28/03/2007
Corruption CE
Quelques jours avant d'entendre les récentes informations concernant la corruption de quelques hauts fonctionnaires CE, je répondais à mon amie italienne qui me suggérait de mettre une annonce à propos de mon (défunt) projet, dans un journal de sa région. Comme mon mail, bien que rédigé dans un style familier, contenait aussi d'autres précisions sensibles, j'ai décidé de l'envoyer à certains officiels, en BCC. Je me réjouis tristement de ma sincérité. Que la corruption puisse exister au sein des institutions européennes, cela n'est pas vraiment étonnant. Le scandale à la suite duquel la CE s'était vue obligée de démissionner en '99 était lié au marché de la formation professionnelle: des sociétés sous-traitantes en cascade, des prestations fictives, etc, et un commissaire responsable (fr) lavé de tout soupçon...Les mêmes schémas se retrouvent au niveau des pays membres, anciens ou nouveaux. Ces révélations (apparemment les résultats d'une enquête de quelques années) tombent dans un climat européen particulier. La lutte anti-corruption, que sont censées mener la Bulgarie et la Roumanie. La campagne présidentielle en France, de plus en plus axée désespérément sur une surenchère de symboles nationaux et le rejet des symboles européens...Malgré moi, je pense à la Roumanie de Ceausescu, où, quand les choses sombraient davantage, le Parti renforçait les dispositifs, en agitant le spectre de la menace extérieure (les Hongrois de Transylvanie et de l'autre côté de la frontière, plus à l'Ouest...), question de détourner l'attention du citoyen qui, lui, ne vivait que de produits rationnés...
Voici quelques extraits du mail envoyé à mon amie. Les destinataires qui l'ont reçu intégralement reconnaîtront, sans aucun doute, ces lignes:
Cara Jolanda,
En fait, je crois que le projet, tel qu'il existait il y a quelques années, n'est plus actuel pour moi, je ne peux plus me battre avec les institutions gouvernementales pour demander des fonds pour financer la formation de employés roumains... (...) je ne faisais partie d'aucun réseau, je n'avais aucune position, le marché de la formation professionnelle dépend des institutions d'Etat, ce sont elles qui font leurs magouilles (trafics) à leur manière.(...) Parce que je suis honnête et pas trop intelligente pour des trafics en tous genres (et parce que je veux éviter les mafieux roumains et étrangers), j'avais choisi de monter un projet dans la formation justement parce que je devais avoir affaire avec les institutions de l'Etat, que je croyais plus honnêtes, mais j'ai découvert pendant toutes ces années de démarches individuelles tentées partout, à tous les niveaux administratifs et politiques, que c'était toujours une sorte de mafia, d'un autre genre. Alors..."(...) Baci, Carmen
17:10 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer
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