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01/05/2023

A propos de l'estime de soi

archives, lettre ouverte, projet Cefro

(Photo- Nice, La Promenade)

En explorant les Archives de ce blog, je trouve un témoignage émouvant de 2010, le mien, bien entendu. Il est émouvant par l’effort et l’authenticité qui ont toujours caractérisé mes démarches professionnelles. A présent, ces démarches sont derrière moi, mais, aussi inutiles qu’elles puissent paraître, elles restent une preuve de persévérance personnelle et surtout de confiance dans le fonctionnement des institutions démocratiques. Ce qui est normal, je suis née et j’ai vécu la moitié de ma vie dans le totalitarisme communiste de l’Est. Bien plus que cela, elles illustrent une bonne estime de soi. C’est d’ailleurs le sujet de la note de CEFRO pour ce mois-ci, et qui peut être lue sur son site.

En mai 2010, j’ai adressé une lettre au Directeur Général du FMI, après l’avoir écouté dans un entretien télévisé. En relisant la lettre qui formulait une demande de soutien financier à mon projet (j’avais créé CEFRO par mes propres moyens, mais je souhaitais développer ses capacités), je constate que le paragraphe où je décris brièvement la Roumanie correspond toujours à ce qu'elle est aujourd'hui, et sans doute à ce qu'elle sera demain. Bien évidemment, je n’ai eu aucune réponse à ma lettre. C’était une démarche parmi des dizaines d’autres auprès d’institutionnels, de politiques, d’administrations - roumains, français, européens - j’en avais l’habitude. D'où ce blog.

L’année suivante, toujours en mai, le monde international était dans la stupéfaction devant la chute spectaculaire de cet homme politique important. J’ai écrit alors la note « La cerise sur la banane ».

Voici ces deux notes :

Lettre à Monsieur...

La cerise sur la banane

 

22/10/2013

Entreprendre

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Update 22. Une page Facebook pour Cefro vient de voir le jour (facebook.com/cefro). Elle est en anglais, afin d'être plus visible, et  elle a besoin de vos Like. Merci beaucoup! 

 

                                           ***

Publié le 14 Octobre. C'est pour le cadre du miroir que j'ai fait la photo, il y a quelques jours.

En 2006, j'écrivais cette lettre ouverte, que j'envoyais aussi à son destinataire (pensez-vous que celui-ci ait daigné faire un simple reply?). Sept ans après (et la soi-disant crise entre temps), je la relis, et le présent m'apparaît identique. Sauf que depuis (pour le côté personnel), ma mère est décédée, j'ai vendu son appartement en Roumanie, et avec même pas trois dizaines de milliers d'euros, je me suis payé deux voyages aux States (ce qui est la moindre des choses, mon fils s'étant expatrié là-bas), et surtout j'ai pris le risque d'entreprendre en France, en créant CEFRO. Quand on sait qu'une entreprise créée ne va pas au-delà de trois ans (les deux premières années elle peut être exonérée de quelques charges  - véritable miroir aux alouettes), j'ai tenu voici 5 ans déjà. Le problème, c'est que j'y tiens toujours (à CEFRO, et à ses projets).

Je suis très touchée lorsque mon fils m'encourage, en me disant que si je voulais, je pourrais tout laisser, et aller vivre aux States (puisqu'il est Américain), mais surtout lorsqu'il me rassure que je donnerais des cours à l'université là-bas, par exemple.. Il ne m'a jamais dit de mettre une annonce chez le boulanger pour trouver du travail, ni de m'occuper d'une dame âgée. Certains amis français s'empressent à vous le suggérer de (leur) bon coeur, c'est pour cela qu'il est bien préférable de ne pas les avoir. Non, ce qu'ils veulent dire, malgré eux, c'est que vous restez une étrangère, et donc...Remarquez, quand j'ai pris la décision de ne plus l'être, et que je l'ai mise en pratique, après avoir longuement réfléchi au bilan de mes dures réalisations ici, la réponse a été que je n'avais pas assez de ressources financières.. Bon, maintenant, même si j'avais un million, je ne le referais pas. Mieux encore, je veux oublier de l'avoir fait. Heureusement, je suis résiliente (c'est une vraie qualité de leader, comme je l'explique dans mon cours). 

 P-S. "C dans l'air", pendant que je travaille, je jette un regard à l'écran (j'ai coupé le son): "Si l'Amérique craque...". Pas la peine de mettre le son.. La France qui se soucie de l'Amérique..