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02/07/2004

Correspondance MAE-RO

Thu, 24 Jun 2004 07:20:16 -0700 (PDT)
From: "Carmen Lopez" <serghie_carmen@yahoo.com>  View Contact Details  View Contact Details
Subject: Lettre au gouv.roumain/Admin. Electronique en France/Elargissement
To: mae@mae.ro, olaf-anti-fraud-training@cec.eu.int, Catherine.RENARD@cec.eu.int, Guenter.Verheugen@cec.eu.int, Fabrizio.Barbaso@cec.eu.int, Matthias.Ruete@cec.eu.int, Timo.Summa@cec.eu.int, Wenceslas.De-Lobkowicz@cec.eu.int, newsreport@europarl.eu.int, epparis@europarl.eu.int, jrebbitt@usaid.gov, recruitment.a@hq.nato.int, press@hq.nato.int, premier-ministre@cab.pm.gouv.fr, beatriz.pont@oecd.org, pcoxmep@eircom.net, cp@interpol.int, pierre.lellouche@wanadoo.fr, dante@expres.ro, drp@mi.ro, cabinet.gabrieloprea@gov.ro, adae@adae.pm.gouv.fr
CC: claudiu_nedelea@hotmail.com
Monsieur le Ministre Mircea GEOANA
Ministère des Affaires Etrangères
Bucarest, Roumanie


Monsieur le Ministre,

Je viens de recevoir sur ma page web
www.hautetfort.com/elargissement-ro les coordonnées du
site blogjob.net qui envoie au site gouvernemental
www.adae.gouv.fr, l'Agence pour le Développement de
l'Administration Electronique -un service du Premier
Ministre mis à la disposition du Ministre chargé de la
Réforme d'Etat en France.
L'Agence propose des postes dans le pilotage des
travaux nécessaires à l'élaboration du schéma
directeur interadministrations et qui sont liés aux
projets menés par les départements "services aux
usagers" et "services aux administrations".

Je me permets de vous le signaler, car j'ai pensé
naturellement à la réforme des institutions que la
Roumanie doit poursuivre -l'une des conditions
fondamentales de son intégration européenne. Une
grande partie des fonds alloués par l'UE pourra ainsi
trouver une meilleure utilisation que celle qui lui
est souvent associée.

On sait que seulement 4%des entreprises roumaines sont
informatisées et que les entrepreneurs roumains et les
courageux investisseurs étrangers sont confrontés aux
lourdeurs bureaucratiques. C'est d'ailleurs aussi pour
cette raison que ma société souhaite installer son
Centre de formation au bénéfice des cadres roumains
plutôt en France, comme j'ai déjà eu l'occasion de
vous le préciser. Le second associé de la société
roumaine SC TORR, possessseur d'un double diplôme
américain et français et riche d'une expérience de
travail d'une année aux Etats-Unis m'avoue que c'est
essentiellement l'aspect des technologies présentes
là-bas dans tous les services aux usagers (et aux
administrations)qui lui manque le plus, maintenant
qu'il est de retour en Europe.

Dans ce domaine, la Roumanie a encore beaucoup à
faire, bien qu'elle ait enregistré des progrès
importants, dont j'ai moi-même bénéficié (par exemple,
les réponses de la part des services du Ministère de
l'Intérieur à mes demandes formulées par voie
électronique).

Par ailleurs, j'ai pu lire récemment quelque part une
information sur la plus grosse fortune en Roumanie-
40 millions de dollars. Tout en jugeant inutile de
m'avancer sur le sujet glissant des fortunes dans
notre pays, je viens vous demander si ce compatriote
ne serait pas disposé à aider le projet pour lequel je
m'efforce de trouver un financement d'installation. 

En continuant de rester entièrement disponible, je
vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression
de mon entière considération.

Carmen Serghie Lopez
7, av. Thiers, appt. 406
06000 Nice, France
Et 
10, Melodiei, appt. 3
6200 Galati, Roumanie
tél:+33-(0)6-12 19 16 98
e-mail:serghie_carmen@yahoo.com
www.hautetfort.com/elargissement-ro



22/06/2004

Les électeurs roumains ont sanctionné le PSD

Dans son éditorial d'aujourd'hui, EVZ considère que nous sommes "plus forts que l'OTAN et que l'UE", puisque les actuelles élections viennent de montrer que  c'est le vote des Roumains qui peut déterminer un changement, plutôt que les pressions des instances internationales.

En effet, le PSD, le parti du gouvernement a perdu Bucarest et les départements  transylvains, mais il garde l'est du pays, Galati et les départements moldaves. Une lueur d'espoir, tout de même pour l'opposition et pour les élections de Novembre 2004. Un point de gagné aussi pour la maturité politique des électeurs roumains, qui ont choisi d'agir et de ne pas se résigner, en s'abstenant.

