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29/09/2004

La liberté de la presse en Roumanie/elargissement-RO


Dans leur édition d'aujourd'hui, les deux quotidiens
roumains "Romania Libera" et "Evenimentul Zilei"
publient un article paru dans le "Financial Times" au
sujet de la liberté de la presse en Roumanie. En voici
quelques extraits:
"15 ans après la chute de Ceausescu, la liberté de la
presse est à nouveau un sujet d'inquiétude pour les
journalistes, en Roumanie. Pendant les dernières
semaines, les journalistes travaillant pour deux
grands quotidiens nationaux ont accusé les patrons
étrangers d'essayer d'empêcher la diffusion de
matériels négatifs visant le gouvernement roumain.
Ces accusations surviennent à un moment délicat, avant
les élections parlementaires et présidentielles de
Novembre et au moment où l'Union Européenne est en
train de monotoriser la liberté de la presse, en vue
de l'intégration de la Roumanie dans le bloc européen.

Les salariés des journaux "Evenimentul Zilei" et
"Romania Libera" affirment que leurs patrons, le
Groupe suisse Ringier et, respectivement le Groupe
allemand Westdeutsche Allgemeine Zeitung (WAZ) ont
cédé devant les pressions du gouvernement pour
"adoucir" les critiques visant le pouvoir avant les
élections. (...) Les deux groupes de journalistes
affirment que leurs patrons leur ont transmis de
réduire les apparitions et le ton des articles
négatifs à l'adresse du gouvernement.(...) Les
dirigeants de chez WAZ ont nié les accusations (...)
Le 13 Septembre, "Romania Libera" a consacré la une du
journal à un communiqué de protestation qui accusait
le Groupe WAZ (...), une semaine auparavant, la
rédaction du journal "Evenimentul Zilei" avait signé
une lettre ouverte dans laquelle les représentants du
groupe Ringier étaient accusés de pressions sur les
journalistes. Thomas Landolt, le Directeur général de
Ringier Romania a rejeté l'accusation (...)etc..."


Cela mène à quelques déductions relevant de la logique
du bon sens (laquelle n'est pas forcément celle des
rapports diplomatiques).
Si les instances internationales fustigent la
corruption en Roumanie dans leurs rapports,
interviews, déclarations, commentaires, comment
expliquer que des patrons étrangers en Roumanie (que
ce soit un groupe de presse, une multinationale, une
banque ou un constructeur automobile) soient
intéressés d'y rester? Surtout qu'il n'est pas
question de faire oeuvre de charité (d'ailleurs, on ne
sait plus vraiment ce que ce mot pourrait désigner).
S'ils s'y sont acclimatés(et cela dans tous les sens
du terme) et si la corruption ne gêne pas la marche
des affaires, et donc des bénéfices, c'est qu'ils ont
trouvé la formule convenable pour l'intégrer.

Car autrement la présence des investisseurs étrangers
en Roumanie repose sur un paradoxe: peut-on réaliser
un profit honnête dans un milieu qui ne l'est pas,
mais bien loin de là? Peut-on lire les investissements
étrangers en Roumanie en termes de déontologie et
d'éthique, ou il faut balayer à jamais ces concepts,
devenus livresques et didactiques?

Serghie Carmen Lopez

serghie_carmen@yahoo.com
www.hautetfort.com/elargissement-ro




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