Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/03/2014

Ce burn out..

image002explosion étoile The remains of the stellar explosion, known as supernova 1987A, are located in the Large Magellanic Cloud, a dwarf galaxy roughly 168,000 light-years away from Earth..jpg

(Photo: The remains of the stellar explosion known as supernova 1987A)
 
Comme c'est le premier jour du printemps, et aussi la Journée du bonheur, j'ai voulu écrire une réflexion (en tant que petite entreprise de conseil -CEFRO) à propos de ce sujet débattu actuellement dans les médias français: le burn out. Depuis janvier dernier,10 personnes se sont suicidées chez Orange (on se souvient de la vague de suicides d'il y a quelques années). Tout récemment, une anesthésiste roumaine travaillant dans un hôpital en France, femme de 37 ans et mère d'un garçon de 7 ans, a mis fin à ses jours par injection de produits. Sa famille de Timisoara, elle, soutient que la jeune femme est morte d'épuisement, après des semaines de 78 heures. Je ne vais pas faire de commentaires sur les propos de la Ministre de la Santé, ni sur ceux des collègues du médecin. Je constate simplement que dans ces cas de suicide au travail, c'est l'explication individuelle qui est quasiment toujours avancée et privilégiée: dépression, problèmes personnels, relationnels, liés à la famille, etc. La société française a comme spécificité le fait que d'une part, "elle aime les gens petits", ainsi que me confiait dans une conversation informelle un agent SFR  ("dès que vous voulez monter un peu, on vous coupe la tête"), et d'autre part, elle est profondément (et sournoisement) culpabilisante: ce qui vous arrive est exclusivement de votre faute, que vous ne soyez pas capable de décrocher un travail, ou que vous y succombiez.. Le mécanisme psychologique du locus de contrôle, qu'il soit externe (attribuer une causalité extérieure à soi -hasard, chance, fatalité ) ou interne (s'attribuer toutes les causes de réussite ou de dysfonctionnement) cerne le fait que les individus diffèrent dans leurs croyances et dans leurs appréciations sur eux-mêmes. Notre société a tendance a valoriser les individus qui ont un locus de contrôle interne, ceux qui croient que leurs échecs ou performances dépendent d'eux-mêmes. Cette évaluation de soi chargée affectivement n'est rien d'autre que l'Estime de soi, et ses facettes cognitives et affectives sont intimement liées. Il existe une relation étroite entre l'affect et l'évaluation de soi, une corrélation évidente entre ce que l'on croit que l'on a fait de mal ou de bien, et la manière dont on se sent. 
 
Le burn out ou "la carbonisation psychique", désignait à l'origine (dans les années '70) le stress intense de ces professionnels qui se trouvaient confrontés à la souffrance et à la détresse humaine, et qui devaient réprimer leurs propres émotions (parfois, le cynisme devenait un mécanisme de défense -infirmiers, policiers, travailleurs sociaux, enseignants). Le terme s'est aujourd'hui étendu à toutes les professions, et il signifie épuisement par le travail. Néanmoins, je crois qu'il faudrait admettre que les causes du burn out n'étant pas les mêmes, on ne pourrait appliquer la même méthode de traitement. Entre la gestion des émotions individuelles, et la mise en place d'une organisation anti-stress, avec des actions de prévention efficaces, il y a une différence de techniques. Voici trois types d'interventions possibles au niveau de l'entreprise: celles qui concernent l'organisation du travail pour réduire les facteurs de stress à la source, celles qui ciblent l'individu et reposent sur des initiatives de promotion de la santé et des techniques d'ordre psychologique, celles qui consistent en assistance et conseils auprès des salariés. Et on voit bien qu'il est question de tout un processus d'organisation (ou de désorganisation, c'est selon, comme on lit dans cet article). Et on voit bien que dans ce processus, c'est d'une culture d'entreprise qu'il s'agit, au sens large.
 
Il y a quelques jours, mon fils m'a demandé si je pouvais l'aider dans une petite recherche. Il avait à faire, avec son équipe, une présentation d'idées sous forme de concours: argumenter auprès du directeur que les gens sont plus productifs quand il existe des activités de team-building, et négocier et obtenir deux jours de libres, et une activité d'équipe (on se doute bien que cela se passe aux Etats-Unis, le "team-building" étant un concept anglo-saxon). J'ai donc lu des articles très intéressants, des théories et des méthodes, et j'ai reconnu, une fois de plus, que la culture d'entreprise reste très liée à la culture nationale..Un autre exemple. Afin de maintenir ma petite entreprise française à flot, je me démène tel un petit diable pour lui trouver un prêt de trésorerie (ce qu'elle n'a jamais eu, d'ailleurs, puisqu'elle avait été créée par un apport personnel qui a fondu dans les diverses charges), et ce à défaut d'une subvention qu'elle mériterait largement..(voir l'histoire de ce blog..). Le circuit bancaire est hors de question, mon activité présente et future ne présentant aucune garantie (et aucun intérêt..) pour ces organismes, mais par acquit de conscience et une pincée d'espoir ("crois, même si c'est absurde.."), j'en ai contacté quelques uns. En résumé, j'ai beau expliquer que je souhaite conserver mon entreprise, il n'existe pas de solution financière. N'empêche que j'apprends toujours sur le fonctionnement du système: la Banque Populaire d'Investissement (bpifrance.fr), n'est qu'un dispositif supplémentaire de garantie pour la banque qui vous refuse. Heureusement pour moi, j'ai plutôt "un locus de contrôle externe", car autrement..
 

Les commentaires sont fermés.