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15/03/2004

Le Terrorisme et la Roumanie/presse roumaine

"Romania Libera" Lundi 15 Mars, Edition nationale Section Politique intérieure

"Le Terrorisme et la Roumanie

La position de notre pays envers le terrorisme est plus ou moins connue, en revanche les intentions du terrorisme envers la Roumanie, quoi que l'on dise, ne le sont pas(...)C'est pourquoi un haut fonctionnaire de la Radio publique et du pouvoir actuel vient de diffuser une interview téléphonique avec le Premier Ministre Adrian Nastase après l'odieux crime terroriste de Madrid, en lui posant la question :"Est-ce que nos autorités prennent des mesures afin de prévenir de possibles attentats sur le territoire roumain?" Le Premier Ministre a répondu: "dans le monde dans lequel nous vivons, malheureusement il est nécessaire de faire preuve de vigilance et je fais appel à ceux qui nous écoutent en ce moment pour participer à cet effort et identifier d'éventuels dangers".
Cet appel sans réserves à la vigilance en face d'un adversaire qui ne manifeste pas de scrupules et ne produit que panique et douleur, est en fort contraste avec une conclusion diffusée après la conférence des organismes nationaux habilités dans la prévention et la lutte contre le terrorisme.
On affirme que "la Roumanie n'est pas confrontée avec le risque immédiat d'une menace terroriste. Par conséquent, des mesures supplémentaires ne s'imposent pas et le niveau normal d'alerte est maintenu".
Qui peut être l'auteur de ce nonsens? Serait-ce M.Talpes et ses comparses des services habilités? En ces moments, quand des pays moins vulnérables à cause de la dissociation de la politique américaine, comme la France mettent en place l'alerte rouge, nous parlons de normalité. Le fait reconnu d'ailleurs, par le Premier Ministre que l'une des explosions a eu lieu dans un train en provenance d'un centre urbain ayant la plus forte concentration de population roumaine ne nous dit rien?(...)Le terrible attentat d'Espagne est qualifié par les analystes comme étant le 11 septembre européen, avec une aire d'impact plus large à cause des vulnérabilités continentales(...)Les auteurs sont des assassins qui visent l'extermination de la population civile,...c'est un ennemi perfide qui met un trait d'union criminel entre le fondamentalisme islamique et les mouvements xénophobes en Europe.
Sommes-nous dans ces conditions moins vulnérables?
Au contraire. D'ailleurs, la Roumanie a commencé à payer par le sang, même si ce n'est pas directement sur son territoire. Il n'est pas question seulement des morts en mission en Afganistan ou des victimes en Israel, mais aujourd'hui il est question des morts, des disparus et des blessés en Espagne.
Les Roumains arrivés à l'étranger pour travailler, faire des études ou des affaires s'exposent à la malédiction globale du terrorisme et il faut dire que dans les lieux où ils sont ou peuvent devenir des victimes innocentes de ce fléau, c'est également le territoire de la Roumanie.
Cependant, chez nous des officiels peuvent encore dire, comme jadis, "Restez tranquilles!", car il n'y a pas de risques immédiats et des sociologues improvisés indiquent les supposées causes économiques des crimes terroristes.
A l'époque où ceux qui étaient habilités collaboraient avec le Chacal Carlos, on pouvait nourrir des illusions, mais aujourd'hui il ne faut pas les tolérer.
La vigilance ne consiste pas à "tenir sous contrôle les cellules terroristes, mais à s'en débarrasser(...)"

Réactions sur le Forum en ligne du quotidien "L'Evénement du Jour" à l'article "La terreur de la pauvreté", le 14 Mars, Section Editorial

-"En effet...Les Roumains quittent la Roumanie à cause de la terreur de la corruption, de la pauvreté et à cause de l'absence d'espoir. Les risques de l'exil, y compris la mort sont moins effrayants qu'une existence misérable dans l'un des plus corrompus pays au monde, la Roumanie".

-"Nous fuyons la Roumanie pour aller n'importe où, non pas avec l'espoir de devenir des millionnaires, mais à cause du (...)système roumain."

-"Quoi dire de plus? Jusqu'à ce que la génération des agents de la Securitate, de leurs fils (même ceux "instruits" à l'étranger)ne disparaîtra pas, on n'aura qu'un maigre espoir d'amélioration."

-"Je n'ai pas honte d'être Roumain, je n'ai pas honte d'avoir émigré. J'ai quitté la Roumanie parce que je n'espérais plus arriver à vivre en travaillant honnêtement(...) Les mentalités de ceux qui m'entouraient m'étaient étrangères et je croyais devenir fou(...)Je n'ai eu aucun problème pour m'adapter et pour m'intégrer dans la société américaine. Les valeurs qui me rendait inadaptable dans mon propre pays (le travail, l'honnêteté, la civilisation, le désir d'aider mes semblables)m'ont aidé à prospérer ici..."

 

 

 

 

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