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08/03/2006

Pour la femme (com)battante

J'enroule un foulard fleuri autour du cou, je mets les chaussures à haut talon, et je n'oublie pas les lunettes à verres fumés (la réverbération azuréenne...). Je pousse la porte d'une entreprise quelconque, et dans le hall élégant, qui va bien avec mes chaussures, un monsieur très avenant (ce sourire charmeur...), vient à ma rencontre:"Vous cherchez...?" Il se trouve que c'est le directeur en personne. Je dis que je voudrais laisser un CV...Le sourire disparaît, tout intérêt pour la petite dame aussi, et devenu brusquement sec et pdg, il se rappelle qu'il est très occupé et m'indique la secrétaire. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de décrocher le tampon dateur. Après, je fais  un tour dans le port, et j'entre dans un endroit où il existe toujours des fleurs fraîches. Quelqu'un là-haut doit m'aimer quand même, dans le vase il y a aujourd'hui des frésias jaunes, mes fleurs préférées. J'en prends deux brins, je les mérite bien.

07/03/2006

Etats généraux

A propos des Nouvelles Technologies...Grâce à un geste cordial de transmission d'information, je viens de prendre connaissance du sommet qui aura lieu en Roumanie et qui réunira 60 chefs d'états www.francophonie-etatsgeneraux.ro . J'ai parcouru le programme avec attention -il est très généreux, comme il convient à des Etats généraux qui débattent sur de pareils enjeux actuels. Il n'est pas question de m'y rendre, et cela non seulement pour des raisons très simples. La vraie raison est que cela fait cinq ans depuis que je frappe aux portes de ces instances (parmi d'autres): le Ministère roumain des Affaires Etrangères, le Ministère français des Affaires Etrangères, ou plus récemment, l'Agence de la Francophonie, justement afin de me rallier un soutien pour mon projet de Centre dans les NTIC entre la Roumanie et la France. Cela représentait non seulement une initiative concrète à prendre en considération -puisque j'ai créé une structure en Roumanie-, mais aussi une réelle possibilité d'emploi, pour le moins pour moi, qui végète en France entre les CDD et les Assedic. Alors, aller à Bucarest ou à Timisoara pour prendre un éventuel verre de champagne à l'accueil (car la Roumanie diplomatique sait accueillir, et aujourd'hui elle a des fonds solides pour ce genre de sommets internationaux) et pour écouter le beau monde, plus ou moins diplomatique, en train de discourir sur les avancées contemporaines, lorsque dans ce beau monde je n'ai rencontré personne de capable de surmonter une bureaucratie foncière, ou des intérêts implicites de réseaux, et de mettre la main à la pâte...Non, merci.

01/03/2006

Répit

(ou pour un triangle affectif)
Hier, c'était Mardi Gras, fin du Carnaval de Nice aussi. J'avais déjà envoyé des cartes, et un minuscule brin de mimosa collé dessus, en Roumanie et en Amérique. Hier, j'ai observé la trêve administrative -pas de CV. D'ailleurs, les cyberespaces municipaux étaient fermés. Mais j'ai pris dix minutes dans un cyber payant, pour entrer sur un site roumain et envoyer des cartes de voeux pour le 1er Mars - la tradition  roumaine du martisor, le fil rouge et blanc que l'on offre en signe de bonheur et de prospérité, au début du printemps... J'ai passé quelques heures chez "Virgin", parmi les CD et les livres. J'ai bien aimé une compilation, Les Caves, Courchevel, que je voudrais pouvoir offrir à Claudiu, qui est par ailleurs, un DJ passionné. A vrai dire, j'aimerais lui envoyer de temps en temps ce qui se fait en France dans la techno, un label français -ma façon d'entretenir les ponts... En 2005, l'année mouvementée de ses voyages US-France-Roumanie-US, il emportait partout son matériel. Sur l'aéroport de Londres, il avait préféré se séparer de ses bottes et d'une partie de ses livres, pour pouvoir embarquer dans un Easy jet vers la France. Il m'avait appelée en catastrophe sur mon portable, pour que je lui transfère deux cents euros, pour le supplément de bagages. J'étais dans le bus, après une journée de travail, et simplement j'avais été prise par le fou rire: "Mais... Claudiu, je n'ai pas de carte Visa...!" Pendant trois mois d'été, il a mis sa musique dans un bar du Vieux Nice, j'ai eu le temps de la connaître et de commencer à l'aimer.
J'ai trouvé aussi un petit livre que j'aimerais lui envoyer : Vous pouvez être ce que vous voulez être, de Paul Arden, Phaidon, 2006. Il traite de la réussite professionnelle par le biais des publicités -du Mkting à l'américaine- il est en français, et a une présentation sympathique.
J'ai feuilleté les nouveautés, en m'attardant sur deux d'entre elles (si je ne compte pas les Salades au riz, une multitude!).
Madâme, Impossible conversation, de John Paul Lepers, Privé, 2006, m'a plutôt amusée, bien que quelque chose m'ait gênée dans la démarche du journaliste. Sans doute parce que ce livre apparaît au moment où la fin d'un règne est imminente. Cela m'a fait penser à ces dissidents qui se revendiquent "après"... S'il avait essayé d'avoir cette conversation il y a quelques années, et non pas il y a quelques mois...Les aspects étaient les mêmes, dans le fond, le pouvoir n'est jamais trop original.
Made in America, Le déclin de la marque USA, de Simon Anholt, Dunod, 2006, parle d'une possible gestion et reconstruction  de la marque d'Amérique. L'idée est  intéressante, et je me suis dit que cette Amérique trouverait toujours la capacité de se renouveler, quoi qu'il arrive... Tout se baserait sur une stratégie de communication qui implique aussi la diplomatie publique -et des programmes en ce sens commencent à prendre forme. Car, heureusement pour les US, le long terme se construit sur la loyauté. Et ils peuvent toujours compter dessus:
"Les millions de personnes qui ont immigré aux US au cours des siècles et leur gratitude envers ce pays, sont le véritable fondement du succès de l'Amérique en tant que marque mondiale. Le sentiment de reconnaissance qu'ils éprouvent d'avoir été bien accueillis quand ils étaient dans le besoin, de pouvoir rester eux-mêmes une fois arrivés, ce pays ne leur demandant en retour rien d'autre que le respect de ses institutions et un comportement honnête, est la plus grande source de patriotisme que l'on puisse imaginer. Les effets d'une telle attitude se prolongent au fil de générations.
Les gens ordinaires qui éprouvent un tel attachement envers leur pays sont les ambassadeurs les plus sincères, les plus énergiques et les plus efficaces qu'un gouvernement puisse souhaiter " (ch. Agir, La contribution du peuple).