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08/03/2005

Fierté nationale/En feuilletant la presse

Extraits de l'éditorial publié dans EVZ du 2 Mars

Hausser le ton à l'Europe n'éradiquera pas la corruption

"La Roumanie n'accepte plus l'étiquette de pays corrompu. Nous demandons aux politiques occidentaux de désigner avec précision et de ne pas assimiler tout le peuple roumain à la notion de nation corrompue." Ce message au sous-texte patriotard est la réplique que le Président roumain donne à des leaders conservateurs bavarois, qui ne se font pas à l'idée que la Roumanie pourra être reçue dans l'UE en 2007, et non pas en 2009, comme ils estiment que ce serait normal. Quelle est la raison de ce blâme? Une fois acceptée dans l'UE, qui se porte bien, en général, la Roumanie ne tarderait pas à infecter tout le monde par son foyer de corruption endémique. (...) D'un certain point de vue, le désir du Président d'effacer l'étiquette de pays corrompu qui accompagne le CV de la Roumanie sur tous les méridiens est bien compréhensible. (...) Certes, on n'aime pas, cela nous fait mal, mais en définitive, la Roumanie n'est-elle pas un pays gangrené par la corruption? Aurait-elle changé du jour au lendemain, comme laisserait à croire la réaction irritée de Traian Basescu? La coutume nationale des pots-de-vin aurait-elle disparu brusquement? A-t-on fait la désinsectisation "anti-pots-de-vin" dans les ministères, les préfectures, les mairies, les hôpitaux? Non, rien n'a changé. Sauf le nom du pouvoir. La Roumanie est toujours la même. Si Basescu tient absolument à faire disparaître du langage universel l'expression "corruption à la roumaine", il doit renoncer au ton haut et aux négations populistes. Il a à sa portée deux instruments qui aux yeux de l'Europe sont plus crédibles et plus efficaces: la loi et la volonté politique."

En voyant comment les choses peuvent se passer ailleurs, je suis d'accord que la corruption roumaine manque de classe. Mais elle a toutes les chances de s'affiner, voire même de changer de nom...

Toujours dans EVZ du 2Mars

Selon Ollie Rehn, l'actuel Commissaire à l'Elargissement, récemment en visite en Roumanie, réformer la justice et diminuer la corruption "c'est la priorité des priorités". "J'ai reçu une liste contenant des cas de corruption signalés dans les mass-médias en Roumanie, mais je n'ai pas discuté en détail parce que ce n'est pas au commissaire européen d'analyser ces aspects, mais à la police judiciaire et aux autorités roumaines", a déclaré Rehn.
"Ce que nous appelons corruption continue d'être un problème pour la Roumanie", a affirmé hier le Président du Parlement Européen, l'Espagnol Josep Borrell Fontelles, dans un discours devant les Chambres réunies du Parlement roumain. Il s'est déclaré d'accord avec la requête du Président roumain à ce que les membres du Parlement Européen n'utilisent plus le terme de corruption de manière globale. Mais le Parlement, avec toute sa bonne volonté, ne pourra pas se transformer en une agence de détectives privés."Nous ne pouvons pas identifier les corrompus d'après leurs noms et prénoms", a dit Borrell.
Le traité d'intégration de la Roumanie à l'UE sera signé le 25 Avril prochain.

En lisant cela, deux images me viennent à l'esprit pour signifier la même chose. L'une, c'est un jeu de stratégie et de construction qui faisait la bonheur de mon fils il y a une dizaine d'année et dans lequel, pour passer d'un palier à l'autre, il fallait respecter la consigne:"We need more people". L'autre est celle de Diogène, qui, une bougie allumée à la main, en plein jour, au milieu de l'Agora, cherchait un homme...

Carmen Lopez
serghie_carmen@yahoo.com

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