Qui sait, peut-être que le vent commence à tourner pour la Roumanie, du moins, pour faire jouer l'alternance -car il était temps. On verra bien ce qu'il apportera.

Carmen Serghie Lopez

serghie_carmen@yahoo.com

www.hautetfort.com/elargissement-ro

 

 

20/06/2004

En feuilletant la presse roumaine

On peut lire aussi des exemples positifs. Seulement, on en a une perception spéciale.
 Le premier Roumain possesseur d'un visa OTAN, parce qu'il va travailler aux bases de Norfolk, Virginie. Un autre Roumain, participant à la mission spatiale Cassini-Huygens, la navette qui va explorer Saturne (en ce qui concerne ce dernier, on ne donne pas trop de détails, mais sûrement il est plutôt Américain que Roumain; on apprend de l'interview accordée qu'il pense à une collaboration avec l'Agence Spatiale Roumaine, dont il a trouvé le site sur Internet (sic!).

Les réactions ironiques des lecteurs sur le forum en ligne vont bon train: "Mais nous savions que les Roumains à l'étranger vendaient des pizzas et travaillaient à la plonge dans les restaurants, ou qu'ils faisaient la cuillette des fraises en Espagne!"

On nous présente des jeunes ayant obtenu des bourses de mérite pour étudier à l'étranger: "Très bien, mais ils vont y rester, qu'est-ce qu'ils peuvent faire en Roumanie?"

J'ai rencontré parmi les élèves français un qui est Russe -il est brillant, d'ailleurs. Je suis restée pensive lorsqu'il s'était présenté avec une telle fierté:"Vous savez, je suis Russe, moi!".
Jamais, même dans les moments les plus normaux de ma vie, quand j'étais moi-même, en train de préparer une thèse en France, la fierté d'être Roumaine ne m'avait effleurée. J'étais Roumaine et je voyais que je rencontrais des obstacles administratifs. Ou bien, je remarquais sur la mine de mon interlocuteur l'effort poli de cacher sa déception. Au début, j'en souffrais, après je m'étais endurcie et j'avais décidé de rester Roumaine.

Quelqu'un me dit l'autre jour:"Il paraît que ça bouge maintenant en Roumanie, n'est-ce pas?" Je lui demande d'être plus précis. "Enfin, c'est mieux qu'avant...?" Je lui réponds que cela dépend pour qui et de quel côté de la barrière on se situe. Si l'on est connecté "aux réseaux" ou si l'on est en dehors.


On sera membres de l'UE en 2007, c'est de plus en plus sûr, nos voisins bulgares doivent nous motiver. L'orgueil de nos dirigeants doit se plier à la clause de protection -une sorte de garde-fou que la CE nous impose à juste titre.

 

Sources: EVZ, la semaine du 18 Juin

Carmen Serghie Lopez

serghie_carmen@yahoo.com

www.hautetfort.com/elargissement-ro

13/06/2004

Les barons locaux et les autres

En bas de mon immeuble à Nice, une femme reste assise sur le pavé toute la journée. Elle tend aux passants un gobelet pour recueillir quelques cents, en accompagnant son geste de mots incompréhensibles, dans une autre langue et en dodelinant de la tête au rythme de ses paroles suppliantes.
Elle est Roumaine, elle a laissé dans une ville de Transilvanie cinq enfants et un mari malade qui travaille à la journée au champ. Elle leur envoie toutes les trois semaines environ 150 euros, l'équivalent des 8 euros par jour ramassés par cette mendicité. Elle a des dettes à rembourser auprès des usuriers qui lui avaient prêté de l'argent pour ce voyage (il existe en Roumanie un système parallèle de prêt et de récupération des dettes très huilé et impitoyable). Ils sont nombreux à mendier comme elle, des femmes pour la plupart. Ils font l'aller-retour Nice-Bucarest avec la ligne Intercars -un trajet qui dure deux jours- et une fois arrivés ici, ils se dispersent dans le Centre ville, devant les entrées des immeubles et des magasins.
Si quelqu'un les chasse, on les retrouve quelques mètres plus loin. La nuit, ils dorment dans un parc où le Samu social leur distribue souvent du café chaud, de la soupe.

Toute précision d'ordre ethnique est inutile, puisqu'ils sont citoyens roumains, tout aussi roumains que les barons locaux des départements d'où ils viennent. Leur misère est directement proportionnelle à la prospérité de ces derniers.

Il m'arrive d'imaginer le comble de l'absurde: que la mafia roumaine aux cols plus ou moins blancs cotise pour la création du Centre de formation pour la lutte anti-fraude dont je formule le projet depuis longtemps. En définitive, ce ne serait pas si absurde que cela, il suffirait d'une participation modeste puisée dans les fonds européens qui nourrissent leur prospérité.

 

Carmen Serghie Lopez

www.hautetfort.com/elargissement-ro

serghie_carmen@yahoo.com