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27/05/2009

Une jolie chanson turque

Ces jours-ci, ce sera mon anniversaire. J'ai choisi une chanson signifiante pour moi, de l'album Turkish Groove (Bendeniz, "Kirmizi Biber"). Je ne suis jamais allée en Turquie, mais ma mère, elle, a fait une excursion à Istanbul dans les années '90 -première sortie au-delà du périmètre de l'Est- et elle en est revenue enthousiasmée, elle comparait avec la Roumanie...J'ai découvert cette chanson à Nice, chez Virgin, en Mars 2007, et je me souviens bien que quelque chose, que je n'arrivais pas à déceler, lié au rythme des drums, m'avait fait l'écouter en boucle.. Je partais le lendemain en Roumanie pour Pâques, sans savoir que j'allais voir ma mère pour la dernière fois. Quatre mois après, je retrouvais le même CD dans une petite librairie à Greenville, aux States. Cette fois-ci, je l'ai acheté sans hésiter.

P.S. A propos de la Turquie, je lis dans la presse que pour son nouveau consulat à Istanbul, la Roumanie va payer un loyer mensuel de... 42.500 Euros. Dans ces conditions de luxe, la CE pourra mieux évaluer notre capacité à transposer l'acquis communautaire en matière de visas aux consulats d'Istanbul et de Kichinev...Soit dit au passage, je ne peux que me réjouir que le MAE roumain ait autant de fonds, car je suis sûre qu'il pourra aussi mener à terme la construction de la/sa nouvelle église roumaine à Nice, sans faire appel aux deniers des compatriotes roumains (excepté, bien sûr, ceux qui, de leur propre gré participeraient afin de s'assurer une place au paradis promis, ce qui n'est pas mon cas, hélas...). 
P-P.S. Je lis aussi que le Conseil européen envisagerait de supprimer les subventions pour la Roumanie, chose complètement inédite, pour de multiples causes, que l'on connaît. Ce serait une décision juste !!! Au rythme où la Roumanie avance, sur des airs de démagogie et d'incompétence, il n'y a pas d'autre solution, au moins stopper la gangrène.
Update 30/05:Liste Cefro, "La formation en Roumanie (témoigange d'un chômeur roumain)".
Video of Bendeniz "Kirmizi Biber" from the Putumayo World Music Turkish Groove compilation.

24/05/2009

La Côte pour moi en Mai 2009

 http://myshots.hautetfort.com 

22/05/2009

"Trouver un village sans chiens"(expression roumaine)

Lorsqu'on est normalement éveillé, et que l'on a surtout la possibilité de comparer, on peut remarquer que les compagnies étrangères s'implantant en Roumanie, presque toute origine confondue, et quelle que soit la forme -banques, franchises, filiales, marché pour travaux, etc.- ne tardent pas à s'adapter à notre milieu, tels des caméléons, comme si elles étaient entrées dans une zone où il faut changer de comportement. Comme un cadre qui, habitué d'aller à son travail en costume cravate, se décidait tout à coup pour une tenue ultra décontractée...On ne le reconnaît plus..Une alchimie secrète commence à agir sur la qualité des services, sur le contenu lui-même.
La société civile en Roumanie (associations, protection des consommateurs, etc) étant encore bien anémique (puisque les gros bonnets s'arrangent de toute façon, et puisque l'intérêt du simple citoyen ne compte pas), les compagnies étrangères trouvent un terrain où elles peuvent essayer (et réussir) ce qu'elles ne feraient pas chez elles...
 Après tout, la nature humaine étant ce qu'elle est (voir aussi le dernier scandale en date concernant les notes des frais des députés en Grande Bretagne...), ce qui distingue une société démocratique qui fonctionne d'une autre, ce n'est pas l'absence de tels écarts, ce serait de l'idéalisme, mais la vitesse de réaction quand ces écarts viennent au grand jour.. Des villages avec des chiens.
 
Déviation sémantique mise à part, rappelons qu'en Roumanie les chiens errants sont toujours nombreux et dangereux dans les rues des grandes villes, mais qu'ils ont appris à attendre au feu rouge pour ne pas se faire écraser par quelque Bentley nerveuse...
 

14/05/2009

De cause(s) à effet

 

( Ce n'est pas nouveau, c'est sans doute, déjà écrit quelque part, sur ce blog...).

Il arrive un moment, après un nombre d’années d’expériences concrètes, où vous constatez avec lucidité que dans les deux pays qui font partie de votre destin, la  Roumanie et la France, trouver des portes qui s’ouvrent suppose quelque chose qu’il faut obligatoirement détenir. La Roumanie corrompue, la France élitiste – le résultat peut être presque le même. Tout s’achète en Roumanie: une autorisation, des soins, un emploi, un simple job, un vrai poste, une position  politique, une paroisse...Les Roumains connaissent les prix, lesquels évoluent, bien entendu, et sont en fonction de facteurs précis (profession, région, établissement, etc.). Le fait est qu’ils en parlent le plus normalement du monde, sans révolte, « c’ est comme ça », comme si les pots-de-vin pour occuper n’importe quel emploi étaient un devoir, et ils sont toujours prêts à vous citer des exemples: 5000 lei/Ron (un peu plus de 1000 Euros) pour une place d’infirmière, 10000 lei/Ron pour une place d’assistante médicale.. Mais, c'est surtout le raisonnement accompagnant cette attitude, qui en dit long: « de toute façon, on les récupérera après… ». Lorsque vous entendez cela, vous comprenez que toute stratégie institutionnelle, aussi bien nationale qu’européenne contre la corruption vous apparaît comme une gesticulation inutile. C’est ethnique, c‘est historique.

En France, ce qui fonctionne vraiment bien, c’est l’administration de base, au service du citoyen qui a des droits et des devoirs (absolument vital, lorsque vous n’avez rien et personne d’autre que vous-même). D'accord, c'est déjà beaucoup, comparé à d'autres horizons. A part cela, vous ne parvenez quasiment à rien, vous pouvez ne jamais dépasser le niveau correct de votre inscription dans le social, si vous n’appartenez pas à une classe, à une catégorie, si vous n’êtes pas recommandé. Ici, l’argent peut ne pas tout faire, comme en Roumanie, et surtout le relationnel est d’une autre nature. Dans les deux cas, c’est la philosophie qui gagne.

Update. A moins d'une heure en train, à Cannes, comme chaque année en Mai, un autre monde pour deux semaines. Alors, cette chanson que j'ai trouvée en video, en souvenir du film "O Brother, where art you?".