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01/08/2020

La métaphore

Carmen Lopez
1d
 

Cette pastèque entière, sans pépins, que j'ai choisie dans un supermarché (contrairement à mon habitude de choisir une tranche), aurait pu être aussi bonne que jolie, si elle avait été plus sucrée. Alors, pour pouvoir la manger, je l'ai transformée en smoothie, en ajoutant une banane, une pêche, et quelques feuilles de menthe fraîche. Ce n'était pas mal, mais loin d'être formidable, c'était juste buvable..
Le 31 juillet 1990, j'arrivais à Nice pour la première fois, sans me douter que j'y allais écrire mon histoire de vie. Cette pastèque est exactement la métaphore qui illustre mon choix.

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09/05/2020

Les masques

Carmen Lopez is feeling disappointed.
3 hrs
 

Par arrêté municipal du 7 mai, le port du masque est obligatoire dans l'espace public. Oui, d'accord, dans les transports et les magasins, mais dans la rue, la recommandation - et non l'obligation sous peine d'amende - suffirait pleinement.
Une pétition change.org demandant que cette mesure soit retirée circule depuis hier soir. Je l'ai signée. Néanmoins, je suppose que la mesure ne sera pas retirée, et j'entame ce déconfinement à Nice, ma ville de résidence, avec un sentiment désagréable, fait de révolte et d'impuissance, mais qui ne m'est pas inconnu, après tout..
À partir du 11 mai, il ne me restera donc qu'à éviter soigneusement la police dès que je l'apercevrai de loin, dans la rue, où à emprunter des rues par par où elle ne passe pas.. Les excès démonstratifs et inutiles sont extrêmement lourds à supporter, surtout après deux mois de fortes contraintes.

30/01/2020

Il y a 18 ans

Juste deux chiffres inversés : 2002-2020. Pour moi, le temps n’est pas passé, c’est un présent continu, celui de mes sentiments les plus profonds.

En souvenir de mon père, ce mimosa de là où je vis et une chanson d'Amalia, qu'il aimait tant. Il disait qu'elle le touchait profondément. Sans doute parce que le fado est le destin qui est écrit.. Le sien sera toujours lié à mon parcours et à celui de Claudiu, son petit-fils qu'il adorait. Il nous a beaucoup aidés: en tant que juriste, il s'est battu pour le respect de mes droits auprès des institutions roumaines abusives (à l'époque où je préparais mon doctorat en France), et il a permis à Claudiu de commencer des études en France et aux États-Unis, en nous donnant l'argent qu'il avait épargné pour son enterrement.. Nous avons fait le reste, avec du travail et des crédits.. Je le dis, car c'est un destin honnête. Notre pays d'origine, la Roumanie, n'a pas fondamentalement changé, et aujourd'hui j'évoque le souvenir de mon père avec de la tristesse, bien sûr, mais aussi avec de la gratitude.

https://youtu.be/quK02fzqJ1I

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13/01/2020

Comment subir les grèves?

Un journal français en ligne titrait ce matin : « Grèves : l’énorme coupe de gueule d’une auditrice… »

J’ai distribué l’article et commenté sur ma page Facebook.

Elle a raison, l'auditrice, c'est du bon sens..(Enfin, personnellement, je ne pensais pas rencontrer une telle mainmise des syndicats sur la société, sur son fonctionnement. Des pratiques totalitaires, ça, je peux le dire...

"Dans le privé, il y a la concurrence, vous voyez les gens en grève dans le privé ? Les indépendants, vous les voyez en grève ? Les agriculteurs, vous les voyez en grève ?"

Oui, vive la concurrence ! Mais la vraie, car on sait bien qu'elle peut être fausse, pour ne pas citer d'exemples bien connus. Je m'arrête là, la liberté d'expression oblige... 

Pour un r-v fixé un mois à l'avance, à Marseille, je n'aurai pas de train, si la grève se poursuit, comme ils l'ont annoncé (ils ne se contentent pas du retrait de l'âge pivot, ils demandent le retrait de la réforme carrément, donc tout ça va continuer la semaine prochaine aussi), je vais aller avec le seul concurrent de la SNCF, le Thello, qui a d'autres horaires. Ce qui suppose de partir la veille, dormir à l'hôtel. Je ne suis rien, bien sûr, indépendante en activité, ayant déjà vu ma retraite française mirobolante. Mais je suis dégoûtée, vraiment, de beaucoup de choses. Et c'est dans de pareils moments que j'accepte mieux le fait que mon fils vit aux États-Unis, qu'il peut travailler normalement et s'épanouir dans le travail (comment serait-il possible en France ??!). Oui, d'aucuns pourront y opposer la fameuse protection sociale (les dispositifs qui vous enterrent vivant, le nivellement et la misère).

Bon, je respire quelques minutes avec méthode, je marche dans la fraîcheur de la matinée, en faisant l'exercice mental habituel, pour me calmer : l'inventaire des "billes blanches" accumulées sur mon parcours de vie (question d'angle de vue, bien sûr, c'est forcé..), et voilà le premier brin de mimosa en ce début d'année. Si j'ai pu le remarquer, éprouver de l'attendrissement, le prendre en photo, c'est que ça va, il faut bien. Vive le Thello italien !)DSC_0696 (1).JPG

 

 

 

 

 

 

Jeudi dernier, le 9 janvier, une autre journée terrible.  

A cause de (ou grâce à) la mobilisation générale d'hier, j'ai eu l'occasion d'apprécier le rôle de la concurrence (en règle générale, honnie par les camarades). Quand j'ai su que la journée "serait perturbée", j'ai cru, dans ma naïveté, qu'il y aurait au moins un tram toutes les heures, ou un bus vers l'aéroport, un service minimum...Eh bien, non, les camarades ont été radicaux, en ce trente-sixième jour de grève. Il me fallait bien trouver un moyen pour aller à l'aéroport, mais je refusais l'idée de payer un taxi 50 euros, et j'étais en colère, car je trouvais ça injuste et abusif.
Bref, j'ai téléchargé l'application Uber, j'ai créé un compte (j'ai accepté la localisation de mon mobile et fourni les données de ma carte bancaire), et j'ai mis un certain temps pour comprendre que je ne pouvais planifier la course pour quatre heures plus tard, mais en temps réel. Enfin, j'étais un peu stressée mais impatiente de voir comment cela fonctionnait, comme plateforme, comme services, etc. Cela a marché comme sur des roulettes, très bonne prestation. J'ai profité pour poser des questions au chauffeur, tout en ayant déjà lu les conditions d'utilisation Uber, et j'ai été rassurée. Vive la concurrence!