14/05/2004
Correspondance/ OLAF/CE
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Adressé à l'Office de la Lutte Anti Fraude Commission Européenne Monsieur le Directeur, L'information diffusée par la BBC et reprise par la presse roumaine concernant les illégalités constatées dans le déroulement d'un programme de formation pour les fonctionnaires publics, à l'Université de Bucarest, programme financé par les fonds comunautaires Tempus-Phare n'est qu'une goutte d'eau. Cela parce que l'utilisation des fonds européens en Roumanie n'est plus un secret ni pour les Roumains, ni pour les instances internationales, et parce que ce n'est pas pour la première fois que la presse publie de tels exemples. Les précisions apportées à la fin de l'article "Tour de passe-passe avec les fonds européens" (EVZ, le 6 Mai) sur les fonctions politiques du coordinateur du programme ne sont pas une nouveauté, non plus, puisque ce n'est pas au citoyen ordinaire que revient la gestion de ces fonds. A chaque fois que je me suis adressée aux instances européennes en signalant qu'il m'était impossible d'accéder à un financement pour monter avec ma PME un Centre de formation, on me répondait invariablement que les fonds étaient gérés par les instances nationales. Il me semble inutile d'insister sur ce qui est notoire dans la gestion de ces fonds. Mais il existe un aspect inédit dans cette information récente. Il apparaît que les vérifications de l'OLAF n'ont rien révélé d'illégal et que ce sont les vérifications du Corps de Contrôle du gouvernement qui ont découvert la fraude. On peut interpréter que les instances internationales, même en disposant de moyens appropriés, restent inefficaces devant le make-up des rapports nationaux, technique dans laquelle on excellait à l'époque de Ceausescu. Il y a des habiletés qui ne se perdent pas, au contraire, elles s'adaptent au nouveau conditionnement économique et politique. On peut considérer aussi l'autre exemple, paru dans le même quotidien, sur le trafic de matériaux au Combinat de Galati, ville qui est hautement dangereuse et que je connais parfaitement -c'est d'ailleurs, pour cela que je suis plutôt en France que là-bas et que j'essaye de monter mon projet plutôt ici qu'à Galati. Le spécifique de la fraude en Roumanie est qu'elle est primaire, violente et qu'elle fait peur dès que l'on y touche. On pourrait interpréter l'information rspective comme étant une démonstration de l'efficacité du Corps de Contrôle du gouvernement dans la lutte anti-corruption. Mais je crois qu'une autre conclusion, plus évidente s'impose: les fonctionnaires internationaux ne sauront jamais trouver (ou bien, exceptionnellement)ce que les organes roumains peuvent trouver très aisément - à condition qu'ils le veuillent et qu'ils puissent le faire, à cause du principe du domino. Si je réagis, ce n'est pas seulement parce que je me suis longtemps battue entre les instances nationales de ces deux pays, et entre la fraude en Roumanie et l'indifférence en France, afin de mettre en place mon projet dans la formation. Il serait inexact de voir dans mon attitude le mécontentement de celui qui n'arrive pas à avoir une part du gâteau. Personnellement, je suis étrangère à ce genre d'opportunisme, et la meilleure preuve est ma position en France -difficile d'imaginer une plus humiliante. Mon attitude est l'expression d'une révolte de principe et c'est mon propre fonctionnement. Je suis outrée par la fraude en soi, d'où qu'elle vienne et quelle que soit sa forme, primaire ou plus élaborée -si, bien sûr, je parviens à en saisir le mécanisme, ce qui n'est pas toujours possible de l'endroit où je me situe. C'est la raison pour laquelle j'ai exprimé dans mon message du 5 Avril dernier, adressé entre autres aux instances françaises et roumaines ("Lettre ouverte à Monsieur le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin/Fwd:Olaf Anti-fraud Training Programme 2004"), mon souhait le plus vif de participer avec ma PME aux programmes de formation de la lutte anti-fraude lancés par l'Olaf, en réponse à l'appel à propositions.(...) Carmen Lopez |
