22/06/2004
Les électeurs roumains ont sanctionné le PSD
Dans son éditorial d'aujourd'hui, EVZ considère que nous sommes "plus forts que l'OTAN et que l'UE", puisque les actuelles élections viennent de montrer que c'est le vote des Roumains qui peut déterminer un changement, plutôt que les pressions des instances internationales.
En effet, le PSD, le parti du gouvernement a perdu Bucarest et les départements transylvains, mais il garde l'est du pays, Galati et les départements moldaves. Une lueur d'espoir, tout de même pour l'opposition et pour les élections de Novembre 2004. Un point de gagné aussi pour la maturité politique des électeurs roumains, qui ont choisi d'agir et de ne pas se résigner, en s'abstenant.
Qui sait, peut-être que le vent commence à tourner pour la Roumanie, du moins, pour faire jouer l'alternance -car il était temps. On verra bien ce qu'il apportera.
Carmen Serghie Lopez
www.hautetfort.com/elargissement-ro
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20/06/2004
En feuilletant la presse roumaine
On peut lire aussi des exemples positifs. Seulement, on en a une perception spéciale.
Le premier Roumain possesseur d'un visa OTAN, parce qu'il va travailler aux bases de Norfolk, Virginie. Un autre Roumain, participant à la mission spatiale Cassini-Huygens, la navette qui va explorer Saturne (en ce qui concerne ce dernier, on ne donne pas trop de détails, mais sûrement il est plutôt Américain que Roumain; on apprend de l'interview accordée qu'il pense à une collaboration avec l'Agence Spatiale Roumaine, dont il a trouvé le site sur Internet (sic!).
Les réactions ironiques des lecteurs sur le forum en ligne vont bon train: "Mais nous savions que les Roumains à l'étranger vendaient des pizzas et travaillaient à la plonge dans les restaurants, ou qu'ils faisaient la cuillette des fraises en Espagne!"
On nous présente des jeunes ayant obtenu des bourses de mérite pour étudier à l'étranger: "Très bien, mais ils vont y rester, qu'est-ce qu'ils peuvent faire en Roumanie?"
J'ai rencontré parmi les élèves français un qui est Russe -il est brillant, d'ailleurs. Je suis restée pensive lorsqu'il s'était présenté avec une telle fierté:"Vous savez, je suis Russe, moi!".
Jamais, même dans les moments les plus normaux de ma vie, quand j'étais moi-même, en train de préparer une thèse en France, la fierté d'être Roumaine ne m'avait effleurée. J'étais Roumaine et je voyais que je rencontrais des obstacles administratifs. Ou bien, je remarquais sur la mine de mon interlocuteur l'effort poli de cacher sa déception. Au début, j'en souffrais, après je m'étais endurcie et j'avais décidé de rester Roumaine.
Quelqu'un me dit l'autre jour:"Il paraît que ça bouge maintenant en Roumanie, n'est-ce pas?" Je lui demande d'être plus précis. "Enfin, c'est mieux qu'avant...?" Je lui réponds que cela dépend pour qui et de quel côté de la barrière on se situe. Si l'on est connecté "aux réseaux" ou si l'on est en dehors.
On sera membres de l'UE en 2007, c'est de plus en plus sûr, nos voisins bulgares doivent nous motiver. L'orgueil de nos dirigeants doit se plier à la clause de protection -une sorte de garde-fou que la CE nous impose à juste titre.
Sources: EVZ, la semaine du 18 Juin
Carmen Serghie Lopez
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13/06/2004
Les barons locaux et les autres
En bas de mon immeuble à Nice, une femme reste assise sur le pavé toute la journée. Elle tend aux passants un gobelet pour recueillir quelques cents, en accompagnant son geste de mots incompréhensibles, dans une autre langue et en dodelinant de la tête au rythme de ses paroles suppliantes.
