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29/06/2008

Quand même, on est dans l'UE...

Apparemment (ce n'est pas encore sûr, on attend l'arbitrage du Président roumain), on a échappé au ridicule complet, la proposition des deux sénateurs concernant la répartition des informations positives et négatives à la télévision n'est pas passée (protestations, réactions des médias européens, etc). "Le négativisme tue", disent les sénateurs roumains, qui déclarent s'appuyer dans leur argumentaire sur quelques ouvrages américains reconnus. L'aspect soulevé n'a rien d'original, ni dans le temps, ni dans l'espace. Dans la France d'aujourd'hui aussi, dans l'émission du Médiateur, des téléspectateurs réagissent à propos de telle ou telle info/image qui passe lorsqu'ils sont à table...La différence, c'est qu'il y a un débat et on explique le pourquoi et le comment de la diffusion de ces infos/images. Informer c'est aussi éduquer (autrement, comment parler de conscience civile?). Enfin, disons que se boucher les oreilles devant les horreurs du monde ne résout rien, et que décider du caractère positif ou négatif d'une information, nous ramène loin, loin, en arrière...(Senatorii fac programul TV!

18/06/2008

Groupe C

J'en ai suivi tous les matchs, bien sûr. Maintenant, j'ai ma petite satisfaction, qui n'est pas politiquement correcte: la Roumanie et la France viennent de quitter l'Euro '08. Je suis Roumaine (une mauvaise Roumaine, sans doute...), et je vis (je rame) chez les Français, et cette double appartenance n'est pas du beurre, même pas de la margarine enrichie en Vitamine E ...Alors, pourquoi mimer la sympathie?

15/06/2008

UE-27/Notre confiance...

En Europe, ce n'est plus vraiment l'Italie qui fait traditionnellement tache d'huile. La Roumanie enregistre une multiplication des crimes en style mafieux. Marchés et zones d'influence, taxes de protection, règlements de comptes. Comme dans cette même ville, à quelques jours d'intervalle: Crimă în stil mafiot la Galaţi; Reglare de conturi între clanurile mafiote.
A ces voix (du peuple, disons) qui réclament naïvement (?)...la peine de mort contre "ces psychopathes", je dirai ceci. D'abord, il ne s'agit pas ici de psychopathes, mais de criminalité organisée. Il s'agit d'une ville gangrenée, parmi d'autres villes gangrenées, où les intérêts se cristallisent en réseaux: monde interlope, justice, administration, officines de renseignements, etc, chacun à un autre palier (et cela depuis des années). Ces gens-là ne sont pas cliniquement malades, ils font partie d'un système. Ensuite, il serait honteux de souhaiter retourner à la peine capitale, surtout après l'adhésion à des structures comme l'OTAN et l'UE, et cela uniquement parce que nous ne sommes pas capables d'avoir des institutions démocratiquement saines. L'actuelle évolution de la Roumanie aurait de quoi inquiéter les mêmes structures qui l'ont accueillie. Dans ces conditions, investir et avoir des affaires prospères en Roumanie risquent de représenter une carte de visite en soi...(finalement, je devrais remercier mon destin de n'avoir pu l'avoir, cette carte de visite).
Aujourd'hui, fin de la fièvre électorale municipale (autrement dit, élire ceux qui dirigeront nos villes et nos villages, et surtout les fonds européens à absorber), parsemée d'incidents: empoignades, coups de feu par ci par là, parfois candidats ayant fait de la prison, corruption d'électeurs, (tentative de) fraude, enfin, tout ce qui va avec... (16/06: les média roumains reprennent des échos de la presse internationale
sur les municipales à Bucarest et utilisent la formule "c'est la gauche qui l'a emporté" -seulement, en Roumanie, distinguer "la gauche" et "la droite" est aussi dépourvu de sens que distinguer entre tel et tel parti politique. Il y a des groupements d'intérêts personnels- financiers et/ou de pouvoir -c'est tout).

08/06/2008

Les marchés qui rapportent/Justice

Les transactions immobilières illégales en Roumanie ont atteint des cotes sans précédent, Bucarest se situant en première position. Les réseaux de fraudeurs font des profits de millions d'euros. Ils s'achètent, contre des sommes pouvant aller jusqu'à 10.000 euros, les services de certains fonctionnaires publics (à la mairie, au cadastre) qui leur fournissent les originaux des actes de propriété des immeubles. Les faussaires professionnels de documents (autre marché florissant) font le reste. Les représentants de l'Union des notaires publics affirment que les transactions immobilières illégales sont devenues un phénomène difficile à stopper. "Il existe en circulation de faux actes d'identité et de propriété que la police ne peut détecter, c'est pourquoi les offices des notaires sont en train de s'équiper d'appareils détecteurs. Parfois, les notaires eux-mêmes sont victimes des infracteurs qui falsifient les tampons".(Explozie de fraude imobiliare).

L' actuel (et récent) ministre roumain de la justice vient de déclarer que les parlementaires européens manifestent leur inquiétude au sujet des dossiers de corruption des ministres parlementaires roumains. En résumé: le problème n'est pas que politique, il est aussi technique, puisqu'il n'existe pas de procédure permettant au Parlement roumain de donner une solution, et donc la justice ne disposerait pas du levier nécessaire... etc, etc. (Dosarele de mare coruptie tergiversate in Parlament, motiv de ingrijorare la Bruxelles / "Les dossiers de haute  corruption tergiversés au Parlement, ...").

A l'occasion de la visite de son homologue finlandais, le Président roumain reconnaît que la Roumanie a encore des obligations a remplir en ce qui concerne la lutte contre la corruption à haut niveau, et ce par rapport à l'UE (on se demande pourquoi pas par rapport à elle-même, d'abord??). On suppose dans cette logique que pour la petite et la moyenne corruption, c'est réglé...Comme observait bien quelqu'un, si vous voulez faire immatriculer votre voiture, et que vous voulez glisser 200 euros au policier derrière le guichet, celui-ci refuse et vous dit d'aller voir plutôt le commandant...Ou si vous voulez que l'opération de votre proche se passe bien, vous ne glissez plus la petite enveloppe dans la poche du médecin, mais vous voyez directement avec le ministre de la santé... (Băsescu: Mai avem de rezolvat corupţia la nivel înalt ). En tout cas, c'est de pire en pire en Roumanie.