31/12/2004
Le 26 Décembre 2004
On sait que tout peut s'arrêter à tout instant.
La tragédie qui vient de frapper nous rappelle l'humilité de notre condition, en même temps que la solidarité du geste et du coeur.
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23/12/2004
Métonymies
J'ai décoré une branche de sapin et je vais observer une trêve, sur un air gai de Boney M:
"Jumbo, Jumbo Buona,
Have a good time,
Enjoy the samba,
Take it easy,
You are welcome,
Hakuna Matata" (No Problems -heureusement, l'adorable Roi Lion existe!)
"Craciun Fericit! Joyeux Noël! Merry Christmas!"
11:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer
22/12/2004
Lettre à l'Ambassadeur de France en Roumanie
Lettre envoyée et diffusée par e-mail
A Son Excellence Monsieur Philippe ETIENNE
Ambassadeur de France en Roumanie
Bucarest
Votre Excellence,
L'édition du 21 Décembre du quotidien roumain Evenimentul Zilei publie votre lettre "La Vieille Europe n'est ni vieille, ni anti-américaine, ni égoïste", en réponse à quelques opinions figurant dans l'article "Le Président et la Vieille Europe", paru dans le même journal le 17 Décembre. Je les ai lus attentivement.
L'article en question semble faire à la fin une constatation qui dérange ou qui provoque le syndrome du mal aimé.
"A cette heure-ci, si vous dites que vous vous situez sur l'axe Washington-Londres, vous êtes tout de suite démasqué à Paris ou à Berlin comme pro-américain. Aujourd'hui, le 17 Décembre, je ne vois pas comment on pourrait établir un heureux rapport entre le nouveau Président et la Vieille Europe, égoïste et anti-américaine, mais dont notre intégration dépend".(EVZ, 17 Décembre)
Dans votre lettre, vous brossez un tableau presque émouvant de l'histoire des relations entre la France et la Roumanie, en partant des révolutionnaires de 1848, et en arrivant à nos jours et à la présence des investisseurs français, qui ont été parmi les premiers à (se) risquer dans notre pays ( risque qui n'en est pas un, mais c'est un autre sujet, en soi).
Vous énumérez (et votre comptabilité est précise) toutes les raisons pour lesquelles la gratitude de la Roumanie ne devrait pas être défaillante.
Certes, votre argumentaire ne peut que faire honneur à votre qualité de haut diplomate.
Néanmoins, la nécessité de s'assurer que la gratitude, sinon l'affection qu'il faut sont toujours là, m'a un peu attristée.
Ma réaction est celle d'une citoyenne roumaine qui réside en France, où elle essaie depuis longtemps d'obtenir aussi le soutien des instances françaises pour concrétiser un projet franco-roumain, motivé par l'Elargissement. Ce n'est pas que ces instances aient ignoré le projet avancé d'ailleurs, avec beaucoup de persévérance et sans brûler les sacro-saintes hiérarchies.
Au fur et à mesure de mes démarches, j'ai acquis la conviction que dans certains dispositifs et à certains niveaux une obstruction subtile avait été suggérée ou décidée. Je peux toujours vous en fournir les détails, si jamais vous le souhaitez.
Je comprends, peut-être mieux que quiconque de mes compatriotes le sens du mot desaffection. Durant des années, dans une vie que je qualifie d'antérieure, je faisais connaître à des élèves roumains la langue et la littérature françaises (c'est ma profession de base), et ma confiance en l'esprit de justesse et de justice que je croyais spécifiquement français, allait de soi.
Je voulais simplement vous dire qu'aujourd'hui, tout en continuant ma traversée, il ne m'en reste plus, de cette confiance-là.
Veuillez agréer, Votre Excellence, l'_expression de mon entière considération.
Carmen Lopez
7, av. Thiers, appt.406
06000 Nice France
et
10, Melodiei, appt.3
Galati 6200, Roumanie
http://elargissement-ro.hautetfort.com
serghie_carmen@yahoo.com
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16/12/2004
Les vraies prisons
Vous pouvez vivre dans "le meilleur des mondes possibles" et être en prison. Ce n'est pas parce que vous pouvez vous promener au bord de la Méditerranée au lieu de vous promener sur la falaise qui longe le Danube, dans une ville à 2000 Km plus loin, que vous êtes libres. Vous êtes en prison quand vous ne pouvez pas prendre un vol et aller à l'enterrement de votre père, ou quelques années plus tard, prendre un vol pour aller assister au marriage de votre fils. Vous êtes en prison quand vous travaillez uniquement pour payer votre abri et participer par votre infime consommation au circuit économique de ce monde organisé. Vous êtes en prison surtout quand vous devez prier qu'aucune vitre ne se casse ou qu'aucun imprévu domestique (robinet, électricité, etc) ne survienne. Vous devez aussi être vigilants avec les cafards ( vous avez choisi une grande ville...).
Mais vous avez la liberté de vous mettre (dans votre tête, maintenant) la cassette de ce film (américain, bien sûr) qui raconte un belle histoire d'espoir. C'est un détenu qui, à un moment donné est choisi pour aider au service financier de la prison et qui arrive à se forger une identité à l'extérieur (un nouveau nom, une carte de sécurité, un compte bancaire alimenté) et qui fait une évasion réussie au bon moment. La dernière séquence du film le montre en face de l'océan, admirant le lever du soleil.
Tant que vous pouvez encore remettre cette cassette dans votre tête, avec le même sentiment que tout est possible, vous avez gardé intacte une marge de liberté. C'est le cadeau de Noël dont vous vous gratifiez vous-même.
Carmen Lopez
serghie_carmen@yahoo.com
http://elargissement-ro.hautetfort.com
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