Elle est Roumaine, elle a laissé dans une ville de Transilvanie cinq enfants et un mari malade qui travaille à la journée au champ. Elle leur envoie toutes les trois semaines environ 150 euros, l'équivalent des 8 euros par jour ramassés par cette mendicité. Elle a des dettes à rembourser auprès des usuriers qui lui avaient prêté de l'argent pour ce voyage (il existe en Roumanie un système parallèle de prêt et de récupération des dettes très huilé et impitoyable). Ils sont nombreux à mendier comme elle, des femmes pour la plupart. Ils font l'aller-retour Nice-Bucarest avec la ligne Intercars -un trajet qui dure deux jours- et une fois arrivés ici, ils se dispersent dans le Centre ville, devant les entrées des immeubles et des magasins.
Si quelqu'un les chasse, on les retrouve quelques mètres plus loin. La nuit, ils dorment dans un parc où le Samu social leur distribue souvent du café chaud, de la soupe.
Toute précision d'ordre ethnique est inutile, puisqu'ils sont citoyens roumains, tout aussi roumains que les barons locaux des départements d'où ils viennent. Leur misère est directement proportionnelle à la prospérité de ces derniers.
Il m'arrive d'imaginer le comble de l'absurde: que la mafia roumaine aux cols plus ou moins blancs cotise pour la création du Centre de formation pour la lutte anti-fraude dont je formule le projet depuis longtemps. En définitive, ce ne serait pas si absurde que cela, il suffirait d'une participation modeste puisée dans les fonds européens qui nourrissent leur prospérité.
Carmen Serghie Lopez
www.hautetfort.com/elargissement-ro
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03/06/2004
Correspondance/ Nouvel appel au gouvernement roumain
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Monsieur le Ministre Mircea GEOANA Ministère pour les Affaires Etrangères Bucarest, Roumanie Monsieur le Ministre, Encouragée -si vous me permettez cette litote- par les récentes révélations sur les cas de corruption en Roumanie et sur les investigations menées par l'OLAF (voir la série d'articles sur "la Mafia des cols blancs" dans le quotidien "Evenimentul Zilei"), je viens réitérer ma demande de financement. Ainsi que vous vous souvenez, j'ai exprimé dans des courriers précédents le souhait de participer avec ma PME aux programmes de formation dans la lutte anti-fraude, initiés par l'OLAF. Vous êtes certainement d'accord que pour notre pays ce type de formation est plus que nécessaire, elle devient une condition sine qua non de l'intégration. Dans ce sens, le Centre de formation en Management et NTIC au bénéfice des cadres roumains, que ma société souhaite installer en France pourrait contribuer notamment à améliorer et à changer des aspects dans le management roumain actuel. J'estime que soutenir mon initiative en m'accordant le minimum de financement pour l'installation du Centre serait non seulement un acte de justice au regard de mes longs efforts assidus, mais surtout une réponse politique correcte dans les conditions d'une corruption perçue par les instances européennes comme un phénomène très inquiétant dans ses dimensions. Si vous vous attardez un instant sur la toute simple comparaison entre ma demande et les centaines de milliers d'euros de fonds européens investis dans des projets douteux, faisant d'ailleurs l'objet des investigations anti-fraude européennes, il vous serait impossible de ne pas reconnaître qu'il y a un déséquilibre inacceptable. Vous pourriez ainsi, au moins en guise de pur geste diplomatique, faire en sorte qu'une infime partie de ces fonds soit destinée à ce Centre. En attendant toujours d'avoir une réponse concrète de votre part, je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, l'assurance de mon entière considération. Carmen Serghie Lopez, 7,av. Thiers, appt. 406 06000 Nice France +33(0)6 12 19 16 98 10, Melodiei, apt.3 Galati 6200 Roumanie e-mail:serghie_carmen@yahoo.com www.hautetfort.com/elargissement-ro ===== Carmen Lopez Managing Director SC TORR SRL J17/673/93 Galati Romania |
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