et financiers avec la Russie. Eh bien, il paraît que ce n'est pas le cas. 

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(Mes photos: Le square Durandy, Nice)

 

Un quotidien roumain titre: "Les rebelles pro-russes soûls tirent dans l'air" (ce qui ne m'étonne pas de leur part...). Un ministre de l'intérieur avertit les proches des victimes de l'avion abattu de faire bloquer les comptes de celles-ci, afin que leurs cartes bancaires ne puissent être utilisées..Les rebelles semblent ne pas avoir attendu que la machine diplomatique embraye, en toussotant, et qu'elle envoie des experts sur place, d'autant plus qu'avec la chaleur, il fallait réagir rapidement. Apparemment, ils font régner leur loi sur ce bout de territoire, pendant que la diplomatie internationale a cessé de toussoter et devient plus ferme à l'égard de la Russie, dont le président était occupé à se rendre à une cérémonie orthodoxe nationale en l'honneur d'un grand saint d'il y a quelques siècles..

Dans un autre endroit, à Paris, lors de la manifestation concernant la récente réouverture du conflit à Gaza (je réalise que j'ai choisi ce terme-là, comme dans "réouverture d'un commerce", sans doute à cause du caractère cyclique de ce conflit), une jeune femme se révolte: "Y en a marre que nos enfants se fassent tuer...". Je suis quasiment certaine que la jeune femme n'avait aucune idée de la question du posé et du présupposé dans l'énoncé/l'énonciation, c'est-à-dire que maintenant on ne supporte plus ce qui, jusque-là, allait encore.. Mais, "ça parle", et ça est meurtrier, depuis la nuit des temps...La violence tolérée, justifiée, ou les degrés dans la violence.. Tous les conflits armés se fondent sur des considérations historiques, idéologiques, religieuses. C'est dans ces considérations que les humains excellent, puisque c'est du langage, l'arme absolue, celle qui décide et exécute. Il n'existe pas une échelle de la souffrance humaine, mais la mort ("et les taxes"...) reste l'unique vérité tangible et irréversible que l'humanité partage. 

 

Pourquoi pas, un rêve reste un rêve: http://youtu.be/EJmPWD-VjgI