Le bonheur (d'entreprendre..) (11/03/2018)
(Crédit photo -Le printemps à Greenville)
En tant que Ideas Reporter pour CEFRO, j’ai rédigé une note sur le bonheur. On y trouve aussi une référence au Rapport de l’ONU 2017. La Norvège, le Danemark, l’Islande occupent les premières places. Voici quelques autres pays qui me parlent: la Nouvelle Zélande (8), le Costa Rica (12), les US (14), l’Allemagne (16), La Grande Bretagne (19), le Chili (20), la République Tchèque (23), l’Argentine (24), le Mexique (25), la France (31), l’Espagne (34), la Slovaquie (40), la Pologne (46), l’Italie (48), la Roumanie (57), la Hongrie (75), la Grèce (87), le Portugal (89), la Bulgarie (105).
La Nouvelle Zélande, parce que j’ai appris récemment qu’une ancienne collègue de ma vie antérieure en Roumanie y avait émigré (très bon choix) au début des années 2000. Justement, à cette époque-là, je gâchais ma vie (mais je l’ignorais) en essayant de trouver des soutiens pour mon projet de Centre de formation au bénéfice des cadres roumains (voir le A propos de ce blog), au lieu de tourner définitivement le dos à mon pays d’origine et de changer de logiciel dans ma tête.. Je voulais réaliser, à ma manière, un pont entre la France et la Roumanie - rien de plus naïf. Car des ponts il y en a sans doute, mais autrement..En plus, en France on n'aime pas beaucoup entreprendre (j'envoie à la fin à une note des Archives, laquelle envoie à une Lettre ouverte...).
Pendant une semaine, je crois, j’ai été obsédée par la Nouvelle Zélande, j’ai fait des recherches sur sa culture, son système politique et administratif, le mode de vie, les conditions d’immigration. Juste pour voir, comprendre, comparer, réfléchir... Le Costa Rica, parce que c’est l’actuelle destination des grands corrompus roumains, ceux qui ont un dossier en attente de jugement, et qui, bien étendu, n’ont reçu aucune interdiction de quitter le territoire (la Roumanie n’a pas un accord d’extradition avec le Costa Rica). Les US, parce que c’est ma vie qui est là-bas. Ensuite, que les US, l’Allemagne, la Grande Bretagne se placent devant la France, cela ne m’étonne pas, mais que dire du Chili, du Mexique, de l’Argentine (toujours en crise), de la République Tchèque (un pays de l’Est) ? Finalement, il n’existe pas un énorme écart entre la France et la Roumanie. J’ai toujours trouvé que les deux pays se ressemblaient de plus en plus… La Roumanie avait importé d'ailleurs, lors de la création de son Etat moderne, le modèle institutionnel français. Quant à l’écart important entre la Roumanie et sa voisine la Bulgarie, les derniers pays de l’élargissement 2007, il faudrait regarder de plus près le document dans son intégralité (le Rapport en PDF) afin de saisir pour lesquels des six indicateurs pris en compte la Roumanie bénéficierait de cette longueur d’avance.
Les facteurs suivants sont corrélés au bonheur national: le PIB par habitant, la liberté de faire des choix dans la vie, la générosité, la santé/la longévité, le soutien social/avoir sur qui compter dans les moments difficiles, la gouvernance digne de confiance. Peut-être que c’est pour la liberté de faire des choix dans sa vie, à savoir la liberté d’émigrer. Pour les autres, je ne vois vraiment pas, ni la santé, ni la générosité (comment être généreux quand on est pauvre ou très modeste, puisque quand on est riche on est forcément corrompu - l’équation est simple). Et encore moins pour la gouvernance digne de confiance. A propos de celle-ci, le parti social-démocrate qui a la majorité, le continuateur du parti communiste, vient d’organiser son congrès extraordinaire : un remake des congrès de l’époque Ceausescu, et dans la même Salle du Palais.. C’est pour mieux asseoir officiellement sa stratégie consistant à subordonner la justice et à gouverner selon son incompétence autoritaire et risible.
Archives: Entreprendre (2013)
15:35 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cefro, bonheur, rapport onu, entreprendre | Facebook | | Imprimer
Commentaires
Sur Facebook, mon statut ce 13 mars:
Carmen Lopez is feeling concerned.
40 mins ·
A propos de l’Est communiste. La mafia communiste au pouvoir en Roumanie est en train de mijoter des mesures contre ceux qui diffament le pays. Car, disent-ils, les critiques écornent son image..Autrement dit, le pays va très bien, mais les critiques le rendent malade. En fait, elle est en train d’opérer une mise à jour, puisque cette législation existait à l’époque de Ceausescu, on s’en doute bien. Les Roumains ne bougent toujours pas, leur seuil de tolérance est spécial, ça aussi, on le sait. En vérité, ce décembre 1989 avait été plein de confusions.., pour ne pas dire davantage... Mais en regardant le récent remake, assez pitoyable, du dernier congrès du Conducator, réalisé par son héritier, le PSD, j’ai encore une fois pensé à cette anecdote triste et cynique qui circulait discrètement. Dans une usine communiste, le délégué du Parti vient expliquer aux employés que leurs salaires allaient être diminués progressivement. Aucune opposition, même quand on leur coupe tout le salaire. Mais la production ne s’améliore pas pour autant. Finalement, le délégué leur présente la dernière solution: le suicide. Et à ce moment-là, un camarade au fond de la salle lève la main et pose sa question : « c’est nous qui devrons apporter la corde, ou c’est le syndicat qui nous la fournit ? »
A la pause-déjeuner, autour de midi et quart, l'heure française, je me connecte sur Europa FM Live pour quarante minutes et j'écoute les opinions des compatriotes roumains qui appellent sur des sujets d’actualité proposés par le journaliste modérateur. Parfois je ris, parfois j’ai envie de pleurer.. Le journaliste modérateur a une bonne voix mais surtout beaucoup de souplesse… Et je me rends compte, encore et encore, que l’évolution d’une conscience collective est une affaire d’histoire et de temps… Beaucoup de temps..
Écrit par : Carmen | 13/03/2018