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08/05/2004
La Roumanie et l'Elargissement /en lisant la presse
- L'article "Tour de passe-passe avec les fonds européens" (EVZ, Jeudi, le 6 Mai) reprend une information donnée par la BBC et s'arrête sur les récentes illégalités découvertes par le Corps de Contrôle du gouvernement dans l'application d'un programme européen de formation professionnelle pour les fonctionnaires publics. Dans le cadre du programme Tempus Phare, qui se déroulait à la Faculté des Sciences Politiques de l'Université de Bucarest, 200 fonctionnaires publics auraient suivi cette formation. Les investigations ont montré que cette formation ne figurait que sur le papier: des fonctionnaires publics inexistants ou inscrits sur les listes, mais ne se rappelant pas avoir suivi ces cours. Selon le rapport du Corps de Contrôle, le coordinateur du programme n'a pu prouver l'organisation réelle d'aucun cours. On ne trouve pas non plus la trace d'un ouvrage support qui aurait été édité chez "Meridiane" pour la somme de 6.000 Euros, dans le cadre du même programme. Il est précisé dans l'article que, d'après les affirmations du Doyen de la Faculté des Sciences Po, OLAF aurait fait plusieurs vérifications et n'aurait rien trouvé d'illégal et que, quelques mois après, le Corps de Contrôle aurait annoncé une vérification.
- L'article "La Mafia du Combinat Sidex" (EVZ, Nouvelle du jour, Les Témoins, Jeudi, le 6 Mai) dévoile le fonctionnement des réseaux de trafiquants, "tolérés par les autorités", qui sortent du Combinat de Galati d'importantes quantités de matériaux. Ceux-ci prennent le chemin des dépôts privés, appartenant à des hommes d'affaires de Galati et des localités avoisinantes et sont revendus après au Combinat.
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Correspondance CE/Fonds structurels
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CE Direction Générale Entreprises Promotion de l'entrepreneuriat et des PME DIRECTEUR Objet:votre courrier du 26/04/04 Réf: ENTR/B3/TS/EN/sv D(2004) 350399 Monsieur le Directeur, J'ai bien reçu votre courrier en réponse à ma lettre du 23/03/04, adressée au Commissaire Liikanen, au Commissaire Verheugen et au Président Prodi, et je vous en remercie. J'apprécie particulièrement les informations que vous me donnez à cette occasion, à savoir le soutien financier demandé pour le type de projet que j'avance -création d'un Centre de formation à Nice au bénéfice des cadres roumains et basé sur le transfert de savoir-faire français- se fait essentiellement à travers les Fonds Structurels qui sont gérés par les Etats membres. Il faudrait, donc soumettre ce projet auprès des instances nationales et en ce sens, vous m'orientez vers l'Euro Info Centre Nice et vers la Chambre de Commerce de la Côte d'Azur. Vous précisez aussi que, d'après vos estimations, moins de 1% des entreprises européennes bénéficient d'un financement d'origine communautaire, essentiellement en provenance des Fonds Structurels. Permettez-moi de vous informer que depuis le temps que je m'efforce, en tant que femme créatrice d'entreprise de mettre en place ce projet, j'ai fait le tour de toutes ces instances nationales -aussi bien en Roumanie qu'en France. Pour ce qui est de la Roumanie, il était bien inutile d'essayer d'approcher les premiers paliers locaux, puisque le fonctionnement du circuit administratif roumain m'est bien connu, et c'est la raison pour laquelle je me suis adressée directement au Ministre roumain des Affaires Etrangères, à Monsieur Geoana, qui a réagi de manière diplomatique, en m'encourageant et en me recommandant au Ministère des PME et de la Coopération. Jusqu'à