17/01/2018
Monsieur le Président
Carmen Lopez
Commentaire laissé ce matin sur le site du Président Iohannis. Le voici en roumain, et en version française plus loin (ma version, non celle de Google):
"Domnule Presedinte, dupa cum stiti bine, la international se descifreaza clar si corect situatia din tara. Propunerea avansata de dl Dragnea in persoana dnei Viorica Dancila este, practic, propunerea pentru dl Dragnea insusi, de data asta s-a atins fundul marii.. In presa apare ca sunteti santajat cu suspendarea daca nu acceptati. Dar nu puteti sa-l acceptati, totusi, pe dl Dragnea prim-ministru.. Ma numar printre cei care v-am acordat votul, eu in Franta, fiul meu in Statele Unite. Un minimum de speranta ma face sa va adresez acest mesaj. Aveti puterea sa nu cedati santajului PSD ? Romania este la pamant, nu se poate sa acceptati sa i se dea si aceasta lovitura.. Va multumesc."
Monsieur le Président, vous savez bien qu'à l'international on déchiffre clairement et correctement la situation en Roumanie. La proposition que vient vous soumettre le responsable du PSD, M. Dragnea, pour le poste de Premier ministre, en la personne de Mme Dancila, reviendrait à se proposer lui-même. Et cette fois-ci, nous avons touché le fond. Des responsables politiques du PSD affirment que vous serez suspendu si vous n'acceptez pas cette proposition. Mais, tout de même, vous ne pouvez pas accepter M. Dragnea comme Premier ministre.. Je compte parmi ceux qui ont voté pour vous, moi en France, mon fils aux Etats-Unis. Un minimum d'espoir me fait vous adresser ce message. Avez-vous la force de ne pas céder au chantage du PSD? La Roumanie est à terre, vous ne pouvez consentir à ce qu'on lui inflige encore un coup. Je vous remercie.
11:22 Publié dans Actualités, Enjeux, Evénement, information, Publié sur Facebook, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : roumanie, crise gouvernement, président | Facebook | |
Imprimer
06/01/2018
L'UE vs l'Europe (Bonne Année 2018!)
(Mes photos- Grues, le chantier du tram, Nice)
Sur LCI, je regarde la matinale pendant que je bois mon café. Un journaliste bien connu décode le discours du Président à l’occasion du Nouvel An (je n’ai pas écouté l’allocution du Président, j’étais en communication avec l’outre-Atlantique). Et que dit-il, monsieur le journaliste ? Il dit que les pays de l’Europe de l’Est ont beau refuser les quotas, de toute manière, ce ne sont pas eux qui décident. Clair et net. Démocratiquement.
Le lendemain, je reste scotchée devant mon poste de télévision pour le Concert viennois du Nouvel An. C’est merveilleux, comme toujours. A la fin, je fais une courte vidéo avec « Le Beau Danube bleu », que j’envoie à la petite famille aux States (comme cela, ils commenceront l’année avec de belles images européennes). Le concert est suivi d’une « Escapade viennoise » très agréable: histoire, tradition, élégance, bon goût. Je vais sur Wikipedia pour rafraîchir ma mémoire concernant les guerres austro-turques (surtout la grande guerre de 1683, le Siège de Vienne, qui s'est terminée avec la victoire du Saint-Empire romain, une Ligue de pays d'Europe occidentale et centrale). Ensuite, je lis l’article écrit par un journaliste roumain député européen sur l’Europe et sa fin programmée (c’était après la visite du Président Trump en Pologne, il y a quelques mois), et je me mets à adapter certains paragraphes (voir l'article original ICI):
15:47 Publié dans Actualités, Enjeux, Evénement, information, Presse, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nouvel an, vienne, ue, europe, trump, la pologne | Facebook | |
Imprimer
20/12/2017
Joyeux Noël!
Carmen Lopez shared a memory. (C'était mon arbre de Noël en 2014)

Décembre 1989. Vingt-huit ans après, la nation roumaine est profondément divisée et surtout infiltrée dans ses moindres structures, publiques et privées (familles). Vingt-huit ans de démocratie factice, et un seul et unique gain pour les Roumains (lequel n'en est pas un, après tout..): aller vivre ailleurs.
L'échelon numéro 2, qui a pris la relève en décembre '89, a été remplacé, au fur et à mesure, par l'échelon numéro 3, plus exactement à présent par l'échelon numéro 4. Il n'existe aucune issue. Il n'existe que des diversions dont la Roumanie possède la maîtrise depuis 70 ans. Et, bien entendu, une multitude de masques.
15:56 Publié dans Publié sur Facebook | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, roumanie, 1989 | Facebook | |
Imprimer
10/12/2017
L'histoire volée
Une amie qui est allée à Bucarest pour affaires vient de m’appeler pour me demander si elle pourrait inscrire aussi mon nom au livre de condoléances ouvert pour le Roi Michel. Bien entendu, je l’ai remerciée vivement. Les communiqués de presse sur les obsèques ont été mis à jour plusieurs fois parce que l’organisation des funérailles a été revue plusieurs fois.. La vérité est que le pouvoir roumain et la Maison royale ne trouvent pas une juste mesure entre comment rendre l’ultime hommage et comment donner une image un tant soit peu digne de ce pays, dont le Roi a été injustement séparé pendant plus de 70 ans, depuis le 30 décembre 1947.. C’est une figure tragique qui quitte la scène de l’histoire roumaine et européenne, un destin fatalement lié à la fin de la guerre, à l’occupation soviétique et à l’instauration du régime communiste. L’énorme injustice, qui ne pourra sous aucune forme être réparée, trouve sa touche finale dans l’après ’89, dans les 28 années d’une laideur absolue, mais dont la seule vraie liberté, pour les Roumains, consiste à pouvoir franchir les frontières et à vivre ailleurs -et qui est due à l’UE.
La rhétorique patriotarde s’est adaptée aux nouveaux enjeux. Elle ne sera sans doute pas absente de ce dernier acte tragique de notre histoire. Ils passeront sous silence la honte d’avoir refoulé le Roi à l’aéroport, de l’avoir empêché de revenir, et, à la limite, de ne pas avoir consulté le peuple qui, ayant vécu dans une république proclamée abusivement, aurait pu choisir, en principe, de retrouver la forme de gouvernement d’avant le massacre.. Non, ils ne pouvaient pas le faire, puisque c’étaient les mêmes. Ce sont les mêmes, ou leurs fils, leurs familles de sang ou de liens divers. Ils ont utilisé leurs moyens caractéristiques pour toucher et tacher, pour détourner et récupérer. Hypocrites et fourbes, ils verseront même une larme, peut-être - le président du Sénat, celui de la Chambre des députés, les gouvernants.., enfin, ceux qui représentent les institutions de ce pays. Et je veux ignorer ces Roumains-là, malheureusement nombreux, qui ont plutôt bien toléré le processus de lavage de cerveau, leur opinion n’étant, après tout, que la conséquence d’un matraquage idéologique et politique qui perdure depuis 70 ans.
Mon amie a vu des jeunes déposer des bougies dans l’espace de recueillement sur la Place, et elle a trouvé cela encourageant. Peut-être les jeunes générations ressentent-elles le besoin de se raccrocher à un symbole de notre identité nationale antérieure à notre identité communiste. Mais cela n'autorise, à mes yeux, aucun espoir pour la Roumanie.
13:30 Publié dans Actualités, Enjeux, Evénement, RO-EU-USA/Coopération | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : funérailles, le roi michel de roumanie, communisme, injustice | Facebook | |
Imprimer