ce jour rien ne s'est fait, sauf que j'ai une très belle lettre du Ministère roumain des Affaires Etrangères (Février 2004), en français et avec l'emblème "Semper Fidelis Patriae". En France, le point de départ de toutes mes recherches liées à ce projet a été, évidemment la Chambre de Commerce Nice Côte d'Azur et l'Euro Info Centre, et cela dès fin 1999. En 2002, lorsque j'ai intégré le dispositif de création d'entreprise ACCRE/EDEN en essayant d'obtenir un petit financement par la plate-forme d'initiative locale ADIE (j'imagine, sans savoir avec précisison qu'il est question des mêmes Fonds Structurels), j'ai approché à nouveau la Chambre de Commerce de Nice, sans aucun succès. Le mur était complet, je n'ai même pas été reçue pour pouvoir exposer mon projet, on m'a accordé quelques minutes au téléphone. J'ai rencontré la même attitude à la Mairie de Nice, au Conseil Général, au Conseil Régional (Route des Nouvelles Technologies) -je vous épargne d'autres précisions, mais vous pouvez imaginer aisément que durant toutes ces années j'aurais tout essayé au niveau de l'Etat membre qu'est la France (parce que vous faites référence à la gestions des Fonds Structurels dans les Etats membres). J'ignore si le manque de soutien à mon projet est dû au spécifique de celui-ci (Centre de formation en NTIC, formation des formateurs en psychothérapie pour enfants défavorisés, et non pas salon de coiffure ou commerce de fruits et légumes), ou s'il est dû au fait que je le porte toute seule. Les deux, peut-être. Heureusement, avoir toujours cru fermement à l'Elargissement à l'Est m'a permis de persévérer dans mon initiative, devenue une sorte de lobbying individuel auprès de diverses instances et que certains ont perçu, sans doute comme étant pathétique, puisque voué à l'échec d'avance. Maintenant, que cet Elargissement vient de se concrétiser, j'espère que la position des entreprises ou des organismes pourra changer et qu'en surmontant le conservatisme et la réticence habituels, ils regarderont avec plus de considération et d'intérêt un type de projet comme celui que j'avance, entre la France et la Roumanie. Veuillez croire, Monsieur le Directeur, à l'assurance de mon entière considération. Carmen Serghie Lopez 7, av. Thiers, appt. 406 06000 Nice France tél+ 33-(0)-6 12 19 16 98 e-mail:serghie_carmen@yahoo.com www.hautetfort.com/elargissement-ro |
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04/05/2004
L'Elargissement et la Roumanie
- Dans son éditorial "Pourquoi nous ne nous sommes pas réveillés dans l'UE" , le quotidien Evenimentul Zilei passe en revue le parcours de la Roumanie depuis '89, en proposant ainsi une réflexion sur les conditions de l'intégration européenne qui ne sont toujours pas remplies. (EVZ, Samedi, le 1er Mai)
- Dans un rapport qui va être publié à Bruxelles, l'organisation pour les droits de l'homme "Amnesty International" critique la situation des hôpitaux psychiatriques en Roumanie et demande à l'Union Européenne de s'assurer que les fonds accordés à la Roumanie sont bien consacrés à des programmes respectant les droits de l'homme. (EVZ, le 4 Mai)
- "Dans la lettre adressée au Premier Ministre roumain à l'occasion de la célébration de l'entrée dans l'UE de nos voisins, le Commissaire à l'Elargissement Günter Verheugen a défini concrètement encore une fois ce que doit faire la Roumanie afin d'arriver à partager un tel triomphe ou plus exactement à rompre avec son passé. Il a demandé à la Roumanie de mobiliser ses derniers efforts pour être en mesure de mener à bonne fin les difficiles réformes entamées dans le domaine de l'administration, de la justice, de l'économie et de la lutte contre la corruption".( Romania Libera, le 4 Mai)
On essaye de se rappeler ce qui reste en dehors de ces domaines...
Carmen Serghie Lopez
e-mail:serghie_carmen@yahoo.com
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